mardi 6 novembre 2018

LA ROUTE DU RHUM AVEC BARBARA DE AFRODITE








  • Route du Rhum. Le Cleac’h chavire, la flotte chahutée

    Des vents à plus de 45 nœuds, des creux entre cinq et huit mètres… Comme prévu, la journée d’hier a été terrible pour les skippers, balayés en mer par une sérieuse dépression, la deuxième après celle ...
  • Les bateaux de la Route du Rhum sont-ils prêts à affronter les éléments ?

    Les bateaux de la Route du Rhum sont-ils assez solides ?

    Un deuxième coup de vent, plus impressionnant que celui de dimanche soir, touche depuis cette nuit presque tous les bateaux de la Route du Rhum. Dans le golfe de Gascogne, les marins ont eu une nuit...
  • Episode 2 de Top Carto, la chronique de Yves Le Blévec, le skipper d'Actual, qui analyse les stratégies des leaders de la Route du Rhum.

    VIDEO Route du Rhum. Topo Carto #2, l'analyse d'Yves Le Blévec

    Pour le deuxième épisode de sa chronique quotidienne sur la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, Yves Le Blévec, le skipper du Multi 50 Actual, revient sur la principale information de la journée,...
  • Pour la classe Imoca, retrouvez l'analyse de Thomas Ruyant, concernant la journée du mardi 6 novembre sur la Route du Rhum.

    Route du Rhum. Imoca : l'analyse de Thomas Ruyant

    Pour la classe Imoca, cette journée de mardi sur la Route du Rhum a été marquée notamment par le démâtage d'Isabelle Joschke et par l'importante avarie de voiles pour Romain Attanasio. Pendant ce...
  • Banque Populaire a chaviré ce mardi.

    Route du Rhum. Armel Le Cléac’h a chaviré en pleine tempête

    C’est une mauvaise nouvelle pour tous les supporters d’Armel Le Cléac’h. Le dernier vainqueur du Vendée Globe, favori chez les Ultimes avec François Gabart, a chaviré ce mardi midi, alors qu’il...

LA ROUTE DU RHUM AVEC BARBARA DE AFRODITE

Les bateaux de la Route du Rhum sont-ils assez solides ?


SPORT
Après 48 heures de course, près d’un quart de la flotte de la Route du Rhum a fait le choix de se mettre à l’abri, tout en restant en course, compte tenu des conditions météo. Parmi cette trentaine de skippers qui ont choisi la prudence, une grande partie navigue dans la catégorie Class 40. Leurs voiliers sont assez robustes pour affronter les éléments déchaînés ?
Un deuxième coup de vent, plus impressionnant que celui de dimanche soir, touche depuis cette nuit presque tous les bateaux de la Route du Rhum. Dans le golfe de Gascogne, les marins ont eu une nuit compliquée à l’image de d’Isabelle Joschke (Monin) en Imoca et Sam Goodchild (Narcos : Mexico) en Class 40 qui ont tout deux démâté suite aux conditions météo. Quant à Armel Le Cléac’h (Maxi Banque Populaire IX), il a chaviré ce midi au large des Açores.
Le temps ne devrait d’ailleurs pas s’arranger dans les prochaines heures et les organisateurs de course surveillent ça de près. Seuls les deux Ultime de tête avec François Gabart et Francis Joyon, qui ont filé au sud, devraient être épargnés.
De nombreux skippers ont donc préféré la prudence plutôt que d’abîmer leurs bateaux et risquer l’abandon. Une décision « normale » qui prouve « une grande sagesse », selon Jean-Marie Finot, architecte naval sur la Route du Rhum.
La prudence des skippers
« Au total, entre ceux qui se sont arrêtés et ceux qui sont en route pour se mettre à l’abri, on compte 36 bateaux, dont trois à Roscoff, deux à L’Aber Wrach, sept à Camaret, sept à Brest, un à Loctudy, quatre à Bénodet, deux à Concarneau, quatre à Lorient et trois à La Trinité-sur-Mer », expliquait ce matin Jacques Caraës, directeur de la course sur le site de la Route du Rhum.
De nombreux marins de la catégorie Class 40 ont décidé de se mettre à l’abri avant un fort coup de vent dans le golfe de Gascogne et dans une partie de l’Atlantique. (Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)
Prudents, les marins veulent sûrement se préserver et ne pas répéter les erreurs d’autrefois comme en 2002, où la Route du Rhum avait connu de nombreux abandons dans la catégorie des multicoques ORMA, à cause de conditions météorologiques difficiles. Seuls trois des 18 multicoques étaient arrivés en Guadeloupe.
Des bateaux solides, mais…
Jean-Marie Finot, qui a réalisé de nombreux bateaux pour la Route du Rhum notamment des monocoques en Class 40 et Imoca, reste formel : les bateaux sont évidemment faits pour résister aux éléments, même dans des conditions extrêmes. « Quand on dessine et qu’on construit les bateaux, ils doivent être capables de résister en mer. »
Mais tout ne repose pas uniquement sur la conception du voilier, qui « doit être solide avant d’être rapide » : ce qui compte, c’est également la préparation par le skippeur et tout son équipage. C’est l’ensemble qui assurera la résistance du bateau face aux éléments.
Lalou Roucayrol à bord de son Multi 50 a décidé de faire escale à Porto au Portugal, à cause des conditions météo. (Photo : Philippe Kermoal / Ouest-France)
Jean Galfione a décidé de s’arrêter à Brest à cause du mauvais temps. (Photo : David Adémas / Ouest-France)
Cependant les choix stratégiques des skippers peuvent expliquer certaines avaries : « Les bateaux ne sont pas faits pour faire n’importe quoi non plus. S’il y a trop de mauvais temps, à un moment donné, il faut aussi savoir lever le pied. »
Dans une course comme la Route du Rhum, où les records de vitesse sont importants, l’architecte naval rappelle que « la première raison de gagner une course c’est d’arriver, et donc de ne pas casser son bateau… Sur le Vendée Globe par exemple, nous avons réalisé plusieurs bateaux qui ont gagné et ce n’était pas forcément les plus rapides, c’était peut-être simplement les plus solides, avec de bons skippers à la barre. »
L’entourage, les équipes qui entourent et conseillent les skippers, ont donc une grande importance. Il faut parfois freiner certains marins qui veulent toujours aller plus vite. Mais les règles sont simples pour Jean-Marie Finot : « Préserver son bateau, pour ne jamais faire naufrage, et garder à l’esprit que la course doit rester un jeu… »

