jeudi 31 juillet 2014













DISPARU LE 31 JUILLET 1944




La dernière mission de Saint-Exupéry ©  Idé



 


 

 


Il y a soixante-dix ans, le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry disparaissait, volatilisé, évanoui dans les airs, dans ses étoiles.


Lui qui n'aimait que l'honneur et non les honneurs, est devenu un véritable mythe. Aujourd'hui, ses livres se vendent encore par millions, son visage s'affiche sur des timbres, des billets de banques, les frontons d'aéroports ou d'écoles. Un parc d'attraction aérien, le premier au monde, vient même d'ouvrir au public il y a quelques jours, tout entier consacré au Petit Prince, le personnage central de l'ouvrage le plus traduit au monde.




Le 31 juillet 1944 : disparition de Saint-Exupéry




Après une mission photographique aérienne au dessus des Alpes, et alors qu'il regagne Borgo en Corse, Antoine de Saint-Exupéry est abattu par un Focke-Wulf 190 de l'aviation allemande. Le pilote français et son avion Lightning disparaissent en Méditerranée au large de la côte de Provence.

Pilote chez Latécoère à partir de 1926, St-Exupéry assure les liaisons Toulouse-Casablanca et met en service les lignes de Patagonie. En 1938, il est partiellement paralysé suite à un accident aérien au Guatemala. Pilote de ligne, pilote d'essai et pilote militaire, Saint-Exupéry débute sa carrière d'écrivain avec Courrier Sud en 1927. On lui doit des écrits d'un profond humanisme : Vol de Nuit (1931), Terre des hommes (1939), Pilote de guerre, Lettre à un otage (1942), Citadelle (posthume, 1948).

Dans son célèbre ouvrage Le Petit Prince (1943) illustré par lui-même, Saint-Exupéry s'adresse aux enfants et aux adultes. Dans ce conte où se mêlent poésie et philosophie, l'auteur nous fait part de sa nostalgie de l'amitié et attire l'attention du lecteur sur les petites choses de la vie, qui pour lui sont les plus belles. Il dédie cette oeuvre à un vieil ami, parce que " tous les adultes ont été des enfants un jour, même si peu s'en souviennent ". Entre 1943 et 1997, 7 330 000 exemplaires du Petit Prince ont été vendus dans le monde.

"Pour moi, voler ou écrire, c’est tout un." Écrivain et aviateur, pilote dans l’armée de Libération, l’auteur du Petit Prince est mort en mission de guerre, près des calanques de Marseille, le 31 juillet 1944.
Né à Lyon, limousin par son père, provençal par sa mère, et aristocrate par les deux, Antoine de Saint-Exupéry est orphelin de père dès ses quatre ans.  Aviateur-poète précoce, il offre, à douze ans lors de son baptême de l’air, un poème aéronautique à son professeur de français.
C’est ainsi qu’après avoir échoué au concours d’entrée à l’École navale, il retrouve l’aviation lors de son service militaire (1921-1923). Engagé ensuite à la société d’aviation Latécoère, il devient chef de base à Cap Juby, escale dangereuse sur la ligne Casablanca-Dakar, découvre le désert et les Maures, et écrit son premier roman Courrier Sud (1928).
Devenu directeur d’Aeroposta Argentina, il met en service les lignes de Patagonie et publie en 1931 son roman le plus accompli, Vol de nuit. Il se marie avec l’écrivaine salvadorienne Consuelo Suncin, reçoit le prix Femina, mais doit alors faire face à la mise en liquidation de l’Aéropostale. Demeurant pilote d’essai et pilote de raid, s’engageant comme reporter à Paris-Soir, Saint-Exupéry accumule alors les expériences qui nourriront Terre des hommes (1939), grand prix du roman de l’Académie française.
Mobilisé dans l’armée de l’air en 1939, Saint-Exupéry quitte la France pour New York à l’Armistice. Son roman Pilote de guerre (1942) affirme la nécessité du combat. Lettre à un otage (1943) reprend ce thème. Le Petit Prince sort la même année. Mais brûlant de repartir au combat, Saint-Exupéry mourra en mission de guerre, le 31 juillet 1944.

Pour en savoir plus :
Site sur Antoine de Saint-Exupéry
Site sur le Petit Prince


Qu'est-il arrivé à l'auteur du "Petit Prince" aux commandes de son avion de reconnaissance, un beau jour de l'été 44 ? Le mystère n'est, à ce jour, pas éclairci.

