La famille de Sesmaisons possédait un ensemble de biens qui formait à l’époque une très grande propriété, plus de 2000 hectares, dont les forêts de Coat An Noz et Coat An Hay et des fermes autour qui dépendaient d’une ancienne grande batisse appelée « Maison de la Bosse », la bosse étant le nom de ce lieu.
Auparavant, tout cet ensemble avait appartenu au Marquis de Goesbriand, marquis de Belle Isle en Terre et Maréchal de Camp à la cour de Louis XIV, puis au Marquis de Suffren.
Le Château de Coat An Noz , alors appelé Château de la Bosse à été construit en 1856 par la Comtesse de Sesmaisons.
La fille de la Comtesse de Sesmaisons, Françoise Marie Raphaëlle, épousa le 1er Août 1859 le Prince Charles Faucigny Lucinge, député des Côtes du Nord, petit-fils du Duc de Berry et arrière-petit-fils de Charles X. Le château devint donc par alliance la propriété du Prince Faucigny Lucinge. La Princesse et le Prince Charles Faucigny Lucinge sont enterrés à Loc Envel en 1910.
Le Prince Charles Faucigny Lucinge était le grand père maternel de la famille de l’épouse de Monsieur Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République française.
Le 21 janvier 1929, Sir Robert Mond acheta le Château et combla son épouse qui réalisait ainsi son rêve de jeune fille qui était de devenir princesse.
On sait que Marie Louise Le Manach naquit à Belle Isle en Terre en 1869 dans un petit moulin de bois (Prat Guégan) au bord du Guer ou son père travaillait dur pour élever ses 5 enfants.
Maï, la fille au teint de lait, voyait passer chaque jour les attelages princiers des Faucigny Lucinge sortant du Château de Coat An Noz.
Un jour à son père qui l’interroge, elle déclare « moi aussi un jour je serai Princesse ». A 18 ans, elle part pour Paris. On connaît mal ses débuts, mais à 23 ans elle épouse Simon Gugenheim.
Devenue vite veuve avec une belle fortune, elle se réfugie quelques années sur la Côte d’Azur, puis elle revient à Paris. Désormais connue du « Tout Paris » et de la « Société Londonienne », elle fait la connaissance de Sir Robert Mond et l’épouse en 1921. Dès lors, la petite Marie mena une vie heureuse et fastueuse auprès de son second mari.
On la compare à Paris à madame Récamier pour sa beauté et à Madame de Staël pour son esprit.
Mais « Maï la Bretonne » ne résidera que peu à Coat An Noz, appelé par ailleurs à honorer moult cérémonie en compagnie de son époux, Sir Robert Mond. C’est pourtant à Belle Isle En Terre, dans son château « Castel Mond », qu’elle fit construire pour ses vieux jours qu’elle mourut le 21 Novembre 1949.
Elle gît avec son mari dans la chapelle de Loc Maria, dans le mausolée qu’aurait voulu faire construire Lady Mond, à l’image des ossuaires de son pays.
La lourde pierre tombale dans la crypte du Mausolée de Locmaria où aujourd’hui et à jamais Robert et Lady Mond, entourés de divers membres de la famille est en granit Rose.
Maï la Bretonne est morte à l’âge de 80 ans.
Sur le Guic, en bas de la forêt se trouve le Moulin Guersan, moulin à farine transformé par la suite en moulin à scierie. Il fournissait l’électricité au château et au village à raison d’une ampoule de 25 watts par maison, avant la venue du courant électrique.
C’est pour cela qu’on dit que le Château de Coat An Noz relève d’un compte de fée.
Photos du NET et article de l'Office de tourisme de Belle-Isle en Terre.
Belle-Isle-en-Terre [EN IMAGES] Belle-Isle-en-Terre : Au château de Coat-an-Noz, un chantier colossal
Les actuels propriétaires du site, Bernard et Dana Moreau, ont engagé de lourds travaux pour redonner à la demeure son lustre d'antan. Les moyens mobilisés sont conséquents
Château de Coat-an-Noz
Le château de Coat an Noz
La famille de Sesmaisons possédait un ensemble de biens qui formait à l’époque une très grande propriété, plus de 2000 hectares, dont les forêts de Coat An Noz et Coat An Hay et des fermes autour qui dépendaient d’une ancienne grande batisse appelée « Maison de la Bosse », la bosse étant le nom de ce lieu.
Auparavant, tout cet ensemble avait appartenu au Marquis de Goesbriand, marquis de Belle Isle en Terre et Maréchal de Camp à la cour de Louis XIV, puis au Marquis de Suffren.
Le Château de Coat An Noz , alors appelé Château de la Bosse à été construit en 1856 par la Comtesse de Sesmaisons.
