vendredi 15 novembre 2013

SMARTPHONE A BORD

Le smartphone à bord pour les nuls

 
 
 
Le smartphone est entré dans nos vies, comme Internet et le téléphone mobile il y a quelques années. De nouveaux opérateurs sont arrivés sur le marché, proposant des forfaits quasiment illimités. Des dizaines de milliers d’applications sont développées partout dans le monde, certaines d’entre elles concernent la plaisance.
Quelles sont les applications marines disponibles à partir d’un smartphone ?
 

 
Je donne ci-dessous les applications les plus connues. Il en existe sans doute bien d’autres. Le lecteur pourra utiliser le forum pour indiquer celles qui n’auraient pas été citées dans l’article. A l’heure où j’écris ces lignes, Apple vient de franchir le cap des 25 milliards d’applications téléchargées, cest dire...

Le lecteur intéressé par les connexions Internet au mouillage consultera avec intérêt l’article suivant :

Le choix du smartphone, son prix :

JPEG - 156.5 ko
Samsung Ace. Ecran 3,5’’
  • Il faut disposer d’un smartphone fonctionnant sous un système d’exploitation (operating system, OS) compatible avec les applications marines, et d’un abonnement 3G, appelé également UMTS : Universal Mobile Telecommunications System.
  • Quels sont les principaux systèmes d’exploitation proposés sur le marché ?
    • IOS d’Apple que l’on ne trouve que sur les iphones et les itabs
    • Android proposé par Google sur les smartphones Samsung, HTC, Sony...
    • Windows Mobile de Microsoft
    • RIM que l’on ne trouve que sur les Blackberry
    • Symbian de Nokia. (Nokia est propriétaire de Symbian mais utilise également Windows Phone 7)
      Ces cinq systèmes d’exploitation couvrent environ 95% du marché.
  • Aujourd’hui il semblerait que deux systèmes d’exploitation se détachent :
    • Celui de Apple avec l’iphone,
    • et Android, utilisé par beaucoup de marques. Cela ne signifie pas que les autres sont moins performants, mais ils ne proposent pas autant d’applications dans le domaine de la plaisance.
      JPEG - 123.3 ko
      Samsung Note. Ecran 5’’
  • Le prix d’un smartphone neuf se situe entre 200 et 600 € à l’achat. Une autre option consiste à le payer par mensualité, en supplément du forfait, pour un montant compris entre 1 et 40 Euros par mois selon les modèles et les opérateurs.
  • Il est certain que le volume de téléchargement durant, par exemple, un mois de vacances à bord, peut être important. Un forfait illimité est évidemment un plus dans ce cas-là.
    • Attention, certains opérateurs proposent de faux forfaits illimités, dans la mesure où le débit est nettement dégradé à partir d’un certain volume de téléchargement.
    • A l’étranger, il vaut mieux prendre garde à la sur-taxation des opérateurs français. Le voyageur aura intérêt, la plupart du temps, à privilégier le forfait d’un opérateur local.
  • Rappelons que les performances de votre smartphone dépendent de sa conception (microprocesseur) et du réseau 3G dont la vitesse de débit peut être différente selon l’endroit où vous vous trouvez.
    • Les smartphones hauts de gamme ne sont pas indispensables aux applications marines, ils sont plutôt recherchés par les geeks qui ont besoin d’un microprocesseur puissant pour leurs jeux.
    • La taille de l’écran et sa résolution sont affaires de budget et de choix personnel ; en résumé, plus l’écran est grand et plus son ergonomie est séduisante, mais plus le smartphone est lourd et encombrant.
  • Les systèmes d’exploitation des smartphones et des tablettes sont-ils différents ? Pour information :
    • L’IOS d’Apple est le même pour les smartphones et pour les tablettes.
    • Pour Android, il existe la version 2.3 pour smartphone sortie en décembre 2010 appelée aussi « Gingerbread », et la version « Honeycomb » pour tablettes. La prochaine version Android 4.0, « Ice Cream Sandwich », a été présentée à Hong Kong le 19 octobre dernier. Elle sera commune aux smartphones et aux tablettes et déployée durant l’année .

A quoi peut bien servir un smartphone à bord ?

Que vous soyez ou non sous couverture 3G, il peut être utilisé comme aide à la navigation partout dans le monde :
  • Il permet l’utilisation de logiciels de navigation et de cartes marines :
    • Navionics, l’un des leaders mondial de la cartographie numérique, propose un logiciel de navigation fonctionnant avec des cartes vectorielles commercialisées par zones de navigation. (La zone Europe, sauf le Royaume Uni, les Îles Anglo-Normandes, l’Irlande et le Danemark coûte moins de 20 Euros HT). Cartes et logiciel une fois téléchargés sont résidents sur votre smartphone. Quelles sont ses principales fonctionnalités ?
      • Visualisation de cartes marines avec possibilités de superposer des images Google Earth.
      • Positionnement du bateau, création de routes et de waypoints, visualisation et archivage de traces.
      • Visualisation de sa position par la fonction GPS.
      • Fonction compas
      • Accès aux « Points Of Interest » (POI)
      • Partage des traces, routes et waypoints avec les réseaux sociaux (Facebook, twiter)
      • Connaissance des courants et marées
      • Où trouver l’application Navionics : https://market.android.com/search?q...
        • Toutes les fonctionnalités sont décrites sur le site Navionics, aller dans la partie « Description », cliquer sur « Plus ». https://market.android.com/details?....
        • Les smartphones compatibles avec le système Navionics sont listés à la fin de cette même page
    • OziExplorer est aussi un logiciel de navigation (gratuit) qui a la particularité de fonctionner avec des cartes raster (cartes scannées)
Dans les zones couvertes par la 3G, le smartphone donne accès aux applications suivantes :
Divers logiciels qui ne nécessitent pas de connexion 3G :
  • Le guide des étoiles : SkyMap (Gratuit) avec son tutoriel :
    • Le smartphone vous montre le ciel tel que vous le voyez. Si vous recherchez une étoile, vous la rentrez dans l’appareil, une boussole vous indique la direction de l’astre : https://market.android.com/details?...

