vendredi 18 août 2023

 Le modèle Arome de MF de ce soir indique la présence d'un #cyclone tropical parfaitement défini en terme de circulation avec des vents moyens de 60-65 km/h, c'est une forte Dépression ou une #Tempête Tropicale faible, à l'approche au Sud-Sud-Est de l'île de la #Barbade, le samedi 19 août à 08h (heure locale). Les rafales max sont estimées à 100 km/h avec une pression mesurée à 999 hPa. La trajectoire prévue reste à définir. Plus de précision, demain matin. 





(Dernière mise à jour Météo Tropicale : Le 18/08 à 15:17 UTC).

Il y a actuellement 4 systèmes météorologiques tropicaux surveillés par le NHC sur le bassin Atlantique :

  • L’ INVEST 98L (1) se situe actuellement sur 15.5 N par -32.9 W (à 2890 km à l’Est de Barbados). L’intensité est de 25 kts et la pression de 1009 hPa. Le risque de renforcement est de 60% à 48H et de 70% à 7 jours.
  • L’ INVEST 99L (2) se situe actuellement sur 13.3 N par -44 W (à 1691 km à l’Est de Barbados). L’intensité est de 25 kts et la pression de 1009 hPa. Le risque de renforcement est de 40% à 48H et de 40% à 7 jours.
  • 2 ondes tropicales :
       – L’onde numéro 3 est située sur 11.36 N par -48.53 W (à 1220 km à l’Est de Barbados). Le risque de renforcement est de 10% à 48H et de 30% à 7 jours.
       – L’onde numéro 4 est située sur 21.82 N par -72.35 W (à 131 km à l’ONO de Turks And Caicos Islands). Le risque de renforcement est de 0% à 48H et de 30% à 7 jours.

  • Cliquez sur l’image pour afficher la carte interactive.
    Situation météo tropicale en Atlantique

    Conditions actuelles de développement cyclonique en Atlantique

    jeudi 17 août 2023

    L’AMOUR ET LES SÉRIES

    Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours… Vraiment ? Il se dit que l’immuable script sentimental aurait du plomb dans l’aile et que d’insolentes alternatives proposeraient d’autres scénarios. Alors que des essais inspirés déboulonnent les normes qui enferment et aliènent pour imaginer une carte du Tendre buissonnière, les plus audacieuses des séries d’aujourd’hui ambitionnent de faire battre nos cœurs sur d’autres tempos. Dans le sillage du très fondateur “Réinventer l’amour”, de Mona Chollet, ce feuilleton se propose de faire dialoguer recherche en sciences sociales et création sérielle qui, dans un même élan contemporain, bousculent et revigorent nos façons d’aimer. Pour recenser, au fil d’une trajectoire amoureuse, ce qui frissonne, chamboule, flamboie autrement. Quatrième étape : la rupture.




    Divorce, ex, célibat... Comment les séries ont changé leur regard sur la rupture

    L’AMOUR ET LES SÉRIES (4/5) – La fin d’une histoire d’amour n’est plus la fin de tout, l’époque étant plutôt à la multiplication des relations. Sans nier la dureté de ces épreuves, les séries diversifient les représentations et donnent à voir un monde plus complexe.


    Ce passage de la série « Fleabag », où l’héroïne pleure à chaudes larmes, a ouvert une brèche sur les représentations de l’échec amoureux. Two Brothers Pictures / BBQ_DFY / Aurimages


    Par Émilie Gavoille


    Réservé aux abonnés


    Publié le 17 août 2023 à 08h00


    Mis à jour le 17 août 2023 à 16h39



     

     

     

     

     

     

    Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours… Vraiment ? Il se dit que l’immuable script sentimental aurait du plomb dans l’aile et que d’insolentes alternatives proposeraient d’autres scénarios. Alors que des essais inspirés déboulonnent les normes qui enferment et aliènent pour imaginer une carte du Tendre buissonnière, les plus audacieuses des séries d’aujourd’hui ambitionnent de faire battre nos cœurs sur d’autres tempos. Dans le sillage du très fondateur “Réinventer l’amour”, de Mona Chollet, ce feuilleton se propose de faire dialoguer recherche en sciences sociales et création sérielle qui, dans un même élan contemporain, bousculent et revigorent nos façons d’aimer. Pour recenser, au fil d’une trajectoire amoureuse, ce qui frissonne, chamboule, flamboie autrement. Quatrième étape : la rupture.


