vendredi 6 novembre 2015

LADY MOND OU MAÏ LA BRETONNE







Lady Mond,
la fabuleuse histoire de Maï la bretonne


Le parcours insolite de Marie-Louise Le Manac'h, surnommée Maï, née en 1869 d'une ménagère et d'un meunier de Belle-Isle-en-Terre, devenue plus tard lady Mond.

https://www.youtube.com/watch?v=Qbkh8hZuXDk


                      
Fabuleux destin que celui de Marie-Louise Le Manac'h, fille de meunier, devenue Lady Mond, richissime épouse du «roi du nickel». Grande dame généreuse, elle fit de nombreux dons à sa commune d'origine, Belle-Isle- en-Terre.
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Un véritable conte de fée, l'histoire d'une petite fille pauvre qui vit dans la campagne bretonne, «monte à Paris», puis à Londres, et finit par se marier à un richissime industriel, Richard Mond, après avoir été la maîtresse d'Antoine d'Orléans, petit-fils de Louis-Philippe 1er et du roi d'Espagne, Ferdinand VII... Yannick Kervern, Bellilois, s'intéresse depuis plus de quinze ans à cette grande dame qui a marqué l'histoire de Belle-Isle-en-Terre. Après Pierre Delestre, qui a écrit trois ouvrages consacrés à Lady Mond, il recueille sans relâche photos et témoignages, allant jusqu'à voyager en Angleterre pour arriver à ses fins.
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Histoire locale et lutte bretonne

Ce n'est peut-être pas un hasard : son grand-père a été jardinier au château et il est membre de l'association Armel (Archives et mémoires de la lutte bretonne). Or, Lady Mond, grâce à ses financements, a également perpétué les championnats de lutte bretonne à Belle-Isle. Son frère, Job Le Manac'h, grand lutteur, a aussi été maire de la ville. Histoire locale et lutte bretonne, pour Yannick Kervern, tout est lié. Marie-Louise Le Manac'h est née le 5 février 1869 à Belle-Isle-en-Terre, au moulin de Prat-Guégan où son père était meunier, sa mère ménagère. Elle est la seule fille d'une fratrie de dix enfants dont quatre meurent en bas âge. À 16 ans, les propriétaires du moulin l'emmènent à Paris où elle assiste aux funérailles de Victor Hugo. Choc ou heureux présage, la jolie jeune fille au caractère bien trempé décide de «monter à Paris». Elle a à peine 18 ans. Elle s'installe à Montmartre, vend des fleurs dans la rue et fréquente les artistes. Très peu de traces subsistent de ses débuts à la capitale. Peut-être étaient-ils moins idylliques que ne le raconte la légende... À Paris toujours, elle rencontre un marchand de fruits et légumes, Simon Gugenheim. Ils partent à Londres où ils se marient en 1894. Veuve à 31 ans, parlant couramment l'anglais, Maï, comme on l'appelle alors à Belle-Isle, belle et intelligente, fait alors ses débuts dans le monde.
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Maï fait ses débuts dans le monde

C'est encore à Londres qu'elle fait la connaissance de Robert Mond, chez le père de celui-ci, industriel cultivé et très riche, issu d'une famille d'origine allemande. Robert reprend l'entreprise paternelle avant de fonder sa propre usine, inventant le nickel carbonyle, d'où son surnom de «roi du nickel». Maï se marie à Robert Mond en 1922, lui fait apprécier la Bretagne et séjourne de plus en plus à Dinard. Pour ses 60 ans, en 1929, Robert offre à son épouse le domaine de Coat an Noz, à Belle-Isle. Maï, elle, commence à faire construire de nombreux édifices publics dans la commune (mairie, poste, pharmacie, gendarmerie, Trésor public, salle des fêtes et cantine) qu'elle finance. Elle aide aussi à la création d'une maternité à l'hôpital de Guingamp.
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Un festival et une exposition

Dès 1935, avant le décès de son mari, en 1938, qui fait d'elle une femme riche, Lady Mond fait construire un nouveau château, très inspiré de celui de Coat an Noz, dans le centre de la commune. Légué à sa mort, en 1949, à la commune, il a successivement abrité le collège, une antenne du centre hospitalier de Bégard et, depuis 1998, le Centre régional d'initiation à la rivière. Le château porte le nom de Lady Mond mais, pour Yannick Kervern, il est important que ce patrimoine revive et reste dans la mémoire des Bellilois.
coat-an-noz-colza1Article Le Télégramme de Brest et Photos du Net.

