L'ANCIENNE PRISON DE SAINT-MARTIN A SAINT MARTIN
97150 St Martin
L’Ancienne Prison de Saint Martin a été construite en 1789 sous le commandement de Jean Sébastien de Durat. Il s’agit d’un bâtiment militaire présentant un rez-de-chaussée et un étage, associé à la construction du Fort Louis qui domine la baie de Marigot, capitale de la partie française de Saint Martin.
Les deux édifices sont construits en pierres volcaniques et cimentés par mortier de chaux. Les enduits d’origine étaient également réalisés à la chaux.
La prison a fonctionné jusqu’en 1968, date à laquelle, le bâtiment fut utilisé pour abriter la caserne des pompiers de Saint Martin.
L’ancienne
prison est située à proximité de l’église catholique Saint-Martin-de-Tours de Marigot,
construite en 1841, dans un quartier ancien présentant de nombreuses
constructions datant de la première moitié du XIX ème siècle. La prison a subi quelques modifications réversibles lors de l’occupation par la caserne des pompiers : carrelages, chape en béton dans la cour intérieure, citerne moderne.
Depuis le 10 juillet 2006, l’Association Archéologique Hope Estate a
signé une convention tripartite avec la collectivité de Saint Martin,
propriétaire du bâtiment et la Direction Régionale des Affaires
Culturelles pour la gestion du dépôt archéologique de Saint Martin et l’installation du musée de Saint Martin en ce lieu chargé d’histoire.
Des animations sont proposées tous les mercredis pendant les ateliers du club patrimoine junior de Saint Martin.MUSÉE DE SAINT MARTIN
Au cours de votre séjour à Saint-Martin, ne manquez pas de vous arrêter au Musée de Saint-Martin pendant votre visite du bourg de Marigot. Situé a Marigot, 7 rue Fichot, non loin de l’Église Catholique,sur la route menant au Fort Louis, vous y découvrirez l'histoire de l'île depuis l'arrivée des premiers amérindiens en 3250 avant Jésus Christ, en passant par la colonisation européenne à partir du 15ème siècle, pour aboutir au début du 20ème siècle. Des recherches archéologiques intensives ont mis au jour de nombreux vestiges de l'époque précolombienne comme ces magnifiques céramiques décorées de motifs géométriques et ces figurines modelées dans l'argile dont certaines sont les plus anciennes jamais découvertes dans les Antilles (550 Avant J.C.). Les indiens Arawaks ont également sculpté de superbes parures en pierres semi-précieuses et en coquillage que vous pourrez admirer dans le musée. Mais le plus spectaculaire reste encore ce moulage très réaliste d'une sépulture indienne datée de 450 Après J.C. accompagnée de ses offrandes funéraires.
Une seconde salle d'exposition est consacrée à l'arrivée des premiers colons européens, aux guerres coloniales ayant abouti au partage de l'île entre la Hollande et la France et au développement de la culture de l'indigo, du tabac, du coton et surtout de la canne à sucre au 17 et au 18ème siècle. Les vestiges présentés sont les restes de vaisselle typique de ces époques coloniales, des outils agricoles et des armes découvertes au fort de Marigot.
Enfin, vous serez étonnés de constater l'évolution rapide des paysages et du mode de vie à Saint-Martin entre le début du siècle et les années 60 en admirant les nombreuses photographies anciennes exposées, agrémentées de commentaires des "anciens" Saint-Martinois. Dans une troisième salle se trouve également une description des différents milieux naturels de l'île et de la faune particulière que l'on y rencontre.
Le Musée de Saint-Martin est ouvert tous les jours de 9 heures à 13 heures et de 15 heures a 17 heures, ferme le week-end. Des visites guidées sont organisées sur rendez-vous pour les groupes et des panneaux d'explication en langue française et anglaise permettent également la visite en famille, alors, en passant par Marigot, n'hésitez pas à vous y arrêter.
LES INDIENS ARCHAÏQUES
Il y a environ 4000 ans, quelques 3500 ans avant Christophe Colomb, les premiers habitants de Saint-Martin sont arrivés ; ils voyagèrent a partir du Venezuela au moyen de canoës, a travers toute la chaine des Petites Antilles.
