mardi 1 mars 2016

SUPER TUESDAY 1st MARCH 2016

Les deux favoris sont sortis vainqueurs des primaires dans plus de la moitié des Etats qui votaient hier, confortant ainsi leur avance dans la course à l’investiture.

Pour les deux favoris, la voie est libre, ou presque. Selon les résultats provisoires et les projections, Hillary Clinton et Donald Trump ont nettement conforté leur avance lors du « Super Tuesday » dans la nuit de mardi, au cours duquel pas moins de douze Etats participaient aux primaires pour choisir le champion dans chacun des deux grands partis. Dans la course à l’investiture, l’échéance du 1ermars est en effet cruciale : 20 % des délégués républicains et 25 % des délégués démocrates y sont attribués.
Selon les résultats de mardi soir, Hillary Clinton a remporté sept Etats appelés aux urnes, dont l’Alabama, l’Arkansas, la Georgie, le Tennessee et la Virginie, l’ex-secrétaire d’Etat ajoutant à ce total le Texas et le Massachusetts, tandis que le magnat de l’immobilier Donald Trump a triomphé dans le Massachusetts, le Vermont, l'Alabama, l'Arkansas, la Georgie, le Tennessee et la Virginie. Les résultats n’étaient pas encore connus pour l’Alaska (où les démocrates ne votaient pas).
Mais déjà, de part et d’autre, les supporters imaginaient le face-à-face à venir entre les deux champions. « C’est vraiment un super mardi ! », s’est émue Hillary Clinton devant ses partisans, depuis la Floride. « Nous avons élargi le parti républicain, s’est quant à lui glorifié Donald Trump depuis Palm Beach (Floride). Je suis un rassembleur ».
Les résultats par Etats :
Liste par Etat des candidats vainqueurs pour chaque parti au soir du « Super Tuesday », à ce stade des projections des télévisions américaines.
- ALABAMA -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- ARKANSAS -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- COLORADO -
Parti démocrate: Bernie Sanders
Parti républicain: vote prévu à une date ultérieure
- GEORGIE -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- MASSACHUSETTS -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- MINNESOTA -
Parti démocrate: Bernie Sanders
Parti républicain: Marco Rubio
- OKLAHOMA -
Parti démocrate: Bernie Sanders
Parti républicain: Ted Cruz
- TENNESSEE -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- TEXAS -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Ted Cruz
- VERMONT -
Parti démocrate: Bernie Sanders
Parti républicain: Donald Trump
- VIRGINIE -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Donald Trump
- ARCHIPEL AMERICAIN DES SAMOA -
Parti démocrate: Hillary Clinton
Parti républicain: Vote prévu à une date ultérieure
* Résultats encore à venir pour l’Alaska (Caucus républicains, pas de vote démocrate)

L’échec de Marco Rubio

Pour les challengers, la soirée n’a pas apporté le lot de rebondissements espérés. L’ultra-conservateur Ted Cruz n’est parvenu à arracher que deux Etats au rouleau compresseur qu’a été Donald Trump, dont le Texas, dont il est sénateur et où il était donné gagnant. « Je suis le seul qui a battu Donald Trump et qui peut battre Donald Trump », a-t-il néanmoins martelé mardi soir, appelant de façon à peine voilée ses concurrents à se retirer de la course.
Le troisième candidat républicain Marco Rubio , nouveau favori du parti depuis le retrait de Jeb Bush et qui joue la carte de l’establishment et des « anti-Trump », a échoué à prendre la Virginie comme il l’espérait, mais il a gagné le Minnesota - sa première victoire. Le sénateur de Floride mise désormais tout sur la primaire qui se déroulera dans son Etat le 15 mars, où il espère obtenir suffisamment de délégués pour rester dans la course. « Les scores de Trump ne cessent de baisser, Etat après Etat », a voulu croire mardi soir le jeune sénateur.

Bernie Sanders dans le Colorado et le Minnesota

Côté démocrate, le « socialiste » Bernie Sanders n’a pas réussi à ébranler l’ancienne First Lady mais a tout de même gagné quatre Etats, dont son fief du Vermont, ainsi que l’Oklahoma, le Colorado et le Minnesota. Visiblement fatigué, le rival d’Hillary Clinton, âgé de 74 ans, a déclaré qu’il comptait poursuivre sa campagne et espérait obtenir encore de nombreux délégués d’ici la fin de la nuit et des primaires. « 35 Etats doivent encore voter », a-t-il lancé. « Bernie » a également fait savoir qu’il avait levé 42 millions de dollar en février - un exploit compte tenu du fait qu’il n’a collecté d’argent que parmi ses supporters.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/elections-americaines/021736224487-super-tuesday-trump-et-clinton-creusent-leur-avance-dans-la-course-a-linvestiture-1204148.php?wwLyrLb6fKIegkBu.99
Image pour le résultat associé aux actualités

à tout à l'heure pour les résultats définitifs de ce Super Tuesday

Les résultats définitifs par Etats remportés: 
  • Donald Trump: 7 (Georgie, Alabama, Massachusetts, Tennessee, Virginie, Arkansas, Vermont)
  • Hillary Clinton: 7 (Georgie, Virginie, Tennessee, Alabama, Arkansas, Texas, Massachusetts)
  • Ted Cruz: 3 (Texas, Oklahoma, Alaska)
  • Bernie Sanders: 4 (Vermont; Oklahoma, Colorado, Minnesota)
  • Marco Rubio: 1 (Minnesota)

C'est tout pour cette nuit américaine, merci de votre compagnie. Bonne journée à tous, il est l'heure d'aller se coucher en Californie.

