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[ANALYSE]. Violences urbaines en Martinique : la fin des exactions est-elle proche dans la crise que traverse l'île ?

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Des individus cagoulés en train de brûler des biens face aux forces de l'ordre qui tentent de les disperser dans un quartier de Schoelcher en Martinique (illustration - octobre 2024). • ©Marc-François Calmo

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L’arrêt des violences gratuites est-il envisageable à court terme en Martinique, afin que la revendication pour l’égalité des droits des consommateurs reprenne le dessus ? Du reste, qui est capable de lancer un appel au retour à la sérénité ?

Jean-Marc Party • Publié le 25 octobre 2024 à 05h00

DANS L'OMBRE

 « Je suis un apparatchik. Dans mon monde, les politiques et les apparatchiks vivent ensemble. Ni les uns, ni les autres ne peuvent survivre seuls. L’apparatchik, c’est un guerrier qui sert un maître, un professionnel qui connaît son milieu, qui utilise ses armes, qui pare les coups qu’on veut porter à son patron. C’est un mécanicien, un organisateur, un inspirateur, un souffleur. C’est le bras, les oreilles, les jambes et parfois le cerveau du politique. » 

Après la victoire de son « patron » à la primaire, le premier conseiller s’engage avec ferveur dans la campagne présidentielle. L’équipe de campagne est pareille à l’Etat-Major d’une armée. Chacun connaît son rôle : Marilyn, l’attachée de presse, la Valkyrie, l’organisatrice des meetings, le petit Caligny, le plus jeune des conseillers, le Major, le directeur de campagne, et Démosthène, l’intellectuel, qui rédige les discours. Le Conseiller a sacrifié sa vie pour ce moment et ce combat. Il croyait tout connaître de son rôle, jusqu’aux compromis et aux renoncements. Mais rien ne pouvait le préparer à ces mois de campagne, aux trahisons dont seuls sont capables ceux qui convoitent à tout prix le pouvoir. Surtout, il doit faire face aux soupçons de fraude qui entachent la victoire de son patron à la primaire et qui pour la première fois l’oblige à questionner l’honnêteté de son candidat et par là même le sens de cette vie militante. Le portrait saisissant, et d’une terrible humanité, de tous ceux qui se consacrent à la vie politique et en maîtrisent les arcanes, à travers l’intimité d’un homme, héros solitaire, souvent dans l’ombre, toujours oublié : le premier des conseillers.

Dans l'ombre (Romans contemporains)

4,3 sur 5 étoiles

 

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L'Adieu à Raimu par Marcel Pagnol

 L'Adieu à Raimu par Marcel Pagnol

Texte écrit par Marcel Pagnol, dans l’émotion du moment, sur une table du bar du Fouquet’s, le jour de la mort de Raimu, et publié immédiatement dans France-Soir, dirigé alors par son ami Sam Cohen.

« On ne peut pas faire un discours sur la tombe d’un père, d’un frère ou d’un fils, tu étais pour moi les trois à la fois : je ne parlerai pas sur ta tombe. D’ailleurs je n’ai jamais su parler, et c’était Raimu qui parlait pour moi. Ta grande et pathétique voix s’est tue, et mon chagrin fait mon silence. Devant Delmont, qui pleurait sans le savoir, Jean Gabin a croisé tes mains sur ta poitrine, j’ai pieusement noué le papillon de ta cravate, et tous ceux de notre métier sont venus te saluer.

Longuement, nous avons médité devant cette lourde statue de toi-même. Nous avons découvert ce masque si noble que la vie nous avait caché. Pour la première fois tu ne riais pas, tu ne criais pas, tu ne haussais pas tes larges épaules. Et pourtant, tu n’avais jamais tenu autant de place, et cette présence de marbre nous écrasait par ton absence.

