lundi 10 juin 2013

LE 1er "TOURDUMONDISTE" !

Louis Antoine de Bougainville, né à Paris le 12 novembre 1729 et mort dans la même ville le 31 août 1811, est un officier de marine, navigateur et explorateur français des XVIIIe et XIXe siècles. Il est fils de notaire. Il a fait des études poussées au collège de l'Université et montre des aptitudes particulières pour les études mathématiques et de droit. Il est d'abord avocat au Parlement de Paris, puis il entreprend une carrière militaire. En 1754, il est nommé secrétaire d'ambassade à Londres et devient membre de la Royal Society le 8 janvier 1756.
Bougainville est nommé aide-de-camp de François Chevert, puis est envoyé en 1756 au Canada où il devient aide-de-camp du brigadier-général Louis-Joseph de Montcalm. Il arrive avec le dernier contingent majeur envoyé par le gouvernement de Louis XV pour maintenir la colonie. Il participe à tous les engagements majeurs de ce conflit opposant la Nouvelle-France à la Nouvelle-Angleterre, notamment les victoires françaises d'Oswego (1756), de Fort William Henry (1757) et de Fort Carillon (1758) où il est blessé. Durant le siège de Québec en 1759, Bougainville est assigné à la défense de la rive nord entre Québec et la Rivière Jacques-Cartier. Montcalm le met à la tête d'une force d'environ 1000 hommes, dont une unité de 150 cavaliers qui réussira à repousser les tentatives de débarquement anglaises en amont de Québec durant le mois d'août 1759. Mais après le débarquement des troupes britanniques à l'anse au Foulon et le début de la Bataille des plaines d'Abraham, il se rapproche de la zone des combats, mais arrive après la fin de la bataille. Après la mort de Montcalm durant la bataille, il dirige le repli des troupes françaises vers Montréal et il est nommé colonel. Au printemps 1760, lui et le Chevalier de Lévis sont de retour aux portes de Québec avec l'armée française où ils infligent une défaite à l'armée britannique qui se replie dans les murs de la ville. L'arrivée de la flotte anglaise dans le fleuve Saint-Laurent anéantit tout espoir de poursuivre le combat chez les français. L'armée française se replie de nouveau vers Montréal où Bougainville remet de ses propres mains la capitulation française au général britannique Jeffery Amherst.
Bougainville, laissera des mémoires détaillées sur sa campagne de Nouvelle-France. Ses mémoires portent sur la conduite des opérations militaires, l'administration coloniale dont il critique l'inefficacité et les relations avec les peuples autochtones alliés des Français.