    « Je t’aime. — Ça te passera. » De mémoire de petit écran, on aura rarement connu séparation plus bouleversante que celle de l’héroïne de Fleabag et de « son » prêtre, scellée au soir d’un mariage qu’il a officié, à un arrêt de bus – lieu par excellence de la comédie romantique où les trajectoires sentimentales, souvent, se rejoignent… Pas cette fois. Certes, entre la trentenaire déprimée et l’homme d’Église en plein conflit de loyauté, la passion ne semblait pas forcément promise à de beaux lendemains. Ce que personne n’avait vu venir, en revanche, c’est l’infinie tendresse, plus désarmante qu’un uppercut, dont allait s’armer le pasteur pour imposer sa terrible sentence. Prouvant qu’en amour, l’amour ne suffit pas toujours… Mais aussi que la fin d’une histoire, si éprouvante soit-elle, n’appelle pas nécessairement l’aigreur, les règlements de comptes, la vaisselle qui vole ou encore les noms d’oiseaux.


    Hier encore relégués au rang d’enjeux dramaturgiques secondaires au service d’autres récits jugés plus essentiels, le délitement du couple et la déception amoureuse constituent aujourd’hui des sujets à part entière, alors que plus d’un tiers des unions aboutissent à un divorce (44 % en France), et que le nombre de partenaires au cours d’une vie a largement augmenté dans les dernières décennies. Avec les deux saisons de The Split, la Britannique Abi Morgan a ainsi fait de la rivalité de deux cabinets d’avocats spécialisés en droit de la famille, sur fond de Brexit, le point d’entrée pour observer un mariage battant de l’aile. Quant à la récente Anatomie d’un divorce (Disney+), elle offre à voir à rebours, à travers les points de vue rétrospectifs du mari, d’une amie du couple puis de l’épouse, la somme de raisons, petites et grandes, ayant causé la désagrégation progressive de leur amour.


    “Déchirure” et renaissance

    Décortiquer la conjugalité, ses promesses déçues, ses affres et ses impasses, c’est aussi le grand sujet de Hagai Levi, star de la télévision israélienne dont l’œuvre fondatrice, BeTipul (En thérapie), accueillait déjà sur le divan deux époux au bord du gouffre. Outre-Atlantique, le showrunneur – deux fois divorcé – a poursuivi son entreprise d’auscultation millimétrée à travers deux autres projets. D’abord The Affair, habile prisme de regards croisés sur un adultère et ses conséquences. Puis Scènes de la vie conjugale, prodigieuse relecture de l’œuvre de Bergman, diffusée pour la première fois en Suède en 1974. Pourquoi l’adapter de nos jours ? Le scénariste s’en expliquait en 2021, dans les pages de l’Obs. « Le mariage était [à l’époque] une institution potentiellement sclérosante pour les êtres. Aujourd’hui, nous sommes incités à nous épanouir, le plus possible, sur le plan individuel. Je voulais raconter ce qu’il en coûte : s’il faut admettre que nous ne sommes pas tous faits pour cette relation monogame de longue durée à laquelle nous aspirons, il faut aussi avoir conscience qu’une séparation est une épreuve hors norme. »



    La série « Scènes de la vie conjugale » d’Hagai Levi, est une belle relecture de l’œuvre de Bergman. Photo Jojo Whilden - Home Box Office (HBO) - Endeavor Content


    « Une déchirure », comme le dit la philosophe Claire Marin, qui a consacré en 2019 à la question un passionnant ouvrage devenu best-seller (Rupture(s), éd. de l’Observatoire). Mais aussi un levier de transformation, une « occasion de renaître à soi ». « Les ruptures et les recommencements s’entremêlent très souvent, car il y a dans toute rupture le risque de se perdre et l’espoir de se trouver », résumait-elle, au printemps 2023, à Télérama.