Photo non datée d'Antoine de Saint-Exupéry devant son avion.
Photo non datée d'Antoine de Saint-Exupéry devant son avion. 
 
Le 31 juillet à 8 h 45, un P38 Lightning F5B décolle de l'aéroport de Bastia-Poretta. Il porte sur ses ailes et sur son fuselage à la fois l'étoile de l'US Air Force et la cocarde tricolore des Français libres. Aux commandes, Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans. Un pilote de guerre que l'épopée des pionniers de l'aéropostale avait rendu célèbre dans les années 1930, au même titre que Mermoz ou Guillaumet, mais aussi un homme célèbre dans le monde des lettres, le romancier de Courrier Sud ou de Vol de nuit, couronné par le prix Fémina en 1931, et surtout l'auteur de ce conte poétique qui toujours illuminera les rêves des enfants et de ceux qui savent le rester : Le Petit Prince.
Alors qu'on lui avait proposé d'être correspondant de guerre pour couvrir le débarquement qui se préparait, le commandant Saint-Exupéry avait fait des pieds et des mains pour reprendre du service actif aux côtés de ses camarades de l'escadrille d'observation 2/33. Ceux avec lesquels en 1940 il avait combattu au moment de l'offensive allemande. En dépit de son âge, jugé incompatible avec le pilotage d'un avion pointu comme le P38, Saint-Ex avait obtenu satisfaction et fait sa première mission de reconnaissance en solo au-dessus de la France le 21 juillet 1943... avant d'être interdit de vol par le commandement américain le 11 août suivant. Trop d'incidents et d'atterrissages ratés. Mais on ne cloue pas au sol un homme de la trempe de Saint-Ex. Il tempête, joue de sa notoriété, fait intervenir en sa faveur aussi bien le général Elliot Roosevelt, fils du président américain, que Henri Frenay, commissaire aux prisonniers dans le Comité de libération nationale, ou le général Giraud (Saint-Ex n'aime pas de Gaulle, qui le jugeait "en réserve de commandement"). Pour achever de convaincre le général américain Eaker, commandant des forces alliées en Méditerranée, il va jusqu'à le relancer à Naples. Et finit par décrocher l'autorisation de faire cinq missions de reconnaissance en territoire ennemi. Ce 31 juillet 1944, il en est à la huitième...
 
 
Photo non datée de Saint-Exupéry devant son avion ©  STF / AFP

Faux espoir

Le mécanicien Charles Suty, 25 ans, assiste les pilotes sur la base de Bastia pour les aider à s'installer dans le cockpit des P38, les aide à boucler leur parachute, leur ceinture, à vérifier le masque à oxygène, les fiches radio. Car, pour piloter à haute altitude ces avions dont l'habitacle n'est ni pressurisé ni chauffé, les hommes ressemblent à des Bibendum, gênés dans leurs mouvements par une double combinaison dont l'une est chauffante, équipés de chaussons fourrés, d'un gilet flottable, d'un parachute dorsal, d'une bouteille de secours d'oxygène sanglée sur la jambe gauche, tandis que sur la jambe droite sont attachés un calculateur, une carte et un carnet de vol, et à la ceinture, un sac de poudre, deux fusées de repérage et une pochette de vivres concentrés ! Ce 31 juillet, peu après 8 heures, Charles Suty sera le dernier à parler autrement que par radio au commandant Saint-Exupéry, le dernier à refermer la verrière de son habitacle. La mission porte l'indicatif 33S76. Son objectif : un mapping de l'est de Lyon. Autrement dit, la photographie de tous les points d'intérêt (routes, aéroports, ponts, gares) de cette région du Dauphiné. Les radars du cap Corse suivent le Lightning jusqu'à ce qu'il atteigne la côte.
À l'heure prévue de son survol de retour de la Méditerranée, aucun écho, aucun appel radio. Vernon Robinson, l'officier de liaison américain, appelle fébrilement les bases alliées d'où sont parties des missions aériennes vers le même secteur ce matin-là. Aucun indice. Il y aura même un faux espoir lorsque les radars repéreront un écho volant au ras de l'eau au nord-ouest de la Corse, qui s'avérera être un bombardier américain revenant à sa base.

