la carte postale du mois
Nous avons quitté le mouillage de Caya de
Agua, à l'extrémité du fantastique archipel des Roques (Vénézuela)
Nous prenons l'option de tirer des bords de largue pour utiliser tout le potentiel de notre Eolis et, de nouveau, la navigation se montre particulièrement rapide et agréable.
L'archipel des Aves de Barlotenvo est encore plus isolé que les Roques; le snorkeling y est extraordinaire, le poisson et autres langoustes assez abondants.
Notre régime est rythmé par les pêches sous-marines quotidiennes: thazards, rougets, carangues et de temps en temps, langoustes royales ou brésiliennes.
Nous prenons l'option de tirer des bords de largue pour utiliser tout le potentiel de notre Eolis et, de nouveau, la navigation se montre particulièrement rapide et agréable.
L'archipel des Aves de Barlotenvo est encore plus isolé que les Roques; le snorkeling y est extraordinaire, le poisson et autres langoustes assez abondants.
Notre régime est rythmé par les pêches sous-marines quotidiennes: thazards, rougets, carangues et de temps en temps, langoustes royales ou brésiliennes.
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Rien que pour les yeux ...
Boque de Sebastopol
L'archipel de Los Roques fait rêver... et voilà que nous
voguons
cette nuit vers le rêve, que nous atteindrons au petit matin.
Au petit jour on voit l'île militaire d'Orchilla par le travers
tribord (c'est l'île du président, Hugo Chavez y a été assigné à résidence quelque temps dans le temps). On franchit à 10 heures la passe dite de Sébastopol (heureusement plus déserte que le port éponyme sur la mer Noire...) et nous sommes sous la protection de la barrière de corail. On mouille devant l'îlot de Buchiyaco, un minuscule bout de sable mangé par la mangrove. Les fonds jusqu'à la barrière sont inintéressants: quelques conches, du sable, des algues, peu de poissons. Pourtant des touristes sont amenés dans une barque à moteur pour une séance de "bonefishing", mais ils repartent apparemment bredouilles : et oui, ici il y a des touristes, heureusement pas très nombreux et tous logés sur l'île principale de Gran Roque, mais ils font quelques incursions dans nos mouillages isolés.
Nous
ancrons sur un tombant de sable et de corail, proche de la
Boca del radio. On pose l'ancre sur un tombant de sable et de corail, la barrière est à 100m devant nous. Nous l'explorons l'après-midi : les fonds sont pas mal : les patates de corail sont entourées d'un désordre de cornes d'élan cassées, empilées et enchevêtrées. Pour compléter le tableau, l'épave d'un gros cargo, coupée en deux, est vautrée sur la barrière et l'on trouve ça et là des plaques de tôle rouillée, des câbles, des amarres que le corail ne s'est pas encore approprié...
Soyoqui et Gran Roque On a la bougeotte : on quitte notre mouillage pour se faufiler entre les bancs de sable et de corail vers un autre îlot minuscule : Soyoqui, couvert de mangrove. On s'amuse à couper à travers les zones non cartographiées, c'est facile quand il fait beau, on voit bien les fonds à travers l'eau cristalline. On mouille sous le vent de l'îlot vers 11 heures. Une rapide exploration des fonds et de l'îlot et le verdict tombe: c'est nul, sale, apparemment fréquenté par des pêcheurs qui y laissent leurs détritus. Mais qu'est ce que c'est que cette réserve naturelle? Nous quittons le mouillage pour Gran Roque : c'est une zone facile, et l'on arrive avant la nuit. Le mouillage est agité d'un méchant clapot soulevé par le vent et le passage des nombreux bateaux à moteur. Nous visitons le village, admirons le coucher du soleil...
