D'île en île, aux Antilles du Nord
Saint Martin, Saint
Barthélémy, et plus...
Comme toujours, le mouillage de Simpson Bay est très rouleur, même par temps
calme. Et nous avons retrouvé Saint- Martin, le centre très mignon de la petite
ville de Marigot, coté français. Nous avons retrouvé aussi l'ambiance que l'on peut
ressentir, parfois, souvent, sur cette île.
Au bout de la rue, nous rencontrons un enterrement Haïtien. Les femmes sont habillées en blanc, les hommes en noir. En trois rangées, ces femmes et ces hommes suivent en silence le corbillard.
Au bout de la rue, nous rencontrons un enterrement Haïtien. Les femmes sont habillées en blanc, les hommes en noir. En trois rangées, ces femmes et ces hommes suivent en silence le corbillard.
Dans les rues principales de Marigot, les marques de luxe s'affichent: un
grand mur blanc crépi à l'enseigne « Hermès », sert de grattoir aux dos d'un
troupeau de chèvres... Les ponts s'ouvrent du lagon vers la mer.
Bientôt, vers midi, les bistrots autour du port, vont se remplir de gens
branchés, de touristes, de gens « qui cherchent », qui « vendent ». Les garçons
de café rabattent la clientèle potentielle en vantant les menus du
jour.
Les pays se mélangent, les consonances de langues différentes
s'entendent : créole, latino, français, hollandais, américain.
Trois gros avions viennent de décoller. Des grands yachts luxueux se
mettent à quai. Le soleil brille, l'alizé se lève. Au loin, la mer est
bleue.
Il est bientôt midi. L'île Fourche,
minérale, est par notre travers. Les rochers sont ocres et gris. Un peu plus
loin, Saint Barthélémy, apparaît, brumeuse et escarpée. Il fait très beau, il y
a peu de vent. Dans le bateau, ça sent bon le pain qui cuit. Sur le coté
tribord, j'aperçois les silhouettes lointaines de Saba, Saint Kitts et Statia.
Quels drôles de noms!
Les bars de la « ville » principale de St Barth', Gustavia, s'appellent « Le
Sélect » ou « Le bar de l'oubli ». Les tables sont décorées de candélabres
géants et baroques. Les chaises ont des inclusions de plumes roses. J'ai vu une
petite librairie- journaux- salon de lecture. J'ai entendu quelques notes de
piano, dans une case toute de travers, en bardeaux de bois, enfouie dans la
végétation tropicale.
Les routes sont
étroites, bordées d'adorables murets de pierres. Les paysages sont propres,
fleuris, sauvages, coté au vent.
J'ai adoré la maison toute en bois du danseur Nouréev, plantée sur un pic rocheux, dans la lande presque irlandaise.
J'ai cherché "Johnyyyyyyyyyyyyyyy"................
J'ai adoré la maison toute en bois du danseur Nouréev, plantée sur un pic rocheux, dans la lande presque irlandaise.
J'ai cherché "Johnyyyyyyyyyyyyyyy"................
Les petites plages sont de formes parfaites. L'eau est bleue, bien sûr,
et transparente. Partout, les bistrots sont sympas et souvent les prix sont
abordables pour cette île riche.
Le gros problème de Saint Barth, c'est que le mouillage est terriblement
rouleur. Le lendemain, fatigués de rouler bord sur bord, nous sommes rentrés
dans le petit port de Gustavia. Nous
avons pu continuer la visite complète de Gustavia sans inquiétude pour le
bateau. Nous avons visité le musée de la ville, la station météo,
malheureusement fermée ce jour- là. Le chemin qui nous y mène est vraiment
adorable, et la vue, une fois là- haut, magnifique.
Nous avons quitté Saint Barth pour aller vers l'ouest sous un ciel très gris avec des orages. Nous avons un peu de vent entre St Kitts et Statia. A la fin de la journée, nous voici au nord de Nevis. Nous avons mouillé devant une belle plage aux cocotiers dorés par le coucher de soleil.
