Marie-Galante,
un coin de paradis...
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Nous avons quitté la
baie de St Louis pour filer un peu plus au nord de l'île, à l'anse
Canot. Il suffit de longer les plages puis passer l'inquiétante "Pointe
du Cimetierre" en la débordant suffisamment, puis longer à nouveau les longues
plages désertes bordées de cocotiers jusqu'a la petite baie paisible au pied de
la "Pointe Fleur d'Epée": l'anse Canot.
Les fonds sont clairs,
nous mouillons avec 30m de chaine. Nous sommes seuls avec Grains Janus dans ce coin
de paradis, le soleil brille, l'eau est à 29°, on est bien...
Nous occuperons nos
journée par des baignades, de la cuisine, ... Notre petite vie de Robinsons comme on adore prend son rythme avec le
lever et le coucher du soleil. Un banc de poissons vient s'abriter de la
chaleur sous le bateau, un barracuda "adulte" sera aperçu dérivant à 10m de
notre jupe, on joue avec les lambis sur les fonds de sable, l'eau regorge de vie
aquatique, c'est simple, c'est bien ...
Tentés par une petite
promenade sous-marine sous le bateau avec les poissons ?
Les plages de Marie-Galante: l'anse Canot
Entre
Saint-Louis et Vieux-Fort, l'anse Canot propose une plage très
agréable: mer d'huile, sable blond, et superbes cayes à PMT ( Palmes
masque Tuba) !!
Nous avons
eu l'occasion de voir quelques beaux poissons et des gorgones, des
couleurs marines superbes... méfiez-vous du soleil qui semble taper
plus fort à Marie-Galante ! "Abritez-vous" à l'ombre des raisiniers ou
tartinez-vous souvent de crème!! Sinon il vous reste aussi l'option
"lycra" ou combi intégrale (mais vous aurez chaud! hihi) et hop la tête
sous l'eau pour aller mirer les poissons!
une grande étoile de mer
un petit poisson bicolore dont j'ignore le nom et un beau chirurgien bleu prenant la pose!
un petit chirurgien juvénile (c'est pourquoi il est jaune!) et plein de bébé sergent-majors sur fond de corail !
un oursin rouge et un poisson qui ressemble à une gorette
bref,
vous l'aurez compris, si vous venez à Marie-Galante et particulièrement
à l'anse Canot, n'oubliez pas vos palmes, masques et tubas,
l'appareil photo aquatique (jetable ou non!) et appréciez le spectacle!
Avant
de partir, j'avais demandé à des amis ce qui était à voir sur cette
"galette"... et bien le plus souvent j'ai eu comme réponse: "pas
grand'chose!". Généralement, on va à Marie-Galante pour se reposer,
car elle a la réputation d'être la Guadeloupe d'il y a 30 ans. Peu
d'activités sur l'île... du rhum... et de magnifiques plages!!
Au sud de l'île à Capesterre, il ne faut pas râter la plage de la
Feuillère, une longue étendue de sable blanc, qui offre une vue
splendide sur les Saintes et la Dominique. Quand le vent est là, elle
est plébiscitée par les kite-surfeurs...
L'eau oscille entre
le bleu turquoise et l'outremer... c'est une plage de contraste où les
cocotiers et les palmiers offrent quelques points d'ombre...
Pour la petite anecdote, cette plage est très souvent choisie pour représenter la Guadeloupe et son archipel... ...dans les revues de l'office du tourisme!!
Voilà une
autre des jolies plages de Marie-Galante, qui elle aussi sert souvent de
support pour les campagnes de pub de l'office du tourisme
guadeloupéen...
c'est une plage en bord de route, qui au
premier abord (à cause de cet apsect) ne semble pas particulièrement
agréable... en réalité, il y a tellement peu de circulation sur la
galette que ça n'est absolument pas un inconvénient.
Par ailleurs, quelques barbecues dissiminés ça et là permettent aux baigneurs de se faire quelques grillades
n'oubliez pas -comme toujours!- votre PMT, il y a de jolies choses à observer sous l'eau...