lundi 5 novembre 2018

ECHOUAGE A PERROS GUIREC

CLIC ICI

Le monocoque de 50 pieds, C’La Guadeloupe, de Willy Bissainte, engagé dans la Route du Rhum, a heurté des rochers au sud-est de Rouzic dimanche soir. L'équipe SNSM de Ploumanac'h, à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor), l'a secouru.
La vedette Président Toutain a remorqué C'La Guadeloupe jusqu'à Roscoff
Après les interventions de 1998, 2002 (Groupama) et 2014 (Team Sabrosa) pour assister des participants à la Route du Rhum, l’histoire s’est répétée dimanche. À 20 h 50, le Cross Corsen a déclenché l’intervention du canot tout temps Président Toutain (SNSM) pour secourir un voilier de la Route du Rhum, échoué aux abords de l’île Rouzic, dans l'archipel des Sept-Iles, au large de Perros-Guirec.

« Une voie d'eau »

Le monocoque de 50 pieds, C’La Guadeloupe, de Willy Bissainte, a heurté des rochers au sud-est de Rouzic, s’est couché sur le côté, le nez vers l’avant. Il présentait des fissures sur la quille et une brèche de 30 cm dans la coque avec une voie d’eau.



Le monocoque échoué près de l'île Rouzic. | SNSM
Le président Toutain, avec dix canotiers à bord, est arrivé sur les lieux à 21 h 30 et deux sauveteurs en mer ont pu monter à bord du voilier. « C’était un peu chaud à Rouzic, il y avait de la houle,confie Philippe Le Treize, le patron du canot. Le skipper était indemne mais il a fallu mettre en œuvre une motopompe à bord en raison de la voie d’eau au niveau de la jonction quille coque. » Finalement, la voie d’eau est contrôlée. « Nous avons fait trois tentatives de déséchouage avant de pouvoir réussir à le remorquer. »

Deux ans de travail

Direction Roscoff : « Avec 3,4 m de tirant d’eau, il était impossible de ramener le voilier au port de Perros qui, de toute façon, ne possède pas de moyen de grutage suffisant,explique Serge Daude, un canotier. En liaison avec le Cross, la décision a été prise de remorquer le bateau vers Roscoff que nous avons atteint vers 4 h du matin. »
Willy Bissainte, le skipper, s’est confié à Arnaud Dubois et Clément Le Gonidec, les deux canotiers présents à bord du voilier pendant le remorquage pour s’assurer du bon déroulement de l’opération : « C’est deux ans de boulot qui disparaissent. J’étais sous pilote automatique et tout était au vert sur la carte et il y avait d’autres concurrents proches. Je n’ai pas vu que j’allais droit dans les rochers. » 
« Il était même surpris que l’on sauve son bateau, explique Serge. Il pensait que l’on allait simplement le sauver lui. » Le convoi est arrivé lundi matin à Roscoff, où trois personnes du team de Willy Bissainte l’attendaient, vers 4 h 30.