Gran Roque - Nordisqui, Isla Vapor Après le déjeuner, on part pour un mouillage plus tranquille, désert à l'exception de quelques kite-surfeurs de passage, à Nordisqui, devant l'îlot minuscule de Isla Vapor. Après une baignade autour du bateau nous partons plonger sur la barrière de corail, nous faufilant entre les patates par moins d'un demi mètre de fond jusqu'à trouver un passage vers le tombant au dessus du grand bleu. Les fonds et la faune sont exceptionnels, l'eau très claire. Outre les grosses langoustes, il y a des bancs de dizaines de pagres, et beaucoup de gros spécimens de plusieurs espèces en grand nombre. Deux raies pastenagues de plus d'un mètre me frôlent nonchalamment et poursuivent leur chemin. Quel fabuleux spectacle. Jean est tombé nez à nez avec un requin nourrice tapis dans une grotte à 50 cm sous la surface.
Nordisqui -
Francisqui
Grosse navigation ce matin ! on doit bien faire environ un mille pour rejoindre Francisqui, un autre îlot en forme de fer à cheval, à l'intérieur duquel on pose l'ancre, à quelques mètres d'un banc de sable affleurant. Nous nous baignons et profitons de la plage : on se régale sur le banc de sable, dans l'eau très chaude. Le soir, les touristes laissent l'endroit désert vers 17 heures, alors on reprend possession des lieux...
Francisqui L'exploration d'un mini-lagon, sorte de piscine naturelle d'un centaine de mètres de diamètre, est notre objectif de ce matin. Comme d'habitude, il y a de jolis poissons, quelques langoustes, et un un énorme barracuda, qui ne doit pas se fatiguer beaucoup pour se nourrir dans cet environnement! Attention aux coraux de feu! L'après-midi s'étire en baignades et farniente sur la plage. La vie est dure!
Francisqui - Gran Roque -
Sarqui
Nous retrouvons le mouillage animé de Gran Roque où nous passons faire un rapide approvisionnement de fruits, légumes et oeufs. Il est possible d'obtenir aussi un peu de carburant sur une lancha de pêcheurs. Pendant ce temps, des pélicans déposent généreusement leur guano sur l'annexe qui dégouline sans pitié sur les côtés ... Nous partons après le déjeuner pour l'îlot Sarqui, à 8 milles à l'ouest de Gran Roque, un peu plus à l'écart des touristes. C'est une courte et paisible navigation, avant de poser l'ancre vers 16h dans deux mètre d'eau, devant une jolie plage. Sans tarder nous allons visiter les lieux en plongée , sur la barrière toute proche, puis nous rejoignons la plage. Un vol de flamands roses, aux ailes ourlées de noir annonce la fin d'une belle journée... Sarqui (la skippette aime bien dire "Starsky" ) Pas facile de résister quand les bonites et les carangues chassent bruyamment autour du bateau en se cognant sur la coque! L'après-midi nous plongeons au milieu de gros barracudas, de centaines de carangues, de raies pastenagues, de langoustes... L'eau à la bouche, nous faisons un essai de pêche à la traîne en fin de journée depuis l'annexe: Jean conduit et Barbara tient la canne, pleine d'espoir. Nous rentrons bredouilles... Toujours motivés, le lendemain nous allons pêcher à la ligne sur la plage, en tentant d'attirer les pagres qui se cachent sous les plaques rocheuses au bord de l'eau. On n'attrape que deux petites girelles. Déception! Nous continuons l'exploration sous-marine de la pointe ouest du mouillage, très jolie, et faisons quelques tentatives de photo avec un appareil garanti étanche à 3 mètres ( à 3 m de la plage?) Le safari photo sous-marin remplace agréablement la chasse, mais il ne nourrit pas l'équipage!. Il y a en particulier un gros diodon repéré la veille, qui se cache toujours au fond de son trou. L'observation de la faune se passe aussi à terre: en fin d'après-midi, lorsque le soleil décline et que le ciel se teinte d'oranges et de mauves, nous lançons une expédition ornithologique : après nous être aspergés de répulsif à insectes, particulièrement agressifs à la tombée du jour, nous parcourons l'îlot à la recherche d'oiseaux divers, et nous nous postons au bord d'une lagune dans l'attente de l'arrivée des flamants roses. Barbara rêve aussi de voir venir des tortues pondeuses... Sans tarder, un premier groupe d'oiseaux, une trentaine, vient se poser sous nos yeux, bientôt suivis par quelques retardataires. Nous retenons notre souffle et parlons à voix basse pour ne pas troubler ce moment magique. Les flamants sont de deux sortes: les roses, parfois presque rouges (les flamants du continent américain se distinguent de leurs cousins du reste du monde par leur couleur rouge vif), aux ailes ourlées de noir, et les gris et noirs, peut-être des jeunes.. Nous nous gavons du spectacle, en tous cas les flamants roses sont plus rouges ici!