Si les dimensions de l'île sont modestes, 15 kilomètres de diamètre alors
que le point culminant atteint 204 mètres, elles représentent les conditions
optimales pour l'épanouissement d'un terroir à la culture tout à la fois
homogène et diversifiée.
Dès que vous quittez les trois bourgs installés dans la plaine littorale,
vous constatez que l'île n'est pas aussi plate qu'elle n'y paraît et vous
réserve une étonnante palette de milieux.
l'âme de Marie-Galante !
Marie-Galante, terre de traditions rurales, qui cultive un art de
vivre paisible, abuse avec malice plus d'un observateur et ses battements de
cœur s'activent en un clin d'œil au rythme de la fête et de ses complicités
familiales.
Marie-Galante s'avère être aujourd'hui la nouvelle destination
des Antilles Françaises.
D'une superficie de 158 km², l'île, qui est plus communément
appelée la "grande galette" en rapport à sa forme circulaire et à son relief peu
élevé (le plus haut sommet, le morne constant, culmine à 204m), compte trois
Communes et 12 410 habitants. Marie-Galante qui a compté jusqu'à 106 moulins est
aussi appelée "l'île aux cent moulins" ou la "Grande dépendance".
En plus d'offrir tout le confort sanitaire qu'on est en droit
d'attendre d'un Département français (hôpital, médecins, pharmacies, etc..),
Marie-Galante propose l'authenticité de la vie aux Antilles, un charme
pittoresque, d'innombrables plages de sable blanc, des lagons bordés de récifs
coralliens, et la sérénité du séjour.
L'île propose de nombreuses possibilités d'hébergement
chez l'habitant, des villas, des résidences de tourisme, et des hôtels dont un
est classé 3 étoiles.
Pour bien visiter Marie-Galante il faut prévoir au moins trois
jours. Toutefois, de nombreux autobus proposent "un tour de l'île" en une
journée, avec des formules intégrant le déjeuner. Par ailleurs, diverses
possibilités de location de véhicules (vélos, scooters, véhicules de tourisme)
sont offertes à ceux qui souhaitent découvrir librement cette terre de
tranquillité.
Marie-Galante est une île essentiellement rurale ou la culture
de la canne est omniprésente. L'une des deux usines à canne que compte la
Guadeloupe, l'usine de Grand Anse, y est implantée. Par ailleurs, trois
distilleries vous proposent "le meilleur rhum du monde" : un fabuleux nectar qui
titre 59°. En "ti punch" adouci par le sirop de batterie pour l'apéritif et en
rhum vieux pour le digestif, il saura accompagner comme il se doit le bébélé, le
"chaudage", ou le court bouillon de poisson frais, plats traditionnels, que
préparent avec soin les restaurants de la place.
De nombreuses activités peuvent être pratiquées, allant des
sports nautiques aux activités de randonnées ou de découvertes en charrette à
bœufs. Vous ne manquerez pas de découvrir les musées, ainsi que les sites et
paysages étonnants de Marie-Galante.
Les traditionnels bals de quadrille, concours de bœufs
tirants, ou combats de coqs rythment la vie culturelle sur l'île. En outre, les
noctambules apprécieront les piano bars et les boîtes de nuit qui distillent
avec malice les rythmes endiablés des Antilles.
On arrive à Marie-Galante depuis Pointe-à-Pitre, la Capitale
économique de la Guadeloupe, après 45 mn de trajet par bateau ou 15 mn par
avion.
L'Office du Tourisme et la population de Marie-Galante se
feront un réel plaisir de vous accueillir et de compléter votre information sur
cette île authentique et passionnée...
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la richesse patrimoniale !
Village
Amérindien, Lithographie J.B. Benoit 1839 |
La
civilisation la plus ancienne connue qui a occupé le territoire de Marie-Galante
fut les Huécoïdes. Ils furent suivis par les Arawaks, puis vers l'an 850 par les
Caraïbes.