Avantages / Inconvénients :

  • Avantages :
    • Pour un prix et un volume réduit, le smartphone à bord permet d’accéder à de nombreuses applications touchant à la plaisance.
    • Il permet de lever le doute dans le cas d’une navigation à l’estime.
    • Il peut être utilisé du cockpit si le skipper ne dispose pas de répétiteur et qu’il doit rester à la barre.
    • Il peut être un moyen de secours si l’électronique du bord est hors d’usage (GPS, ordinateur)
    • En promenade à pied ou en voiture le long du littoral, il permet d’identifier les points remarquables (île, cap, baie).
  • Inconvénients :
    • Ce n’est pas un appareil marinisé. Il n’est donc pas utilisable à l’extérieur par mauvais temps à moins de le mettre dans une pochette étanche : http://blog.ldlc.com/actu-ldlc/etui... Motorola propose le modèle DEFY vendu comme résistant à l’eau et la poussière.
    • La batterie ne tient généralement pas longtemps. Un chargeur sur allume-cigare ou autre système de charge est indispensable pour certaines applications, (navigation, alarme de mouillage).
    • L’écran est petit et n’offre pas le confort d’un écran d’ordinateur.
    • Selon la zone, la connexion 3G peut être très lente.
    • OpenCpn, logiciel libre de navigation, ne fonctionne pas encore sous les systèmes d’exploitation de smartphone...

En conclusion :

  • Nous l’avons dit, l’emploi du smartphone s’est généralisé dans la vie courante. J’ai voulu approfondir ce que l’on pouvait en attendre en croisière, ne serait-ce que pour « le fun ».
  • Des skippers ne l’utiliseront pas, le considérant comme un gadget inapproprié à la navigation.
  • D’autres verront dans leur smartphone un système de secours, pratique et bon marché, en cas de panne de l’électronique du bord.
  • Quelques uns, au budget limité, considèreront que, finalement, cartes papier, guides nautiques et smartphone sont amplement suffisants pour tirer des bords le week-end et en croisière estivale.
     

dimanche 10 novembre 2013

SAINT PIERRE

Martinique - Saint-Pierre : Histoire
Rade de Saint-Pierre et Mont-Pelée.
"A peine débarqué, on était sur la place Bertin, véritable promenade plantée d'arbres longeant la mer. Aussitôt on avait la sensation de se trouver au milieu d'une cité commerciale à la vie intense, qui paraissait se ressentir du voisinage de la fièvreuse amérique".

(Notes d'un voyageur. Le Pélerin 20 mai 1902).
Le "Petit-Paris" des Antilles : une ville européenne sous les tropiques.

Le "Petit-Paris" des Antilles : une ville européenne sous les tropiques.Première cité édifiée par les français en 1635, Saint-Pierre acquiert dès ses premières années, une importance considérable dans la vie de la colonie. Repère de flibustiers, puis haut lieu du trafic d'esclaves alimentant les plantations, la ville se développe rapidement autour du commerce des denrées exotiques (indigo, café, sucre...) qui fait la fortune de l'île au XVIIIème siècle. Ses négociants enrichis par le monopole commercial dont ils bénéficient à l'import comme à l'export contrôlent l'essentiel de l'économie martiniquaise et étendent bientôt leur domination au reste des Antilles. En quelques années, ils font de Saint-Pierre, le port français le plus important de la région. Sous leur influence, la ville se transforme et s'européanise. Déracinés sous les tropiques, ils tentent, avec succès, de reproduire un mode de vie proche de celui qu'ils connaissaient en métropole. Les cases en bois assemblées par les premiers colons laissent ainsi progressivement la place à de solides maisons de ville en pierre de taille, tandis que les rues sont pavées, et que les nombreux cours d'eau qui jaillissent du Mont - Pelé et des mornes environnants sont exploités pour créer un vaste réseau de caniveaux et de fontaines qui atténuent l'atmosphère pesante des rues inondées de soleil. A la fin du XIXème siècle, la ville se dote d'un éclairage public fonctionnant à l'électricité et découvre l'utilité du téléphone. Un tramway la traverse du nord au sud et relie la place du Mouillage à l'usine Guérin, sise à l'embouchure de la rivière Blanche.

Une ville de labeur mais aussi de plaisirs
Les plaisirs ne sont pas oubliés. La bonne société pierrotine se retrouve au théâtre édifié en 1786 pour servir de scène aux troupes que l'on fait venir de métropole. Le petit peuple qui gravite autour du port, ainsi que les marins et soldats de passage se donnent rendez-vous dans les nombreuses tavernes et maisons de passe installées dans les petites ruelles des hauteurs de la ville. Chaque année, c'est le même rituel, une folie collective s'empare de Saint-Pierre à l'approche du carnaval. Le travail cesse, la population entière danse et chante dans les rues au rythme des tambours et des bouteilles de rhum qu'on débouche, avant de se rendre en bandes joyeuses terminer les agapes au lac des palmistes, en haut du Mont-Pelé.

Le centre de la vie intellectuelle de la Martinique
La ville concentre la plupart des élites de l'île. Aux nombreuses familles békées qui y ont établie résidence s'ajoutent les professeurs des écoles publiques et religieuses, les magistrats, le corps médical, les hauts fonctionnaires et les cadres des industries privées. Tous contribuent plus ou moins au rayonnement culturel de la ville. Un rayonnement bien modeste vu d'Europe, mais important pour les Antilles de l'époque. Saint-Pierre ne compte par exemple que quatre petites librairies, et il faut attendre des mois avant de recevoir les nouvelles du monde extérieur. Des journaux sont bien publiés sur l'île, mais ressemblent plus à des tracts électoraux qu'à une presse digne de ce nom...

mercredi 6 novembre 2013

NOVEMBRE : BIENTOT L'EPOQUE DE LA TRANSAT'

 
 
 
 
Bientôt les alizés vont revenir, les fameux "travelwinds"... ou "tradewinds"... l'occasion pour beaucoup de se lancer dans LA traversée de l'Atlantique !

