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La petite musique monte. François Hollande penserait à son retour. Et si c’était lui ? Après tout, l’histoire lui donne raison sur certains points cruciaux : la Russie, par exemple. En 2014, François Hollande fut celui qui avait refusé, sous la critique virulente de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et son prédécesseur Nicolas Sarkozy, de livrer les navires de guerre Mistral que la Russie avait commandés à la France. Que dirait-on aujourd’hui si des navires de fabrication française croisaient en mer Noire pour faire la guerre à l’Ukraine ?
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Par Anne Dessuant
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Publié le 29 février 2024 à 08h00
Mis à jour le 29 février 2024 à 11h51
Il y a six cents ans le mot « Indien » n’existait pas. Avant la conquête de l’Amérique par les Européens, les peuples autochtones s’appelaient tout simplement « les êtres humains ». Ils ne portaient pas tout le temps des plumes ni ne montaient forcément à cheval (encore moins à cru !) en poussant des cris de guerre, le visage couvert de peinture… Ce folklore a été défini par cent ans de cinéma yankee qui a imprimé bien fort dans les esprits toute une imagerie réductrice. En mettant les « Indiens » dans le même moule, en les filmant le plus souvent dans les déserts du sud-ouest des États-Unis, les réalisateurs du XXᵉ siècle ont continué à les dépouiller de leur vraie identité et à en faire un seul peuple agressif, primitif, et donc négligeable. Regard de colonisateurs, s’il en faut !
Alors que tout avait bien commencé : aux temps du muet, dans beaucoup de ces films, les Natives sont des héros nobles et spirituels… Mais patatras, John Ford réalise La Chevauchée fantastique (1939), avec ses hordes de sauvages toujours prêts à tirer des flèches sur la diligence de John Wayne ! Ce film fondateur va faire beaucoup de dégâts… Il faudra attendre les années 1970 et Little Big Man, d’Arthur Penn, pour que les massacres subis par les Indiens soient explicitement montrés. Utilisant les films comme des repères (La Prisonnière du désert, Vol au-dessus d’un nid de coucous, Danse avec les loups…) mais rappelant aussi les mouvements civiques, le documentaire explique, images à l’appui, le lent, très lent changement des mentalités. Jusqu’au surgissement de réalisateurs amérindiens qui racontent enfin une histoire depuis leur point de vue. Il reste maintenant aux chaînes à les diffuser plus largement…
Titre
Hollywood et les Indiens
Genre
Documentaire cinéma
Durée
1h25
Pays
Canada
Origine
Canada
Réalisateurs
Neil Diamond, Catherine Bainbridge, Jeremiah Hayes
Le réalisateur Neil Diamond, lui-même Indien Cree, donne la parole à des personnalités du cinéma connues pour leur regard sur l'image et la place des Amérindiens dans le western américain. Il s'entretient avec Clint Eastwood, le musicien Robbie Robertson, dont la mère est originaire de la tribu des Mohawks, le réalisateur Jim Jarmusch et de nombreux acteurs d'origine amérindienne, comme Wes Studi ou Graham Greene. Deux historiennes et un critique complètent ces témoignages et analysent comment s'est peu à peu forgée l'image réductrice de l'Indien rusé, cavalier hors pair et assoiffé de sang. Une image qui ne sera corrigée que tardivement.
Dimanche 03/03 à 23h30
Arte
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