Marie-Galante est la première île de l'archipel Guadeloupéen
que Christophe COLOMB a atteint lors de son second voyage. L'explorateur
débarqua au lieu dit "Anse Ballet" à Grand-Bourg le 3 novembre 1493. Il donna à
l'île, qui était dénommée Aïchi par les Caraïbes et Touloukaéra par les Arawaks,
le nom de son vaisseau amiral "Maria-Galanda".
Le Gouverneur HOUEL, organisa le 8 novembre 1648 l'implantation
des premiers colons français, une cinquantaine d'hommes, à proximité du lieu dit
Vieux-Fort à Saint-Louis.
Le 4 septembre 1649, Jacques de BOISSERET rachète
l'île à la Compagnie des Isles d'Amérique.
En 1653, le peu de colons qui n'avaient pas cédé au
découragement face aux rudes conditions de vie furent massacrés par les Caraïbes
en représailles de viols commis en Dominique par les marins d'une barge venue de
la Martinique.
La canne à sucre,
vraisemblablement originaire de l'Inde et importée par Christophe COLOMB aux
Antilles, fut cultivée en Guadeloupe en vue de son industrialisation à partir de
1654, grâce à des colons expulsés du Brésil qui suscitent la création des
premières habitations sucreries, équipées d'un petit moulin à bêtes (manège)
pour broyer les cannes.
1660 voit la signature, au château de Basse-Terre, du traité de
paix avec les Caraïbes que les Français et les Anglais autorisent à s'installer
sur la Dominique et Saint-Vincent. L'île étant "pacifiée", les conditions
technologiques et humaines sont réunies pour le développement de l'économie
marchande fondée sur l'habitation comme unité de production et sur le travail
des esclaves noirs importés d'Afrique.
En 1664, Mme de BOISSERET cède ses droits à la Compagnie des
Indes Occidentales. L'île comptait alors ses 4 premiers moulins (moulins à
bêtes). En 1665, son fils Monsieur de BOISSERET de TEMERICOURT devient
gouverneur. La carte de l'île qu'il établit porte son blason.
L'île fut pillée par les Hollandais en juin 1676, puis par les
Anglais en 1690 et 1691. Suite à ces différents pillages qui ont conduit à la
destruction des moulins, des sucreries et au départ de la population, le
repeuplement de l'île fut interdit par le gouverneur général de la Martinique
jusqu'en 1696.
Les Anglais occupèrent de nouveau l'île de 1759 à 1763.
Les moulins à vent apparurent en 1780. En 1830 on
comptait jusqu'à 105 moulins dont plus de la moitié étaient encore actionnés par
des bœufs. Aujourd'hui 72 tours de moulins sont encore visibles.
De novembre 1792 jusqu'en 1794, Marie-Galante devient
indépendante pour s'affranchir d'une Guadeloupe royaliste.
L'esclavage, qui fut une première fois aboli en 1794 et rétabli
en 1802, fut définitivement aboli en 1848 grâce à l'action conjuguée des
abolitionnistes, tel que Victor SCHOELCHER, et des révoltes incessantes des
nègres esclaves.
La première participation des nouveaux affranchis aux élections
législatives les 24 et 25 juin 1849 fut marquée par la répression sanglante des
mouvements de protestation de la majorité de la population contre les tentatives
de fraudes électorales orchestrées par les grands planteurs blancs. Des dizaines
de nègres furent tués pendant ces événements qui conduisirent au déversement du
rhum et du sucre de l'habitation Pirogue dans la mare à proximité, aujourd'hui
appelée " la mare au punch " en mémoire de ces évènements tragiques.
L'archipel Guadeloupéen constitué principalement des îles
Grande-Terre, Basse-Terre, Marie-Galante, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Terre
de Haut, Terre de Bas et la Désirade est un Département français depuis 1946 et
une Région monodépartementale depuis 1982.
Les trois Communes que compte Marie-Galante - Capesterre,
Grand-Bourg et Saint-Louis - sont constituées en Communauté de Communes depuis
le 08 janvier 1994, c'est la première des DOM.
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