LA TRANSAT : Un rêve accessible

 
De tout temps, les marins n'ont eu de cesse de s'en aller voir de l'autre côté de l'Atlantique, si la vie était plus agréable. De Colomb à Gerbault, de Bombard à Tabarly, les exploits sportifs ou humains jalonnent cet océan Atlantique qui continue de faire fantasmer nombre d'entre nous.

A ne pas oublier

La préparation du bateau
Avant de vous lancer dans une transat, il convient de préparer correctement votre bateau : en plus de l'avitaillement et de l'organisation de la vie à bord (voir plus loin), il faut que votre bateau soit dans un état parfait.
Moteurs, gréement, écoutes et drisses doivent être impeccablement révisés et tous les éléments douteux changés. Il faut impérativement embarquer les pièces de rechange indispensables (filtres à huile et à gasoil, courroies, rotor de pompes, filtres pour les pompes, quelques poulies et un bon lot de manilles et une collection complète de bouts et de quoi changer les drisses, matériel de plomberie et d'électricien… C'est fou comme on devient un véritable artisan capable de gérer tous les corps de métiers en seulement quelques jours…).

Pour réussir sa transat,
il ne faut surtout pas oublier :
• Des lignes de traîne pour améliorer l'ordinaire
• Des livres en grande quantité : on lit beaucoup et beaucoup plus vite en mer…
• Des DVD pour occuper les quarts de nuit
• De la musique : là encore, beaucoup et surtout des genres très différents. La musique est presque toujours omniprésente à bord, et un artiste adoré en début de transat peut facilement être honnis après 15 jours de passage en boucle…
• Un MP3 pour s'isoler. Un bon moyen de se déconnecter lorsque l'envie d'être seul se fait sentir.
• Quelques bonnes bouteilles et un avitaillement cohérent pour soutenir le moral des troupes…
La transat est un moment à part dans une vie de marin, c'est souvent le moment fort, celui dont vous rêvez depuis des années : se retrouver pour une quinzaine de jours, seul, en famille ou entre amis, au milieu de l'Atlantique, à la recherche de vous-même, et à la poursuite d'un mythe que vos lectures d'adolescents ont magnifiée. Mais voilà, faire une transat ne s'improvise pas. Alors, comment se préparer au mieux pour vivre à fond cette expérience…

Le bon équipage
La transat, à proprement parlé, commence en général aux Canaries pour se finir sur l'une des îles des Antilles. Cette traversée dure en général entre deux et trois semaines, selon l'état de la mer, du vent, de votre bateau et bien sûr de l'équipage… Car une transat réussie est une transat partagée avec des équipiers qui ont envie de vivre la même histoire que vous. Alors avant de vous lancer, se poser la question de l'équipage est primordial.
La traversée en famille a souvent les faveurs des pères recherchant à vivre à la fois leur rêve d'adolescence, et un moment intense de partage avec femme et enfants. C'est alors un vrai bonheur si votre famille assume parfaitement le projet. Car il faut bien se poser la question de savoir si vos enfants vont vraiment apprécier la traversée. En général, cela se passe bien. Mais le temps peut sembler long aux enfants trop jeunes pour prendre part aux manœuvres et il est fort probable que le côté "mystique" des milliers de vagues à escalader leur échappe…
L'autre solution consiste donc à partir entre amis. Là encore, il faut que le programme soit parfaitement assumé et compris de tous. Rien de pire qu'une transat avec un régatier en herbe, souhaitant changer les voiles toutes les demi-heures (un coup le spi symétrique, un coup le gennaker, un coup l'asy…), si le reste de l'équipage veut vivre un moment de plénitude, et profiter de la parenthèse qu'offre la transat pour relire l'intégrale de Proust ou des aventures de Harry Potter (rayez la mention inutile !).
Enfin il existe la possibilité de partir en solo… Réservée aux marins aguerris, cette solution permet de vivre pleinement son rêve, mais ne permet pas de partager cette expérience !

Le bon bateau et le bon timing
Les exemples de traversées de l'Atlantique sur des "coquilles de noix" sont légion (voir pages suivantes avec l'aventure de Benoît et Pierre-Yves en cata de sport). Le choix du bateau n'est donc pas essentiel. Il vaut mieux en effet un "petit" bateau dont la préparation (et celle de l'équipage) est optimum qu'un catamaran géant à la préparation approximative et à l'équipage absolument pas amariné. Une bonne révision et quelques pièces de rechange bien choisis devraient vous garantir une traversée heureuse… (voir encadré)
Sur une traversée "classique" de l'Atlantique, le seul impératif est de ne partir ni trop tôt ni trop tard. Attendre que les alizés soient bien installés et une garantie de naviguer au portant, ce qui est tout de même bien plus agréable… Car parmi les lecteurs du magazine qui, depuis plus de vingt ans, nous ont compté leurs transats, ce sont bien ceux qui ont manqué de vent ou ont été obligés de faire du près qui ont le plus souffert. Il ne faut donc pas hésiter à retarder son départ des Canaries et pourquoi ne pas faire appel à un routeur afin de mettre toutes les chances de son côté pour que la transat se passe bien ?

