Hommage au Père Jaouen dans Thalassa ce vendredi
A la suite de la disparition du Père Michel Jaouen, Thalassa lui rend hommage ce vendredi avec la diffusion du reportage de Béatrice Berge "Jaouen un père éternel".
© B.Berge / Thalassa Michel Jaouen
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Depuis 40 ans une belle histoire d'amitié s'est crée entre le magazine de la mer et le Père Jaouen. Pour rendre hommage au curé des mers dont la philosophie "Aimez-vous les uns les autres. Avec ça vous faites le tour du monde".
"Infatigable Jaouen ! On le surnomme le redresseur d'âme, le patriarche, le pape des paumés... Un monument de générosité, un charisme imposant, un phare, un Breton à grande gueule qui n'a peur de rien, et surtout pas de dire ce qu'il pense. On est très loin de la langue de bois...
Ce jésuite destiné à partir en Chine s'est d'abord retrouvé aumônier de la prison de Fresnes, pendant dix ans. Premier contact avec les jeunes " à problème " et premiers pas dans la réinsertion. Il fait construire un immeuble à Paris pour accueillir ceux qui sortent de prison, puis achète un vieux voilier, le Bel Espoir, pour les emmener en vacances... On est en 1968 et le gouvernement, débordé, lui demande d'embarquer les toxicomanes dont on ne sait que faire.
Aujourd'hui, le Bel Espoir et le Rara Avis accueillent à leur bord toutes les populations : des délinquants en réinsertion, des alcooliques et des drogués en désintoxication, mais aussi des retraités, des voileux, des patrons, des paumés, vous, moi... Depuis plus de 40 années, le Père Jaouen prend le large avec un éternel laïus prêché sur tous les tons : ne pas étiqueter les gens mais brasser la diversité, pour le plus grand bien de chacun".
Reportage de Béatrice Berge "Jaouen un père éternel"
"Infatigable Jaouen ! On le surnomme le redresseur d'âme, le patriarche, le pape des paumés... Un monument de générosité, un charisme imposant, un phare, un Breton à grande gueule qui n'a peur de rien, et surtout pas de dire ce qu'il pense. On est très loin de la langue de bois...Ce jésuite destiné à partir en Chine s'est d'abord retrouvé aumônier de la prison de Fresnes, pendant dix ans. Premier contact avec les jeunes " à problème " et premiers pas dans la réinsertion. Il fait construire un immeuble à Paris pour accueillir ceux qui sortent de prison, puis achète un vieux voilier, le Bel Espoir, pour les emmener en vacances... On est en 1968 et le gouvernement, débordé, lui demande d'embarquer les toxicomanes dont on ne sait que faire.
Aujourd'hui, le Bel Espoir et le Rara Avis accueillent à leur bord toutes les populations : des délinquants en réinsertion, des alcooliques et des drogués en désintoxication, mais aussi des retraités, des voileux, des patrons, des paumés, vous, moi... Depuis plus de 40 années, le Père Jaouen prend le large avec un éternel laïus prêché sur tous les tons : ne pas étiqueter les gens mais brasser la diversité, pour le plus grand bien de chacun".