samedi 14 mars 2015

OCEAN ET ATMOSPHERE, ASTROPHYSIQUE, PHOTOVOLTAÏQUE...









Les rapports entre l’océan et l’atmosphère sont choses infiniment essentielles à la vie de la planète et donc des hommes, mais bien complexes à expliquer, en particulier parce que tout cela est invisible à nos yeux. Même un marin averti ne peut remarquer les millions de tonnes d’eau s’évaporant chaque jour de la surface des mers, ni les quantités de plus en plus astronomiques de CO2 absorbées par l’océan, ou les particules de pollutions portées par les vents qui finissent en empoisonnant la vie océanique. Si tout ceci avait une couleur, une odeur ou émettait un son, gageons que nous y ferions plus attention. On verrait, par exemple, nos mers changer peu à peu de couleurs, on entendrait une cacophonie se développer…..Allez, je garde cette idée poétique pour plus tard et je vais vous entretenir de ce que je connais, comme marin, des interférences entre l’océan et l’atmosphère: les vagues.
Il faut dire que du pont d'un voilier, les vagues qui déferlent et peuvent aller jusqu’à retourner un bateau sont infiniment plus dangereuses que le simple vent, même fort.
Je ne suis pas sûre que l’on sache très précisément comment fait le vent pour créer les vagues. Mais ce qui est sûr c ‘est que plus il souffle fort et longtemps dans la même direction et sur une longue distance et plus les vagues sont hautes. Un vent de 20 nœuds, un vitesse moyenne peut générer une houle de 5 mètres, mais un ouragan de 80 nœuds peut engendrer des monstres de 32 mètres. SI je suis encore là ce soir, c ‘est que je n’en ai jamais rencontré. Car la plupart du temps, les marins cherchent à se mettre à l’abri en se rapprochant de la côte d’où vient le vent pour diminuer la distance sur laquelle celui-ci à prise.
Malheur à celui qui se laisse piéger au contraire, près d’une côte avec un vent du large. Car la  houle se réfléchit contre le rivage. On a droit alors à des vagues fortes et dans tous les sens….
Pour être plus précise, ce qui angoisse le marin est surtout le rapport entre la hauteur de la vague et sa longueur d’onde, c'est à dire la distance entre deux vagues successives ; Tant que ce rapport reste inférieur à 7, pas d’histoire, le bateau se soulève gentiment sur le dos de la mer et redescend de l’autre côté. Même une vague de tsunami, n’occasionnera aucun mal. Il n’y a qu’à contempler les albatros planer avec. Mais au-delà de 7, les gouttes d'eau sont projetées en avant avec toute l’énergie de leur masse et de leur altitude. Voyez la force des rouleaux qui déséquilibrent déjà  les baigneurs quand ils ne font pas un mètre et sachez que l’énergie d’une vague est proportionnelle au carré de sa hauteur... Cela devient vite un cauchemar.
Observer les vagues n’est pas qu’un passe-temps de contemplatif. C’est un puissant instrument météorologique. Les trains de vagues voyagent plus vite que les dépressions qui leur donnent naissance. Si par temps calme, donc, une belle houle se présente et que le baromètre baisse, ….. attention ! Le mauvais temps arrive !

je suis donc allée voir ce que ces grands savants nous disent des océans, enfin, pas des nôtres, mais de ceux que l’on entrevoit ailleurs dans l’univers. Car qui dit océan, dit peut être vie… ce vieux fantasme de l’homme : la vie extra-terrestre.!
Le plus scruté, car le plus proche est l’océan martien. Ils y a trois ans l’un des radars de la sonde Mars express a levé un coin du voile. Oui, il y aurait eu, il y a 3 ou 4 milliards d’années une vaste mer au pôle nord de cette planète, qu’avec un certain manque d’imagination on a appelé " océanus borealis ". Le radar analysant les couches profondes a en effet détecté des couches sédimentaires et qui dit sédiment dit mer. Bon, mais qu’est devenue toute cette eau ? Piégée dans le sous-sol gelé ? Envolée dans le cosmos ? Le mystère plane encore et surtout aucune trace du début d’un commencement d’organismes vivants. Pas de petits hommes verts… et pas de quoi y poser la quille de mon bateau.
Pas très loin de chez  nous (entendez 700 millions de km en moyenne),un satellite de Jupiter : Europe, s’est fait remarquer, par la sonde Galileo. Europe est d’un beau blanc brillant, signe d’une surface toute gelée, et donc de présence d’eau, au moins solide. Mais des indices suggèrent aussi une couche d’eau liquide en continu sous quelques dizaines de km de glace. Un océan froid, très salé et encore plus acide n’est pas très favorable à la vie, mais qui sait, on trouve bien des bactéries sur terre dans des environnements extrêmes.
Un peu plus loin, (1,5 milliard de km) c’est du côté du pôle sud cette fois-ci, d’Encelade, un satellite de Saturne que l’eau semble présente, nous apprend,  cette fois-ci la sonde Cassini. Mais c’est de l’eau gelée sur 30 kilomètres d’épaisseur semble-t-il. Et sous cette glace, un océan d’environ 10 km de profondeur agité par des courants de marée qui propulsent de furieux geysers à travers les failles de la glace. Pas d’extra-terrestres en vue, là non plus et la balade en sous-marin, dans le noir, ne me tente pas vraiment.
EN fait l’eau est présente dans l’univers ; un millionième de sa masse visible. C’est peu et énorme à la fois, des molécules d’eau se baladent dans le cosmos et seraient d’ailleurs venues, en partie, ensemencer la terre. Les comètes sont des boules de glaces, par exemple, mais de l’eau liquide abondante, ça a l’air d’être bien rare.
Très loin,  on a bien trouvé GJ 1214b (joli nom) qui serait une exo planète candidate à avoir un océan, mais compte tenu de la température ce serait plutôt un bain de vapeur. Toujours pas terrible pour naviguer.
Sur le nombre d’exo-planètes que nos astrophysiciens découvrent chaque jour, peu feraient donc mon bonheur de marin … Ah, si, il y a peut-être Kepler 186f qui aurait la température requise pour une présence océanique, mais elle est à … 492 années-lumière. En voyageant à 300 000 km à la seconde, ce sont  mes descendants à la vingt-cinq millièmes génération qui navigueront sur ces rivages hypothétiques.