Carenero Oui ici il y a ausi un "carenero" mais c'est une île. Trente minutes de navigation nous mènent au mouillage de Carenero, deux îlots plus à l'ouest. Il ne fait pas très beau, des vents de plus de vingt noeuds, des grains avec un peu de pluie. Nous ne craignons rien ici, ce pourrait être un bon trou à cyclone en cas de besoin, bien protégé entre deux îles à la végétation dense et assez haute. Comme partout aux Roques, nous baignons dans une symphonie de bleus, de verts, de transparences et de reflets, c'est magnifique. Seule tache dans le paysage, une décharge sauvage d'ordures sur la plage, juste au pied d'un grand panneau demandant d'aider à garder le parc national propre ... L'eau est très chaude dans ce petit lagon presque entièrement fermé. Dès le matin nous retrouvons nos paysages sous-marins préférés et leurs habitants familiers : langoustes, barracudas, ainsi que quelques "bonefish", que deux pêcheurs tentent de capturer à la ligne (c'est un poisson sans intérêt culinaire mais pour lequel les amateurs de pêche sportive n'hésitent pas à voyager au bout du monde). Nous parons pour une longue promenade avec palmes de plus de deux heures, qui nous fait contourner la barrière de corail autour de l'îlot Felipe. Dos Mosquises Encore un saut de puce aujourd'hui, pour rejoindre les îlots de Dos Mosquises, une navigation de 6 milles en contournant des bancs de sable et de corail, avec un méchant clapot de travers. Vers midi nous sommes au mouillage, devant les quelques baraques de pêcheurs et celle des biologistes d'une station d'étude et de sauvegarde de tortues marines. C'est un très bel îlot de carte postale, avec plage de sable blanc et cocotiers. Je nage dans l'eau claire pour aller vérifier l'ancre : le fond est parsemé de lambis, que nous ne ramasserons pas non plus, pour respecter le règlement...
Nous visitons le centre d'élevage des tortues marines. Des
biologistes résident ici pour étudier, soigner, et protéger les populations de
tortues. Ils surveillent les pontes, protègent les oeufs de leurs prédateurs, et
les ramènent parfois à la station lorsqu'ils sont directement menacés. Ils
élèvent alors les tortues qui naissent en captivité jusqu'à ce qu'elles puissent
être relâchées huit ou neuf mois plus tard. Ils nous expliquent que le taux de
survie d'une tortue jusqu'à l'âge adulte où elle peut se reproduire est de 0,2%,
soit deux tortues sur 1000 seulement. Il faut dire que la maturité sexuelle
n'est atteinte que vers 35 ans (pour les tortues à écaille). Les tortues
reviennent alors pondre sur la plage où elle sont nées. Le responsable de la
base, Pedro, qui travaille depuis 26 ans ici, n'a pas encore vu revenir pondre
les premières tortues qu'il a relâchées! Il faut être patient dans ce métier ...
Deux autres biologistes, Angela et Favel, sont occupés à inspecter les animaux
pour compter et extirper à la pince à épiler des champignons parasites...