En 1761, il se distingue sur les bords du Rhin. Lorsque la paix est conclue en 1763, il est nommé capitaine de frégate et file avec deux navires, l’Aigle et le Sphinx, vers les îles Malouines pour y établir une colonie.
Mais, cinq ans plus tard, par ordre du roi Louis XV, et devant les violentes protestations des Espagnols qui revendiquent ces îles comme faisant partie de l'Amérique du Sud, il devra leur restituer l'archipel après une négociation qui sera favorable à la France. Les Britanniques reprendront bientôt le territoire aux Espagnols pour leur donner le nom de Falklands.
Accompagné d'un naturaliste, d'un dessinateur et d'un astronome, il part de Nantes, plus précisément de Mindin, le 15 novembre 1766, fait escale dans la rade de Brest d'où il repart le 5 décembre[3] pour un voyage autour du monde à bord de la frégate la Boudeuse. Un second bateau, l’Étoile, une flûte (navire de charge), parti de Rochefort le 1er février 1767, le rejoint pour le tour du monde le 13 juin 1767 à Rio de Janeiro après deux rendez-vous manqués aux Malouines et dans l'embouchure du Río de la Plata.
Au Brésil, le botaniste Philibert Commerson embarqué sur l’Étoile découvre la fleur qu'il nommera plus tard la bougainvillée et cette fleur sera donnée à Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon.
Après avoir remis les îles Malouines aux Espagnols, sur ordre de Louis XV, il franchit le détroit de Magellan, explore l'immense et dangereux archipel des Tuamotu et mouille à Tahiti qui vient d'être découverte en juin 1767 par Samuel Wallis. Il y reste moins de dix jours, en avril 1768, puis repart avec un jeune Tahitien volontaire, Aoutourou, qui fait le trajet jusqu'à Paris, puis qui meurt au cours du voyage de retour, après une escale à l'Île-de-France (aujourd'hui île Maurice).
Il explora quelques semaines plus tard l'île qui porte son nom. Il découvre ensuite la plupart des îles Samoa, qu'il appelle îles des Navigateurs, revoit les îles Saint-Esprit de Pedro Fernández de Quirós (appelées Vanuatu depuis leur accession à l'indépendance en 1980). Il longe les Louisiades, retrouve les îles Salomon et peut enfin se ravitailler aux Moluques.
Il rentre à Saint-Malo le 16 mars 1769 et publie en 1771 sa Description d'un voyage autour du monde, où il évoque le mythe, au parfum alors sulfureux, du « paradis polynésien ». Bougainville voit les apports scientifiques de son voyage éclipsés par le caractère ambigu du succès de son ouvrage. Il a néanmoins fait faire à la géographie de l'Océanie de grands progrès, trouvant des îles nouvelles, précisant la situation de beaucoup d'autres, donnant sur les mœurs des indigènes des renseignements intéressants. Ce livre suscite une réaction de Denis Diderot, qui écrit en 1772 son Supplément au voyage de Bougainville.
Il embarque ensuite sur la Terpsichore en 1775 et sur le Solitaire en 1776. Il commande en 1777 le vaisseau le Bien-Aimé, puis, de 1778 à 1779, le Guerrier. Promu chef d'escadre des armées navales le 8 décembre 1779, malgré ses origines roturières, il commande plusieurs vaisseaux dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il combat l'amiral Samuel Hood, à la Martinique, et participe le 5 septembre 1781 à la bataille de la baie de Chesapeake. Il retourne dans l'armée de terre avec le grade de maréchal de camp.
Son comportement à la bataille des Saintes, le 12 avril 1782, est des plus curieux. À la tête de sa division de six vaisseaux, il abandonne son amiral, le comte de Grasse, et les douze autres vaisseaux français aux prises avec les navires britanniques sous les ordres de l'amiral Rodney. Bougainville prétend ne pas avoir compris les signaux de son vaisseau amiral pour définir la manœuvre. Il lui était pourtant facile de faire faire demi-tour à sa division et de revenir en l'espace d'une heure sur le lieu du combat. Ce faisant, il aurait provoqué la panique chez les Britanniques entourant les vaisseaux français. De nombreux témoins accablèrent la désertion de Bougainville au procès de Lorient en 1784. Cependant, Bougainville est relaxé, car sa condamnation eût été embarrassante pour les ministres, compte tenu de ses relations.
Il forme un projet d'expédition au pôle Nord, qui lui est refusé par le ministre Loménie de Brienne. Il reste fidèle à Louis XVI lors de la Révolution. Il est chargé en 1790 de commander l'armée navale de Brest. Promu au rang de vice-amiral en le 1er janvier 1792, n'ayant pu rétablir l'ordre dans cette troupe indisciplinée, il se retire du service en février de la même année. Il quitte la marine après en avoir refusé le ministère en 1792 pour se consacrer à l'étude des sciences. Il est près du Roi le 20 juin 1792.
Il est arrêté pendant la Terreur et libéré suite à la chute de Robespierre. Associé libre de l'Académie des sciences depuis 1789, il est élu membre de l'Institut de France et membre du Bureau des longitudes en 1796.Il connaissait, et se passionnait pour les plantes, son jardin était remarquable (Château de Suisnes) . Le comte Antoine de Bougainville engagea un jeune maître jardinier, Christophe Cochet, âgé de 22 ans. En 1802, une pépinière voisine se mit en vente. Le comte l’offrit à Christophe pour qu’il y développe la culture des rosiers, culture dans laquelle il excellait. Peu après, les roses de Chine arrivèrent en France, grâce à l’impératrice Joséphine. Christophe et ses fils surent en tirer profit. La collection de roses augmenta considérablement, les pépinières de Suisnes prirent une grande extension, elles atteindront bientôt 28 hectares. Trois générations et 75 ans plus tard, le petit-fils de Christophe, Scipion, semeur de roses et rosiériste de grande renommée, réalisa que les hybrideurs français avaient besoin de décrire et d’illustrer avec précisions leurs créations. Il fonda, à Suisnes, le "Journal des Roses" aidé de son ami, Camille Bernardin, avocat et homme politique. Son fils Pierre, puis son neveu Charles, prendront la relève avec brio....
 
