vendredi 15 novembre 2013

SMARTPHONE A BORD

Le smartphone à bord pour les nuls

 
 
 
Le smartphone est entré dans nos vies, comme Internet et le téléphone mobile il y a quelques années. De nouveaux opérateurs sont arrivés sur le marché, proposant des forfaits quasiment illimités. Des dizaines de milliers d’applications sont développées partout dans le monde, certaines d’entre elles concernent la plaisance.
Quelles sont les applications marines disponibles à partir d’un smartphone ?
 

 
Je donne ci-dessous les applications les plus connues. Il en existe sans doute bien d’autres. Le lecteur pourra utiliser le forum pour indiquer celles qui n’auraient pas été citées dans l’article. A l’heure où j’écris ces lignes, Apple vient de franchir le cap des 25 milliards d’applications téléchargées, cest dire...

Le lecteur intéressé par les connexions Internet au mouillage consultera avec intérêt l’article suivant :

Le choix du smartphone, son prix :

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Samsung Ace. Ecran 3,5’’
  • Il faut disposer d’un smartphone fonctionnant sous un système d’exploitation (operating system, OS) compatible avec les applications marines, et d’un abonnement 3G, appelé également UMTS : Universal Mobile Telecommunications System.
  • Quels sont les principaux systèmes d’exploitation proposés sur le marché ?
    • IOS d’Apple que l’on ne trouve que sur les iphones et les itabs
    • Android proposé par Google sur les smartphones Samsung, HTC, Sony...
    • Windows Mobile de Microsoft
    • RIM que l’on ne trouve que sur les Blackberry
    • Symbian de Nokia. (Nokia est propriétaire de Symbian mais utilise également Windows Phone 7)
      Ces cinq systèmes d’exploitation couvrent environ 95% du marché.
  • Aujourd’hui il semblerait que deux systèmes d’exploitation se détachent :
    • Celui de Apple avec l’iphone,
    • et Android, utilisé par beaucoup de marques. Cela ne signifie pas que les autres sont moins performants, mais ils ne proposent pas autant d’applications dans le domaine de la plaisance.
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      Samsung Note. Ecran 5’’
  • Le prix d’un smartphone neuf se situe entre 200 et 600 € à l’achat. Une autre option consiste à le payer par mensualité, en supplément du forfait, pour un montant compris entre 1 et 40 Euros par mois selon les modèles et les opérateurs.
  • Il est certain que le volume de téléchargement durant, par exemple, un mois de vacances à bord, peut être important. Un forfait illimité est évidemment un plus dans ce cas-là.
    • Attention, certains opérateurs proposent de faux forfaits illimités, dans la mesure où le débit est nettement dégradé à partir d’un certain volume de téléchargement.
    • A l’étranger, il vaut mieux prendre garde à la sur-taxation des opérateurs français. Le voyageur aura intérêt, la plupart du temps, à privilégier le forfait d’un opérateur local.
  • Rappelons que les performances de votre smartphone dépendent de sa conception (microprocesseur) et du réseau 3G dont la vitesse de débit peut être différente selon l’endroit où vous vous trouvez.
    • Les smartphones hauts de gamme ne sont pas indispensables aux applications marines, ils sont plutôt recherchés par les geeks qui ont besoin d’un microprocesseur puissant pour leurs jeux.
    • La taille de l’écran et sa résolution sont affaires de budget et de choix personnel ; en résumé, plus l’écran est grand et plus son ergonomie est séduisante, mais plus le smartphone est lourd et encombrant.
  • Les systèmes d’exploitation des smartphones et des tablettes sont-ils différents ? Pour information :
    • L’IOS d’Apple est le même pour les smartphones et pour les tablettes.
    • Pour Android, il existe la version 2.3 pour smartphone sortie en décembre 2010 appelée aussi « Gingerbread », et la version « Honeycomb » pour tablettes. La prochaine version Android 4.0, « Ice Cream Sandwich », a été présentée à Hong Kong le 19 octobre dernier. Elle sera commune aux smartphones et aux tablettes et déployée durant l’année .

