Des images filmées dans un local privé du Syndical de la magistrature, classé à gauche, montrent plusieurs dizaines de photos de personnalités regroupées sous le titre "mur des cons". Parmi elles, figurent Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano, Alain Bauer ou encore Robert Ménard...
Le célèbre "mur des cons" continue d'enflammer la classe politique. Entre dénonciation et refus de toute instrumentalisation politique, la gauche marche sur des oeufs.
La critique est unanime. Depuis la découverte d'un panneau, situé dans le local syndical du Syndicat de la magistrature (SM), où sont épinglés plusieurs dizaines de photos de personnalités de droite, l'ensemble de la gauche condamne la "blague de potache" du SM. Sur des tons différents.
Dénoncer le "mur des cons" tout en ménageant la magistrature. C'est le numéro d'équilibriste auquel s'astreint la garde des Sceaux. Interrogée à l'Assemblée nationale ce mercredi, Christiane Taubira a fermement condamné ce drôle de trombinoscope: "Il est inadmissible que des personnes soient mises en causes individuellement (...) Les personnes visées sont parfaitement fondées à déposer plainte et aucune entrave ne sera faite aux procédures conduites par ces personnes".
Répondant au député UMP Luc Chatel, la ministre de la Justice l'a néanmoins invité à "ne pas mettre en cause l'ensemble du corps de la magistrature", avant de souligner que ce mur était une réponse aux "nombreuses attaques" portées par la droite contre le SM.
Dans un communiqué publié ce jeudi, Christiane Taubira s'est montré plus critique, exprimant sa "consternation" et rappelant que "le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue même dans le cadre de l'expression syndicale". A nouveau questionné sur l'affaire au Sénat, elle a annoncé avoir saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et haussé le ton: "C'est un acte insupportable, stupide et malsain".
Un avis partagé sur LCP par la ministre de la Santé Marisol Touraine, pour qui le désormais célèbre tableau est "inapproprié". "Je crois qu'il ne faut pas donner plus d'importance à cela que cela mérite. C'est un local syndical qui en théorie est un local privé", a-t-elle néanmoins ajouté. Comme si la ministre avait conscience que la tentative de la droite d'instrumentaliser politiquement l'affaire appelait une réaction modérée de la gauche.
Depuis jeudi, la droite s'indigne en effet contre ce "mur des cons", véritable "scandale d'Etat" selon Eric Woerth. Nadine Morano est allée jusqu'à réclamer la démission de Christiane Taubira. Alors que Nicolas Sarkozy est aux prises avec la justice et qu'une réforme pénale est en cours, la droite n'a pas résisté à la tentation de régler ses comptes à la magistrature, avec laquelle elle entretient des rapports conflictuels depuis le précédent quinquennat.
Dénoncer le "mur des cons" tout en ménageant la magistrature. C'est le numéro d'équilibriste auquel s'astreint la garde des Sceaux. Interrogée à l'Assemblée nationale ce mercredi, Christiane Taubira a fermement condamné ce drôle de trombinoscope: "Il est inadmissible que des personnes soient mises en causes individuellement (...) Les personnes visées sont parfaitement fondées à déposer plainte et aucune entrave ne sera faite aux procédures conduites par ces personnes".
Répondant au député UMP Luc Chatel, la ministre de la Justice l'a néanmoins invité à "ne pas mettre en cause l'ensemble du corps de la magistrature", avant de souligner que ce mur était une réponse aux "nombreuses attaques" portées par la droite contre le SM.
Dans un communiqué publié ce jeudi, Christiane Taubira s'est montré plus critique, exprimant sa "consternation" et rappelant que "le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue même dans le cadre de l'expression syndicale". A nouveau questionné sur l'affaire au Sénat, elle a annoncé avoir saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et haussé le ton: "C'est un acte insupportable, stupide et malsain".
Ce n'est "pas supportable" estime Claude Bartolone
De son côté, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a qualifié le trombinoscope de "pas suppportable". "Il y a des codes qui doivent être respectés (...) La démocratie, c'est une véritable religion, elle a besoin de rites pour être reconnue et acceptée", a-t-il soutenu.Un avis partagé sur LCP par la ministre de la Santé Marisol Touraine, pour qui le désormais célèbre tableau est "inapproprié". "Je crois qu'il ne faut pas donner plus d'importance à cela que cela mérite. C'est un local syndical qui en théorie est un local privé", a-t-elle néanmoins ajouté. Comme si la ministre avait conscience que la tentative de la droite d'instrumentaliser politiquement l'affaire appelait une réaction modérée de la gauche.
Depuis jeudi, la droite s'indigne en effet contre ce "mur des cons", véritable "scandale d'Etat" selon Eric Woerth. Nadine Morano est allée jusqu'à réclamer la démission de Christiane Taubira. Alors que Nicolas Sarkozy est aux prises avec la justice et qu'une réforme pénale est en cours, la droite n'a pas résisté à la tentation de régler ses comptes à la magistrature, avec laquelle elle entretient des rapports conflictuels depuis le précédent quinquennat.