Retour des sauveteurs après treize heures en mer

Le Président Toutain, avec son équipage, « fatigué mais content », est rentré à Ploumanac’h à 10 h 15, après treize heures de mer.



Quelques-uns des sauveteurs de la station de Ploumanac’h qui sont intervenus dans la nuit de dimanche à lundi. | Ouest-France
Une anecdote pour l’histoire, alors que le canot était à Roscoff, un chalutier est rentré au port avec une bombe dans ses filets. Il a mouillé au large, l’équipage a été évacué en attendant l’intervention des démineurs.

samedi 3 novembre 2018


Avant la Route du Rhum, apprenez à parler voile

SPORT
Après quatre années d’attente, la Route du Rhum est de retour à Saint-Malo pour le départ de sa 11e édition. Plus de 10 000 personnes sont attendues pour admirer les 123 concurrents au départ de la course, dimanche 4 novembre. Si pour vous les termes « foil » et « spi » n’ont pas la moindre signification, cet abécédaire vous sera d’un grand secours pour survivre à ces prochains jours de voile.

C’est l’un des grands rendez-vous des amoureux de la voile. La Route du Rhum démarre ce week-end dans le port de Saint-Malo. Les précédents vainqueurs Loïck Peyron (Ultime), Erwan Le Roux (Multi50) ou encore François Gabart (Imoca) sont de retour pour se battre dans de nouvelles catégories ou défendre leur titre.
Le départ qui était en suspens ces derniers jours sera bien donné dimanche à 14 h. La météo et un très fort avis de mauvais temps, dès dimanche dans la soirée, avaient suscité des interrogations. Et posé la question d’un départ avancé à samedi ou repoussé à lundi. Dernier arrivé ce matin à Saint-Malo, le bateau de Sébastien Josse a complété la flotte des 123 bateaux engagés pour cette Route du Rhum 2018.

Erwan Le Roux, skipper Fenêtréa - Mix Buffet, vainqueur de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2014. Il fait partie des favoris de cette nouvelle édition. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)

Pour en apprendre un peu plus sur le monde de la navigation ou tout simplement réviser les bases, voici un abécédaire pour apprendre à « parler voile ».
Affaler : action qui permet de descendre une voile. On dit aussi « amener » une voile.
Allure : angle d’un bateau par rapport au vent.
Appendices parties immergées servant à contrôler le bateau (safrans) ou à l’empêcher de déraper (quille, dérives).
Barre : avec le safran immergé qu’elle actionne, elle constitue le gouvernail, elle permet au bateau de changer de direction.
Border : ramener la voile vers l’axe du bateau en tirant sur un bout (cordage).
Bout : désigne tout type de cordage sur un navire.

Bout à la main, Loïck Peyron a décidé de naviguer à l’ancienne sur son petit Hobie-Cat dans lequel il a investi 200 000 €. (Photo : Christophe Delacroix / Ouest-France)

Dérive : partie immergée dépassant de la coque en profondeur, pouvant être relevée, et destinée à s’opposer aux forces transversales aux allures de près.
Dessaler : chavirer avec une embarcation légère à cause d’une gîte trop importante
Empanner : changer de direction par vent arrière.
Foc : voile située à l’avant du bateau, utilisée par grand vent.
Foil : aile profilée sur un côté du bateau qui, une fois immergée, crée un phénomène de portance permettant au bateau de s’élever au-dessus de l’eau.
Gîte : inclinaison sur le côté du bateau sous l’effet du vent latéral dans les voiles ou d’un mauvais équilibrage des masses embarquées.
Louvoyer : action de virer successivement de bord du près au près dans le but de remonter au vent.
Monocoques / multicoques : différentes catégories de bateaux, dotés d’une ou plusieurs coques, sont présentes sur la Route du Rhum. On trouve les monocoques avec la catégorie Class40 (flotte la plus conséquente), Imoca, RhumMono. Et des multicoques avec la catégorie Ultimes, Multi50, Rhum Multi.