Nous observons les tortues dans leurs bacs, ce sont des tortues à écailles, également appelées tortues imbriquées ou tortues de Caret. Elles sont en voie de disparition à cause de l'homme, alors qu'elles ont survécu à ce stade de leur évolution depuis une centaine de millions d'années, Les pêcheurs les ramassent par centaines, elles sont appréciées non seulement pour leur chair, mais aussi pour leurs écailles avec lesquelles on fait des bijoux. Comble de la stupidité, certaines de ces tortues ne sont tuées que parce qu'on utilise les écailles épaisses et affûtées du bord de leur carapace comme ergots artificiels dans les combats de coqs! Bien que strictement protégées par la loi vénézuelienne, ces animaux continuent d'être massacrées impunément, faute de moyens pour appliquer le règlement. Même les garde-côtes mangent les tortues, ici! Le travail des biologistes est donc vital pour l'espèce, et ils comptent beaucoup sur l'éducation des enfants pour que cesse le carnage à la prochaine génération, en espérant qu'il ne sera pas trop tard... Nous sommes conviés à assister à une remise en liberté de tortues le lendemain, une chance car cela n'arrive qu'une fois par mois. Nous visitons également un musée ethnologique racontant l'histoire de ces deux îlots, initialement choisis par les amérindiens pour s'y établir et pêcher les lambis il y a mille ans.
Le lendemain, nous sommes ponctuels au rendez-vous des biologistes pour assister au petit déjeuner des tortues. Elles sont nourries avec de petits poissons fraîchement pêchés, et des algues. Pedro mesure et pèse les tortues qui vont être relâchées. En attendant ce grand moment, nous allons faire le tour du deuxième îlot de Dos Mosquises pour essayer de voir des traces de ponte, mais nous ne trouvons rien. Par contre, il y a par endroit des amoncellements impressionnants de coquilles de lambis, certaines érodées et friables comme le sable datent peut-être de l'époque amérindienne! L'après-midi, c'est le moment de relâcher les tortues. Pedro les porte dans des bassines de la station jusqu'à la plage. Le moment est solennel. Il demande notre attention : et nous fait un discours simple, rappelant les faibles chances de survie des animaux qu'ils a entre ses mains, et nous demande de faire un voeu pour chacune des petites tortues qui vont partir aujourd'hui. Ça y est, on pose délicatement les tortues sur le sable, il faut même en aider quelques unes à prendre la bonne direction, on dirait qu'elles étaient trop bien dans le centre de recherche! Mais finalement, elles finissent toutes par gagner le bord de l'eau et plonger, assez timidement, dans leur nouvel univers. Nous les suivons sous l'eau, avec palmes masque et tuba, elles ne semblent pas très pressées de se disperser, et ne sont vraiment pas effarouchées par notre présence. Il faudra qu'elles se méfient un peu plus à l'avenir! Nous remercions les scientifiques pour cette émouvante cérémonieIl nous parle de son travail de biologiste marin (Pedro a été invité sur la Calypso de Cousteau, qu'il vénère), sur la faune, le Venezuela et la Colombie dont deux d'entre eux sont originaires.
Pedro nous parle également de la réglementation de la pêche à
la langouste et de son application, qui concerne surtout les professionnels et
l'interdiction de la vente, mais qui laissent une certaine marge de manoeuvre
pour se nourrir ... La langouste brésilienne, plus petite et toute aussi
abondante, n'est pas commercialisée et ne fait donc pas l'objet d'une protection
particulière. Le fusil est interdit, mais on peut toujours pêcher à la main,
comme les locaux. C'est ce que nous nous autoriserons le lendemain, sur la pointe
ouest de l'îlot nord, qui ressemble à un bon coin à langoustes. Effectivement,
on ne tarde pas à en trouver une dizaine, et Jean en déloge une du
fond de son trou après une lutte acharnée qui lui vaudra quelques cicatrices, et
c'est un beau spécimen de 2 kg et 92 cm! On se régale d'avance ...
