le ZAMANA : un arbre vraiment extraordinaire
On désigne bien la plus belle femme du monde lors du concours de Miss Univers (big up à Miss France) alors pourquoi ne pas élire le plus bel arbre du continent européen ?
Chaque année depuis 2010 se tient « The European Tree of the Year » (l’élection de l’arbre européen de l’année), un concours qui récompense le plus bel arbre parmi des « candidats » présélectionnés par le jury à travers toute l’Europe. Il est question d’élire un arbre mais aussi de mettre en avant à travers lui un patrimoine, une histoire et un héritage culturel.« Les arbres qui nous entourent sont des symboles de notre relation avec les endroits où nous vivons. Soyons fiers d’eux pour leur représentation de notre héritage et de la beauté des lieux que nous aimons, et partageons leur histoire », explique le site du consortium Environmental Partenership Association qui organise le concours.Ainsi, les internautes sont invités à choisir leur arbre favori parmi une quinzaine de finalistes. Cette année, sont nommés des arbres des pays suivants : Royaume-Uni, Slovaquie, Écosse, Pologne, Irlande, Lituanie, Hongrie, Allemagne, Estonie, République tchèque, Bulgarie, Belgique, France et Espagne.
Le représentant français qui se trouve en Martinique a déjà été récompensé lors de plusieurs concours d’arbres. Il s’agit d’un zamana (Samanea saman), ou arbre à pluie, qui servait autrefois à abriter les plantations de caféiers et de cacaoyers. Il est répertorié comme l’un des plus gros arbres des Petites Antilles. « Un arbre protecteur qui bénéficie d’une indulgence de la part des éléments : il a survécu à tous les cyclones ainsi qu’à l’éruption volcanique meurtrière de la montagne Pelée en 1902 », explique le site.
03/02/2017
Sensibiliser à la protection des arbres
Loin d’être un canular, ce concours a pour objectif de sensibiliser le public a la beauté des arbres et à l’importance de leur conservation. Et les « candidats » sont choisis parmi le gratin : chênes presque millénaires, tilleuls emplis d’histoire, platanes qui ont connu les rois et même des spécimens immortalisés dans la littérature nationale ou autres hêtres et pins vénérables… Bref, le fin du fin de l’arbre pour nous compter un peu de notre histoire. Si nous disparaissons, eux restent, alors sachons les préserver.
Vous pouvez voter pour vos deux arbres préférés jusqu’au 28 février 2017. Les résultats seront annoncés le 21 mars lors de la cérémonie de remise des prix au Parlement européen, à Bruxelles En plus, avec cette élection on est tranquille, pas de Geneviève de Fontenay, ni de diadème. Allez la France !
RAPPEL
Martinique : le Zamana a remporté le concours national de « L’Arbre de l’année 2016 ».
© L'Arbre de l'année 2016 / Terre Sauvage / ONF
Un peu moins de trois mois avant la clôture des votes en ligne, l’arbre âgé d’au moins trois siècles détenait une avance considérable sur ses concurrents qui au final n’auront jamais pu le rattraper. C’est donc officiel depuis ce jour, le Samanea Saman Mimosacées mieux connu sous le nom de Zamana est élu « arbre de l’année 2016 » par les internautes.
[Arbre de l’année] Le prix du public décerné au Samanea Saman Mimosacées de Martinique 🌳https://t.co/3rYmCXntFC pic.twitter.com/Vp5msB1SW9— Ministère Agri (@Min_Agriculture) 11 octobre 2016
Il suffit de se retrouver face à ce géant de la nature pour tout comprendre. Une fois debout au pied du Zamana solidement planté dans les jardins de l’Habitation Céron, dans la commune du Prêcheur en Martinique, on réalise à quel point cet arbre peut être impressionnant au point de vous en donner des frissons.
Patrimoine botanique martiniquais, il servait autrefois à abriter les plantations de caféiers et de cacaoyers. Son tronc très large de plus de 2,50 mètres de diamètre nécessite plus de dix personnes main dans la main pour en faire le tour. L’arbre à pluie, ou encore bois noir d’Haïti couvre à l’aplomb de son feuillage plus de 5000 m2 d’ombrage. Ce sujet est répertorié comme un des plus gros arbre visible des petites Antilles voir des Antilles avec ses branches énormes qui s’étendent sur 80 mètres de long à l’horizontale et ses racines apparentes immenses semblables à de petits murets.
A noter que le prix du jury a été décerné au Platanus Orientalis de Normandie, et encore avant celui du pigeonnier de Bégard (22740) dans les Côtes d'Armor en Bretagne!.
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