    Du renouveau, à n’en pas douter, Fleabag en a apporté dans le paysage audiovisuel. Devenu culte, l’épilogue de la série a ouvert une brèche sur le terrain des représentations de la fragilité et du mal-être : grâce à la jeune femme au visage brouillé de larmes et barbouillé de mascara, créée et interprétée par Phoebe Waller-Bridge elle-même, nos doubles de fiction peuvent désormais afficher sans honte leur dépression, leur sentiment d’échec sentimental. Sans elles, aurait-on jamais eu accès au deuil impossible de Ted Lasso, coach sportif inconsolable de la perte de sa femme ? Aux scènes montrant Prune, la stand-uppeuse parisienne imaginée et incarnée par Agnès Hurstel dans Jeune et Golri, pleurer sous la douche après que sa relation avec Francis a pris l’eau et exprimer sa peur de perdre le lien fort qui l’unit à Alma, la fille de ce dernier ?


    Constater que l’amour n’est plus là, c’est douloureux mais ce n’est pas censé être honteux ou humiliant.


    Marie Kock, autrice de Vieille Fille. Une proposition

    Un héritage dont se revendique aussi la scénariste Clémence Madeleine-Perdrillat. Pour l’écriture d’Irrésistible, sa comédie romantique (sur Disney+ le 20 septembre), elle explique avoir « voulu prendre le temps de montrer qu’il en faut, justement, du temps, pour se remettre d’une histoire d’amour, et défendre l’idée que l’on peut aussi ne pas s’en remettre, que ça arrive… C’est faux de dire qu’on repart de zéro à chaque histoire, on reste pétri des précédentes », soutient l’autrice. Adèle, la créatrice de podcasts incarnée par Camélia Jordana dans sa série, rencontre ainsi son nouveau Jules à l’occasion de la sortie d’un livre qu’elle publie sur son ancien petit ami… qu’elle continue, en bonne intelligence, à côtoyer au travail. Un cran au-dessus encore, dans l’art et la manière d’entretenir la proximité par-delà la rupture, le choix de Romane Bohringer et de Philippe Rebbot de sublimer leur propre vécu dans L’Amour flou (le film, puis la série) et de partager leur expérience du « sépartement » dans lequel ils vivent désormais chacun leur vie : deux appartements reliés uniquement par les chambres de leurs enfants.



    Dans « L’Amour flou », les protagonistes vivent l’expérience du « sépartement », avec deux appartements reliés uniquement par les chambres de leurs enfants. Photo Philippe Mazzoni - Canal+


    Faire entrer les ex-conjoints dans le champ de la narration, leur donner une place dans la généalogie de l’histoire d’amour qui se raconte au présent, c’est aussi une manière de les dédiaboliser. Et peut-être de remiser enfin le cliché de l’ex folle. Un vieil avatar misogyne qui a longtemps prospéré grâce au motif de la rivalité féminine, lui aussi frappé du sceau d’un sexisme que l’Américaine Rachel Bloom a copieusement étrillé dans la bien nommée Crazy Ex-Girlfriend.


    « On préfère généralement voir les gens fous que les gens tristes, en particulier quand il s’agit des femmes, analyse Marie Kock, autrice de Vieille Fille. Une proposition remarquable ouvrage sur le célibat féminin (éd. La Découverte, 2022), qui loue, elle aussi, la figure très novatrice que constitue Fleabag. « On n’entend quasiment jamais un personnage féminin dire d’une relation amoureuse qui s’est achevée : “Je suis triste parce que ça n’a pas marché.” Constater que l’amour n’est plus là, c’est douloureux mais ce n’est pas censé être honteux ou humiliant. »


    Rompre avec l’idéal conjugal

    L’essayiste et journaliste, dont le livre témoigne de son choix de sortir de la conjugalité, a eu beau faire défiler les catalogues de Netflix, Prime Video et autres plateformes, force est de constater que « des histoires autour d’héroïnes pour lesquelles l’amour ne se concrétise pas, il n’en existe quasiment pas ». Elle distingue toutefois les célibataires transitoires, dont l’entourage juge qu’il est urgent de les soustraire à ce statut périlleux – les copines d’Elsa dans Plan cœur, qui s’acharnent à vouloir la recaser par tous les moyens possibles – des « vieilles filles consommées, pour lesquelles il n’y a plus d’espoir ».