 




En direct : Hillary Clinton et Donald Trump en tête du "Super Tuesday"

Donald Trump enchaîne les victoires, mardi soir, lors du "Super Tuesday", tandis qu'Hillary Clinton semble confirmer son avance sur Bernie Sanders. Suivez en direct, sur France24.com, les résultats de cette soirée électorale américaine.

C'est la soirée la plus importante de ces primaires aux États-Unis. Hillary Clinton dans le camp démocrate et Donald Trump chez les républicains partent grands favoris du "Super Tuesday", mardi 1er mars, où les électeurs de douze États choisissent leur candidat pour l'élection présidentielle de novembre.
Ce qu'il faut retenir :
  • Démocrates :
    - Selon les projections CNN, Hillary Clinton remporte la Virginie, la Géorgie, l'Alabama, le Tennessee, l'Arkansas, les îles Samoa américaines et le Texas.
    - Bernie Sanders remporte le Vermont et l'Oklahoma.
     
  • Républicains :
    - Selon les projections des médias américains, Donald Trump gagne la Géorgie, l'Alabama, le Massachussetts le Tennessee et la Virginie.
    - Ted Cruz remporte le Texas et l'Oklahoma.





en attendant quelques généralités  =

Élections américaines : un fonctionnement complexe

Les primaires. Pour être candidat à l'élection présidentielle américaine, il faut être âgé d'au moins 35 ans, être citoyen américain de naissance et avoir vécu sur le sol des États-Unis pendant au moins 14 ans. Il faut ensuite recevoir officiellement l'investiture de l'un des deux partis qui structurent la vie politique américaine, c'est à dire concourir aux primaires démocrate ou républicaine. Pour cela, des votes sont organisés dans chacun des États au début de l'année de l'élection présidentielle. C'est dans les États de l'Iowa et du New Hampshire que les votes commencent. Sont alors désignés pour chaque parti, des "délégués" qui représentent un candidat et qui voteront officiellement pour la femme ou l'homme à investir lors des conventions nationales. Mais puisque l'on sait par avance le nombre de délégués acquis à la cause de chaque candidat, le nom des investis est généralement connu au mois de mars, bien avant les conventions.
L'élection. Le président des Etats-Unis n'est pas élu au suffrage universel direct, mais par un collège électoral constitué de 538 "grands électeurs", qui eux, sont élus au suffrage universel dans chacun des États du pays. Chaque État dispose d'un nombre fixé à l'avance de grands électeurs, en fonction de la population qui y réside, mais les plus petits États disposent d'un minimum de 3 grands électeurs. L’État le plus peuplé du pays, la Californie, désigne lors de ces élections 55 grands électeurs.
L'autre grande singularité des élections présidentielles américaines est qu'elles écartent de manière radicale la proportionnalité des votes. Car - excepté dans le Nebraska et le Maine - dans chaque État, toutes les voix sont apportées au candidat arrivé en tête, quelque soit le résultat. Il suffit donc, à titre d'exemple, de rassembler une seule voix de plus que son adversaire dans l’État de Californie pour s'assurer le soutien intégral de ses 55 grands électeurs. C'est ce qu'on appelle le système du "winner-takes-all".
Le système électoral reposant sur la désignation de grands électeurs et sur "le winner-takes-all" crée de fait de grandes disparités entre le nombre de voix obtenues par un candidat de la part des citoyens et le nombre de voix obtenues de la part des grands électeurs. Il se peut qu'un président soit élu avec moins de voix de citoyens que son adversaire, ce fut notamment le cas en 2000 lors de l'élection de George Bush junior.