La fille de la Comtesse de Sesmaisons, Françoise Marie Raphaëlle, épousa le 1er Août 1859 le Prince Charles Faucigny Lucinge, député des Côtes du Nord, petit-fils du Duc de Berry et arrière-petit-fils de Charles X. Le château devint donc par alliance la propriété du Prince Faucigny Lucinge. La Princesse et le Prince Charles Faucigny Lucinge sont enterrés à Loc Envel en 1910.
Le Prince Charles Faucigny Lucinge était le grand père maternel de la famille de l’épouse de Monsieur Valéry Giscard d’Estaing, ancien Président de la République française.
Le 21 janvier 1929, Sir Robert Mond acheta le Château et combla son épouse qui réalisait ainsi son rêve de jeune fille qui était de devenir princesse.
On sait que Marie Louise Le Manach naquit à Belle Isle en Terre en 1869 dans un petit moulin de bois (Prat Guégan) au bord du Guer ou son père travaillait dur pour élever ses 5 enfants.
Maï, la fille au teint de lait, voyait passer chaque jour les attelages princiers des Faucigny Lucinge sortant du Château de Coat An Noz. Un jour à son père qui l’interroge, elle déclare « moi aussi un jour je serai Princesse ». A 18 ans, elle part pour Paris. On connaît mal ses débuts, mais à 23 ans elle épouse Simon Gugenheim. Devenue vite veuve avec une belle fortune, elle se réfugie quelques années sur la Côte d’Azur, puis elle revient à Paris. Désormais connue du « Tout Paris » et de la « Société Londonienne », elle fait la connaissance de Sir Robert Mond et l’épouse en 1921. Dès lors, la petite Marie mena une vie heureuse et fastueuse auprès de son second mari. On la compare à Paris à madame Récamier pour sa beauté et à Madame de Staël pour son esprit.
Mais « Maï la Bretonne » ne résidera que peu à Coat An Noz, appelé par ailleurs à honorer moult cérémonie en compagnie de son époux, Sir Robert Mond. C’est pourtant à Belle Isle En Terre, dans son château « Castel Mond », qu’elle fit construire pour ses vieux jours qu’elle mourut le 21 Novembre 1949.
Elle gît avec son mari dans la chapelle de Loc Maria, dans le mausolée qu’aurait voulu faire construire Lady Mond, à l’image des ossuaires de son pays.
La lourde pierre tombale dans la crypte du Mausolée de Locmaria où aujourd’hui et à jamais Robert et Lady Mond, entourés de divers membres de la famille est en granit Rose.
Maï la Bretonne est morte à l’âge de 80 ans.
Sur le Guic, en bas de la forêt se trouve le Moulin Guersan, moulin à farine transformé par la suite en moulin à scierie. Il fournissait l’électricité au château et au village à raison d’une ampoule de 25 watts par maison, avant la venue du courant électrique. C’est pour cela qu’on dit que le Château de Coat An Noz relève d’un compte de fée.
Le château de Coat-an-Noz est situé au sud de la commune de Belle-Isle-en-Terre, dans le département des Côtes-d'Armor, à proximité de Loc-Envel dans la forêt de Coat-an-Noz.
Coat an Noz. Le château retrouvera son éclat
Bernard et Danuta Moreau sont les nouveaux propriétaires du château de Coat an Noz, à Belle-Isle- en-Terre. Le couple a immédiatement engagé des travaux de rénovation afin d'éviter que la bâtisse, très délabrée, ne s'effondre.
Abandonné à l'usure du temps depuis l'après-guerre, le château de Coat an Noz, à Belle-Isle-en-Terre, retrouvera d'ici quelques années son lustre d'antan; celui du temps de LadyMond. Bernard Moreau et son épouse Danuta, de la région parisienne, en sont les propriétaires depuis le 11juillet. Un château à 195.000 EUR
Le couple a acquis la bâtisse pour la somme de 195.000 EUR. Une somme qui paraît dérisoire mais qui ne représentera, au final, qu'une infime partie du montant des travaux, colossaux! Le château n'est plus aujourd'hui qu'un vaisseau fantôme meurtri par les éléments. C'est dans la presse que BernardMoreau découvre pour la première fois le château, alors qu'il est en vacances du côté de Plestin-les-Grèves. C'était il y a deux ans. Il décide de s'y rendre avec Danuta et tombe sous le charme de cette demeure dessinée par une femme. Quelque temps plus tard, le propriétaire anglais la met en vente. L'ancien entrepreneur dans le bâtiment saute sur l'occasion.