A quoi peut bien servir un smartphone à bord ?

Que vous soyez ou non sous couverture 3G, il peut être utilisé comme aide à la navigation partout dans le monde :
  • Il permet l’utilisation de logiciels de navigation et de cartes marines :
    • Navionics, l’un des leaders mondial de la cartographie numérique, propose un logiciel de navigation fonctionnant avec des cartes vectorielles commercialisées par zones de navigation. (La zone Europe, sauf le Royaume Uni, les Îles Anglo-Normandes, l’Irlande et le Danemark coûte moins de 20 Euros HT). Cartes et logiciel une fois téléchargés sont résidents sur votre smartphone. Quelles sont ses principales fonctionnalités ?
      • Visualisation de cartes marines avec possibilités de superposer des images Google Earth.
      • Positionnement du bateau, création de routes et de waypoints, visualisation et archivage de traces.
      • Visualisation de sa position par la fonction GPS.
      • Fonction compas
      • Accès aux « Points Of Interest » (POI)
      • Partage des traces, routes et waypoints avec les réseaux sociaux (Facebook, twiter)
      • Connaissance des courants et marées
      • Où trouver l’application Navionics : https://market.android.com/search?q...
        • Toutes les fonctionnalités sont décrites sur le site Navionics, aller dans la partie « Description », cliquer sur « Plus ». https://market.android.com/details?....
        • Les smartphones compatibles avec le système Navionics sont listés à la fin de cette même page
    • OziExplorer est aussi un logiciel de navigation (gratuit) qui a la particularité de fonctionner avec des cartes raster (cartes scannées)
Dans les zones couvertes par la 3G, le smartphone donne accès aux applications suivantes :
Divers logiciels qui ne nécessitent pas de connexion 3G :
  • Le guide des étoiles : SkyMap (Gratuit) avec son tutoriel :
    • Le smartphone vous montre le ciel tel que vous le voyez. Si vous recherchez une étoile, vous la rentrez dans l’appareil, une boussole vous indique la direction de l’astre : https://market.android.com/details?...

Avantages / Inconvénients :

  • Avantages :
    • Pour un prix et un volume réduit, le smartphone à bord permet d’accéder à de nombreuses applications touchant à la plaisance.
    • Il permet de lever le doute dans le cas d’une navigation à l’estime.
    • Il peut être utilisé du cockpit si le skipper ne dispose pas de répétiteur et qu’il doit rester à la barre.
    • Il peut être un moyen de secours si l’électronique du bord est hors d’usage (GPS, ordinateur)
    • En promenade à pied ou en voiture le long du littoral, il permet d’identifier les points remarquables (île, cap, baie).
  • Inconvénients :
    • Ce n’est pas un appareil marinisé. Il n’est donc pas utilisable à l’extérieur par mauvais temps à moins de le mettre dans une pochette étanche : http://blog.ldlc.com/actu-ldlc/etui... Motorola propose le modèle DEFY vendu comme résistant à l’eau et la poussière.
    • La batterie ne tient généralement pas longtemps. Un chargeur sur allume-cigare ou autre système de charge est indispensable pour certaines applications, (navigation, alarme de mouillage).
    • L’écran est petit et n’offre pas le confort d’un écran d’ordinateur.
    • Selon la zone, la connexion 3G peut être très lente.
    • OpenCpn, logiciel libre de navigation, ne fonctionne pas encore sous les systèmes d’exploitation de smartphone...

En conclusion :

  • Nous l’avons dit, l’emploi du smartphone s’est généralisé dans la vie courante. J’ai voulu approfondir ce que l’on pouvait en attendre en croisière, ne serait-ce que pour « le fun ».
  • Des skippers ne l’utiliseront pas, le considérant comme un gadget inapproprié à la navigation.
  • D’autres verront dans leur smartphone un système de secours, pratique et bon marché, en cas de panne de l’électronique du bord.
  • Quelques uns, au budget limité, considèreront que, finalement, cartes papier, guides nautiques et smartphone sont amplement suffisants pour tirer des bords le week-end et en croisière estivale.