Les rallyes
Pour ceux qui ont une appréhension trop importante, il existe un système bien rassurant : traverser dans le cadre d'un rallye ou d'une course croisière. L'ARC entraîne ainsi à travers l'Atlantique plus de 100 bateaux chaque année. Il existe beaucoup d'organisations (transat des Passionnés, rallyes des îles du Soleil…), dont le principe est toujours le même : vous permettre de vivre votre transat, avec la sécurité d'avoir d'autres bateaux autour de vous en cas de soucis en mer et en se retrouvant aux escales pour des grands moments de convivialité. Les parcours varient selon les organisateurs. Les avantages de la formule sont multiples : vous n'avez pas à organiser les escales, trouver une place pour votre catamaran dans les marinas, et surtout, partant en groupe vous avez l'assurance d'avoir, à portée de VHF, un bateau qui pourra vous aider, vous conseiller ou vous remonter le moral si le besoin s'en fait sentir. Certains rallyes sont même de vraies courses, avec un classement prestigieux, que nombre de skippers rêve d'accrocher à leur palmarès. Ce système rassurant permet de traverser, seul, "en vrai", tout en profitant d'un environnement sécurisant. En revanche, les inconvénients de ces rallyes sont leur coût d'inscription, mais aussi les dates fixes pour le départ. Et si la météo n'est pas bonne, il faut quand même partir…

Alors on y va ?
Mais qu'est-ce qui vous retient ? Tous ceux qui y sont allés n'ont qu'un rêve : y retourner ! Chaque transat est unique, offrant des moments intenses et grandioses et des souvenirs en pagaille. Un vrai bonheur à partager avec sa famille, ses amis ou à vivre en solo !


Articles du dossier

lundi 4 novembre 2013

LOUIS DELGRèS : UNE PAGE D'HISTOIRE DE LA GUADELOUPE

 

Louis Delgrès est né le 2 Août 1766, à Saint-Pierre, en Martinique. Il est mort le 28 Mai 1802 en Guadeloupe. Il fût colonel d’infanterie des forces armées de Basse-Terre (région de la Guadeloupe). Il est surtout connu pour être le signataire de la Proclamation Antiesclavagiste, daté du 8 Mai 1802. Il avait une bonne éducation : il savait lire, écrire et calculer parfaitement. Le 8 septembre 1791 le « patriote » Louis Delgrès s’exile à la Dominique après la prise du pouvoir par les royalistes en Martinique.
Le 28 octobre 1792, Louis Delgrès participe à l’élection des députés des Îles du Vent à la Convention nationale.
En décembre 1792, Louis Delgrès rejoint les rangs des républicains et monte à bord de la Félicité, navire commandé par Lacrosse. Il est alors élu provisoirement lieutenant par ses concitoyens. Il sert sous les ordres de Rochambeau et est nommé capitaine à titre provisoire. En avril 1794 il est capturé par les Anglais à la suite de leur débarquement pour la prise de la Guadeloupe, emmené en Grande-Bretagne mais il est rapidement libéré et rejoint la France.
À Brest, il reçoit son brevet de lieutenant, lors de la formation du bataillon des Antilles le 27 novembre 1794. Le 6 janvier 1795 Louis Delgrès arrive en Guadeloupe, en compagnie des commissaires de la convention Goyrand et Lebas. Il quitte la Guadeloupe le 21 mars 1795 pour reconquérir Sainte-Lucie sur les Anglais. Il se distingue dans cette campagne et est grièvement blessé le 22 avril 1795.
Le 19 juin 1795 il hisse le drapeau tricolore au morne Rabot. Le 25 juin 1795 il est nommé capitaine par Goyrand. Le lendemain, il embarque pour Saint-Vincent, où il combat aux côtés des Garifunas (métis amérindiens Caraïbes noirs). Le 16 juin 1796 il est fait prisonnier par les Anglais et conduit dans les prisons britanniques. Le 21 septembre 1797 il fait l’objet d’un échange de prisonniers. Parti de Portchester2 il débarque au Havre.
Le 20 mai 1802, Delgrès et ses troupes sont obligés de se replier au Fort de Basse-Terre qu’il doivent ensuite abandonner le 22 mai 1802 pour se réfugier au pied de la Soufrière à Matouba, vers Saint-Claude. Le 28 mai 1802, se voyant perdu, Delgrès et ses 300 compagnons se suicident à l’explosif dans leur refuge de l’Habitation Danglemont à Matouba.

Louis Delgrès
Personnalité politique
Louis Delgrès né le 2 août 1766, à Saint-Pierre et mort le 28 mai 1802, à Matouba en Guadeloupe est une personnalité de l'histoire de la Guadeloupe