Abattu par des chasseurs de la Luftwaffe

Jusqu'en 1972, les hypothèses les plus fantaisistes circuleront sur la disparition de Saint-Exupéry. Jusqu'à ce qu'une revue allemande, Der Landser, publie le compte rendu de mission de l'aspirant Robert Heichele de la Luftwaffe, rapportant que le 31 juillet 1944, alors qu'il revenait en compagnie du sergent Högel vers leur base d'Orange à bord de leurs chasseurs Focke Wulfe, ils avaient attaqué et descendu à 11 h 56, entre Castellane et Le Logis du Pin, un P38 dont le moteur droit avait pris feu et qui était allé s'abîmer en mer. La découverte par un pêcheur, en 1998, d'une gourmette appartenant à Saint-Exupéry confirmera le récit de l'aspirant Heichele, lui-même abattu quelques semaines plus tard dans le ciel du sud de la France.
Reste pourtant une question : pourquoi, alors que Saint-Exupéry, sur son trajet retour, volait entre 6 500 et 8 000 mètres, a-t-il plongé comme s'il allait attaquer les chasseurs allemands, 1 000 mètres plus bas, et alors que son P38, strictement d'observation, n'avait aucun armement puisque ses canons et mitrailleuses avaient été remplacés par des appareils photo ? Panne d'oxygène, malaise, coup de bluff ou de folie ? Pour tous les spécialistes du combat aérien, le mystère demeure.
La dernière mission de Saint-Exupéry ©  Idé

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  1. Antoine de Saint-Exupéry — Wikipédia

    fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Saint-Exupéry
    Antoine Marie Jean-Baptiste Roger de Saint-Exupéry, né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944 en mer, au large de Marseille, Mort pour la ...
  2. Le 31 juillet 1944 : disparition de Saint-Exupéry

    www.notrefamille.com/v2/editorial/31-juillet.html
    Après une mission photographique aérienne au dessus des Alpes, et alors qu'il regagne Borgo en Corse, Antoine de Saint-Exupéry est abattu par un ...
  3. Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) - France.fr

    www.france.fr/hommes-et.../antoine-de-saint-exupery-1900-1944.html
    Écrivain et aviateur, pilote dans l'armée de Libération, l'auteur du Petit Prince est mort en mission de guerre, près des calanques de Marseille, le 31 juillet 1944.
  4. La disparition de Saint-Exupéry - 31 juillet 1944 - L ...

    www.linternaute.com › ... › disparitionLa disparition de Saint-Exupéry
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    31 juil. 2011 - Le 31 juillet 1944 disparaît en mer, au large des côtes de Provence, Antoine de Saint-Exupéry. Il avait décollé le matin même à l'aéroport de ...
  6. La dernière mission du commandant Antoine de Saint ...

    www.flyandrive.com/saintexupery01.htm
    Le départ d'Antoine de saint-Exupéry "31 juillet 1944, l'aube" - L'avion immatriculé 223 s'élance. Peinture de Lam van't Hof - reproduction 80 x 60 cm disponible ...
  7. 31 juillet 1944 : Disparition de Saint-Exupéry - Aujourd'hui

    aujourdhui.over-blog.fr/article-31-juillet-1944-disparition-de-saint-exup...
    31 juil. 2012 - L'aviateur et écrivain Antoine de Saint-Exupéry, 44 ans, disparaît au cours d'une mission de reconnaissance sur le sud de la France le lundi 31 ...
  8. Disparition d'Antoine de Saint-Exupéry - 1944 - Art et culture ...

    www.live2times.com/1944-disparition-d-antoine-de-saint-exupery-e--14...
    31 juillet 1944. ○ Proposé par Géraldine Roques le 1er janvier 2010. Antoine de Saint-Exupéry, l'auteur du Petit Prince, n'a plus donné de ses nouvelles après ...
  9. Antoine de Saint-Exupéry - Archives municipales de Lyon

    www.archives-lyon.fr/archives/sections/fr/.../saint-exupery/?&...1
    Basé en Corse près de Bastia, il s'envole le 31 juillet 1944 à bord de son P38 Lightning pour une mission de reconnaissance au dessus de la Méditerranée ...
  10. 31 juillet 1944 - disparition de Saint-Exupéry - Le Petit Monde d ...

    lepetitmondedaudrey.alloforum.com/juillet-1944-disparition-saint-exupe...
    17 juil. 2008 - 5 messages - ‎3 auteurs
    le 31 juillet 1944 au matin, Saint-Exupéry décolle de l'aéroport de Poretta, non loin de Bastia, en Corse. aux commandes de son F-5B, version ...





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