vendredi 9 octobre 2020

JOHN LENNON AURAIT EU 80 ANS


otes étonnantes que vous ignorez peut-être sur John Lennon, qui aurait eu 80 



Huit anecdotes étonnantes que vous ignorez peut-être sur John Lennon, qui aurait eu 80 ans

Par Sarah CAILLAUD

Figure influente de la musique britannique, l’ex-chanteur des Beatles, tué par balles en 1980, aurait dû fêter ses 80 ans ce vendredi 9 octobre. Quarante ans après son assassinat, retour sur huit anecdotes concernant John Lennon, qui ont pu vous échapper.



1. Il n’aimait pas sa voix

John Lennon, qui aurait eu aujourd’hui 80 ans, a chanté une grande partie du répertoire des Beatles, et pourtant il détestait sa voix. Il faisait mettre un écho sur sa voix et le producteur George Martin a dû effectuer régulièrement des retouches ou des corrections pour satisfaire le chanteur.

Pour la chanson Tomorrow Never Knows (1966), il voulait que sa voix sonne comme « le Dalaï-Lama psalmodiant depuis le sommet d’une montagne lointaine ». Pour cela, l’ingénieur du son a utilisé un appareil réservé habituellement à l’orgue Hammond, la cabine Leslie. Ce cabinet de bois contient un ampli et deux séries d’enceintes rotatives, permettant d’obtenir un son « tournant ».

John Lennon aurait voulu chanter comme Elvis Presley, il faisait mettre un écho sur sa voix. (Photo : Eric Koch / Anefo / Wikimédia / CC0 1.0 Universal Public Domain Dedication)

2. Il tente le diable, le Vatican réagit

« Les Beatles sont plus célèbres que Jésus ! » Cette phrase prononcée en 1966 lors d’une conférence de presse par John Lennon, qui évoque ses positions sur la religion, provoqua une polémique et la colère des milieux religieux. À la suite de cette déclaration, dans les États américains les plus conservateurs, des disques du groupe ont été brûlés en public et dans d’autres pays à forte communauté chrétienne, comme le Mexique et l’Afrique du Sud, les chansons du groupe ont été interdites de diffusion à la radio.

Le Vatican décida aussi de réagir et condamna publiquement le groupe et « son message satanique ». John Lennon, sous la pression de son manager, finit par s’excuser.

Il faudra attendre plus de quatre décennies pour voir le Pape absoudre John Lennon. Dans un article publié dans l’hebdomadaire l’Osservatore Romano en 2010, le Vatican déclara qu’il pardonnait aux Beatles pour leurs commentaires « sataniques », considérant qu’il s’agissait simplement de « la fanfaronnade d’un jeune Anglais de la classe ouvrière confronté à un succès inattendu ».

John Lennon (Photo : Gilbert Montanié / Wikimédia / CC-BY-SA-4.0)

3. Il veut adapter au cinéma Le Seigneur des anneaux, Tolkien dit non

John Lennon n’a pas fait que de la musique. Au même titre que ses trois acolytes des Beatles, il s’est essayé aussi au 7e art en tournant notamment dans Comment j’ai gagné la guerre, réalisé par Richard Lester, en 1967.

Les quatre garçons dans le vent voulaient aussi produire le premier film Le Seigneur des anneaux, adaptation du livre de Tolkien, qui devait être réalisé par Stanley Kubrick. John, Paul, George et Ringo voulaient jouer respectivement Gollum, Frodo, Galdalf et Sam, mais l’auteur leur a dit non. Kubrick, de son côté, trouvait de toute façon le bouquin inadaptable.

Les Beatles se sont tous essayés au 7e art, mais leur projet de tourner dans l’adaptation du Seigneur des Agneaux n’a pas abouti. (Photo : REUTERS / Pathé / HO)

4. Il a acheté une île en Irlande

Elle ne lui appartient plus et pourtant elle reste connue comme « l’île de Beatles ». En 1967, lors d’une vente aux enchères, John Lennon a acquis pour 1 700 livres sterling (1 870 €) la petite île inhabitée de Dorinish en Irlande, un endroit isolé et tranquille où il souhaitait fuir la célébrité.

Avec Yoko Ono, il avait le projet d’y construire un cottage. Bien qu’un permis de construire lui ait été accordé, son projet n’aboutit finalement jamais, faute de temps.