La fin de l'après-midi est marquée par un épisode aussi cocasse qu'étonnant. Un yacht à moteur arrive du large en suivant une trajectoire très bizarre, en dehors de la passe, pour arriver jusqu'au mouillage derrière nous. Il semble régner une grande confusion à bord. La manoeuvre d'ancrage est assez surprenante: un équipier saute tout habillé du bateau avec une ancre à la main (!), et coule. Pourtant il ne s'agit pas d'un suicide, mais bel et bien d'une tentative pour aller planter une deuxième ancre à l'arrière, d'ailleurs complètement inutile vu la configuration des lieux et le vent. Puis, pendant que ses camarades s'affairent à préparer l'annexe, il abandonne son projet et nage en appelant à l'aide avec ses bras. Je saute dans l'annexe pour aller à sa rencontre. "Où sommes-nous ici?" me crie-t-il, dans un anglais fortement accentué d'Amérique du sud, avant même que je l'ai rejoint. Épuisé et ahuri, il se hisse difficilement dans l'annexe pendant que je lui réponds, ne semble rien comprendre, et me demande d'aller le débarquer sur la plage. Il m'explique brièvement que le capitaine de son yacht est complètement saoul et qu'ils doivent absolument se rendre à Gran Roque tout de suite, mais qu'ils ne savent pas où c'est. Je lui dis que c'est à 18 milles d'ici, que la nuit tombe, et que ce serait dangereux de nuit, sans cartes, avec ce vent et cette mer agitée. Ses copains, des gros blacks balaises, genre gardes du corps avec lunettes noires, nous rejoignent dans leur annexe et insistent lourdement, et promettent de me payer très cher si je pilote leur yacht jusqu'à Gran Roque. Ça sent la belle embrouille... Comme je ne tiens pas à finir en nourriture à poisson, je refuse fermement, arguant que je ne connais pas la route. Énervés, ils vont discuter avec des pêcheurs mais reçoivent le même refus car ils passeront finalement la nuit au mouillage et ne repartiront que le lendemain matin au lever du jour. En ramenant le gars au bateau, je constate effectivement que le capitaine est en piteux état... Je ne cherche surtout pas à poser plus de questions, leur souhaite bonne chance, et rentre au bateau déguster notre belle langouste. Nous consacrons encore une journée à plonger et à admirer les fonds. Sur un tombant que nous longeons, une raie pastenague en pleine eau. Plus loin, de nombreuses langoustes bien retranchées dans leur abri nous narguent de leurs antennes sans que l'on puisse les attraper à la main. Tant pis pour cette fois.
Cayo de Agua,
derniers jours aux Roques
Nous quittons à regret ce petit paradis à 9h30, mais nous savons que nous voguons certainement vers un autre, Cayo de Agua. Il n'y a que quelques milles en ligne droite, mais notre route est sinueuse, à l'aplomb du tombant d'une barrière de corail sur des fonds de 10 à 30 mètres.
Nous découvrons l'île l'après-midi, à la recherche de sites de
ponte de tortues marines. Toujours aucune trace, par contre on observe de
nombreux volatiles, dont des fous bruns qui nichent dans les pierres entre les
lagunes roses et la mer. On aperçoit des oeufs sous les oiseaux.
Le lendemain matin, des tortues pointent le bout de leur nez de temps en temps autour du bateau, c'est un appel de plus à la baignade, mais il sera difficile de les retrouver dans leur élément. Le vent est toujours assez fort, supérieur à 20 noeuds. Nous passons le temps agréablement entre les plongées et les excursions dans l'île. Nous allons plusieurs fois à la "plage aux rouleaux", sur West Cay après l'isthme qui le sépare de Cayo de Agua. Il faut bien une demi-heure de marche mais la récompense, c'est la baignade dans les rouleaux. Quatre gros chalutiers mouillent dans cette baie, et y resteront plusieurs jours sans pêcher, sans doute pour s'abriter du mauvais temps. Dans le centre de l'île, un bouquet de palmiers isolé semble sortir tout droit d'une oasis saharienne, et nous offre chaque soir un coucher de soleil de carte postale.
Nous n'avons pas été déçu pas les Roques: le rêve s'est matérialisé, c'était un plaisir permanent pour les yeux, un enchantement sous-marin.
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