Ah ! les panneaux solaires quel bonheur : trois panneaux de 250 W à l'arrière d'AFRODITE et la vie quotidienne est un pur bonheur.
Alors voilà, imaginez que vous êtes ce soir dans un mouillage de rêve, un ciel tout rose, une mer calme et violette, seul le bruit des palmiers qui froufroutent, quand soudain …votre conjoint ou conjointe vous fait remarquer qu’il est plus que temps de démarrer le moteur pour fournir de l’électricité au frigo dans lequel les bières sont sûrement en train de réchauffer. Vroum, vroum !  Adieu, calme mouillage ; ce jour-là , vous vous promettez de passer au solaire !
Vous avez déjà réfléchi et arbitré entre le vent et le soleil. Une éolienne à bord fait encore du bruit quand elle tourne, il faut s’en occuper et l’immobiliser en cas de vents forts, un cordage ou des cheveux peuvent toujours se prendre dedans... si Si ! Vive le soleil, donc !
Je vous dis tout de suite qu’il ne faut pas faire de calcul économique. Quelques dizaines de litres de gasoil économisés ne compenseront jamais votre investissement car personne, comme EDF à terre, ne rachète votre courant en surplus. Mais votre tranquillité n’a pas de prix.
Ensuite il vous faudra entrer dans la jungle des sigles et des appellations, entre monocristallins et polycristallins, les puissance maximales, les énergies espérées, les puissances commerciales, les watts, les intensités, les voltages…..Mieux vaut avoir fait une solide école d'ingénieur que de commerce --> le capitaine
Ensuite vous considérerez le pont de votre bateau. Je vous conseille d'en réaliser une maquette avec un projecteur figurant le soleil que vous ferez tourner autour. Car, bien sûr, un panneau solaire ne débite absolument pas la même chose selon que les rayons sont bien perpendiculaires et qu’aucun cordage, mât ou voile ne fait de l’ombre, qu’en cas contraire. Mais il faut aussi tenir compte de la gîte qui va modifier l’incidence du soleil … sauf bien entendu si vous naviguez sur un multicoque...Ah Ah Ah ! très drôle...

Attention ! A ne pas marcher sur un panneau solaire et encore plus à y faire tomber toutes sortes d'instruments que l’on manipule à bord sinon vous allez les endommager.

Ah ! Mais j’oubliais que l’échauffement d’un panneau est catastrophique pour son rendement. Il serait donc judicieux de les installer en ménageant une circulation d'air dessous. Par exemple en les montant sur des glissières qui, en plus d'être disgracieuses vont être le premier endroit où vont se coincer toutes sortes de cordages risquant à leur tour d’arracher vos précieux panneaux.  Vous voilà donc contraints de faire ajouter à l’arrière de votre fier navire un portique pour poser votre installation à l’abri. Pas trop haut quand même, n’oubliez pas que vous devrez l’escalader régulièrement pour nettoyer les cellules photovoltaïques que le sel ternit. A ce stade, vous commencez à vous demander si vous n’aimez pas la bière tiède !

 Courage ! Le bateau «  planet solar » de plus de 30 mètres de long a fait un tour du monde entièrement mu par ses 537 m2 de panneaux solaires pour prouver que c’est possible. Arrêtez d'être grincheux et de me dire que votre beau voilier ne ressemble en rien à ce porte avion pour cellules photovoltaïques, cassez votre tire lire ou buvez de la bière tiède !