Sous le charme de Lady Mond
«La première fois que je l'ai vu, ce château m'a interpellé. Je l'ai trouvé superbe. Et puis, l'histoire de Lady Mond est vraiment géniale (NDLR la fille d'un meunier qui a conquis les hautes sociétés parisienne et londonienne durant la première moitié du XXesiècle). Je l'ai racheté pour ne pas qu'il s'écroule. Depuis la mort de LadyMond, le château est passé de main en main, n'a pas été entretenu et a été pillé. Certains ont même voulu le raser. Je pense que les gens sont contents de voir enfin quelqu'un s'en occuper», explique le nouveau comte, puisque la terre serait anoblissante à Coatan Noz. C'est avec enthousiasme et surtout beaucoup d'audace qu'il a entrepris la rénovation de la demeure, inhabitable en l'état; si ce n'est par une colonie de pigeons. «Le matin de la signature chez le notaire, les ouvriers étaient déjà sur le chantier». Et de confier: «Ma femme, elle, était un peu effrayée au départ».
Des travaux colossaux
Et cela se comprend, compte tenu de l'ampleur des dégâts. L'eau s'est infiltrée partout, les champignons ont proliféré. Toiture, huisseries, planchers, escaliers, poutres, peinture, électricité... tout est à refaire. Seuls les murs sont en place. «C'est la misère», soupire le propriétaire alors qu'avec des ouvriers, il s'attache à couler une nouvelle dalle au rez-de-chaussée. «Il est difficile d'évaluer le temps des travaux. Je pense que pour fin 2012, le château sera hors de danger». À terme, le couple envisage de s'installer au château, pour profiter des quelque 9.000m² de terrain. Car, tient à préciser le châtelain: «Toutes les anciennes terres du domaine de Coatan Noz ne m'appartiennent pas».
Château de Coat an Noz. Une longue restauration
/ Éric Rannou /
« Ils ont toujours vu leur grand-père faire des grandes maisons », plaisante Bernard Moreau, en parlant de ses petits-enfants. Cet ancien entrepreneur du bâtiment s'est lancé, en 2011, dans un chantier au format XXL, dans la campagne de Loc-Envel (22) : 1.440 m² de surface habitable, 21 pièces, 92 marches de la cave au grenier et une hauteur de 32 m, du plancher des vaches au sommet des quatre tourelles... de son château. Intronisé châtelain par la force des choses, Bernard n'a pas pris la grosse tête pour autant. Cet éternel bâtisseur préfère les vieilles pierres.
« Les plus folles estimations »
C'est le hasard qui l'a conduit à poser sa truelle dans les Côtes-d'Armor : « Je n'ai pas de sang breton. Mon épouse aime juste la mer ». C'est en découvrant, dans la presse, le château de Loc-Envel à vendre que le ciment a pris immédiatement.
Après avoir signé un chèque de 195.000 EUR, Bernard est devenu l'heureux propriétaire d'une bâtisse pas comme les autres. Pour le nouveau châtelain, l'ardoise a ensuite grimpé en flèche : « Les plus folles estimations ont été pulvérisées », répond-il à la question du montant des travaux engagés depuis quatre ans.
« Tous les planchers pourris ont été retirés et refaits ». Ils ont été remplacés par des dalles en béton. En visitant le grenier, le maître des lieux pointe du doigt la toiture : « La charpente s'était affaissée de 20 cm. Elle était supportée par des poutres en bois de 14 m de long, qui était pourries à la base. Elle a été relevée et recalée ». Remplacées par du béton, les poutres en mélèze ont été déposées et sont toujours entassées sur place. Bernard espère bien les recycler pour la bonne cause de la restauration. Le tour du chantier ne fait que commencer : « On est toujours dans du gros oeuvre », concède Bernard.
Première pierre le 25 août 1858
Le 11 septembre dernier, le château a perdu deux tourelles. Elles ont été déposées dans l'herbe pour y subir un lifting bien mérité. « On les restaure avant de les remonter en haut à l'aide d'une grue gigantesque venue de Guingamp ». Quand elles retrouveront leur place dans les nuages, les deux autres tourelles voisines connaîtront le même sort.
Après avoir crapahuté dans les étages, Bernard aime bien finir la visite du chantier par une curiosité : la première pierre de l'édifice, qui se trouve naturellement dans la cave. Avec une lampe, il éclaire l'inscription qui a traversé les siècles : « M. le comte Robert de Sesmaisons et Mme Cécile de Kergolay comtesse de Sesmaisons ont posé cette première pierre le 25 août 1858 ».
Bernard Moreau affiche un sourire de satisfaction en ajoutant : « Je vais peut-être arriver à faire que le château ne s'écroule pas à l'arrivée ». Aujourd'hui, il vit avec son épouse dans une autre maison de Loc-Envel. « Si un jour, on a l'opportunité d'y aménager un trois pièces cuisine... Pourquoi pas s'y installer ! ». Avant de couler une retraite paisible de châtelain, la restauration s'annonce longue.