Nous passons le sud de Névis, puis le rocher de Redonda. Ensuite, nous
passons sous le vent de Montserrat. Le volcan, La Soufrière, est en activité
depuis 1997. Il est toujours vivant, bien vivant, puisque en 1997 il a envahi
de ses cendres brûlantes tout le sud de l'île, et détruit la capitale de l'île,
Plymouth.
Il y a quelques années, nous sommes passés au vent de l'île. C'était la nuit, après un gros grain de pluie et de vent. Lorsque tout fût fini, nous sommes sortis, et avons vu le volcan cracher des cendres incandescentes. Des rivières de feux descendaient les flancs du volcan pour finir dans la mer. C'était fascinant et angoissant. Nous étions tellement pris par un tel événement que nous n'avons pris ni photos ni films! Juste regardé.
Cette fois, sous le vent, tout est gris, triste et solitaire. Pas de pêcheurs sur la mer, rien ne bouge sur l'île ni dans la capitale enterrée. Le volcan fume encore. Ça sent le soufre, l'oeuf pourri.
Il y a quelques années, nous sommes passés au vent de l'île. C'était la nuit, après un gros grain de pluie et de vent. Lorsque tout fût fini, nous sommes sortis, et avons vu le volcan cracher des cendres incandescentes. Des rivières de feux descendaient les flancs du volcan pour finir dans la mer. C'était fascinant et angoissant. Nous étions tellement pris par un tel événement que nous n'avons pris ni photos ni films! Juste regardé.
Cette fois, sous le vent, tout est gris, triste et solitaire. Pas de pêcheurs sur la mer, rien ne bouge sur l'île ni dans la capitale enterrée. Le volcan fume encore. Ça sent le soufre, l'oeuf pourri.
Nous sommes à 9 milles nautiques de
Deshaies, tout au nord de la Guadeloupe, escale que j'aime beaucoup.
La lumière est forte et banche.
Un bel orage nous est passé tout à coté.
Des éclairs dans un ciel d'encre.
La lumière est forte et banche.
Un bel orage nous est passé tout à coté.
Des éclairs dans un ciel d'encre.
Il fait chaud et humide. Le paysage dégouline de verdure. Des nuages très
noirs rasent les mornes ronds. Les fous de Bassan et les pélicans plongent dans
l'eau. ça grouille de gros et petits poissons.
Attraperont? Attraperont pas? Quelle vie! Des têtes et des dos de tortues apparaissent pour disparaître très vite. Les cloches de la petite église sonnent des heures, et plus encore.
Attraperont? Attraperont pas? Quelle vie! Des têtes et des dos de tortues apparaissent pour disparaître très vite. Les cloches de la petite église sonnent des heures, et plus encore.
Les cases sont de toutes les couleurs. Et du vert, du vert partout. Le
matin, le chant du coq remplace celui des grenouilles le soir. Des papillons aux
belles couleurs volettent dans tous les sens. Tout ça, ça se passe à Deshaies,
petit village ravissant.
Nous faisons de belles marches dans la
forêt. Les fleurs des Héliconias très hauts tombent sur leurs tiges, les arbres
sont hauts, si hauts. De gros manguiers croulent sous les fruits. A travers les
arbres, le soleil tape très fort. Les colibris butinent ici et là, et nous
laissent voir le nacré de leurs plumes. Nous passons près du jardin botanique,
ex- propriété de Coluche.
Après ces quelques jours agréables passés en Guadeloupe, nous reprenons la
route. Ce matin, le vent et la mer sont nerveux dans le canal des Saintes. Nous
allons d'une traite jusqu'en Martinique. Le temps se couvre sur les grandes
montagnes de l'île de la Dominique.
Ce soir, nous sommes mouillés devant la ville historique de St Pierre, en
Martinique. La Montagne Pelée est majestueuse. Les champs de cannes ondulent
doucement au vent.
Sous le
vent de la Martinique, la mer devient complètement plate. Nous sommes travers-
grand largue, et c'est le bonheur. En arrivant à St Pierre, la montagne
Pelée nous fait l'honneur de se découvrir complètement. Moment rare où l'on peut
voir le sommet du volcan. La ville est blottie tout en bas, le long de la plage
de sable noir.