Histoires de la Guadeloupe

LOUIS DELGRES
Louis Delgres est un symbole de la résistance à l'esclavage .
Né libre , il meurt libre , dressé contre la servitude .
Il a tout sacrifié pour la liberté .
METIS DANS L'ARMEE FRANCAISE
Né à Saint - Pierre de la Martinique le 02 avril 1766. Sa mère est martiniquaise ( certains historiens disent qu'elle était blanche), son père aurait été fonctionnaire du Roi à Tobago. On en sait guère plus. Il est en tout cas considéré comme mulâtre. Militaire de carrière , maintes fois remarqué pour ses faits de guerre sur les champs de bataille durant les combats opposant Français républicains et Anglais royalistes dans la Caraïbe, Delgrès n'aura de cesse de lutter pour l'idéal égalitaire de la République , qu'il avait fait sien .
En 1802, Delgrès est nommé colonel de l'armée française. Affecté à la protection de la Guadeloupe , il est chargé de la défendre des appétits des grandes puissances occidentales ennemies.
Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique les temps changent . La République a cédé la place à Bonaparte qui s'est fait proclamer Consul à vie.
Le premier Consul décide de rétablir l'esclavage aboli depuis 1794 dans les colonies françaises.
LA REVOLTE DE DELGRES
Richepance, bras armés de Bonaparte, est envoyé en Guadeloupe.
Le colonel Delgrès , commandant à la Basse-Terre, convaincu du fait qu'il vient pour y rétablir l'esclavage , va déserter l'armée française et organiser la résistance . Il a définitivement perdu toute confiance dans cette France qu'il avait , jusque là, servie avec dévouement et qui exige maintenant de ses militaires noirs et mulâtres , qu'ils remettent leurs armes aux autorités militaires françaises dès leur arrivée .
SON COMBAT POUR LA LIBERTE
Il va donc devenir rebelle et prendre la tête d'un groupe d'hommes armés , bien décidés à lutter pour conserver cette liberté durement acquise après quatre siècles de déportations et d'avilissements .
L'ORGANISATION DE LA RESISTANCE
Le matin du 6 mai 1802 , les Guadeloupéens aperçoivent au large de leurs côtes une flotte forte de 14 navires , qui se dirige vers eux . Richepance est à leur tête .
Décidé à résister , Louis Delgrès et son ami Joseph Ignace parviennent à convaincre , en quelques heures à peine , 200 hommes qui vont les rejoindre dans un combat inégal , pour la défense de leur liberté .
C'est avec ses compagnons d'armes , Palerme , Massoteau , Codou et Jacquet , ainsi qu'une foule de civils , qu'ils rallient Basse -Terre .
LA PROCLAMATION DU 10 MAI 1802 (Extrait)
Quatre jours plus tard , Louis Delgrès publie une déclaration , dans laquelle il annonce qu'il ne sera pas question de reddition face à la tyrannie . On y lit : "puisque le système d'une mort lente dans les cachots continue à être suivi , eh bien ! Nous choisissons de mourir plus promptement ". Résolu , il dénonce aussi les sombres desseins de Bonaparte et de Richepance : "Il existe des hommes malheureusement trop puissants par leur éloignement de l'autorité dont ils émanent , qui ne veulent voir d'hommes noirs , ou tirant leur origine de cette couleur , que dans les fers de l'Esclavage" .
LES PREMIERS COMBATS
Le jour de la publication de cette Déclaration sans appel, les premiers combats s'engagent. 600 soldats de Richepance sont repoussés par les hommes de Louis Delgrès au morne Soldat, à Trois Rivières.
L'ENGAGEMENT DES FEMMES
Deux jours plus tard , les femmes Guadeloupéennes s'engagent à leur tour dans la bataille et infligent de lourdes pertes aux soldats français , qui ne sont pas portés par les mêmes convictions . Malgré cette opiniâtreté à défendre une liberté déjà difficilement acquise, la loi du nombre aura rapidement raison des Guadeloupéens regroupés autour de Delgrès .
LE SIEGE DU FORT SAINT CHARLES
Le 14 mai 1802 , Richepance débute le siège du Fort Saint Charles où Delgrès s'est retranché avec ses hommes . Après 10 jours de combats acharnés , Delgrès , Ignace et les autres officiers rebelles , à cours de munitions , quittent le fort avec le reste de leur troupe par la poterne du Galion . Ils se regroupent alors en plusieurs bataillons distincts .
Ignace se déplace avec ses troupes près de Pointe - à - Pitre .
Delgrès se retranche sur les hauteurs de la Basse -Terre, au Matouba .
LE REFUGE DE MATOUBA
Louis Delgrès réfugié avec les 300 hommes qui lui restent sur les hauteurs du Matouba fait face à 1.800 soldats de Richepance qui l'attaquent . Les Guadeloupéens résisteront malgré tout et parviendront , à se déplacer jusqu'à l'Habitation Danglemont située à quelques kilomètres de là.
LA MORT PLUTÔT QUE L'ESCLAVAGE
Se sachant perdu, Delgrès propose au reste de ses combattants de s'en tenir à l'engagement pris quelques jours plus tôt et décide, en accord avec tous, de mourir plutôt que de se rendre! Ils installent alors des barils de poudre autour d'eux et attendent l'arrivée des soldats français pour les faire exploser afin d'en emporter encore quelques uns avec eux dans la mort le 28 mai 1802 , à Grand parc (Saint Claude)
LES COMBATTANTS DE LA LIBERTE
NE SE RENDRONT PAS !

JOSEPH IGNACE

Né vers 1769 (à Capesterre ou Pointe - à - Pitre ?), en 1769 , Joseph Ignace était charpentier .
En 1794 , il entre dans l'armée coloniale et devient capitaine en 1801 .
En 1802 , il est nommé chef de bataillon et commandant du Fort de la Victoire à Pointe - à -pitre .
Il est le premier à se rebeller contre la volonté de Bonaparte de rétablir l'esclavage . En effet, lorsque , le 6 mai 1802 , Richepance ordonne à Pélage de rassembler tous les soldats dans la Savane de Stiwenson , il refuse et décide avec Massoteau, Palème,Dauphin et d'autres de s'enfuir .
Ils se rendent à Petit Canal et s'embarqent afin de rejoindre Delgrès à Basse - Terre. Ils y arrivent le 8 mai 1802
Le 22 mai, Ignace , Delgrès et leurs compagnons décident d'évacuer le fort saint Charles . Ils se séparent en deux groupes .
Un groupe , composé de 675 hommes commandé par Ignace s'est dirigé vers Pointe - à - Pitre .
Ignace meurt le 25 mai 1802 d'une balle qu'il s'est tiré dans la tête afin d'éviter qu'il ne soit capturé vivant par les troupes de Gobert et Pélage qui l'assiégeaient dans la redoute de Baimbridge .
Ignace avait deux fils : l'un fut tué à ses côtés , l'autre fut capturé et fusillé le 26 mai sur la Place de la Victoire .


" SOLITUDE "



Solitude a existé , mais ce que l'on sait d'elle relève principalement de la légende .
Elle est née vers 1772 , d'un viol que sa mère a subit d'un marin sur le bateau qui l'emmenait en Guadeloupe .
Elle vécue les huit premières années de sa vie avec sa mère qui s'était enfuie de sa plantation .
A son adolescence , elle choisit de lutter contre l'esclavage , devient "marron" et prend le nom de Solitude .
Elle assiste à la résistance et aux morts héroïques d'Ignace , de Delgrès .
Survivante de la bataille du 8 mai 1802 , enceinte , elle est pendue le 19 septembre 1802 le lendemain de son accouchement.
Sa légende est née de son courage que les blancs caricaturaient , la présentant comme folle .