Les candidats à l'élection présidentielle américaine

La bipolarisation de la vie politique américaine, instituée notamment par le mode de scrutin électoral, exclut de la course les candidats qui ne sont pas investis par le parti démocrate ou par le parti républicain.
Les candidats du parti républicain
- Hillary Clinton (68 ans) : Elle demeure la favorite des sondages depuis qu'elle a annoncé officiellement sa candidature. L'épouse de l'ancien chef d'Etat américain pourrait être la première femme de l'histoire des Etats-Unis à concourir à cette élection avec le soutien d'un grand parti. En 2008, elle avait été battue par Barack Obama. Ce dernier lui a confié durant son premier mandat le Secrétariat d'Etat, c'est à dire la diplomatie américaine - autrement dite la charge du ministère des Affaires étrangères. Si le président actuel n'apportera pas de soutien "automatique" à Hillary Clinton, ne manque jamais de la complimenter. En avril 2015, Barack Obama avait déclaré à son sujet : "Elle a été une formidable candidate en 2008. [...] Elle a été une secrétaire d'Etat exceptionnelle. C'est mon amie. Je pense qu'elle ferait une excellente présidente".
- Bernard (Bernie) Sanders (74 ans) : Le sénateur du Vermont croit en ses chances de l'emporter. Electron libre rallié au parti démocrate en 2015, cet homme de 74 ans se présente comme un "socialiste". Ces derniers mois, il s'est imposé comme le principal rival d'Hillary Clinton grâce à une importante évolution de sa popularité et dans les sondages. Mais cet outsider se confronte à une problème de poids : il manque de soutiens politiques au sein du parti et surtout de financements pour faire campagne dans tous les Etats du pays.
- Martin O'Malley (52 ans) - s'est retiré début 2016 : Ancien maire de Baltimore, il fut de 2007 à 2015 gouverneur du Maryland, Etat qui autorisa sous son mandat le mariage homosexuel et qui abolit la peine de mort. A 52 ans, il faisait office de petit poucet démocrate face à ses concurrents.
Les candidats du parti républicain
- Donald Trump (69 ans) : Le multi-milliardiare américain, magnat de l'immobilier, animateur de télévision, a décidé de se lancer dans la course en juin 2015, après avoir hésité en 2012. Impétueux, exalté, il multiplie depuis des mois les sorties aux relents misogynes et xénophobes, n'ayant pas peur de la dépense pour s'offrir "sa" campagne, qu'il axe essentiellement sur les thématiques de la sécurité et de l'immigration. En décembre 2015, il stupéfie jusqu'à son propre camp en annonçant dans un communiqué qu'il empêcherait l'entrée d'immigrés et de touristes musulmans aux Etats-Unis s'il est élu.
- Ben Carson (64 ans) : Neurochirurgien de formation, Ben Carson est comme Donald Trump un homme politique qui a longtemps critiqué l'action du parti républicain avant de le rejoindre en novembre 2014. Les sondages le donnent régulièrement dans le trio de tête, malgré une campagne entachée par la révélation par les médias américains de plusieurs mensonges embarrassants sur sa jeunesse et ses diplômes universitaires. Ben Carson est l'un des candidats les plus conservateurs. Il a tenu à plusieurs reprises des propos clairement homophobes, doute de la théorie de l'évolution et s'affirme sans sourciller climato-sceptique.
- Ted Cruz (45 ans) : Sénateur de l'Etat du Texas, soutenu par le très conservateur Tea Party, il dénonce depuis des années la politique économique et sociale de Barack Obama. Les sondages font de lui un vrai prétendant à l'investiture : l'homme, charismatique, parvient à séduire une grande partie de l'électorat républicain, qui se retrouve dans la majorité de ses opinions : l'homme est favorable au port d'armes, à la peine de mort, opposé au mariage homosexuel, et ne cesse d'attaquer les habitudes de la classe politique, qu'il juge trop modérée. Il est par ailleurs un fervent chrétien et assure qu'un bon président américain doit absolument croire en Dieu pour bien gouverner.
- Marco Rubio (44 ans) : Associé au mouvement Tea Party, Marco Rubio est sénateur de Floride. Il fut le favori des bookmakers, qui considèraient que sa jeunesse, son tempérament et son talent de communiquant sont des avantages susceptibles de séduire l'électorat conservateur.
Les autres candidats républicains : Se sont aussi lancés dans la course à la primaire républicaine, sans parvenir à décoller dans les sondages : Jeb Bush (gouverneur de Floride), Chris Christie (gouverneur du New Jersey), Carly Fiorina (ex-DG de Hewkett-Packard), Jim Gilmore (gouverneur de la Virginie), Mick Huckabee (gouverneur de l'Arkansas), John Kasich (gouverneur de l'Ohio), Rand Paul (sénateur du Kentucky), Rick Santorum (sénateur de Pennsylvanie).
En vidéo - Portrait croisé de Donald Trump et d'Hillary Clinton :

Sondages (derniers chiffres) : les pronostics de l'élection américaine

Qui sera investi candidat démocrate ?
Côté démocrate, Hillary Clinton est en tête des intentions de vote depuis qu'elle a annoncé sa candidature. Elle bénéficie encore d'un confortable matelas d'avance sur Bernie Sanders. Martin O'Malley n'est jamais parvenu à percer dans les sondages. Selon Real Clear Politics, agrégateur de sondages américains très exhaustif, le 29 février 2016, Hillary Clinton recueille 49,6 % des intentions de vote, devant Bernie Sanders (40 %). L'ancienne Secrétaire d'Etat était le 2 décembre 2015 à 57,8 % d'intentions de vote, Bernie Sanders à 30,4 %.

  «Bal tragique» à Crépol : Patrick Cohen épinglé par l’Arcom pour ses commentaires «dénués de précautions oratoires» Écouter cet article 00...