Des phoques… français !
Marc Giraud : "On en trouve surtout dans la partie nord du pays. Il y avait des phoques-moines en Méditerranée, mais ils ont complètement disparu aujourd'hui. Il subsiste deux espèces en France : les phoques gris, que l’on voit par exemple à Molène, et les phoques dits "veaux marins", très célèbres pour se reproduire en Baie de Somme.
On peut les observer en train de "bananer" : quand la mer monte, pour ne pas se refroidir les parties les plus sensibles, la tête et la queue, le phoque montre les deux. On trouve des phoques dans les Sept-Îles, ou au Mont-Saint-Michel, et parfois dans des cours d'eau.
Le phoque "veau marin" peut remonter les cours d'eau jusqu'à 500 km de la mer ! Les gens pensent qu'il est perdu ou qu'il est malade. En fait, c’est normal, il se plaît aussi en eau douce.
Des baleines, requins et mêmes des dauphins tout près de chez nous 🐳🐋🐬🦈
"Près des côtes, on peut observer des dauphins en prenant le bateau. On a vu cet été des globicéphales en Baie de Canche, en Normandie. Ça a fait le buzz parce qu'on n'est pas habitués.
Avec le confinement, les animaux avaient moins peur des bruits de moteur, et on a vu des baleines, et des cachalots à quelques kilomètres de Nice. Il y a de telles richesses autour de nous !"
De véritables cabinets de curiosité dans des flaques d’eau
"Crabes, crevettes, anémones de mer, ces animaux que l'on trouve dans des petites mares d’eau sont un passionnant résumé de la vie des océans à portée de regard. Les herbes, posidonie en Méditerranée, ou les herbiers, les zostères en Atlantique sont de véritables pouponnières qui abritent des poissons, des hippocampes ou des coquillages…
Que des animaux petits, mais "très costauds", qui doivent s’adapter aux conditions de vie très changeantes dans ces espaces : les variations importantes de température, de salinité en cas de pluie…
C’est pour cela que les coquillages, les huîtres et les moules sont solides et armés, pour résister à la montée de la mer et aux marées."
Les étoiles de mer : des animaux qui n’ont aucun sens
"C'est un échinoderme comme les oursins. Si on la regarde, elle a l'air allongé. Mais en fait, elle est debout. Elle a des centaines de petits pieds souples avec des ventouses au bout.
Autrement dit, elle a "des pieds plein les bras".
C'est comme ça qu’elle l'avance. Elle a l'air d'être allongée, mais en fait, elle est debout. Elle n'a aucun sens !
C'est un animal pentaradié : elle est divisée en cinq. Nous, humains, sommes symétriques avec une moitié de chaque côté, ce qui est le plus banal.
Conséquences ? Quand elles bougent, on ne sait pas si elles avancent ou si elles reculent… Et comme les lézards, elles ont des facultés d'automutilation ou d’autorégénération incroyables : parfois, on voit des étoiles de mer avec un bras en moins ou alors avec deux, car quelquefois, il repousse bifide."
Lire l’évolution humaine
À travers de petits poissons capables de sortir de l'eau, on peut lire l’évolution humaine. "Quand on regarde ces poissons qui sortent de l’eau, comme nos très lointains ancêtres, on a nos origines en face des yeux… Nous-mêmes avons encore de la mer en nous : le plasma sanguin est très étrangement semblable à l'eau de mer. Lorsque l'on pleure, cette eau salée, c'est un peu notre mer perdue. Et nous sommes constitués à 60 % d'eau.
Notre cerveau dont nous sommes si fiers, c'est même 80 % de "flotte". De quoi nous remettre à notre place !
La blennie est un poisson qui a une espèce de nageoire ventrale divisée en deux, comme une béquille de vélo. Elle peut donc se poser sur le sol. Et la blennie coiffée sort de l'eau pour dormir à la belle étoile. Une adaptation qui s’est faite de génération en génération, au fil de la sélection naturelle."
Les coquillages, pas si immobiles
"Les chapeaux chinois (berniques en bretagne, patelles ou arapèdes en Méditerranée) ont la faculté de s’arrimer très fermement aux rochers… Seul l’huîtrier-pie arrive à le déloger.
Et ces coquillages, malgré les apparences, se déplacent : la nuit, ils broutent des algues situées à 50 cm maximum de leur point d’arrimage.
Après leur repas, ils reviennent toujours à la même place pour dormir dans la journée. On peut même parfois voir les traces de leurs déplacements sur les rochers."
Les petits crabes dans les moules : un crustacé qui se tape l’incruste
"La moule se nourrit en filtrant l’eau. Donc le petit crabe n’est pas une proie, mais un parasite. On l’appelle crabe "petit-pois" : il en a la taille et la rondeur. Souvent, il est arrivé dans la moule petit et y est resté. C’est un crustacé qui se tape l’incruste !
Pour se nourrir, il attend que les particules aspirées par la moule lui arrivent dans les mandibules sans rien faire. Mais pour se reproduire, le mâle est obligé de sortir de la moule pour aller chercher une femelle. Il prend alors un risque : que la moule dans laquelle est la femelle, se referme trop vite !
Ces deux petits crabes qui s’accouplent dans une moule, sont considérés au Japon, comme un symbole de fidélité."
Les éponges : pas vraiment végétales
"L'éponge est un amas de cellules indifférenciées. Lorsque c’est écrit 100% végétal dessus, c’est une erreur. L’éponge est un animal, mais très étrange :
si une vague l'écrase, elle l'éclate et en fait plusieurs éponges. Au contraire, si plusieurs éponges se réunissent, elles refont un seul individu.