MONNEREAU
Naissance: ?, Martinique
Statut Juridique avant 1794: Blanc
Couleur : Blanche
Décès: 11 juin 1802 à Basse - Terre
Fonction en 1802: Adjudant de place
Nous ignorons tout de Monnereau avant le 10 mai 1802.
Lacour affirme que c'est un blanc de la Martinique. Le 22 mai 1802, après l'évacuation du Fort Saint - Charles par Delgrès, il empêche que l'ordre de Delgrès qui était de faire sauter le fort soit exécuté .
Il est condamné à mort le 11 juin 1802 pour avoir rédigé la proclamation du 10 mai 1802. Il accepte d'endosser toute la responsabilité de ce texte et est exécuté le même jour à la batterie républicaine à Basse -Terre.
Son cadavre reste exposé sans sépulture jusqu' à putréfaction .

TOTO, MARTHE ROSE (dite Rose TOTO)

Naissance : Vers 1762,
Statut juridique avant 1794 : Libre
Couleur (Mulâtresse)
Décès: 02 octobre 1802
Combattante, maîtresse de Delgrè,s enfermée avec lui dans le fort, elle eut une jambe fracturée et fut portée au bourreau sur un brancard .

JACQUET

Naissance: ?
Statut juridique avant 1794: Homme libre de couleur
Fonction en 1802: Capitaine du 1er bataillon à Basse - Terre
Jacques dit Jacquette Jacquet est un métis. Il est le fils naturel de Bibbianne, une esclave mulâtresse et du père Antoine, curé de la paroisse.
Il est tailleur d'habits au Moule au début de la révolution. En 1793, il est député du Moule à la Commission Générale Extraordinaire.
Il appartient aux républicains les plus avancés et s'oppose vigoureusement au gouverneur modéré Collot. Il participe à la défense de l'île en avril 1794 contre les Anglais.
Déporté en France, il revient en Guadeloupe avec le bataillon des Antilles, le 8 janvier 1795, il est alors Capitaine d'une compagnie.
En garnison à Basse - Terre en 1801 - 1802, il est en poste à Dolé en mai 1802.
Vainqueur le 11 mai , il est battu le 22 de ce même mois.
Il poursuit la résistance en se réfugiant dans les montagnes de Basse - Terre après la défaite de Matouba.
Au début de décembre 1802, il obtient de Vermont, avec l'accord de Lacrosse, un passeport pour quitter la colonie.

PALERME

Naissance: ?
Statut juridique avant 1794: ?
Couleur: Noir
Décès: ?
Fonction en 1802: Capitaine et commandant de la place de Pointe - à - Pitre.
Palerme (ou Paleme) est certainement, avant l'abolition de l'esclavage, un nègre libre car il sait lire et écrire.
Il apparaît pour la première fois à Sainte - Lucie en 1793. C'est un des principaux sans - culottes de l'Île. Il est commissionné capitaine par le délégué Goyraud, le 2 juin 1795. Fait prisonnier par les Anglais en 1796, il est libéré l'année suivante.
En janvier 1798, il est en garnison avec Delgrès dans les casernes Martinville à Rouen et réclame avec lui l'arriéré de sa solde.
Le 16 novembre 1799, il quitte, l'Île d'Aix pour la Guadeloupe, en compagnie de Jeannet, Pélage et Delgrès. Il arrive le 22 janvier 1800, Palèrme devient capitaine à la suite des corps composant la garnison de Pointe - à - Pitre. Après le renvoi de Lacrosse, il devient commandant de la place de Pointe - à - Pitre.
Il refuse de se soumettre à Richepance et suit Ignace dans la nuit du 6 au 7 mai 1802.
Le 10 mai 1802, il repousse les Français à Trois - Rivières, mais il échoue au Palmiste, où Merlen prend sa revanche. le 18 mai 1802, il attaque à partir du Palmiste pour obliger les Français à lever le siège du Fort Saint - Charles.
Après son échec, il est rejoint par Ignace à Dolé, le 22 mai 1802 au soir. il se dirige avec lui vers Baie - Mahault. Là , il est vaincu par Gobert et se réfugie dans les bois du Lamentin. Il poursuit la résistance. Dans une lettre du 12 septembre 1802, Lacrosse désigne Palerme comme le chef des vagabonds rebelles, de Basse - Terre.
Dans un rapport du 17 février 1803 , Lacrosse affirme que Palerme
reste à prendre. En avril 1803, Lacrosse demande au gouverneur de saint - Barthélémy si Palerme ne s'est pas réfugié dans cette colonie alors Suédoise.
MASSOTEAU

