vendredi 9 janvier 2009

Le Pékin de Bahut




Le Pékin de Bahut : fin de la scolarité ; mais aussi chant traditionnel spécifiquement saint-cyrien commençant ainsi : « Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'enfer / Un soir, par la fenêtre / ... ». Pékin signifie « privé de... » et le chant loue les mérites de la fin de la scolarité à Saint-Cyr
 
On est "Pékin de Bahut" le jour où on quitte l'école de Saint-Cyr et où le soleil se lève sur une nouvelle vie d'officier. Ce chant très traditionnel est chargé de signification. En effet, quand il est entonné, les plus jeunes doivent "disparaitre" des yeux de leurs anciens. Ainsi, lors des réunions Saint-Cyrienne, au fur et à mesure des couplets, les officiers présents s'effacent dans l'ordre inverse des promotions de l'Ecole, et il ne reste plus à chanter les dernières phrases que le ou les plus anciens, sans considération de grade.
 
 
-Paroles:

Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'Enfer
Un soir par la fenêtre
Et l'on dit que Monsieur Lucifer n'en est plus
Le Maître.
La sentinelle qui les gardait,
En les voyant paraître,
Par trois fois s'écria : "Halte-là ! Qui va là ?
Qui vive ?"
Et les trois bougres ont répondu :
"Ce sont trois Saint-Cyriens, qui sont Pékins de Bahut !"

Refrain:
Ô Pékin de Bahut,
Viens nous t'attendons tous.
Nous leur ferons tant de chahut
Qu'à la pompe
Ils en seront fous.

Un soir dans une thurne immense
Six cents martyrs étaient assis.
Les uns disaient : "Ah ! Quelle chance,
Dans six mois nous serons partis."
Les autres, d'un air lamentable,
Contemplant leurs Anciens, avachis,
Disaient : "Dans six mois pauvres diables,
Comme eux nous serons abrutis."

Refrain

Ô vous qui dans l'espoir de Cyr
Pâlissez sur de noirs bouquins,
Puissiez-vous ne jamais réussir,
C'est le voeu de vos grands Anciens.
Si vous connaissiez les horreurs
De la Pompe et du Bataillon,
Vous préféreriez les douceurs
De la vie que les Pékins ont.

Refrain