À sa mort en 1980, Lennon n’avait visité qu’une seule fois son caillou. Quatre ans après sa mort, sa veuve a finalement vendu l’île et fait don du produit de la vente à un orphelinat irlandais.

En 1967, John Lennon a acquis Dorinish, une île du comté de Mayo, en Irlande, sur le littoral Atlantique. (Photo : Ross / Wikimédia / CC-BY-SA-2.0)

5. La séparation des Beatles, point de rupture entre Lennon et McCartney

L’ambiance n’a pas toujours été au beau fixe au sein du plus populaire des groupes britanniques. John Lennon annonce en septembre 1969 son souhait de quitter le groupe mais le quatuor décide de garder l’information secrète. Quelques mois plus tard, en avril 1970, Paul McCartney rompt finalement le pacte et l’information fait les gros titres de la presse britannique.

L’officialisation de cette séparation prend de court tout le monde y compris les membres du groupe. En particulier John Lennon, furieux que Paul McCartney se soit attribué la fin du groupe. « J’ai créé puis j’ai dissous les Beatles, c’est aussi simple que cela », a-t-il claironné au cours de la décennie suivante.

Après la rupture, les Beatles se sont vu offrir beaucoup d’argent pour remonter ensemble sur scène. En 1976, un promoteur américain leur a proposé 50 millions de dollars pour un concert de vingt minutes. Cette même année, un autre a augmenté la mise à 230 millions pour un concert de charité. Les Beatles n’ont jamais accepté ces propositions, au grand dam de leurs fans.

Paul McCartney (à gauche) a annoncé la séparation des Beatles, ce qui a mis John Lennon, qui avait quitté le groupe plusieurs mois plus tôt, très en colère. (Photo : Eric Koch / Wikimédia / CC-BY-SA-3.0-NL)

6. Yoko Ono a gardé ses lunettes ensanglantées

Un an après le décès de John Lennon, sa veuve Yoko Ono a utilisé les lunettes ensanglantées qu’il portait le jour de son assassinat par Mark Chapman à New York, pour illustrer la pochette de Season of Glass, son premier album sorti après le décès de l’artiste.

Activiste reconnue, qui faisait déjà la promotion de la paix avec son mari, la veuve de John Lennon s’est toujours battue contre l’usage des armes à feu. Sa contribution au débat sur leur contrôle n’est pas passée pas inaperçue.

À plusieurs reprises au cours de la dernière décennie, elle a réutilisé cette photo sur son compte Twitter pour faire passer son message. En mars 2013, alors qu’elle aurait dû fêter ses 44 ans de mariage avec John Lennon, elle dénonçait : « Plus de 1 057 000 personnes ont été tuées avec des armes à feu aux États-Unis, depuis que John Lennon a été pris pour cible et tué le 8 décembre 1980. »

Yoko Ono a utilisé les lunettes que John Lennon portait le jour de sa mort, pour faire passer son message contre les armes. (Photo : capture d’écran Twitter / @yokoono)

John Lennon en compagnie de son épouse japonaise Yoko Ono à Londres le 7 novembre 1969. (Photo : DR / archives Ouest-France)

7. Son dernier journal intime retrouvé à Berlin en 2017

Il avait rédigé les dernières lignes le matin même de son assassinat, le 8 décembre 1980 devant son appartement à New York. Le journal intime de l’ex-Beatles, qui avait été volé avec d’autres affaires personnelles, en 2006 à sa veuve, Yoko Ono, a été retrouvé en Allemagne, en 2017. Celui qui les avait en sa possession, un homme de 58 ans soupçonné d’avoir recelé ces biens, a été arrêté par la police allemande.

Mais pour les inspecteurs, l’auteur du vol serait sans doute l’ancien chauffeur personnel de la veuve du chanteur. Les objets auraient ensuite transité en Turquie où il s’est caché avant de revenir en Allemagne.

Quand on sait que des fans sont capables de débourser 35 000 dollars pour une simple mèche de cheveux du chanteur de Liverpool14 000 dollars pour un de ses bulletins scolaires ou encore 2,4 millions de dollars pour les plus fortunés qui veulent sa guitare, l’affaire n’est pas tellement surprenante.