Le château a été racheté en juillet 2011 par Bernard et Danuta Moreau.
La première étape sera de le sauver de l'effondrement avant le printemps 2012.
Ensuite, ils comptent redonner vie au château tout d'abord en s'y installant et en organisant ultérieurement des évènements.
 
Château de Coat an Noz
château de Coat an Noz  Belle Isle en Terre
      Manoir de la Bosse (castel bosse), grande maison, sans trop de caractère, première habitation des Faucigny avant 1850. Château actuel construit en 1870 et électrifié en 1898 grâce à un système de turbines (toujours en place et fonctionnelles jusqu‘en 1955, 110 volt) et de ligne électrique reliant un moulin et le château (vestiges des poteaux et socles de béton), de plus, eau courante grâce à la fontaine Gilo alimentant des réservoirs en zinc placé sous les charpentes avec pompe électrique. Chauffage central au charbon (air pulsé au sol), bibliothèque, présence d’un orgue (pièce sud ouest), cuisine et gardien dans les caves. Les Faucigny vivant aux dessus de leur train de vie (achat de nombreuses automobiles) font banqueroute. Marie Louise le Manach fille du meunier de Belle Isle en terre se jura un jour d’être propriétaire du château de Coat an Noz. Après une multitude d’aventure à Paris, elle partie à Londres où elle rencontra sir Robert Mond, le roi du Nickel, quelle épousa.
Celui-ci pour réaliser le rêve de jeune fille de sa femme lui offrit le château de Coat an Noz pour son 60e anniversaire en 1929 (CF: livre "Maï la bretonne" de Pierre Delestre). Organisation de nombreuses fêtes folklorique bretonne et réception de personnalités et artistes. Lady Mond payait la cantine de tout les élèves du bourg, de plus pour les familles pauvres elle leur payait leurs factures. Elle fit construire la gendarmerie, l’école, la maison de retraite, la mairie actuelle pour son village de Belle Isle en Terre. A l’arrivé des allemands en 1940, le chauffeur de lady Mond et les employés cachèrent les armes derrière l’imitation de le grotte de Lourde se situant dans le parc. En 1941, occupation allemande de la forêt de coat an noz et du chateau pour le poste de commandement de la 266 division d'infanterie. En 1943, les bâtiments de ferme ont un pignon endommagé suite à un bombardement allier.
château de Coat an Noz  Belle Isle en Terre
Après la guerre, le château sert de lieu de formation pour les cadres de l’armée issue de la résistance. Vente du château en 1950 à monsieur "Untel", qui vend le château en pièces détachées (beaucoups d'habitant des villages alentours ont des morceaux du château dans leurs maisons), suite à cela le château est ouvert à tout vents. En 1965, le château et la ferme sont loués à M. Jean Claude Fallaire qui fait des caves un poulailler. En 1975, ouverture d'une crêperie dans les caves par M. Gatinot, fermeture vers 1985. Le château est toujours vide et plus d'entretien des parties supérieurs. En 1994, vente aux enchères pour 140000 fr par le tribunal de Versailles, S-B achète Coat an Noz. Il est entièrement vidé, plus un planché ne subsiste, plus un plafond excepter celui de la salle à manger et ceux du grand escalier et plus aucun entretien depuis... Le château aurait trouvé un acheteur pour le restaurer, nous attendons confirmation !
château de Coat an Noz  Belle Isle en Terre

château de pour  Coat an Noz 22810 Belle Isle en Terre, très délabré, visible de l'extérieur
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Nous remercions M. Victor Fourcard pour son travail sur le château de Coat an Noz, et nous autorise la diffusion de l'historique, nous remercions M. Morgan Corbet pour les photos qu'il nous a adresséesillustrer cette page (*)