mercredi 3 décembre 2014

LE SABLE EN VOIE DE DISPARITION ????





Le sable, une ressource en voie de disparition

La folie de la demande de sable

Marché énorme, l’industrie du granulat se porte comme un charme. Et pour cause : on aura toujours besoin de construire des bâtiments et des routes. La demande de sable ne cesse de croître. Parfois, c’est pour assouvir les pires excentricités !

Dubaï et ses excentricités

Dubaï est connu pour ses excentricités architecturales : toujours plus grand, toujours plus haut, toujours plus cher, Dubaï ne s’impose aucune limite en matière de construction. Pas même la mer. Au début des années 2000, l’Émirat se lance dans la folie « Palm Islands ». Parce qu’à cause des spéculations, il coûtera moins cher au pays de construire une île artificielle plutôt que d’acheter des terrains, Dubaï investira plus de 12 milliards de dollars et consommera 150 millions de tonnes de sable pour construire son archipel.
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Palm Islands et The World, Dubaï. CC : NASA’s Marshall Space Flight Center
Insatiable, Dubaï part à la conquête du monde en 2003 via son autre grand projet, « The World », un ensemble de 300 îles artificielles représentant la carte du monde. Bilan : 14 milliards de dollars et plus de 500 millions de tonnes de sable pour un projet qui s’arrêtera brusquement en 2008 à cause de la Crise.
pénurie de sable

Le sable au coeur des échanges internationaux

D’où vient le sable utilisé en masse par ces magnats de la construction ? Des déserts tout proches certainement.

En fait il n’en est rien. Car il est impossible de construire une île artificielle avec du sable du désert. Il existe en effet différents types de sables. Selon leur provenance, ils ne présentent pas les mêmes propriétés. Ainsi, les grains qui constituent le sable du désert sont tout ronds et lisses du fait de l’action du vent qui rend de cette manière impossible toute agrégation. Le sable, pour être exploité dans une construction, doit présenter des angles afin de pouvoir s’agglomérer. D’où l’utilisation et la surexploitation du sable marin pour la construction, qui n’est en rien une ressource durable.
fleche-suiteLes Émirats ayant largement épuisé leurs stocks, se voient contraints à importer du sable. Cela a été le cas pour Dubaï qui a importé son sable d’Australie afin d’ériger sa Burj Kalifa, devenue la plus grande tour du monde.

L’exportation de sable aux pays du Moyen Orient rapporte à l’Australie 5 milliards de dollars par an…

L’industrie du sable brasse des milliards de dollars. Le marché est tellement gigantesque qu’il est gangrené par une véritable mafia.



http://www.consoglobe.com/le-sable-une-ressource-en-voie-de-disparition-cg/3


La mafia du sable

pénurie de sable CC : mickou
CC : mickou
Qui dit surexploitation du sable dit raréfaction et donc prix qui augmentent. Cette surenchère a donné naissance à une mafia du sable, qui sévit particulièrement en Asie.
Le continent asiatique vit un rythme de construction vertigineux. La demande en sable y est tellement forte qu’elle a engendré un énorme trafic. Ainsi en Inde, la mafia du sable est extrêmement puissante. C’est elle qui contrôle tout le secteur de la construction. Chaque année, 2 milliards de tonnes de sable sont exploités illégalement dans le pays pour alimenter le boom de la construction immobilière.
Singapour qui poursuit sa frénésie importerait illégalement du sable des pays voisins comme le Cambodge, le Vietnam, la Malaisie et bien sûr l’Indonésie. Ceux-ci, conscients de l’impact catastrophique de l’exploitation du sable de leurs plages ont officiellement stoppé les échanges. Pourtant, Singapour continue son trafic au travers de dealers et de sociétés fictives, avec la complicité de l’Etat.
Bien sûr, ce phénomène ne s’arrête pas aux frontières asiatiques. Le problème est mondial : les mafias viennent voler du sable partout. Le pillage du sable touche tous les pays du monde, sur tous les continents.
pénurie de sable marocAu Maroc par exemple, la demande de construction explose. Le pays est devenu l’Eldorado des retraités et est depuis longtemps une destination privilégiée des vacanciers.
Et il faut bien loger tout ce petit monde. Aujourd’hui, on estime que 40% du sable a été volé sur les plages marocaines. De plus, ce sable est bien souvent mal lavé. Il n’est donc pas débarrassé de son sodium présent dans l’eau de mer, ce qui rend les constructions vulnérables à la corrosion.

Notez l’ironie dans tout cela : on extrait du sable pour construire des bâtiments voués à disparaître à cause du recul des plages et de la montée des eaux engendrés par l’extraction du sable. Le serpent se mord la queue.

picto-arbreL’exploitation des ressources fait l’objet d’actions, d’ordre politique ou privé. On le voit pour l’eau par exemple, même si le chemin est encore long. En revanche, la question du sable n’est jamais à l’ordre du jour chez les plus hautes instances. Pourtant, il est plus qu’urgent de changer nos méthodes de construction afin de nous passer du sable.
D’autant plus que des alternatives existent déjà : la paille, le bois, les matériaux recyclés, etc. On a même découvert que le verre, pouvait être à nouveau transformé en sable. Cette piste serait plus qu’intéressante à exploiter, d’autant plus qu’¼ du verre jeté n’est jamais recyclé.




Source Le sable, enquête d’une disparition. Documentaire de Denis Delestrac diffusé sur Arte
Image à la Une :  CC BuhSnarf








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