Naissance: Guadeloupe
Statut juridique avant 1794: libre
Couleur: Sang - mélé descendant de Caraïbes
Décès: ?
Fonction en 1802: Capitaine du 2ème Bataillon
Massoteau est natif de la Guadeloupe. Il se dit descendant des Indiens Caraïbes. Il est mentionné dans un document comme homme de couleur, mais très blanc. Il est donc très clair de peau . Nous ignorons tout de sa vie , avant 1794 . Comme Delgrès et Pélage , il appartient au bataillon des Antilles dont il est capitaine . Il quitte Brest le 27 novembre 1794 et arrive en Guadeloupe en compagnie des commissaires de la Convention Goyraud et Lebas , le 6 janvier 1795 . Il reste dans l'Île à la tête d'une compagnie .
En septembre 1798 , il est capitaine d'une compagnie du 1er bataillon , détachée à Trois - Rivières . Aide de camp de Jeannet , puis de Lacrosse en 1801, il dirige également une compagnie du 2ème bataillon . Il ne participe pas à la journée du 21 octobre 1801. Il est l'un des rares hommes de couleur à être qualifié d'anarchiste (néo - jacobin) par Lacrosse . Pélage lui donne le commandement du fort Saint - Charles.
Le 7 janvier 1802 , il prend le commandement de la place de Basse - Terre laissé vacant par Delgrès . En mars 1802 , il est relevé de ses fonctions par Gédéon car Pélage considère que Massoteau et Delgrès agissent de manière trop autonome , à Basse - Terre . Il reprend le commandement d'une compagnie du 2ème bataillon de Pointe - à - Pitre dans la nuit du 6 au 7 mai 1802 il refuse de se soumettre à Richepance .
Il prend le bateau en compagnie d'Ignace à Petit Canal , mais disparaît en mer . Il s'est peut - être noyé .
Cependant, une lettre de Lacrosse au gouverneur de Saint - Thomas du 21 octobre 1802 , demande l'arrestation de Massoteau Ce dernier se serait réfugié dans une colonie Danoise.

NOËL CORBET

Naissance: ?
Statut Juridique avant 1794: Libre de Couleur
Décès: ?
Fonction en 1802: Adjudant major de la garde nationale à Pointe - à - Pitre.
Noël Corbet, est natif de la paroisse Saint - François de Basse - Terre. Il est métis libre de naissance , fils de la mulâtresse libre Geneviève Corbet et d'un blanc .
Il est cordonnier avant l'abolition de l'esclavage . En août 1793 , accusé d'avoir provoqué une révolte d'esclaves à Sainte - Anne , il est finalement mis hors cause . Il est capitaine au 2ème bataillon en 1795 - 1796 . Il participe au renvoi de Desfourneaux , en octobre 1799 . Le 9 octobre 1799 , Noël Corbet, adjudant major de la garde nationale de Pointe - à - Pitre , est député par la municipalité de Pointe - à - Pitre pour savoir si les habitants de Sainte - Anne adhèrent à la nomination du général Paris comme agent provisoire.
Le neveu de Noël Corbet, le conscrit Joseph Lagarde dit Josie tient des propos séditieux contre Lacrosse. Il est jugé, condamné à mort et exécuté.Joseph Lagarde est le frère du citoyen de couleur Jean - Baptise Lagarde , marié à la métisse Elisabeth Corbet , soeur de Noël Corbet.
Cette exécution a certainement exacerbé les sentiments de haine que pouvait avoir Noël Corbet contre Lacrosse . Dans la rébellion d'octobre 1801, il se montre particulièrement hostile à Lacrosse.
Il participe aux côtés de Louis Delgrès à l'arrestation du capitaine de port de Basse - Terre, un blanc, le 05 janvier 1802 .
Le 7 mai, il annonce à Delgrès le désarmement des troupes de couleur sur l'habitation de Stiwenson aux Abymes . Il échappe à la répression de mai 1802 . Il poursuit la lutte dans les bois jusqu'au début octobre 1802 . Il se soumet alors aux autorités coloniales et obtient un passeport pour quitter la Guadeloupe .
Les autorités militaires françaises le soupçonnent de s'être réfugié à saint - Thomas "Ile neutre" et demandent au gouverneur de celle - çi Île de leur livrer dans une lettre datée du 14 novembre 1802.

LE CAPITAINE DAUPHIN

Naissance: ?
Statut Juridique avant 1794: Fusilier
Couleur:
Décès : 31 mai 1802 à Basse - Terre
Fonction en 1802 : Lieutenant
Simple fusilier du bataillon des Antilles , en novembre 1794 . Il se distingue lors de la reconquête de Sainte - Lucie en 1795 et devient officier . Il est fait prisonnier par les Anglais en 1796 . Après un séjour dans les prisons anglaises , il est échangé et arrive en France à la fin de 1797. En garnison à l'Île d'Aix avec le grade de lieutenant , à partir de 1798 , il se rend à Paris au cours de l'été 1799 .
Arrivé en Guadeloupe en décembre 1799 , il sert comme lieutenant à la suite de la garnison de Pointe - à - Pitre .
Après le 22 octobre 1801, le lieutenant Victor Dauphin remplit la fonction de commissaire général de police . Cette charge est rapidement supprimée et Dauphin est en garnison à Basse - Terre.
Le 15 février 1802, il fait partie des officiers de couleur qui arrêtent et déportent une quinzaine d'officiers blancs à Basse -Terre . Dauphin participe aux combats autour de Basse - Terre et de Matouba .
Il est fait prisonnier , puis jugé et condamné à mort , le 31mai 1802.

GRIPPON, FRANCOIS, MONDESIR

Naissance: ?
Statut Juridique avant 1794 : Libre de couleur
Couleur : mulâtre
Décès : début juin 1802, Basse -Terre
Fonction en 1802 : Membre de la municipalité de Basse - Terre
François , Mondésir , Gripon est le frère de Louison Gripon, officier de l'armée, fils naturel de la négresse affranchie Françoise Gripon. Sa mère est locataire d'un terrain dans la fabrique des Capucins de la rue de la traverse ( actuelle rue Bébian) à Basse - Terre. Elle partage la jouissance de ce terrain avec ses deux fils Louison et Mondésir. Ce mulâtre est tailleur d'habits avant la révolution . A partir de la proclamation de la République en janvier 1793 , il joue un rôle politique important. Il est le premier signataire d'une adresse en faveur de Lacrosse , le 3 mars 1793 . Il est membre de la commission générale extraordinaire de la Guadeloupe en 1793 . Il est comme son frère, membre de la société populaire de basse - Terre, en 1793 - 1794 . Ses prises de position en font plutôt un républicain avancé , hostile au gouverneur modéré Collot qui le fait pourtant capitaine de la seconde compagnie du bataillon des gardes nationales , le 24 mai 1793 .
Le 28 février 1800 , il vient en aide à l'agent du Directoire Laveau , néo - Jacobin et menacé de déportation par ses collègues Jeannet et Basco .
Il est commissaire - priseur à Basse - Terre, lorsque éclate la rébellion du 21 octobre 180 . Lacrosse ordonne son arrestation et le place à bord du brick "Les trois soeurs". Libéré le 25 octobre , il devient membre de l'administration municipale de Basse -Terre, aux côtés de bernier , André Artaud , Edouard Lamode et du noir Boniface .
En 1802 , il se range aux côtés de Delgrès . Condmné à la pendaison par la commission militaire , mise en place par Richepance . Il est pendu à Basse - Terre au début juin 1802 .

