mardi 11 novembre 2014

DES SAINTES A LA MARTINIQUE VIA LA DOMINIQUE





L’archipel guadeloupéen est une famille d’îles où chacune garde sa propre identité. La Guadeloupe, île mère aux allures de papillon est composée de deux îles séparées par une rivière dite salée, car c’est en réalité un bras de mer. Ses dépendances sont toutes différentes. 

La Désirade est l’île qui se trouve la plus à l’Est de l’archipel, pelée et peu peuplée elle abrita longtemps une léproserie et un pénitencier. 

Les Petites Terres sur la route de Marie-Galante défendent un récif protégé par les lois de l’environnement. 

Marie-Galante, cette île inventa certainement la paix, tant elle reste tranquille et hors du temps. Elle se situe au Sud de Grande-Terre, tandis que les Saintes au Sud de Basse-Terre accueillent plus de 250 000 touristes par an.

La Guadeloupe a été chahutée par l’histoire qui rebondit d’anecdotes sanglantes en sursauts patriotiques.
La Guadeloupe était habitée par des peuplades venues de l’Orénoque depuis fort longtemps. Des recherches archéologiques menées en mars 2006, sur la place de la mairie de Basse-Terre ont révélé le plus vieil amérindien jamais trouvé en Guadeloupe. Son époque est Huecoïde (-500 avant Jésus-Christ). Il y eut ensuite les peuples venus de Saladero au Venezuela, les Arawaks et les Caraïbes.
En 1493, Christophe Colomb indifférent aux peuplades qui y vivaient, prend possession de l’île au nom du Roi d’Espagne et la nomme Guadeloupe en hommage à « Notre Dame de Guadelupe d’Estramadure ». Il remercie ce jour de novembre, la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête qu’il avait subie lors de son premier voyage.
La colonie espagnole ne s’installe pas vraiment sur l’île, ce qui laissera un peu de répit à ses habitants amérindiens. La Guadeloupe occupe au cœur de l’archipel une position stratégique pour les navires marchands qui s’en reviennent des Amériques. Bien souvent les Espagnols ne s’y arrêtent que pour s’approvisionner en eau et en bois avant de traverser l’Atlantique vers l’Europe. Sans réelle défense, elle devient le lieu de « haute villégiature » des corsaires qui sous la bannière à fleurs de lys, arraisonnent les navires espagnols.
Au XVII° siècle, les Français débarquent en Guadeloupe sous la conduite de Lienard de L’Olive et de Duplessis d’Ossonville. Depuis 1635, les Français sont les maîtres de la Guadeloupe, mais ils doivent batailler ferme contre les Anglais qui viennent prendre possession de l’île par trois fois.
L’économie de l’île s’articule progressivement autour des plantations de coton, de café, de canne à sucre, de banane… Elles ne sont rentables que par le recours à la main d’œuvre noire, exportée de force d’Afrique : le bois d'ébène
En 1794, la Guadeloupe est novatrice en matière de droits de l’homme. Victor Hugues le révolutionnaire, établit l’abolition de l’esclavage. Malheureusement, l’économie de l’île n’est pas prête et Bonaparte rétablit l’esclavage en 1802. Quarante sis ans plus tard, Victor Schoelcher vole au secours des ouvriers serviles. Tous les hommes seront libres en terre de Guadeloupe dès 1848.
Le XIX°siècle est marqué par de nombreux soubresauts politiques et économiques. La vie dans les îles est rude. En 1946 la Guadeloupe n’est plus considérée comme une colonie, mais elle fait partie intégrante de la France grâce à son statut de département. Elle deviendra une région en 1974.

.

Reprenons la mer...
c'est le canal des Saintes où se déroula la fameuse bataille navale avec la flotte de l'amiral de Grasse
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, entre une flotte britannique dirigée par George Rodney et une flotte française dirigée par le comte de Grasse. La flotte britannique en sort victorieuse. L'affrontement fut baptisé du nom des Saintes (un groupe d'îles situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique) où il s'est produit.
Si vous allez en Guadeloupe, je vous conseille d’aller passer une journée à l’ile des Saintes. C’est, à mon avis la plus belle des iles des environs. Une fois arrivés sur place, vous débarquez sur l’ile sur un petit embarcadère plein de charme. Pour se déplacer là-bas, préférez la marche à pied (l’ile n’est pas très grande) ou la location d’un scooter.
Le fort Napoléon est un fort sur l'île de Terre-de-Haut, dans l'archipel des Saintes. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1997.
Il fut bâti au sommet du morne Mire, à l'emplacement du premier fort appelé "Fort Louis", qui fut détruit en 1809 par les Anglais. Cette magnifique forteresse militaire est restée intacte, et classée monument historique.
Achevé en 1867, le fort doit son nom à Napoléon III, qui n'y mit jamais les pieds. Il ne servit jamais non plus de forteresse, en temps de guerre, mais de pénitencier jusqu'au début du siècle dernier.
Aujourd'hui transformé en petit musée sur l'histoire des Saintes et son environnement culturel, sa visite est très intéressante, tout autant que le chemin de ronde, d'où on surplombe la quasi-totalité de l'île, au milieu d'un jardin botanique dédié aux plantes grasses auxquelles se mêlent de nombreux iguanes.
En face, au sommet de l'îlet Cabrit, le Fort Joséphine, terrain de broute de petites chèvres noires.
Ensuite nous avons fait escale en Dominique à Porthmouth
Portsmouth est une ville de la Dominique, située dans la paroisse de Saint-John, dans le nord de l'île.
Au nord-ouest de la Dominique, Portsmouth est la deuxième ville de l’île, sur la Prince Rupert Bay. Ce port était un haut lieu de mouillage puisqu’il accueillit entre autres Christophe Colomb lors de sa 4è expédition en 1504, et fut le théâtre des combats et rivalités entre pirates au XVIè siècle.
De part son célèbre port, Portsmouth était en principe naturellement destinée pour devenir la capitale de la Dominique, et c’est malheureusement une épidémie de fièvre jaune et de paludisme qui compromit le destin de Portsmouth.