    Seule figure qui lui vienne en tête, Ada Brook, rôle « ultra secondaire » que tient Cynthia Nixon dans la série historique The Gilded Age (OCS). Une femme entre deux âges qui vit au crochet de sa sœur, et qui « n’est qu’un miroir de la vie de sa famille, sans narration propre ». Comme si la perspective de voir des femmes évoluer hors des sentiers battus du storytelling sentimental et rompre avec l’idéal conjugal était décidément trop dérangeante. De fait, « imposer une vieille fille au premier plan, ce serait aller à l’encontre de tous les codes narratifs en vigueur et mettre en échec l’amour romantique, qui tient encore une place prépondérante dans nos récits ». Faute de mieux, Marie Kock dit s’être « plutôt identifiée à des figures de vieux mecs taiseux vivant à la montagne, et pour qui l’enjeu amoureux n’en est pas un », et cite notamment Jeremiah Johnson. Reste à l’inventer, cette héroïne qui préférera, plutôt que traquer le grand amour, couper du bois et chasser le grizzli…


    Retrouvez ici tous les épisodes de notre série “L’amour en séries”.



    Télévision

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    L'amour en séries

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    amour Je t’aime. — Ça te passera. » De mémoire de petit écran, on aura rarement connu séparation plus bouleversante que celle de l’héroïne de Fleabag et de « son » prêtre, scellée au soir d’un mariage qu’il a officié, à un arrêt de bus – lieu par excellence de la comédie romantique où les trajectoires sentimentales, souvent, se rejoignent… Pas cette fois. Certes, entre la trentenaire déprimée et l’homme d’Église en plein conflit de loyauté, la passion ne semblait pas forcément promise à de beaux lendemains. Ce que personne n’avait vu venir, en revanche, c’est l’infinie tendresse, plus désarmante qu’un uppercut, dont allait s’armer le pasteur pour imposer sa terrible sentence. Prouvant qu’en amour, l’amour ne suffit pas toujours… Mais aussi que la fin d’une histoire, si éprouvante soit-elle, n’appelle pas nécessairement l’aigreur, les règlements de comptes, la vaisselle qui vole ou encore les noms d’oiseaux.


    Hier encore relégués au rang d’enjeux dramaturgiques secondaires au service d’autres récits jugés plus essentiels, le délitement du couple et la déception amoureuse constituent aujourd’hui des sujets à part entière, alors que plus d’un tiers des unions aboutissent à un divorce (44 % en France), et que le nombre de partenaires au cours d’une vie a largement augmenté dans les dernières décennies. Avec les deux saisons de The Split, la Britannique Abi Morgan a ainsi fait de la rivalité de deux cabinets d’avocats spécialisés en droit de la famille, sur fond de Brexit, le point d’entrée pour observer un mariage battant de l’aile. Quant à la récente Anatomie d’un divorce (Disney+), elle offre à voir à rebours, à travers les points de vue rétrospectifs du mari, d’une amie du couple puis de l’épouse, la somme de raisons, petites et grandes, ayant causé la désagrégation progressive de leur amour.


