Cela fait un an que le Boeing du vol MH370 de la Malaysian
Airlines a disparu avec ses 227 passagers à son bord. Malgré la mise en
œuvre de la plus vaste opération de recherche jamais organisée pour retrouver un
avion, le mystère demeure. Lire l'article
La Malaisie a finalement conclut que la disparition, en mars 2014, du vol MH370 de la Malaysia Airlines qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin, était un accident. Ni l’appareil ni ses boîtes noires n’ont pu être retrouvés.Des moyens colossaux de recherche déployés
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En mars 2014, lors des recherches pour tenter de retrouver une traçe du Boeing 777 de Malaysia Airlines. - AFP
Où
est donc passé le vol MH370 de Malaysia Airlines ? Depuis sa
disparition dans la nuit du 7 au 8 mars 2014, le Boeing 777 de la
compagnie, qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pékin, est
resté introuvable, en dépit des moyens colossaux déployés pendant des
semaines. La zone de recherches a été ressérée, puis déplacée, après
s’être étendue de l’Asie centrale, en passant par les régions de l’Est
de la Chine, au sud de l’océan Indien. Des débris flottants susceptibles
de provenir de l’appareil ont été repérés, un peu moins de deux
semaines après sa disparition, à l’ouest de Perth, en Australie.
L’avion, qui transportait 239 personnes à bord (227 passagers et 12
membres d’équipage), aurait dévié de son plan de vol initial, sans la
moindre explication de la part de l’équipage et sans que le contrôle du
trafic aérien malaisien ni la compagnie aérienne, ne s’en aperçoivent.
Il aurait continué de voler plusieurs heures, loin de la route prévue,
émettant un signal de connexion, capté par des satellites d’Inmarsat,
pendant quatre à cinq heures après sa disparition des radars civils,
entre les côtes de Malaisie et du Vietnam.
De nombreuses hypothèses avancées
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Des
étudiants philippins détaillent une fresque géante dédiée aux passagers
du vol MH370 de Malaysia Airlines, le 18 mars, tandis que le sort de
l’avion n’est toujours pas éclairci. - Ted Aljibe/AFP
Pourquoi
le vol MH370 a-t-il dévié de sa route puis disparu ? Et pourquoi ses
différents systèmes de suivi automatique n’ont-ils envoyé aucun message ?
Ont-ils été volontairement déconnectés ? Dans un premier temps, les
enquêteurs se sont orientés vers la piste terroriste, quatre passagers
ayant embarqué avec des passeports volés. Mais ces passagers auraient
plus le profil d’immigrants illégaux que celui de possibles terroristes.
Qu’en est-il des autres personnes présentes à bord ? Le gouvernement
malaisien a demandé à toutes les nations ayant recensé des
ressortissants dans l’avion de procéder à des vérifications, sans
qu’aucune « information significative » n’en ressorte. Le passé des
pilotes a aussi été fouillé. Une multitude d’autres hypothèses –parfois
farfelues – ont émergé : l’avion aurait-il pu être victime d’un piratage
informatique ? Ou bien une dépressurisation de la cabine, entraînant
une perte de connaissance des passagers et des membres d’équipage,
s’est-elle produite, l’avion poursuivant alors sa route tout seul avant
de s’écraser ? Si de nombreuses questions restent en suspens concernant
la disparition de l’avion, la thèse du crash dans le sud de l’océan est
confirmée, grâce aux signaux émis par l’appareil captés par les
satellites d’Inmarsat.
Boeing disparu : scandales, trajectoires et démentis (12/03/2014)
Peu de chances de connaître toute la vérité
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Un
militaire vietnamien prend des notes pendant une mission de reherche de
l’avion disparu de Malaysia Airlines le 10 mars 2014. - Reuters
Au
fur et à mesure que le temps passe, il sera de plus en plus complexe de
faire la lumière sur les évènements. Si l’avion s’est crashé dans
l’océan Indien, les enquêteurs espéraient récupérer tôt ou tard des
débris flottants. Une piste jugée crédible a été suivie après le 20 mars
et durant le mois d’avril, puis de nouveau en octobre, des « objets »
ayant été détectés par un satellite dans le sud de l’océan Indien. Afin
de retrouver la carlingue de l’appareil et les boîtes noires –qui
auraient permis de connaître le déroulement complet du vol–, des
recherches ont été lancées à l’aide d’un robot sous-marin dans la zone
supposée du crash, comme ce fut le cas pour l’Airbus A330 d’Air France
disparu au large du Brésil en juin 2009. Mais elles n’ont rien donné. Le
29 janvier, la Malaisie a finalement déclaré officiellement que la
disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines était un accident,
l’appareil s’étant selon elle retrouvé à court de carburant. De quoi
ouvrir la voie à une indemnisation des familles de victimes, qui
attendent cependant toujours de plus amples explications.
Des leçons qui n’ont pas été tirées
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Les leçons du crash de l’A330 d’Air France au large du Brésil, en 2009, n’ont pas été tirées. - AFP
Après
le crash du Rio-Paris en 2009, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA)
français avait recommandé d’organiser la transmission satellitaire des
données de vol durant le trajet d’un avion. Il suggérait que le système
se déclenche en cas de situation d’urgence, « au-dessus de zones maritimes ou hostiles ».
Si ces propositions avaient été retenues par l’Organisation de
l’aviation civile internationale (OACI), cela aurait probablement déjà
permis de connaître sinon les causes, du moins les circonstances de
l’accident du vol MH370 de Malaysia Airlines. Mais elles sont restées
jusqu’à présent lettre morte, pour des raisons financières.
L’Association internationale du transport aérien souhaite cependant
désormais améliorer le suivi des avions en vol. Et étudie notamment la
possibilité de transmettre par satellite les données du vol, afin
d’éviter qu’elles ne disparaissent avec les boîtes noires.
D’autres crashs complexes à expliquer
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Lors de la découverte de débris du Boeing 747 de la TWA disparu au large de Long Island en 1996. - AFP
La
disparition du Boeing 777 de Malaysia Airlines n’est pas la première à
donner du fil à retordre aux enquêteurs. Il a fallu plusieurs jours
avant de retrouver les premiers débris de l’A330 d’Air France disparu en
juin 2009 au large du Brésil, et près de deux ans pour localiser les
boîtes noires et la carlingue de l’avion. Une découverte qui a
finalement permis de déterminer les causes du drame : une conjonction
d’erreurs de pilotage et de défaillances techniques. En 1996, un Boeing
747 de la TWA avait disparu au large de Long Island, faisant 232 morts.
Pendant longtemps, la thèse d’un attentat, voire d’un tir accidentel de
missile a prévalu. Au bout de quatre ans et après reconstitution de
l’épave, l’enquête a conclu que l’accident était probablement dû à une
explosion liée à des accumulations de gaz et à un court-circuit dans les
réservoirs de l’appareil. Et ce ne sont là que quelques exemples.
Dossier édité par Elsa Dicharry
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