Napoléon Bonaparte l'a comblé de dignités : sénateur en 1799, grand officier de la Légion d'honneur en 1804, comte d'Empire en 1808. Il préside le conseil de guerre qui juge les responsables de la bataille de Trafalgar en 1809. Ce sera sa dernière fonction officielle.

 
 
 
 
 

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Les Tours de monde passé, présent et futur
 
Bougainville : Premier Français à faire le Tour du Monde

Louis Antoine de Bougainville, né à Paris le 12 novembre 1729 et mort dans la même ville le 31 août 1811, est un navigateur et explorateur français.
Le comte Louis-Antoine de Bougainville prend le commandement d’une expédition autour du monde.

Le départ est donné depuis la rade de Brest. Avec ses deux frégates royales « La Boudeuse » et « l’Etoile », il part pour restituer officiellement la colonie des îles Malouines au gouvernement Espagnol.


Son tour du monde aura duré … 3 ans, de 1766 à 1769.





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Louis Antoine de Bougainville - Traité du calcul intégral.jpg
 

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Publications

  • Traité du calcul intégral, pour servir de suite à l'Analyse des infiniments petits de M. le marquis de l'Hôpital (2 volumes, 1754-1756) — Texte en ligne 1 2
  • Voyage autour du monde par la frégate du Roi La Boudeuse et la flute l'Etoile en 1766, 1767, 1768, et 1769 (1 volume, 1771 et 2 volumes, 1772)
  • Essai historique sur les navigations anciennes et modernes dans les hautes latitudes septentrionales. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences)
  • Notice historique sur les sauvages de l'Amérique septentrionale. (Comptes rendus de l'Académie des Sciences)
  • Écrits sur le Canada : mémoires, journal, lettres, publiés sous la direction de Roland Lamontagne, Éditions du Pélican, Sillery (Québec), 1993

1er Comte de Bougainville de l'Empire

(lettres patentes de 26 avril 1808, Bayonne)

 

FigureBlasonnement
Ecu d'or à l'aigle de sable.svgArmes des Bougainville sous l'Ancien Régime :D'or, à l'aigle éployée de sable.
Orn ext comte sénateur de l'Empire GOLH.svg
Blason Louis Antoine de Bougainville (1729-1811).svg
Armes de Bougainville et de l'EmpireD'azur, à une ancre et deux épées croisées d'or, par-dessus un globe terrestre d'argent, franc-quartier du Sénat

 

  1. C.P Stacey Quebec 1759, The Siege and the Battle, Montréal, 2002, p.93.
  2. Expédition de M. Bougainville aux Iles Malouines : David Bailie Warden, Chronologie historique de l'Amerique, Volume 3, Volume 4 de L'art de vérifier les dates, p. 360 : XVIe ‑ XIXe siècle : 1536-1828, Paris, Editions A. Dupont et Roret, 1828 [lire en ligne [archive]] . (notice BnF no FRBNF31622425w)
  3. Voyage autour du monde sur Wikisource
  4. Site des amis de Bougainville [archive]
  5. a, b et c BB/29/974 page 28. [archive], Titre de comte accordé à Louis, Antoine Bougainville. Bayonne (26 avril 1808)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales. Consulté le 4 juin 2011
  6. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments

Sources et bibliographie

Articles connexes

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