    “Déchirure” et renaissance

    Décortiquer la conjugalité, ses promesses déçues, ses affres et ses impasses, c’est aussi le grand sujet de Hagai Levi, star de la télévision israélienne dont l’œuvre fondatrice, BeTipul (En thérapie), accueillait déjà sur le divan deux époux au bord du gouffre. Outre-Atlantique, le showrunneur – deux fois divorcé – a poursuivi son entreprise d’auscultation millimétrée à travers deux autres projets. D’abord The Affair, habile prisme de regards croisés sur un adultère et ses conséquences. Puis Scènes de la vie conjugale, prodigieuse relecture de l’œuvre de Bergman, diffusée pour la première fois en Suède en 1974. Pourquoi l’adapter de nos jours ? Le scénariste s’en expliquait en 2021, dans les pages de l’Obs. « Le mariage était [à l’époque] une institution potentiellement sclérosante pour les êtres. Aujourd’hui, nous sommes incités à nous épanouir, le plus possible, sur le plan individuel. Je voulais raconter ce qu’il en coûte : s’il faut admettre que nous ne sommes pas tous faits pour cette relation monogame de longue durée à laquelle nous aspirons, il faut aussi avoir conscience qu’une séparation est une épreuve hors norme. »



    La série « Scènes de la vie conjugale » d’Hagai Levi, est une belle relecture de l’œuvre de Bergman. Photo Jojo Whilden - Home Box Office (HBO) - Endeavor Content


    « Une déchirure », comme le dit la philosophe Claire Marin, qui a consacré en 2019 à la question un passionnant ouvrage devenu best-seller (Rupture(s), éd. de l’Observatoire). Mais aussi un levier de transformation, une « occasion de renaître à soi ». « Les ruptures et les recommencements s’entremêlent très souvent, car il y a dans toute rupture le risque de se perdre et l’espoir de se trouver », résumait-elle, au printemps 2023, à Télérama.


    Du renouveau, à n’en pas douter, Fleabag en a apporté dans le paysage audiovisuel. Devenu culte, l’épilogue de la série a ouvert une brèche sur le terrain des représentations de la fragilité et du mal-être : grâce à la jeune femme au visage brouillé de larmes et barbouillé de mascara, créée et interprétée par Phoebe Waller-Bridge elle-même, nos doubles de fiction peuvent désormais afficher sans honte leur dépression, leur sentiment d’échec sentimental. Sans elles, aurait-on jamais eu accès au deuil impossible de Ted Lasso, coach sportif inconsolable de la perte de sa femme ? Aux scènes montrant Prune, la stand-uppeuse parisienne imaginée et incarnée par Agnès Hurstel dans Jeune et Golri, pleurer sous la douche après que sa relation avec Francis a pris l’eau et exprimer sa peur de perdre le lien fort qui l’unit à Alma, la fille de ce dernier ?


    Constater que l’amour n’est plus là, c’est douloureux mais ce n’est pas censé être honteux ou humiliant.


    Marie Kock, autrice de Vieille Fille. Une proposition

    Un héritage dont se revendique aussi la scénariste Clémence Madeleine-Perdrillat. Pour l’écriture d’Irrésistible, sa comédie romantique (sur Disney+ le 20 septembre), elle explique avoir « voulu prendre le temps de montrer qu’il en faut, justement, du temps, pour se remettre d’une histoire d’amour, et défendre l’idée que l’on peut aussi ne pas s’en remettre, que ça arrive… C’est faux de dire qu’on repart de zéro à chaque histoire, on reste pétri des précédentes », soutient l’autrice. Adèle, la créatrice de podcasts incarnée par Camélia Jordana dans sa série, rencontre ainsi son nouveau Jules à l’occasion de la sortie d’un livre qu’elle publie sur son ancien petit ami… qu’elle continue, en bonne intelligence, à côtoyer au travail. Un cran au-dessus encore, dans l’art et la manière d’entretenir la proximité par-delà la rupture, le choix de Romane Bohringer et de Philippe Rebbot de sublimer leur propre vécu dans L’Amour flou (le film, puis la série) et de partager leur expérience du « sépartement » dans lequel ils vivent désormais chacun leur vie : deux appartements reliés uniquement par les chambres de leurs enfants.



    Dans « L’Amour flou », les protagonistes vivent l’expérience du « sépartement », avec deux appartements reliés uniquement par les chambres de leurs enfants. Photo Philippe Mazzoni - Canal+


    Faire entrer les ex-conjoints dans le champ de la narration, leur donner une place dans la généalogie de l’histoire d’amour qui se raconte au présent, c’est aussi une manière de les dédiaboliser. Et peut-être de remiser enfin le cliché de l’ex folle. Un vieil avatar misogyne qui a longtemps prospéré grâce au motif de la rivalité féminine, lui aussi frappé du sceau d’un sexisme que l’Américaine Rachel Bloom a copieusement étrillé dans la bien nommée Crazy Ex-Girlfriend.


