Le mérou : prédateur naturel du poisson lion
On l'appelle mérou rayé, mérou de Nassau, ou encore Vierge Caye ou Vieille Franche. L'Epinephelus striatus est l'un des plus gros poissons que l'on peut trouver dans les eaux littorales antillaises. Il peut mesurer jusqu'à 1,2 mètres.
Autrefois présent dans tous les récifs
coralliens de la mer des Caraïbes, y compris ceux de la Martinique, le
mérou rayé est aujourd'hui classé sur la liste rouge de l'UICN* des
espèces menacées.
Sa population a en effet décliné de 60% ces trente dernières années. Le mérou antillais souffre de la surpêche, de la pollution, et de la destruction des coraux vers lesquels il vit.
Sa population a en effet décliné de 60% ces trente dernières années. Le mérou antillais souffre de la surpêche, de la pollution, et de la destruction des coraux vers lesquels il vit.
Programmes de protection
Sa croissance lente et son mode de reproduction le rendent particulièrement vulnérable. Entre décembre et janvier, les Vierges caye peuvent parcourir des centaines de kilomètres pour se regrouper par milliers d'individus, les nuits de pleine lune.
Les chercheurs avaient identifié neuf lieux précis pour ces rendez-vous.
Seuls deux restent encore viables, dont celui de Nassau aux Bahamas, où une politique de protection a été mise en œuvre. Le périmètre est fermé trois mois chaque année pour permettre aux poissons de se reproduire sans être perturbés par les pêcheurs ou les touristes.
Ce poisson, devenu rare, intéresse les responsables environnementaux de tout l'archipel caribéen car il pourrait devenir une réponse au poisson lion, cette espèce invasive et agressive qui menace la biodiversité corallienne locale.
Les mérous seraient en effet les seuls prédateurs naturels potentiels du poisson lion du Pacifique.
En Guadeloupe, un programme de réintroduction du mérou géant a été lancé dans ce but. En Martinique, quelques jeunes individus de mérous rayés ont été observés, dans la baie de Fort-de-France.
____________________________L'inventaire de la biodiversité
dans la baie de Fort-de-France
a montré la présence de :
56 espèces de poissons
14 espèces de gorgones
55 espèces d'éponges
30 mollusques
dans la baie de Fort-de-France
a montré la présence de :
56 espèces de poissons
14 espèces de gorgones
55 espèces d'éponges
30 mollusques
*UICN / Union Internationale pour la Conservation de la Nature
L. Martin-Hernandez
Pour Fey / juillet-août/2014
En savoir plus sur http://www.feymagazineweb.com/pages/lire-magazine-fey/mag-fey-edition-2014/fey-magazine-26/le-merou-predateur-naturel-du-poisson-lion.html#CucAKLLQSy25e6Uj.99