Alors, nous avons su qui tu étais. Des journalistes, des cinéastes, des comédiens arrivaient par dessus les frontières. Toi, qui n’étais que notre ami, nous avons vu tout à coup que ton génie faisait partie du patrimoine de la France, et que des étrangers, qui ne t’avaient rencontré vivant, pleuraient de te voir mort. Tu prenais sous nos yeux ta place brusquement agrandie. Et puis, il est venu des hommes qui ont enfermé dans un coffre énorme tant de rires, tant de colères, tant d’émotions, tant de gloire, tant de génie.

Par bonheur, il nous reste des films qui gardent ton reflet terrestre, le poids de ta démarche et l’orgue de ta voix… Ainsi, tu es mort, mais tu n’as pas disparu. Tu vas jouer ce soir dans trente salles, et des foules vont rire et pleurer : tu exerces toujours ton art, tu continues à faire ton métier, et je peux mesurer aujourd’hui la reconnaissance que nous devons à la lampe magique qui rallume les génies éteints, qui refait danser les danseuses mortes, et qui rend à notre tendresse le sourire des amis perdus. »

Septembre 1946

C DANS L'AIR 25 OCTOBRE

 

Barnier : déjà un mois dans l’ "enfer de Matignon"… et de l’Assemblée !

Un mois après la formation de son gouvernement, Michel Barnier tente d’installer une méthode et un style, pour parvenir à inscrire son action dans la durée. Ce vendredi il se déplace dans le Rhône, département touché par de très fortes inondations le 17 octobre, et dévoilera à cette occasion le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique. Une série de mesures destinées à préparer le pays à vivre à + 4 °C d’ici à la fin du siècle alors qu’à l’Assemblée nationale, l’examen du budget 2025 continue de faire monter la température.

CHEZ POL 25 OCTOBRE

 

Tirelipompom sur la pomponette Le week-end (et les vacances) vont faire le plus grand bien à tout le monde.

On termine avec notre jeu du jour. Qu'est-ce qui constitue un «combat existentiel» pour les macronistes, selon l'ex-ministre Roland Lescure ? • Les cadeaux aux riches • La dénonciation «des extrêmes» • Les lois immigration tous les ans • L'opposition à Laurent Wauquiez • Rester central dans le «bloc central» • L’allègement des charges patronales

Cette information est vraie.  «On ne peut négocier sur tout, note en effet Roland Lescure dans l'Express. L’allègement des charges est un combat existentiel pour nous, parce que nous en savons son efficacité sur l’emploi.»   Pour retrouver les articles de Chez Pol, c'est juste ici

CHEZ POL 24 OCTOBRE

 

La bibliothèque magique Y'a pas de honte à se renseigner. On termine avec notre jeu du jour. Comment Charles de Courson explique-t-il son opposition à une taxe sur les chiens comme en Allemagne ? • «Trop de gens montreraient les crocs» • «On se ferait traiter comme des chiens» • «Ça ferait trop d’aboiements chez nous» Mais ouaf... euh pardon, oui ! C'est ainsi que le centriste spécialiste du Budget expose sa position à Challenges. • «On ne va pas aller chercher des puces aux propriétaires canins» • «Ne soyons pas les meilleurs ennemis des amoureux des animaux»

Pour retrouver les articles de Chez Pol, c'est juste ici

• Assemblée, toute la journée En attendant toujours un éventuel recours de Barnier au 49.3, autorisé en conseil des ministres hier, les députés poursuivent en hémicycle l’examen de la partie recettes du Budget et (en commissions) de la première partie du budget de la Sécu et de la partie dépenses du PLF.  • Strasbourg  La capitale du Grand Est accueille quant à elle l’annonce du lauréat du prix Sakharov, plus haute distinction de l'UE en matière de droits de l'homme. Une cérémonie qui n’intéressera sans doute pas trop le RN, qui avait proposé Elon Musk pour cette distinction, mais le très extrémiste patron de X et fervent soutien de Donald Trump n’a pas été retenu parmi les finalistes par les eurodéputés.