    « On préfère généralement voir les gens fous que les gens tristes, en particulier quand il s’agit des femmes, analyse Marie Kock, autrice de Vieille Fille. Une proposition remarquable ouvrage sur le célibat féminin (éd. La Découverte, 2022), qui loue, elle aussi, la figure très novatrice que constitue Fleabag. « On n’entend quasiment jamais un personnage féminin dire d’une relation amoureuse qui s’est achevée : “Je suis triste parce que ça n’a pas marché.” Constater que l’amour n’est plus là, c’est douloureux mais ce n’est pas censé être honteux ou humiliant. »


    Rompre avec l’idéal conjugal

    L’essayiste et journaliste, dont le livre témoigne de son choix de sortir de la conjugalité, a eu beau faire défiler les catalogues de Netflix, Prime Video et autres plateformes, force est de constater que « des histoires autour d’héroïnes pour lesquelles l’amour ne se concrétise pas, il n’en existe quasiment pas ». Elle distingue toutefois les célibataires transitoires, dont l’entourage juge qu’il est urgent de les soustraire à ce statut périlleux – les copines d’Elsa dans Plan cœur, qui s’acharnent à vouloir la recaser par tous les moyens possibles – des « vieilles filles consommées, pour lesquelles il n’y a plus d’espoir ».


    Seule figure qui lui vienne en tête, Ada Brook, rôle « ultra secondaire » que tient Cynthia Nixon dans la série historique The Gilded Age (OCS). Une femme entre deux âges qui vit au crochet de sa sœur, et qui « n’est qu’un miroir de la vie de sa famille, sans narration propre ». Comme si la perspective de voir des femmes évoluer hors des sentiers battus du storytelling sentimental et rompre avec l’idéal conjugal était décidément trop dérangeante. De fait, « imposer une vieille fille au premier plan, ce serait aller à l’encontre de tous les codes narratifs en vigueur et mettre en échec l’amour romantique, qui tient encore une place prépondérante dans nos récits ». Faute de mieux, Marie Kock dit s’être « plutôt identifiée à des figures de vieux mecs taiseux vivant à la montagne, et pour qui l’enjeu amoureux n’en est pas un », et cite notamment Jeremiah Johnson. Reste à l’inventer, cette héroïne qui préférera, plutôt que traquer le grand amour, couper du bois et chasser le grizzli…


    Retrouvez ici tous les épisodes de notre série “L’amour en séries”.



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    « Jet ski 1er »

     


    « Jet ski 1er »




    Des nouvelles des riches ? En pleine inflation les entreprises du CAC 40 affichent des résultats tonitruants. Avide d’engranger quelques profits supplémentaires, le Sieur Bernard Arnault qui « gagne » 400 000 fois plus que sa couturière française décide de délocaliser une nouvelle usine en Pologne.


    C’est la nuit du 4 août 1789 - paraît-il - qu’ont été abolis les privilèges.

    Des nouvelles du Fort de Brégançon ? « Jet ski 1er » va t’annoncer à la rentrée une initiative politique inédite de « grande ampleur » rassemblant les oppositions, mais sans les Insoumis et le Rassemblement national. Il t’annoncera aussi que pour faire face aux conséquences du changement climatique sur la forêt, il va planter un milliard d’arbres en dix ans. Oups, la forêt française a battu un triste record en 2022 : 40 % des plantations ont échoué.

    Tu es à prêt à accueillir le monde à bras ouvert ? Tu es prêt à faire des JO une fête ? Tu es prêt à sauver le mandat du Monarque ? Ce bel évènement planétaire te donne une magnifique occasion pour nettoyer la capitale de ses gueux et faire place nette aux acheteurs de sacs Vuitton... Tiens, et si on virait les bouquinistes aussi ? Cela fait un peu vieillot non ?

