Code informatique : vous avez craint le bug de l’an 2000, attendez de voir celui de 2038
Bug de l'an 2038
En informatique, le bug de l'an 2038 est un problème similaire au bug de l'an 2000 qui pourrait perturber le fonctionnement d'ordinateurs 32 bits le à 3 h 14 min 7 s, temps universel1.Le problème concerne des logiciels qui utilisent la représentation POSIX du temps, dans lequel le temps est représenté comme un nombre de secondes depuis le à minuit (0 heure). Sur les ordinateurs 32 bits, la plupart des systèmes d'exploitation concernés représentent ce nombre comme un nombre entier signé de 32 bits, ce qui limite le nombre de secondes à 231 - 1, soit 2 147 483 647 secondes (01111111 11111111 11111111 11111111 en binaire). Ce nombre maximum sera atteint le à 3 h 14 min 7 s (temps universel). Dans la seconde suivante, la représentation du temps « bouclera » (10000000 00000000 00000000 00000000 en binaire) et représentera -2 147 483 648 en complément à deux, et ainsi, l'ordinateur affichera la date du .
Les logiciels concernés sont très nombreux car la norme POSIX, inspirée des systèmes UNIX, a été utilisée pour de nombreux programmes écrits en langage C pour de nombreux systèmes d'exploitation. Sur les systèmes d'exploitations de type Unix représentant le temps par un entier de 32 bits non signé (conforme à la norme POSIX), la date limite est située en 2106 et non en 2038. Ces système d'exploitations sont toutefois minoritaires. Le passage à un timestamp sur 64 bits introduirait une nouvelle date butoir se situant à l'an 292 277 026 596 ap. J.-C. (soit environ 21 fois l'âge de l'univers) et résoudrait donc le problème, car les 64 bits permettraient à l'ordinateur de pousser la limite à: 263 - 1 secondes.
Dans le domaine applicatif, le problème s'est révélé dès les années 2010 comme celui de l'an 2000 s'était révélé dès les années 1980 avec les échéanciers des plans à long terme (les tableurs utilisent depuis des dates soit glissantes, soit en format long).
Il n'existe pas de correctif simple et unique pour ce problème, car les timestamps sur 32 bits sont présents aussi dans plusieurs formats de fichiers actuels (par exemple le format ZIP). Un changement de représentation dans les ordinateurs rendrait inopérants les programmes exploitant l'actuelle équivalence entre la représentation interne et le format de fichiers. Beaucoup de travail sera donc nécessaire « en coulisses » pour que rien ou presque n'apparaisse en surface, ce qui avait déjà été le cas à l'approche de l'an 2000.