Ces indiens, semi-nomades, étaient nommés Ciboney, ce qui signifiait Peuple de la Pierre. Ils ne pratiquaient pas l’agriculture et ne savaient pas fabriquer de céramique. C'était un peuple vivant de cueillette de baies sauvages, se nourrissant de coquillages marins, de racines et de fruits.
Les principaux vestiges que l'on trouve aux lieux ou ils vécurent sont des coquillages travailles ou non, des outils en pierre et des éclats de silex.
LA PHASE HUECAN-SALADOIDE
Les premiers indiens céramistes de Saint-Martin arrivèrent il y a environ 2500 ans (500 a600 B.C.).
Ces "Saint-Martinois" étaient probablement de langue
Arawak et avaient rapidement migré à partir des Andes vers les Guyanes,
puis vers l'actuelle cote nord-est du Venezuela, et
enfin vers les iles de la Caraïbe.
enfin vers les iles de la Caraïbe.
Leur origine andine est suggérée par la présence d'amulettes en forme de condor.
A mesure qu'ils progressaient dans leur exploration à travers l'arc antillais, ils amenaient avec eux toutes leurs traditions, dont les origines se trouvent sur le continent sud américain.
Les "huecan-saladoides" tirent leur nom de "La Hueca", site archéologique exceptionnel, découvert sur la cote Sud Ouest de l’ile de Vieques, située au large de la cote Est de Puerto Rico.
Ces Indiens vivaient de pêche, de chasse et cultivaient le manioc.
Le matériel témoignant du passage de ces indiens
aussi bien a Vieques, Puerto Rico, Montserrat et Saint Martin est
caractérisé par la présence de céramiques de très faible épaisseur,
dépourvues de peinture, avec parfois des décors curvilignes, modèles et
incisés.
Les décors modèles en forme de chien sont typiques de l’époque huecoide.
L'outillage qu'ils utilisaient était en coquillage,
en bois ou en pierre. Les haches à oreilles et à encoches sont
typiquement huecan-saladoides.
Les décors des céramiques et la présence d'amulettes
en forme de condor, ou symbolisant la grenouille, taillées dans la
pierre ou la nacre, montrent que ces indiens pratiquaient des rites
religieux.
LA PHASE CEDROSAN-SALADOIDE
Les indiens "Cedrosan-saladoïdes" doivent leur nom au
site de Saladero, situe dans le bassin de l'Orénoque, ou ont été
trouvés des traits culturels identiques a ceux que l'on rencontre dans
les sites archéologiques des Antilles. C’est à Cedros, dans l’ile de
Trinidad que leurs céramiques sont pour la première fois mises au jour.
Ils représentent la troisième vague de migration de langue arawak à partir du bassin de l'Orénoque, vers les iles de la Caraïbe.
On les rencontre à Saint-Martin, pour la première
fois, il y a 2250 ans (300-200 B.C.) sur le site de Hope Estate. Ils ont
probablement noué des contacts et des échanges culturels avec les
"huecan-saladoides" qui étaient déjà sur place.
Ces "Cedrosan-saladoides", qui à l’ origine
possédaient des traits culturels continentaux typiques, se sont modifies
en s'adaptant au milieu insulaire. On les rencontre alors dans la
littérature sous le nom de "saladoides modifiés" ou "saladoides
insulaires".
Plus tard, en atteignant les Grandes Antilles, leur
art s'est développé, tant dans le domaine de la sculpture sur bois, os,
coquillage ou pierre, que de la poterie. Ce sont ces indiens qui
accueillaient Christophe Colomb sur l'Ile d'Hispaniola en criant :
"Taino ! Taino", qui signifiait "Paix ! Paix !". C'est pourquoi les
amérindiens des Grandes Antilles sont aujourd'hui encore appelés les
Tainos.
Les Cedrosan-saladoides étaient organisés en sociétés tribales et établissaient de petits villages de 4 a 9 carbets.
C'était un peuple qui cultivait le manioc, pêchait
des tortues, des poissons marins, des crustacés et des mollusques. Ils
chassaient également les oiseaux, certains rongeurs, le Lamentin,
l’Agouti et les Iguanes.
La céramique saladoide est caractérisée par la
présence de décors peints en rouge, et parfois en blanc sur rouge. On
rencontre également des décors polychromes blanc/orange/rouge, et incises simples ou hachures (crosshatch).