Le dernier journal intime de John Lennon, avec d’autres objets personnels, a été retrouvé en Allemagne en 2017. Selon la police, ils avaient été dérobés par l’ancien chauffeur de Yoko Ono, onze années plus tôt. (Photo : Murizio Gambarni / DPA / AFP)

8. Son assassin s’est vu refuser sa onzième demande de libération

Le 8 décembre 1980, dans la soirée, Mark David Chapman, un Américain de 25 ans, tirait à cinq reprises sur John Lennon au pied de son immeuble new-yorkais alors qu’il revenait d’une journée d’enregistrement en studio, avec sa femme Yoko. Le musicien ne s’en sortira pas. Il venait d’avoir 40 ans.

Son assassin qui a dit avoir « agi pour la gloire », fut condamné en 1981 à une peine pouvant aller de vingt ans de prison à la réclusion à perpétuité. Depuis 2000, il a déposé à onze reprises une demande de libération conditionnelle.

Pas plus tard qu’en septembre dernier, soit quarante ans après les faits, son mea culpa n’a toujours pas ému l’administration pénitentiaire qui a refusé encore une fois de le laisser sortir. Mark David Chapman, aujourd’hui âgé de 65 ans, devra attendre deux années de plus pour renouveler sa requête.

L’assassin de John Lennon a demandé à 11 reprises sa libération conditionnelle. Aucune n’a été acceptée par la justice. (Photo : Pixabay)


Ce 9 octobre, John Lennon aurait eu quatre-vingt ans. Un triste anniversaire pour Yoko Ono, sa veuve, déjà très affaiblie, mais également pour ses fils, Julian et Sean. Encore très jeunes lorsque leur père est décédé, les deux frères ont, avec le temps, réussi à créer une vraie relation. Il faut dire que, tout comme l'interprète d'Imagine, Julian et Sean ont une passion commune pour la musique.

Julian, fruit de l'union entre John Lennon et Cynthia Powell, est né en 1963. Cette année-là, les Beatles sortent coup sur coup Please Please Me et With the Beatles. Le groupe se devant d'entretenir une image rebelle, le petit Julian reste dans l'ombre. Il n'a que cinq ans quand son père tombe sous le charme de Yoko Ono. Délaissé, il ne le reverra que quelques années avant sa mort, en 1980. Un abandon dont n'a jamais tenu compte le jeune homme qui, marchant dans les pas de ce père qu'il admire tant, se lancera lui aussi dans la musique. Après avoir sorti six albums, l'artiste s'est récemment tourné vers la photographie et publie des ouvrages spécialisés. En parallèle, il a créé sa propre fondation, White Feather, consacrée à l’environnement.

Sean Lennon, le premier fils de John Lennon, a été abandonné par son père à l'âge de cinq ans
Sean Lennon, le premier fils de John Lennon, a été abandonné par son père à l'âge de cinq ans Action Press / Bestimage

Sean Lennon, le fils prodigue

Contrairement à son frère, Sean Lennon, fils de John Lennon et de Yoko Ono, a été choyé par son père, et ce, jusqu'à sa mort, cinq ans après sa naissance. Initié très tôt à la musique, Sean Lennon est également un musicien hors pair qui compte plusieurs albums à son actif, en solo et avec son groupe, The Ghost of A Saber Tooth Tiger. Cependant, militant dans l'âme, le filleul d'Elton John a dernièrement quelque peu délaissé sa carrière musicale pour défendre des causes qui lui tiennent à cœur.

Fervent défenseur de la non-violence, il a, après le décès de George Floyd, partagé un appel à la paix digne de son père sur son compte Instagram. "Croire au principe de non-violence comme mon père, Gandhi et Martin Luther King, n'est pas une position de privilège ou de race. C'est une philosophie ancrée dans le bouddhisme, la religion de mes ancêtres, écrivait-il, avant de conclure : "La violence policière est mauvaise, la violence gouvernementale est mauvaise, et la violence civile est également mauvaise. La violence engendre la violence, et ma croyance va bien au-delà de la couleur ou de l'absence de couleur de ma peau."

Sean Lennon, fruit de l'union entre John Lennon et Yoko Ono, n'avait que cinq ans quand son père a été assassiné
Sean Lennon, fruit de l'union entre John Lennon et Yoko Ono, n'avait que cinq ans quand son père a été assassiné 

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