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jeudi 28 mai 2020
LE MARIN 97290
Origine du nom :
de Cul-de-sac marin,
déformé en Cul-de-sac du Marin -
LE MARIN
UNE HISTOIRE ANCREE DANS LA MER
Site naturel d’exception protégé par un arrière-pays boisé au relief accidenté, le Marin, à l’origine Cul de Sac Marin, baigné par la mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique a suscité bien des convoitises.
L’histoire de la commune est riche en récits d’invasions, de batailles, de débarquements.
D’abord terre d’accueil des populations amérindiennes qui viennent y chercher refuge, elle devient ensuite l’une des points de mire des flibustiers, colonisateur ou autres navigateurs en quête de conquête et de port d’attache.
Les premiers colons français s’y établissent dès 1660, faisant naître un bourg.
En 1661, lors du premier recensement on y dénombre près de 2000 habitants. Venus faire fortune dans l’île les colons s’approprient les terres pour exploiter la canne à sucre.
L’exploitation sucrière marque le début de l’esclavage qui dure XVIème siècle jusqu’en 1848, période qui a laissé des traces indélébiles dans notre pays. Victimes du commerce triangulaire entre l’Europe, les Indes et l’Afrique, des millions d’africains déportés de leur terre natale sont débarqués sur les ports pour servir de main d’oeuvre dans les plantations.
Le bourg demeure la cible des anglais qui l’assaillent à de multiples occasions. Vestiges de la période, ses trois fortins : Pointe Borgnesse, Fort Marin et Pointe de Dunkerque qui ont vu défiler bon nombre d’envahisseurs.
En 1683, le Cul de Sac est le théâtre de batailles durant la guerre de la Ligue d’Augsbourg.
Inscrite sous le nom de Cul de Sac de Saint Etienne en 1686 la paroisse s’étend jusqu’au quartier de Sainte-Anne.
Dès le début du XVIIIème siècle l’évolution du bourg s’annonce sous de bons auspices, d’où la nomination en 1720 d’un Subdélégué, chargé par le roi d’organiser la vie administrative.
1728 signe le détachement du Marin et de Sainte-Anne. Avec la fréquentation des navires marchands le Marin développe un port, doté d’une lieutenance royale en 1731.
Devenu chef-lieu de département il bénéficie des mêmes avantages que les autres paroisses : Fort Royal, Saint-Pierre et Trinité.
1759, le Marin est de nouveau pris d’assaut par l’armée britannique. En 1762, Sainte-Anne est à son tour victime d’une offensive de leur part, visant également le Marin. La pointe Borgnesse, alors cible des vaisseaux, est neutralisée.
En 1766 sous l’égide du Comte d’Ennery, les travaux de l’église débutent. Au fil des années, le quartier se développe. On y compte près de 3000 habitants.
En 1839 Girardin de Montgérald et Mondésir Gonnier, respectivement Commandant de Sainte-Anne et du Marin, ouvrent les hostilités et mettent en déroute la division ennemie.
En 1839 Jean-Baptiste Pelet de Lautrec est nommé pour trois ans par le gouverneur. C’est le premier Maire. Son conseil municipal, composé de membres de l’aristocratie foncière, est élu pour six ans.
1848, date de l’abolition de l’esclavage marque un tournant de l’histoire pour notre société.
C’est en 1850 que l’Hôpital Civil est mis en chantier. Prévu pour accueillir la population du sud, il confirme le rôle important du Marin.
De 1862 à 1867, la Martinique sert de base navale, pendant la Guerre du Mexique. Plusieurs sites se révèlent être d’une valeur stratégique considérable, à l’instar du Marin ou une ultime tentative de débarquement des anglais est contrée.
Entre guerre, tragédie et révolte, la vie économique suit son cours, soutenue par une activité sucrière et rhumière très productive. En 1872 l’implantation d’une usine centrale, à proximité de la baie, accroît et optimise la production dont l’acheminement est assuré par voie maritime.
Mais la concurrence du sucre de betterave gêne la culture de la canne. Touchée par la crise, l’usine marinoise cesse de broyer de la canne en 1969. La ville tente de survivre et les entrepôts cèdent la place à des commerces et services. Mais c’est son patrimoine maritime qui lui permet de redéployer ses forces et d’entreprendre une véritable reconversion.
Front de mer et port sont désormais ses atouts.
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