Enfin, la forme tronconique de certains récipients en
forme de cloche inversée et les figurines modelées et appliquées sur
les pots (Adornos) sont typiquement Cedrosan-saladoides.
Les "Cedrosan-saladoides" utilisaient la pierre et les coquillages pour fabriquer leurs haches, leurs outils et leurs amulettes.
Des rituels funéraires existaient et les morts étaient généralement enterres en position fœtale.
Ils avaient des pratiques religieuses et
matérialisaient leurs dieux en sculptant le nacre et les pierres a
Saint-Martin, deux blocs comportant des visages de diorite sculptés
(Pétroglyphes) ont été découverts près du puits de Moho et sur le site
de Hope Estate.
LES PHASES TARDIVES ELENAN/OSTIONAN OSTIONOIDES, MARMORAN/SUAZAN TROUMASSOIDES
Parmi les indiens Cedrosan-saladoides avant atteint
les Grandes Antilles au cours de la troisième phase de migration,
certains ont eu des contacts et ont effectue des échanges avec les
descendants des indiens archaïques de la première phase,
Le mélange des deux cultures donna naissance au
développement de cultures locales comme les "Ostionan-ostionoides", les
"Elenan-ostionoides" a Puerto Rico et les "Suazan-troumassoides" a
Grenada.
Ces indiens migrèrent dans les Iles de l’arc antillais et atteignirent Saint-Martin entre 800 et 1200 ap. J.C.
Les sites tardifs se situent généralement en bord de
mer et leurs restes alimentaires sont essentiellement constitues
d'animaux marins (poissons, crustacés, mollusques, tortues). Ces indiens
cultivaient le manioc comme le montrent les nombreux morceaux de
platines a manioc rencontrés sur les sites.
Leur céramique est souvent grossière, parfois incisée, modelée ou peinte en rouge.
Leurs outils de pierre ressemblent à ceux des indiens
Cedrosan-saladoides alors que les gouges en coquillage (Strombus gigas)
ont des formes archaïques.
On rencontre dans les sites tardifs, des pierres ou
des madrépores sculptés à trois pointes, représentant leur dieu de la
fertilité Yocahu.
Leurs morts étaient enterres verticalement en position fœtale.
LES INDIENS CARAIBES
Une quatrième phase d'invasion eut lieu à partir des cotes du Venezuela, juste avant l’arrivée de Christophe Colomb"
Ces indiens belliqueux, parfois décrits comme des
anthropophages; Le mot "cannibale" est issu de leur nom en espagnol :
"caribales", n'atteignirent jamais Saint-Martin contrairement aune
croyance populaire.
Ce sont ces indiens caraïbes qui opposèrent le plus
de résistance à la colonisation des Antilles par les Grands Royaumes
d'Europe.
Carte des sites de Saint Martin
LOCALISATION DES SITES AMERINDIENS A SAINT-MARTIN
A Saint-Martin, une trentaine de sites préhistoriques
ont été identifies avec certitude. Le peuplement le plus ancien a été
découvert dans l’Ouest de l’Ile à l’étang rouge et une datation au
Carbonne 14 a donné un âge de 5250 ans. Le peuplement céramique le plus
ancien se situe également au Nord de l’ile, à la sortie de Grand Case,
sur Le morne "Hope Estate". Ici, se sont succédé les indiens
"huecan-saladoides" et "cedrosan-saladoides", à l’intérieur des terres,
près d'un étang et à proximité d'une ravine ou les retenues naturelles
d'eau douce persistent même par temps sec.
Durant la phase "elenan-ostionoide", la plus récente a
Saint-Martin, les campements et les villages se sont installes en
bordure de mer surtout du coté Nord de l‘ile, face à Anguilla et en
majorité dans la péninsule des Terres Basses autour du Grand Etang de
Simsonbay.
On assiste donc à un déplacement des populations, de
la terre vers la mer ; déplacement qui est en relation avec un
changement de source d'alimentation et une plus grande dépendance
vis-à-vis du milieu marin.
Vie quotidienne des Arawaks
LE TRAVAIL DE LA POTERIEComme la plupart des taches quotidiennes, l’élaboration de récipients en terre cuite était réservée aux femmes.
