Supposons...
16 avril 2022 : entre les deux tours d’une présidentielle irrespirable marquée par la violence, un mystérieux compte Twitter se met à éventer des milliers de correspondances secrètes entre les cabinets ministériels du gouvernement sortant. L’incendie devient vite incontrôlable. L’entourage du président hurle à la contrefaçon, dépose plainte contre X, mais, dans un climat de défiance généralisée, le mal est fait. Nul ne connaîtra jamais le poids de ces révélations opportunistes dans l’issue du scrutin, pas plus que l’origine du scandale, mais Emmanuel Macron perd sur le fil, pour un demi-point, et l’extrême droite entre à l’Élysée dans le chaos. Pour éviter ce type de scénario catastrophe et d’éventuelles attaques de plus faible intensité à la veille de la présidentielle, l’exécutif vient d’installer un « service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères » (Viginum). Placée sous l’autorité du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), rattachée à Matignon, cette nouvelle agence a pris ses quartiers dans les locaux du Commissariat à l’énergie atomique, dans le 15e arrondissement. Une grosse vingtaine de recrues, chercheurs en géopolitique, data scientists ou experts en réseaux sociaux ont déjà rejoint « cette structure horizontale, en mode projet », et ils devraient être une cinquantaine d’ici la fin de l’année, dotés d’un budget estimé à 12 millions d’euros. Aux manettes, un conseiller de la Cour des comptes et, à la direction des opérations, un ancien du renseignement intérieur. Lire l’article |
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