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Ce fronton de lucarne retrouvera sa place lorsque les fenêtres seront posées. Au printemps prochain normalement.
Ce fronton de lucarne retrouvera sa place lorsque les fenêtres seront posées. Au printemps prochain normalement.
« Si tu veux connaître quelqu’un, n’écoute pas ce qu’il dit, regarde ce qu’il fait. » Cette expression du Dalaï-lama, Bernard Moreau l’a fait sienne. Celui qui a racheté le château de Coat-an-Noz, en 2011, n’est pas du genre à s’étendre. Pour lui, les actes parlent d’eux-mêmes. Et des actes, il en a accomplis sur l’ancienne demeure de Lady Mond, à Belle-Isle-en-Terre.
Le château appartient aussi aux gens de ce territoire
Le châtelain n’hésite pas à mettre la main à la pâte ou plutôt au béton tant il en a fallu pour sauver le site d’un probable effondrement : « Nous avons dû refaire tous les planchers pour consolider la bâtisse, 380 m2 par niveau. Il y a trois niveaux. » Pour l’épauler, ce n’est pas une grande équipe qui entoure Bernard Moreau. Ils ne sont que quatre ou cinq. Certains viennent de très loin.
« En ce moment, il y a deux charpentiers originaires de Transylvanie (une région du centre-ouest de la Roumanie, ndlr) et un qui vient de Pologne, qui travaillent avec moi », précise-t-il. Comment a-t-il fait pour les connaître ? « J’utilise mon réseau. Ce sont des relations que j’ai construites lors de mon parcours professionnel », confie celui qui a fait carrière dans l’immobilier.Le recours à une main-d’oeuvre étrangère s’explique aussi dans l’approche qui est faite du chantier, selon Bernard Moreau : «Dans les pays de l’Est, ils ont moins de moyens, ils font avec ce qu’ils ont ; donc ils recourent beaucoup plus à la restauration. Ceux qui sont là avec moi sont très forts dans la transformation, la récupération. Ils savent repérer une poutre qui peut être réutilisée sur une autre partie du château. »
En ce moment, les efforts se concentrent sur la rénovation des deux tourelles qui ont été déposées au sol. D’abord retirer les ardoises doucement, puis découvrir l’état de la charpente. La tourelle Nord Est est entre les mains de ces chirurgiens du bâtiment.
Le bois trop abîmé est retiré, avec une délicatesse infinie afin de ne pas entraîner la chute des parties en bois bonnes. « Cela fait une semaine que la tourelle est à terre. Pour l’instant nous ne savons pas combien de temps il nous faudra pour remettre enfin les ardoises, puis la repositionner à sa place initiale, là-haut. Nous prendrons le temps qu’il faudra. Je veux que les choses soient bien faites. »40 000 ardoises pour la toiture
Le chef d’entreprise à la retraite exècre à donner des chiffres. Impossible donc de savoir combien il a injecté dans ce projet fou. Malgré tout, au gré de la visite du chantier, il lâche qu’il a « dû acheter 40 000 ardoises pour refaire la toiture et les quatre tourelles ».Une infinie douceur
Autre pari dingue dans cette folie, celui « de refaire le château à l’identique, autant que faire se peut », explique Bernard Moreau. L’entrepreneur demande aux personnes qui travaillent avec lui d’effectuer un travail d’orfèvre. Comme par exemple, la récupération de la rosace en plâtre qui orne le plafond du hall, à plus de 12 mètres de haut. Avec mille précautions : « Nous avons fait le maximum pour casser le moins possible la rosace. Pour l’instant, je ne sais pas comment refaire l’escalier. Je n’ai pas encore trouvé de solution, mais la rosace, elle, retrouvera sa place. »Ce chantier suscite un intérêt qui me dépasseCe chantier réserve des émotions que seuls les audacieux peuvent connaître.
Lors de l’effeuillage de la tourelle Nord Est, Bernard et les ouvriers ont eu la belle surprise de découvrir sur la jupe en plomb, sous l’épi de la tourelle, une inscription. Une signature plutôt : « Monsieur Lecestre 22 février 1883 ». « C’est incroyable, s’extasie le bâtisseur. Je pense que je vais la reposer là où je l’ai trouvée. »
Autre émotion, très forte c’est la mise à jour de la première pierre posée lors de la construction du château de Lady Mond. Bernard Moreau a eu l’élégance de laisser faire la mise à nu de cette pierre par Yannick Kervern à qui il revenait de laisser finir cette découverte, tant il a travaillé sur l’histoire du château Coat-an-Noz. Après une journée passée accroupi, il a enfin pu lire : « Monsieur le Comte Robert de Sesmaisons, Madame Cécile de Kergolet Comtesse de Sesmaisons ont posé cette première pierre le 25 aoust 1828. »