Que reste-t-il des Gaulois ?
Les Gaulois sont partout sous nos pieds, dans les villes comme dans les campagnes.Mais seuls un œil averti, des mains expertes et des oreilles exercées sont aptes à déchiffrer leurs traces. À ces qualités, ajoutons toutes sortes d'outils et de techniques, des plus sommaires aux plus sophistiqués. Alors, des vestiges insoupçonnables surgissent de la fouille d'un sol ou du survol d'un paysage par l'archéologue.
Le linguiste, lui, déniche les mots gaulois embusqués sous les syllabes françaises. La multiplication récente des fouilles préventives précise sans cesse le tableau de la Gaule. La voilà densément peuplée. Ses campagnes sont largement occupées et exploitées. Ses villes prospèrent, ses routes permettent d'intenses échanges commerciaux… Pas étonnant que Jules César l'ait appréciée !
Que cultivaient les Gaulois ?
Campagnes et forêts sous influence gauloise
Population nombreuse, les Gaulois sont indéniablement de grands agriculteurs. Blé, orge, épeautre occupent de vastes champs. Lentilles, fèves et caméline poussent dans les jardins. Les pâturages pour les animaux entourent et structurent des fermes nombreuses et prospères.À la faveur d'un outillage en fer performant et généralisé, les surfaces de terre arable s'étendent.
Des établissements agricoles très structurés se développent et conduisent à une déforestation intensive. Le bois est en effet une matière première de toutes les nécessités. Il est employé pour construire, meubler, chauffer, tresser des palissades, fabriquer véhicules et ustensiles. Dès cette époque, la forêt, elle aussi, est gérée par l'homme gaulois, dont la présence et les activités façonnent fortement le paysage.
Comment le sait-on ? Le travail des archéologues
Comment les Gaulois organisaient-ils leurs villes ?
Qu'est-ce qu'un oppidum ?
Ce mot latin a été choisi par César pour désigner les agglomérations gauloises, autrement dit les villes. L'oppidum des IIe et Ier siècles regroupait plusieurs milliers d'habitants et s'étendait sur une superficie allant d'une dizaine à plusieurs centaines d'hectares.Environ 150 oppida ont été recensés en Europe centrale et occidentale. Adaptés au relief, ils comportent généralement des fortifications, des bâtiments en bois et en terre, des édifices publics, des voies aménagées, des zones de production artisanale et de commerce.
Implantées près de grands axes de communication terrestre et fluviale, ces villes correspondent souvent aux véritables capitales des territoires gaulois. Certaines vont disparaître avec la conquête romaine, porteuse de nouveaux modèles urbains.