Une fois le mélange terre glaise + dégraissant (sable) + eau réalisée, on préparait une série de "boudins" en roulant la pate obtenue. Puis, on les empilait en cercles afin d'obtenir l’allure grossière du pot désiré. La poterie prenait forme quand les "boudins" " étaient malaxes et fusionnes les uns avec les autres. Le pot était lisse en utilisant les mains, de l’herbe ou de petits galets lisses. Il était ensuite mis a sécher, puis à cuire au feu de bois.
Lorsqu'ils voulaient raconter ou exprimer leurs
croyances, ils Le faisaient à travers la décoration de leurs poteries.
La poterie arawak était souvent un art religieux. Les potiers décoraient
leurs œuvres, soit par incision, soit en les peignant, soit en y
ajoutant de petites figurines modelées appelées "adornos".
C'est, entre autre, en observant si tel ou tel type
de décoration domine que l’on peut attribuer des tessons récoltés sur un
site a telle ou telle phase de migration. C'est également grâce au
"style" de la poterie que l’on peut rattacher les peuplements des
Antilles au continent sud-américain.
Les ustensiles quotidiennement utilisés étaient de
facture grossière, mais les poteries cérémoniales étaient bien réalisées
et parfois décorées. Les Arawaks ont ainsi fabrique de leurs mains de
petites merveilles.
L'AGRICULTURE
L'agriculture occupait une place primordiale dans la
vie quotidienne des Amérindiens. C'était pour eux le moyen de se
procurer a la fois des ressources alimentaires, grâce au manioc a la
patate et peut-être au mars; et la matière première nécessaire a la
confection de leurs vêtements, de leurs lits ou "hamacs", de leurs
filets, etc. ...
L'activité agricole engendrait la production d'outils
destines à creuser et labourer le sol, comme les herminettes en pierre.
Certains pots étaient destines au transport des graines, des récoltes,
ou tout simplement de l’eau.
Le travail de la terre était rudimentaire. Les
Arawaks se contentaient de défricher les bois et pratiquaient la culture
sur brûlis. C'étaient surtout les femmes qui pratiquaient les travaux
agricoles. En dehors de l’herminette, l’outillage consistait en de
simples bâtons pointus appelés "coas" avec lesquels on fouillait la
terre.
Le manioc constituait un aliment de base. Le
tubercule était pelé a l’aide d'outils de pierre ou de coquillage, puis
les racines étaient râpées sur une planche hérissée de pierres ou sur un
morceau de corail plat. Le suc du manioc était extrait grâce a des
couleuvres qui en s'allongeant obligeaient le liquide à passer a travers
les mailles de la vannerie. La farine obtenue était alors tamisée dans
un "hebechet" fait d'écorces de soloman ou de queues de latanier. Cuite
sur de grands plateaux circulaires en céramique, appelés "platine",
cette farine donnait une sorte de galette : la cassave.
Le jus de manioc, une fois fermente, donnait un
alcool de 3 a 5° appelé "ouicou". Cette boisson était ingurgitée en
grande quantité lors des cérémonies religieuses célébrées par les
shamans.
Le coton était récolté en grande quantité par les
Amérindiens. Les femmes en faisaient du fil à l’aide de fusaïoles
fabriquées en terre cuite et emmanchées au bout d'une tige en bois. Ces
fils une fois tresses étaient transformes en cordages, puis en cordes.
Le coton était une matière première indispensable à la fabrication du
tissu, des filets de pêche, des cordes et des hamacs.
En dehors de ces produits cultives, les Arawaks
récoltaient aussi des fruits, des baies, des légumes, des plantes
sauvages et du bois.
Ils les utilisaient dans différents domaines, tels que:
la nourriture.
la peinture corporelle et la protection contre les piqûres d'insectes, avec le Roucou,
la fabrication du feu, avec le bois, les brindilles et les herbes sèches,
la médecine, avec certaines plantes aux propriétés curatives,
Manioc
LE TRAVAIL DU BOIS
La case:
Le village Arawaks regroupait l’ensemble d'une tribu. Les familles habitaient une case de bois et de feuilles.
