Le président, qui devait se rendre mardi dans cette ville de l’Oklahoma en souvenir du drame qui s’y est déroulé en 1921, a réaffirmé son engagement « à extirper le racisme systémique » des lois américaines.

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Publié aujourd’hui à 03h47, mis à jour à 09h56 

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Des gens prient, la main sur un mur de l’église épiscopale méthodiste africaine historique de Vernon, à Tulsa (Oklahoma), le 31 mai 2021.

« Nous n’oublierons pas. » Joe Biden a fait du lundi 31 mai le jour du souvenir du massacre raciste de Tulsa survenu un siècle plus tôt. Le président devait s’y rendre le lendemain. Longtemps ignoré par l’histoire des Etats-Unis, ce bain de sang s’était déroulé pendant deux jours, le 31 mai et le 1er juin 1921, dans cette ville alors très prospère de l’Oklahoma, un jeune Etat créé en 1907, déjà connu pour ses ressources en pétrole et où une importante communauté afro-américaine s’était installée dans l’espoir de fuir le racisme des Etats sudistes.

Un incident mineur opposant Dick Rowland, un jeune Noir cireur de chaussures, à l’opératrice d’un ascenseur, une Blanche, avait entraîné un appel au lynchage relayé par un journal local. Des anciens combattants afro-américains de la première guerre avaient voulu empêcher l’exécution par une foule de Blancs du jeune homme, alors aux mains de la police municipale. Un coup de feu, dont l’origine n’a jamais été identifiée, avait cependant déclenché un déchaînement de violence inouï dans le quartier de Greenwood habité exclusivement par des Noirs, surnommé « Black Wall Street » pour son dynamisme économique.

Dans sa déclaration de lundi, Joe Biden a retenu le bilan le plus souvent avancé, celui de 300 morts pour la communauté afro-américaine. Livré aux flammes, bombardé même par les premiers aéroplanes utilisés dans l’agriculture pour les épandages d’engrais et de pesticides, Greenwood avait été réduit en cendres. Plus de 8 000 des 11 000 Noirs qui y résidaient en avaient été chassés.

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