La foule se presse sur les pontons du port de Saint-Malo pour venir admirer les bateaux de course. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)

Quille : partie fixe et immergée de la coque sous le bateau faisant office de dérive fixe et de contrepoids à la gîte du bateau.
Safran : partie immergée et pivotante du gouvernail orientant le bateau.
Skipper : terme anglais qui désigne le navigateur.
Spi : diminutif de spinnaker, grande voile lancée tout à l’avant du bateau pour augmenter la surface de voilure par petit vent, sous une allure portante.
Winch petit treuil manuel destiné à faciliter la tension des écoutes ou des drisse

Avant la Route du Rhum, apprenez à parler voile

SPORT
Après quatre années d’attente, la Route du Rhum est de retour à Saint-Malo pour le départ de sa 11e édition. Plus de 10 000 personnes sont attendues pour admirer les 123 concurrents au départ de la course, dimanche 4 novembre. Si pour vous les termes « foil » et « spi » n’ont pas la moindre signification, cet abécédaire vous sera d’un grand secours pour survivre à ces prochains jours de voile.
C’est l’un des grands rendez-vous des amoureux de la voile. La Route du Rhum démarre ce week-end dans le port de Saint-Malo. Les précédents vainqueurs Loïck Peyron (Ultime), Erwan Le Roux (Multi50) ou encore François Gabart (Imoca) sont de retour pour se battre dans de nouvelles catégories ou défendre leur titre.
Le départ qui était en suspens ces derniers jours sera bien donné dimanche à 14 h. La météo et un très fort avis de mauvais temps, dès dimanche dans la soirée, avaient suscité des interrogations. Et posé la question d’un départ avancé à samedi ou repoussé à lundi. Dernier arrivé ce matin à Saint-Malo, le bateau de Sébastien Josse a complété la flotte des 123 bateaux engagés pour cette Route du Rhum 2018.
Erwan Le Roux, skipper Fenêtréa - Mix Buffet, vainqueur de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2014. Il fait partie des favoris de cette nouvelle édition. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)
Pour en apprendre un peu plus sur le monde de la navigation ou tout simplement réviser les bases, voici un abécédaire pour apprendre à « parler voile ».
Affaler : action qui permet de descendre une voile. On dit aussi « amener » une voile.
Allure : angle d’un bateau par rapport au vent.
Appendices parties immergées servant à contrôler le bateau (safrans) ou à l’empêcher de déraper (quille, dérives).
Barre : avec le safran immergé qu’elle actionne, elle constitue le gouvernail, elle permet au bateau de changer de direction.
Border : ramener la voile vers l’axe du bateau en tirant sur un bout (cordage).
Bout : désigne tout type de cordage sur un navire.
Bout à la main, Loïck Peyron a décidé de naviguer à l’ancienne sur son petit Hobie-Cat dans lequel il a investi 200 000 €. (Photo : Christophe Delacroix / Ouest-France)
Dérive : partie immergée dépassant de la coque en profondeur, pouvant être relevée, et destinée à s’opposer aux forces transversales aux allures de près.
Dessaler : chavirer avec une embarcation légère à cause d’une gîte trop importante
Empanner : changer de direction par vent arrière.
Foc : voile située à l’avant du bateau, utilisée par grand vent.
Foil : aile profilée sur un côté du bateau qui, une fois immergée, crée un phénomène de portance permettant au bateau de s’élever au-dessus de l’eau.
Gîte : inclinaison sur le côté du bateau sous l’effet du vent latéral dans les voiles ou d’un mauvais équilibrage des masses embarquées.
Louvoyer : action de virer successivement de bord du près au près dans le but de remonter au vent.
Monocoques / multicoques : différentes catégories de bateaux, dotés d’une ou plusieurs coques, sont présentes sur la Route du Rhum. On trouve les monocoques avec la catégorie Class40 (flotte la plus conséquente), Imoca, RhumMono. Et des multicoques avec la catégorie Ultimes, Multi50, Rhum Multi.
La foule se presse sur les pontons du port de Saint-Malo pour venir admirer les bateaux de course. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)
Quille : partie fixe et immergée de la coque sous le bateau faisant office de dérive fixe et de contrepoids à la gîte du bateau.
Safran : partie immergée et pivotante du gouvernail orientant le bateau.
Skipper : terme anglais qui désigne le navigateur.
Spi : diminutif de spinnaker, grande voile lancée tout à l’avant du bateau pour augmenter la surface de voilure par petit vent, sous une allure portante.
Winch petit treuil manuel destiné à faciliter la tension des écoutes ou des drisses.