    Des nouvelles des pauvres ? Le prix de ton carburant repart à la hausse en ce mois d’août, et ce n'est sûrement que le début. La cause de l’augmentation se trouve en Arabie saoudite qui a décidé de réduire sa production de pétrole pour faire augmenter les prix alors que la demande bat des records en 2023 : 102,1 millions de barils en moyenne par jour !

    Des nouvelles des pauvres ? Les charges qui explosent dans les HLM deviennent trop lourdes pour les habitants. « On ne sait pas ce que l’on paye. On ne sait pas s’il y a des surfacturations », s’interroge un locataire. Pétitions et rassemblements se multiplient un peu partout dans le pays. Dans un silence médiatique absolu !

    Tiens, tiens, au premier semestre, le taux de natalité a chuté en France de 7 % par rapport à 2022, un plus bas historique depuis 1945.





    Bin alors, c’est quoi ce coup de mou au moment où s’annonce le retour du Covid ?

    C DANS L'AIR jeudi 17 août 2023

     


    "C dans l'air" jeudi 17 août 2023 : les invités reçus par Axel de Tarlé sur France 5

    Ce jeudi 17 août 2023 à partir de 17:45 sur France 5, Axel de Tarlé présentera en direct un nouveau numéro de "C dans l'air". Voici les invités qui seront reçus aujourd'hui dans l'émission.


    Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

    Les invités :

    Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

    Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique à 20 Minutes.

    Etienne Girard, rédacteur en chef du service société de L’Express.

    Olivier Cachin, journaliste musical.

    Le thème de l'émission : Culture : quand les artistes s'aventurent sur le terrain politique

    C'est la petite phrase qui divise. Lors d'une interview, la chanteuse Juliette Armanet a exprimé son dégoût envers la chanson Les lacs du Connemara de Michel Sardou. Cette musique est pour elle « immonde » et « de droite ». Tollé immédiat sur les réseaux sociaux. Ce titre culte de 1981, écouté autant dans les fêtes de village que dans les soirées étudiantes d'HEC (mais pas de la même manière comme l'évoque l'auteur Nicolas Matthieu dans Connemara), a ses défenseurs et ses pourfendeurs. Armanet fut donc d'emblée la cible d'insultes en tous genres, l'exemple même du risque pour les artistes à s'aventurer sur des considérations politiques.

    En mai dernier, Justine Triet (lauréate française de la Palme d'or) a elle aussi créé la polémique en fustigeant, lors de son discours à Cannes, la politique du gouvernement, notamment sur la réforme des retraites. Le week-end prochain, le rappeur Médine est quant à lui est invité aux universités d'été de la France insoumise et sa présence crispe déjà vu les accusations d'homophobie et d'antisémitisme qui le visent.

    Pendant ce temps, certains élus locaux semblent profiter des subventions données aux associations et acteurs culturels pour diffuser leur idéologie. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est attaqué sur la baisse des aides aux grandes institutions culturelles. L'élu LR se justifie en évoquant des raisons d'équilibre budgétaire mais la suppression totale de la subvention au Théâtre nouvelle génération - Centre dramatique national de Lyon est celle qui a suscité le plus de réactions. Beaucoup y ont vu une mesure de rétorsion aux critiques formulées envers la politique régionale par son directeur, Joris Mathieu.

    Ces critiques ne concernent pas uniquement des élus de droite ou d'extrême-droite. À gauche aussi certaines subventions culturelles font débat, comme à Poitiers où la mairie a décidé de maintenir ses aides à Alternatiba. Alors que l'association organise des ateliers de « désobéissance civile », le préfet de la Vienne a demandé le retrait de ces subventions qu'il considère être un « manquement au contrat d'engagement républicain ».

    La France est en tout cas fournie en festivals. On en compterait entre 6000 et 8000 chaque année. À Charleville-Mézières, dans les Ardennes, le Cabaret Vert ouvre aujourd'hui sa dix-septième édition. Ce festival de musique programme chaque année les plus grands noms du rock, de l'électro, du rap et d'autres musiques actuelles. C dans l'air est allé assister aux préparatifs alors que plus de 120.000 spectateurs sont attendus.

