mardi 31 juillet 2007

AUX ILES DU VENEZUELA



Les Roques sont un mythe, c’est le rêve de beaucoup de marins, un avant goût de la Polynésie … mais une navigation ne laissant que peu de place à l’erreur. Les cartes sont fausses, les récifs omniprésents et seule une bonne lumière bien haute dans le ciel et un peu en arrière de la route permet de voir à temps les patates de corail. Bleu foncé ça doit passer, clair ça peut toucher et marron … c’est l’échouage assuré !
Le phare des bouches de Sébastopol est devant nous et pas de passe ! Isabelle surveille à l’avant de Pro’s Per Aim et je suis prêt à battre en arrière toute au cas où … Le nuage qui cachait le soleil se déplace et l'entrée apparaît, il faut tourner tout de suite à droite et ne pas dépasser le récif du milieu ... Nous restons dans le bleu foncé entre les deux barrières de corail et, poussés par le courant, nous filons à 6 noeuds plein nord. Voilà, nous sommes entrés dans les Roques ! Buchiyaco, Grand Roque, Nordisqui, Sarqui, Carenero, Cayo de Agua, une multitude de mouillages plus beaux les uns que les autres ...

Nous allons passer une dizaine de jours aux Roques, sentiment mitigé ! De nombreux yachts à moteur bruyants et malodorants troublent la paix de beaucoup de ces lagons.

Puis nous appareillons pour Barlovento le premier des deux Aves, un archipel inhabité à 35 milles vers l’ouest. Et là nous découvrons un paradis où les oiseaux ("aves" en espagnol !) ne craignent pas l’homme, où l’on nage avec les tortues, où la nature semble intacte. Du concentré de bonheur ! La colonie de fous à pattes roug
es est très importante et nous avons la chance d'arriver en pleine période de nidification.
Le temps passe trop vite 
Nous partons pour le second Aves (l'Aves de Sotavento)