Encore un été politiquement show...
Cet été risque d'être un été de tous les
dangers pour la classe politique.
Car c’est devenu récurrent en politique : les étés sont meurtriers pour reprendre le titre d’un livre de confrères. Parce que le quinquennat a accéléré le rythme politique, que le tempo médiatique ne s’arrête jamais et que les Français attendent une mobilisation permanente de leurs dirigeants en période de crise, les politiques ne peuvent plus prendre de vacances.
François Hollande l’a compris trop tard en 2012 : en se promenant en polo sur une plage française, il avait donné l’impression d’un pouvoir en congés. Ecoutez ce qu’il disait sur le quai de la gare de Hyères en arrivant au soleil:
Une phrase qu’il ne pourrait plus prononcer aujourd’hui.
François Hollande avait d’ailleurs brutalement dévissé dans les sondages. L’an dernier fut donc un été studieux et il y a fort à parier que cet été 2014 le sera tout autant tant sa popularité est au plus bas.
Pas de farniente, donc, pour le Président. Ou très peu. Les premiers jours de juillet et la session extraordinaire s’annoncent déjà à hauts risques, entre l’examen du projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale et celui de la réforme territoriale. Soit les parlementaires frondeurs rentrent dans le rang et François Hollande fait la démonstration qu’il tient ses troupes, soit ils maintiennent la pression et le chef de l’Etat verra le peu d’autorité qui lui reste définitivement perdue.
Une autre image, à la mi-août, pourrait aussi nuire au Président : celle d’Arnaud Montebourg et Manuel Valls côte à côte. Le ministre du Redressement productif pourrait en effet inviter le Premier ministre à sa traditionnelle réunion estivale de Frangy-en-Bresse. Les deux potentiels rivaux de François Hollande pour 2017 en duo. De quoi lui donner un sacré coup de chaud et un coup de vieux.
C’est également un été sous tension pour la droite. La gauche n’a en effet rien à lui envier. Le retour quasiment acquis de Nicolas Sarkozy dans l’arène politique risque d’échauffer les esprits à droite. Ceux qui veulent barrer la route de l’UMP à l’ancien président ne devraient pas perdre de temps. En premier lieu les candidats déclarés comme Bruno Le Maire, qui a déjà entamé sa campagne, mais aussi ceux qui pourraient l’être comme Xavier Bertrand ou même François Fillon. Et à défaut de se lancer dans la course, ces deux-là ne lui feront aucun cadeau et parions qu’ils ne lui laisseront pas un répit estival avec quelques piques bien senties ici et là.
Même choc des égos en perspective au centre où se dispute la succession de Jean-Louis Borloo.
Tout va se jouer aussi pendant qu’une grande partie des Français prendront le soleil à coup de communiqués ou de tournée des fédérations. Avant le congrès d’octobre.
A tous les étages donc pas de vacances pour les politiques. Parce qu’un été raté, vous l'aurez compris, c’est souvent une rentrée loupée et parfois des carrières enterrées…sous le sable.
Car c’est devenu récurrent en politique : les étés sont meurtriers pour reprendre le titre d’un livre de confrères. Parce que le quinquennat a accéléré le rythme politique, que le tempo médiatique ne s’arrête jamais et que les Français attendent une mobilisation permanente de leurs dirigeants en période de crise, les politiques ne peuvent plus prendre de vacances.
François Hollande l’a compris trop tard en 2012 : en se promenant en polo sur une plage française, il avait donné l’impression d’un pouvoir en congés. Ecoutez ce qu’il disait sur le quai de la gare de Hyères en arrivant au soleil:
Une phrase qu’il ne pourrait plus prononcer aujourd’hui.
François Hollande avait d’ailleurs brutalement dévissé dans les sondages. L’an dernier fut donc un été studieux et il y a fort à parier que cet été 2014 le sera tout autant tant sa popularité est au plus bas.
la réforme territoriale risque d’être lourde de conséquences pour François Hollande...
Pas de farniente, donc, pour le Président. Ou très peu. Les premiers jours de juillet et la session extraordinaire s’annoncent déjà à hauts risques, entre l’examen du projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale et celui de la réforme territoriale. Soit les parlementaires frondeurs rentrent dans le rang et François Hollande fait la démonstration qu’il tient ses troupes, soit ils maintiennent la pression et le chef de l’Etat verra le peu d’autorité qui lui reste définitivement perdue.
Une autre image, à la mi-août, pourrait aussi nuire au Président : celle d’Arnaud Montebourg et Manuel Valls côte à côte. Le ministre du Redressement productif pourrait en effet inviter le Premier ministre à sa traditionnelle réunion estivale de Frangy-en-Bresse. Les deux potentiels rivaux de François Hollande pour 2017 en duo. De quoi lui donner un sacré coup de chaud et un coup de vieux.
C’est également un été sous tension pour la droite. La gauche n’a en effet rien à lui envier. Le retour quasiment acquis de Nicolas Sarkozy dans l’arène politique risque d’échauffer les esprits à droite. Ceux qui veulent barrer la route de l’UMP à l’ancien président ne devraient pas perdre de temps. En premier lieu les candidats déclarés comme Bruno Le Maire, qui a déjà entamé sa campagne, mais aussi ceux qui pourraient l’être comme Xavier Bertrand ou même François Fillon. Et à défaut de se lancer dans la course, ces deux-là ne lui feront aucun cadeau et parions qu’ils ne lui laisseront pas un répit estival avec quelques piques bien senties ici et là.
Même choc des égos en perspective au centre où se dispute la succession de Jean-Louis Borloo.
Tout va se jouer aussi pendant qu’une grande partie des Français prendront le soleil à coup de communiqués ou de tournée des fédérations. Avant le congrès d’octobre.
A tous les étages donc pas de vacances pour les politiques. Parce qu’un été raté, vous l'aurez compris, c’est souvent une rentrée loupée et parfois des carrières enterrées…sous le sable.