A voir et à visiter à Portsmouth :
- Le Cabrits National Park : pour découvrir les ruines du Fort Shirley




- La rivière indienne : pour remonter la mangrove

- Les plages de sable noir qui bordent la ville, et en particulier la plage en face du Portsmouth Beach Hotel.
- La plage de Toucari Bay : au nord de Portsmouth pour ses fonds marins et ses épaves de bateaux.

Plus sur "Communes de la Dominique "

Plus au sud se trouve le parc national du morne trois pitons.
Imaginez le monde dans son état originel avant le passage du temps et de l'homme. Le relief montagneux a limité l'activité de l'homme et le développement se concentre sur la côte. Le résulat? Des pointes allant jusqu'a 1500m au dessus de la mer, 12 chutes d'eau incontournables, un grand nombre de cours d'eau ainsi qu'une grande diversité d'espèces de plantes et d'animaux!

A ne pas manquer :

Les chutes Trafalgar sont constituées de deux chutes adjacentes. La plus haute s'élève à 38 mètres. La plus haute nommée le Père et la plus petite, la Mère. Populaires et faciles d’accès, elles offrent une vue extraordinaire. Un chemin bien entretenu emmène les visiteurs de la route jusqu’à une plate- forme d’où il est possible de voir les deux chutes et de prendre des photos. Il est également autorisé d’escalader les rochers et de nager dans le bassin au pied de la Mère!
Le Lac Bouillant et la Vallée de la Désolation font également partie des attractions phares. C’est un chaudron de 61m de large avec des murailles de 30,5m de hauteur et une profondeur d’eau gris bleue qui bouillonne sur plus de 59m de
profondeur. Le lac est en fait une fumerolle : une fissure par laquelle s’échappe les gaz de la lave en fusion, sa température peut aller jusqu’à 92°C. On met trois heures pour y arriver.
L’Emerald Pool est un des sites naturels les plus populaires de la Dominique : un bassin d’eau turquoise tourbillonnante dans lequel tombe une chute de 6m de hauteur
Sur la route en direction de Roseau se trouve le charmant village de Wotten Waven qui abrite plusieurs spas naturels. Vous pourrez découvrir l’une de ces sources d’eau chaude naturelle à Ti Kwen Glo Cho, Chez Screws ou encore à Tia.
Les visiteurs apprécient également de pagayer sur le lac Fresh Water en admirant la piste sinueuse qui court le long du lac.

Le drapeau de la Dominique fut adoptée officiellement le 3 novembre 1978 mais il a la particularité d’avoir été retouché trois fois depuis.

Description

Le drapeau est composé d’un fond vert avec une croix tricolore, symbole du christianisme qui est la religion d’État. Cette croix est composée de trois couleurs (jaune, blanc, noir) qui représente la Sainte-Trinité et dont chacune possède une signification :
  • la bande jaune représente le Soleil et l’agriculture (production de citrons ou de bananes) ; c’est aussi l’emblème des premiers Indiens, à savoir les Arawaks et les Caraïbes ;
  • la bande blanche représente les rivières et les sources d’eau, et plus allégoriquement la pureté ;
  • la bande noire quant à elle représente la riche terre mais aussi la population issue de la traite des Noirs. Comme la Dominique a aboli l’esclavage dès 1833, beaucoup d’esclaves des îles voisines allèrent se réfugier dans le pays.
Le vert est le symbole de la végétation luxuriante.
Au centre du drapeau, on trouve un cercle rouge avec un perroquet présent endémique de l’île, l’Amazone impériale (Amazona imperialis), devenu son emblème. L’oiseau incarne le désir et la volonté de s'élever toujours plus vers une haute destinée. La couleur rouge du cercle symbolise elle la justice sociale.
Dix étoiles vertes à cinq branches entourent l’animal, une étoile pour chaque paroisse du pays.
Maintenant c'est la traversée vers la Martinique et donc le canal de la Dominique
Le canal de la Dominique (en anglais Martinique Passage) est un détroit de la mer des Antilles, dans les Caraïbes. Large de 35 kilomètres, il sépare La Martinique au sud, de La Dominique au nord.

La traversée se passe rapidement grâce à un alizé "musclé" qui nous amène au mouillage de Saint-Pierre sous la montagne Pelée.
La montagne Pelée est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique, une île des Antilles constituant un département d'outre-mer de France. La montagne est notamment connue pour son éruption de 1902 qui a entraîné la destruction de la ville de Saint-Pierre située à ses pieds et au cours de laquelle près de 30 000 personnes sont mortes. Cette éruption a servi à caractériser le type éruptif péléen tirant son nom du volcan.