Cette étrangeté nous ramène au stade de l'évolution des premières cellules qui commençaient à s'organiser."
- ÉCOUTER | Le Temps d'un Bivouac sur les animaux de bord d 🐣🐤🐥🐦🕊🦅🦜🦚🦉🐤🦜🐧🦅
Pourquoi des milliers d’oiseaux meurent-ils mystérieusement un peu partout dans le monde ?
C’est une vidéo macabre tournée en Russie qui vient rajouter du mystère au mystère. Le 20 septembre dernier, alors qu’il se promenait dans les rues de la ville de Balakovo, sur la Volga, un homme a été surpris de découvrir, jonchés sur le sol, des centaines de cadavres d’oiseaux.
Selon l’auteur de la vidéo, aucune trace de balle ni de signe de violence n’était décelable sur les lieux. Alors que des vétérinaires, dépêchés sur place, planchent actuellement sur les causes d’une telle hécatombe, les habitants de la ville, eux, n’ont pas tardé à suggérer un certain nombre d’hypothèses susceptibles d’expliquer pourquoi un si grand nombre de corneilles ont perdu la vie au même moment.
5G, pollution, feux d’artifice…
Selon certains résidents locaux, les feux d’artifice entendus peu, avant à proximité de la zone, peuvent ainsi être à l’origine du drame. Mais pour d’autres, ce sont des phénomènes naturels, type vents violents ou collision accidentelle entre deux volées d’oiseaux, qui seraient à l’origine de ce triste spectacle.
Certains habitants sont allés jusqu’à incriminer les émissions d’usines, la pollution et la 5G… alors même que cette dernière n’est pas encore arrivée en Russie. Pour l’heure, les vétérinaires ont exclu l’hypothèse de la grippe aviaire, de l’ornithose et de la bronchite infectieuse.
Mais l’enquête continue, à l’instar de celles menées pour les mêmes raisons aux États-Unis et en Espagne.
Des poumons endommagés ?
Merlebleus, moineaux, merles noirs, Tyrannidae, Pioui de l’Ouest… De l’autre côté de l’Atlantique et des deux côtés de la frontière qui sépare le Mexique des États-Unis, le bilan des volatiles retrouvés morts est encore plus dramatique. Plusieurs centaines de milliers d’oiseaux y ont en effet perdu la vie, et les raisons d’un tel massacre confinent à l’énigme.
Des témoins et des scientifiques racontent avoir remarqué un comportement inhabituel chez certains de ces passereaux peu avant leur mort : les oiseaux cherchaient de la nourriture et des insectes au sol alors qu’ils chassent traditionnellement dans les arbres ou les buissons.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la sécheresse et les incendies qui frappent cette partie du continent américain pourraient expliquer le phénomène. Les passereaux, obligés de commencer leur migration plus tôt que prévu, n’auraient pas accumulé assez de graisse pour leur long voyage… et, épuisés, seraient morts sur place.
Dans le même temps, la fumée aurait également pu endommager leurs poumons ou les forcer à modifier leur trajet. Pour autant, la biologiste et professeur à l’université du Nouveau-Mexique, Martha Desmond l’assure sur la chaîne de télévision CNN : « Quelque chose d’autre se passe, en dehors des événements météo ».
Percutés par un avion ou un éclair ?
Si les évènements météo ne peuvent pas tout expliquer, alors pourquoi ne pas se tourner vers l’explication humaine ? C’est du moins ce qu’ont cherché à faire des enquêteurs suisses après la découverte de « plus de 100 étourneaux » décédés, dans le village thurgovien de Triboltingen.
Si l’Université de Berne, qui s’est vue remettre les corps pour autopsies, a estimé que les causes de leur mort étaient des traumatismes « semblant découler d’un choc », impossible en revanche de percer le mystère de la source de ce fameux « choc ».
Les étourneaux ont-ils été percutés par un avion ? Un éclair ? Un camion ? Comme le relate LeMatin.ch , ce jour-là « le ciel était légèrement nuageux et le temps doux ». Impossible donc d’envisager la piste de l’éclair. Quant à l’avion, les étourneaux volent à trop basse altitude pour avoir pu en percuter un. Si la thèse du camion n’est pas impossible selon les enquêteurs, ces derniers la jugent tout de même « improbable ».
Aujourd’hui encore donc, le mystère quant à ces décès reste entier. Ultime coup de massue à l’enquête : les autorités ont choisi de clore le dossier, les oiseaux « n’ayant pas été empoisonnés et ne souffrant d’aucune maladie »…
« Les pigeons tombent du ciel comme des pierres »
Plus tôt cette année, fin mars 2020, à Barcelone en Espagne, des dizaines de cadavres de pigeons ont également été retrouvés dans une rue du quartier d’Eixample.
Une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux en mai dernier, affirmait que leur mort était due au déploiement de la 5G dans les alentours. « Les pigeons tombent du ciel comme des pierres, cela se passe près des antennes 5G », pouvait-on lire notamment dans un tweet.
Mais après enquête, et une fois les résultats d’autopsie tombés, les autorités ont cette fois-ci pu résoudre l’énigme. Excluant toute responsabilité des antennes 5G, ces dernières ont conclu à la probabilité d’une intoxication alimentaire.
Un mois plus tôt, des centaines de pigeons avaient été retrouvées morts dans les mêmes circonstances près de Barcelone. Il s’agissait là d’un empoisonnement…
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