Le "carbet" ou maison commune, ou vivaient plusieurs
personnes avec leurs hamacs en coton, servait d'abri aux amérindiens. Il
était situe au centre du village et pouvait mesurer vingt mètres de
long et huit mètres de large. Bâti selon un plan ovale, le carbet était
fait des mêmes matériaux que les cases; bois, feuillage et roseaux. On y
accédait part une porte basse.
Les pirogues :
Les
Amérindiens ne disposaient que d'outils en pierre ou en lambi pour
abattre les arbres et construire leurs pirogues qui pouvaient
transporter jusqu'a une centaine de personnes.
Tout d'abord, ils coupaient les racines d'un grand
arbre afin qu'il meure et qu'il soit plus facile à brûler. Plus tard, en
mettant le feu au pied et en utilisant des haches de pierre, ils
réussissaient à l’abattre. Cela prenait souvent plusieurs mois.
Une fois l’arbre abattu, il était évidé en utilisant le feu et en creusant le bois à l’aide de gouges en lambis et en pierre.
Les pirogues étaient l’instrument indispensable au
transport inter Iles et au commerce, c'est-a-dire a l’extension et a la
migration des amérindiens.
Le mobilier :
Le mobilier utilitaire des Arawaks comprenait :les tabourets à trois pieds, les
"matoutous" : tables qui servaient en même temps de plats. Le dessus
était une sorte de corbeille sans couvercle profonde de 8 a 10 cm,
fabriquée en roseau ou en latanier. Les pieds étaient sculptes ; les paniers,
les hamacs en coton, décorés de motifs géométriques,
les couleuvres tressées servant à presser le jus de manioc les nasses faites en vannerie, utilisées pour la pêche.
les "duos" : sièges des chefs, sculptes dans le bois et décorés,
Les outils :
Les arcs étaient nécessaires a la pratique de la
chasse. Ils mesuraient deux mètres de haut et étaient faits de bois vert
très dur.
Les flèches étaient faites de tiges de roseaux. Une
pointe de bois vert durci au feu ou une pointe en os y était fixée avec
du fil et du coton. Les amérindiens utilisaient les propriétés toxiques
de certaines plantes (comme le Mancenilier) pour empoisonner leurs
pointes de flèches.
Dans un tout autre registre, la calebasse, comme
encore aujourd'hui, était utilisée comme récipient après avoir été vidée
de sa pulpe et séchée.
Canoes
LE TRAVAIL DE LA PIERRE
Les roches les plus couramment utilisées
étaient des roches dures et siliceuses comme le silex, la radiolarite
(roche verte), la diorite, le basalte et certaines roches
métamorphiques.
Le vestige de pierre le plus répandu est la hache
pétaloïde. Apres avoir subi une taille grossière a l’aide d'un
percuteur de basalte, les haches étaient polies sur des polissoirs de
pierre grenue et siliceuse (généralement d'origine volcanique) et a
l’aide d'eau et de sable volcanique. L'outil obtenu était soit utilise
directement, soit emmanche au bout d'un morceau de bois.
Les roches pouvaient aussi être utilisées à l’état
brut selon l’usage que l’on en faisait. C'était le cas pour les
percuteurs consistant en de simples galets de basalte arrondis, qui
étaient utilises durant la première phase d'élaboration d'un outil de
pierre, c'est-a-dire : la taille.
Les silex et les jaspes étaient utilises soit a
l’état brut, soit après avoir été retouchés, afin de gratter le bois ou
les peaux, ou de couper. On trouve peu de silex dans l’arc antillais et
cette matière importée du continent devait revêtir un caractère précieux
pour les Arawaks.
Les broyeurs et pilons étaient soit des galets de
forme ovale, en roche dure ou tendre, soit des objets sculptes et polis
comme ceux réalisés par les Tainos dans les Grandes Antilles"
Les fouilles archéologiques ont également mis a jour
de petits galets de basalte qui étaient utilises dans la phase finale de
l’élaboration de la poterie pour lisser les bords du pot.
Les indiens Huecan et Cedrosan-Saladoides
possédaient des bijoux de pierre, notamment des colliers de perles
tailles dans le quartz, la diorite ou l’améthyste, Les perles de ces
colliers avaient soit une forme cylindrique, soit une forme arrondie,
Ces colliers étaient certainement accompagnes d'amulettes en forme de
rapaces ou de batraciens.