    Alors, comment expliquer que les prises de positions politiques des artistes crispent autant ? Comment éviter l'utilisation idéologique des subventions à la culture ? Comment fonctionnent les festivals importants en France ?

    ❗EXTRÊME RESCUE❗🌊





    Gwénaël Breton a été secouru  par un navire marchand...son bateau n'a pas pu être récupéré merci Cyril Derreumaux et Carlos d'avoir aidé les secours en mer...merci à son équipe à terre... c'est toujours l'océan qui décide de te laisser passer ou pas.


    EXTRÊME RESCUE❗🌊


    Voilà exactement 2 mois et environs 3000 kms de fait, à la rame, depuis Tokyo 🇯🇵 sur le Pacifique Nord 🌊. Ceux qui ont réussi, on dit "Le Pacifique a bien voulu me laisser passer ! "✌️. Depuis mon départ du 15 juin 2023, il m'aura bien mal mené entre tempêtes, puissants contre-courants, vents inverses et gigantesques vagues allant jusqu'à me retourner à deux reprises 😱. 


    Depuis une semaine, j'essuie tempête sur tempête 😮‍💨 allant jusqu'à 100kms de vent et des vagues jusqu'à 10m. Je constate des previsions météos qui s'agravent avec 15 jours d'inversions des vents qui s'intensifient et la formation d'un Typhon qui prendrait ma direction 😬. Sur la carte, je suis très bien positionner, dans un bon courant allant dans la bonne direction, pourtant... je n'y comprend rien, je me dirige à l'opposé et mon block gouvernail HS, ne me facilite pas la prise de cap 😏.


    Déterminé à traverser le Pacifique Nord 🤨, je suis néanmoins bien conscient de cette situation extrême qui ne va pas en s'arrangeant. Je dois prendre une décision, rapidement ☝️. En relation avec les sauveteurs de San-Francisco et d' Honolu 🇺🇸, je m'informe des conditions "Rescue" et j'explique mon cas. Pas une seconde à perdre ! Je déclenche ma balise de détresse 🚨. Miraculeusement, un très rare bateau marchand se trouve à seulement 50 milles de ma position. 👌


    À la nuit tombée, dans des conditions encore très mouvementées, un méthanier de 300 mètres de long vient pour me secourir 🙂. À bord de Pégasus, je m'équipe de ma combinaison de survie et je prépare quelques affaires pour mon évacuation. Je suis prêt à passer à l'action 💥👊💥 mais comment vais-je monter à bord de cette immense bateau ? 🙄.


    La manoeuvre est très délicate avec cette nuit noire, mais s'opère avec professionnalisme 👍. J'apercois finalement une passerelle 👉  pour monter à bord du méthanier. Le bout qui m'est lancé avec précision 🎯 est intercepté et me permet de m'approcher jusqu'à me hisser sur la passerelle... SAUVÉ 🙏.


    Malheureusement, le cœur déchiré 💔, Pégasus sera livré à lui même 😭. Autonome avec ses panneaux solaire, il restera signalé par son éclairage et visible par les autres bateaux grâce à son AIS que j'ai laissé allumé 👌. Peut-être, qu'un jour, nous aurons de ses nouvelles 🥺...


    En conclusion, parfois nous sommes amené à prendre des décisions extrêmement difficiles 🥺 et cette nouvelle expérience me confirmera que la vie ne doit pas rester insignifiante 🤗. La dizaine de requins quasiment aussi gros que Pégasus 🦈 pris en photo, à partir du pont, lors de cette rescue de l'extrême, n'étaient sûrement pas du même avis 😬...C'est pas facile, mais c'est la vie, tant pis pour eux ! 😋 Direction to Panama, pour me réorienter sur le bon cap... L'Aventure continue 😎 et c'est rien que du bonheur 👌. Merci à tous 🙏❣️... Gwénaël 🇨🇵.





    #Operationgarderlecap 

    #Rienquedubonheur 

    #Gueulescassees