LE CAPITAINE NICOLO

Naissance : ?
Statut Juridique Avant 1794 :
Couleur : mulâtre
Décès : Basse - Terrre
Fonction en 1802 : officier
Capitaine de la garde nationale : il est considéré par Lacrosse , comme l'un des principaux rebelles ayant participé à son renvoi . Nicolo participe à la rebellion armée et meurt en luttant contre les troupes de Richepance le 10 mai 1802 , à Bailli .

DORIA

Naissance : ?
Staut Juridique avant 1794 :
Couleur : Noir
Décès : 5 juin 1802 , à Basse - Terre
Fonction en 1802 : Capitaine
Doria est simple fusiler du bataillon des Antilles en novembre 1794 . Il se distingue lors de la reconquête de Sainte - Lucie en 1795 et devient officier . Il est fait prisonnier par les Anglais en 1796 . Après un séjour dans les prisons anglaises , il est échangé et arrive en France à la fin de 1797. En garnison à l'Île d'Aix , à partir de 1798 , il se rend à Paris au cours de l'été 1799 .
Arrivée en Guadeloupe en décembre 1799 , il sert comme lieutenant à la suite de la garnison de Pointe - à - Pitre .
Il devient Capitaine pendant la rébellion . Il participe activement aux combats de mai 1802 contre Richepance . Il est fait prisonnier , puis jugé à Basse - Terre le 5 juin 1802 puis condamné à mort .

JEAN CHARLES



Corsaire, a tenu tête avec quelques hommes à un bataillon.

SABES

Naissance : ?
Statut avant 1794 : ?
Couleur : mulâtre
Décès : 11 mai 1802
Fonction en 1802 : officier
Henry SABES, mulâtre, commande la batterie républicaine située entre la Rivière des Pères et la Rivière aux Herbes , lorsque le 11 mai 1802 , il est attaqué et vaincu par les troupes de Richepance .

KIRWAN
Son nom mérite d'être mentionné dans cette partie de l'histoire
Naissance : ?
Statut Juridique avant 1794 : Blanc
Couleur : Blanche
Décès : Entre le 23 et le 28 mai à Matouba
Fonction en 1802 : Chef de bataillon
Alexandre Kirwan est arrivé en Guadeloupe en même temps que Victor Hugues en juin 1794.
Il est alors officier d'infanterie . Le 17 juillet 1794 , il est nommé membre de la commission militaire , chargé de juger tous les accusés de délit contre la liberté du peuple .
Au début de 1800 , il est capitaine dans le bataillon de la Réunion stationné à Basse - Terre qui devient le 1er bataillon en juin 1801.
Il est fait chef de bataillon par Pélage .
Il prend fait et cause pour Delgrès en mai 1802 .

LA GUADELOUPE PERD SON STATUT DE DEPARTEMENT QUE LUI AVAIT DONNE LA REPUBLIQUE.
Le 16 juin 1802, Richepance publie un arrêté rétablissant l'esclavage en Guadeloupe.
"....Jusqu'à ce qu'il soit autrement ordonné, le titre de citoyen français ne sera porté dans l'étendue de cette colonie et dépendances que par les blancs. Aucun autre individu ne pourra prendre ce titre ni exercer les fonctions qui y sont attachées"

UNE REPRESSION IMPLACABLE EST MISE EN PLACE
Richepance meurt et c'est LACROSSE qui organisera la répression contre les derniers résistants.
Il publie dans un arrêté du 29 octobre 1802   : "vous penserez donc comme moi, citoyen, que le supplice de la potence n'expiant pas assez le crime de ceux des assassins que la loi condamne à la peine de mort, ils doivent être rompus vif et expirer sur la roue...Les geôles de Pointe - à - pitre et du Moule sont déjà encombrées: il faut les déblayer le plus tôt possible".
1802 / 1848
Pendant cette période la situation va devenir de plus en plus tendue.
Les révoltes d'esclaves se multiplient.
1804 ....1816
La guerre avait repris entre la France et l'Angleterre : les Anglais attaquent la Guadeloupe qui capitule .
Ils font plus de 4.000 prisonniers , soldats et habitants , qui sont envoyés en Angleterre et emprisonnés sur les pontons .
1814
Le traité de Paris rend la Guadeloupe à la France . Pendant l'occupation , l'administration anglaise fut humaine et libérale . Les habitants , cependant , préférèrent payer une amende que de s'enrôler .
1815
Pendant les ent jours , les Anglais s'emparèrent à nouveau de la Guadeloupe .
1816
La Guadeloupe est rendue à la France . Le Conte LARDENOIS est nommé Gouverneur par le Roi .
De 1816 à 1848
Dix gouverneurs se succèdent dont les plus marquant furent le Baron VATABLE , le Contre - Amiral GOURBEYRE et le Baron ROTOURS .
Le 18 mai 1843
Un tremblement de terre d'une grande violence a fait de nombreuses destructions .

CHEZ POL

  On termine avec notre jeu du jour . «Je me faisais klaxonner par tout le monde.»  Mais qu'a fait le maire LR de Vienne (Isère) Thierry...