On y passe pas car ce n’est pas la route (ou tout du moins pas la mienne) mais ce soir je vous fais un petit post pour une île qui ne nous est pas inconnue!
L’île de saint Helene!
Voici à quoi elle ressemble!
Sainte-Hélène, en anglais : Saint Helena, est une île volcanique de 122 km2, située dans l'océan Atlantique sud, à 1 856 km à l'ouest des côtes de l'extrême nord-ouest de la Namibie et à 3 286 km à l'est-sud-est de la ville brésilienne de Recife, et faisant partie de Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, territoire britannique d'outre-mer.
Elle est découverte par le navigateur galicien João da Nova Castella le 21 mai 1502 et nommée en l'honneur d'Hélène, mère de Constantin Ier. Dès 1657, elle devient possession de la Compagnie anglaise des Indes orientales.
Essentiellement connue comme lieu d'exil de Napoléon Ier du 14 octobre 1815 à sa mort le 5 mai 1821, l'île lui doit son intérêt touristique qui repose sur l'attrait des lieux qu'il a fréquentés.
Vendée Globe. Pourquoi contourner Sainte-Hélène ?
Chiure de mouche sur l’Atlantique, l’île volcanique de Sainte-Hélène est connue pour avoir été le dernier lieu de réclusion de l’empereur Napoléon Bonaparte mais également pour avoir donné son nom au plus important anticyclone sévissant en Atlantique. Deux bonnes raisons pour éviter ses parages...
Le caillou appelé île de Sainte-Hélène, découvert par hasard par le navigateur portugais d’origine galicienne João da Nova le 21 mai 1502, date de la célébration de l’élue dans la religion orthodoxe, est loin de tout et surtout, proche de rien. D’où le hasard. À moins de 2 000 kilomètres de la Namibie et un peu plus de 3 000 de Recife au Brésil, autant dire que son point culminant à 818 mètres, le Pic de Diana, ne peut en aucun cas servir d’amer pour les terriens.
Or donc, l’île de 122 km2 a d’abord servi d’escale pour les équipées commerciales portugaises vers les Indes au XVIe siècle. Les bateaux y faisaient relâche pour y trouver de l’eau douce et vivres frais, comme des agrumes. Le scorbut étant la maladie professionnelle de l’époque, sans rémission envisageable. Les aventuriers lusitaniens y laissèrent même des chèvres qui ravagèrent au fil du temps la pauvre flore n’en pouvant plus mais qui essayait d’y subsister depuis des millions d’années. Sir Thomas Cavendish, corsaire de la reine d’Angleterre Élisabeth 1re, débarque sur l’île en 1588. Elle devient son repaire pour attaquer telle une épeire tout navire marchand passant à proximité de sa toile. Espagnols et Portugais décidant qu’on ne les y reprendrait plus laissent la place aux Hollandais qui accaparent le bien en 1633. Mais la roche pelée n’a guère d’intérêt et les Bataves préfèrent installer leur premier camp de base vers l’Asie au Cap. En Afrique du Sud donc. La perfide Albion essaye d’y remettre le couvert si l’on peut dire en 1657 par l’intermédiaire de la Compagnie anglaise des Indes Orientales. Y sont construits des fortifications et un hameau nommé Jamestown. Un temps reprise par les Hollandais, l’île de Sainte-Hélène redevient terre d’Angleterre en 1673 qui y installe une garnison de 250 hommes. On ne sait pas ce qu’il est advenu d’eux. Les malheureux. Ils ont dû certainement s’y ennuyer à mourir. Avoir une conversation avec l’un des pluviers, emblème du drapeau du Territoire britannique d’outre-mer, devait être limité. Comme si de nos jours il n’y avait pas de télé, pas de journaux ni d’Internet pour suivre la 9e édition du Vendée Globe. Ainsi, l’îlot de roche magmatique ne fait plus parler de lui avant 1815. En l’occurrence, avec l’irruption d’un hôte de renommée mondiale. L’ex ci-devant Napoléon Bonaparte devenu empereur déchu après sa déconfiture à Waterloo en 1815. Reclus pendant six années à Longwood, il y meurt pour de bon le 5 mai 1821. On ne sait toujours pas si c’est son fils Léon qui lui a crevé le bidon.
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De nos jours, une piste d’atterrissage permet aux quelque 4 000 sujets de sa Gracieuse Majesté, confinés volontaires, d’être approvisionnés. Quelques paquebots s’y arrêtent sporadiquement. Les passagers peuvent y acheter des cartes postales après avoir visité la tombe désormais vide du Corse le plus célèbre de l’histoire de France. En deux mots, ce n’est pas la peine d’y aller sinon pour vos amis cartophiles collectionneurs de boîtes à chaussures.
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L’anticyclone de Sainte-Hélène
Dominic Vittet, notre analyste et stratège météo nous expliquait sur le site de Voiles et Voiliers le vendredi 20 au matin la situation régnant sur la route des 32 skippers encore en course sur le Vendée Globe 2020 : « Au centre des 6 000 kilomètres qui séparent les côtes de Recife du cap de Bonne-Espérance, l’anticyclone de Sainte-Hélène fait la loi. Pour éviter les vents contraires qui soufflent le long de la côte africaine, il faut donc le contourner par l’Ouest, ce que Vasco de Gama avait bien compris dès la fin du XVe siècle ! Certes, ce contournement est coûteux en milles mais ô combien plus rapide dans les vents portants dont raffolent les Imoca du XXIe siècle, foilers ou pas. » Donc, l’impératif est catégorique, les hautes pressions relativement stables toute l’année dans ce secteur, avec un effet de yoyo plus ou moins négligeable, sont évidemment à éviter. Les alizés comme l’eau s’évacuant vers la bonde tournant dans le sens inverse des aiguilles d’un chronomètre dans l’hémisphère Sud, cogner son étrave comme le moustique sur un pare-brise contre les vents est une absurdité. Une concurrente il y a quelques années, dans une progression inconsidérée, s’y était tordu le nez. Les abords de l’île de Sainte-Hélène sont donc une fois de plus à ostraciser pour les marins souhaitant atteindre les mers australes, surtout un vendredi dans les limbes du Pacifique.
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Vendée Globe. Sainte-Hélène met le bazar : la nouvelle analyse stratégie de Mino Vittet
Nouvelle chronique de Dominic Vittet, l’expert stratégie/météo de Voiles et Voiliers pendant le Vendée Globe. À lire pour le Vendée Globe réel – mais aussi pour Virtual Regatta – cette chronique s’intéresse aujourd’hui à la position très Sud de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui ralentit les concurrents, y compris ceux qui sont encore dans le pot au noir...
La position très Sud de l’anticyclone de Sainte-Hélène n’est la bienvenue pour aucun concurrent du Vendée Globe, que ce soit pour les retardataires ou pour les leaders. La flotte avance à petits pas et ce n’est pas fini…
Pour le groupe qui n’a pas encore changé d’hémisphère, c’est la galère. En se décalant très Sud, la haute pression de Sainte-Hélène ne joue plus son rôle de compression contre l’équateur. Première conséquence, le pot au noir, jouissant d’une liberté rare, prend ses aises et s’étale au-delà du 40°W. La barrière difficilement franchissable et positionnée d’habitude entre 6 et 8°N, s’est centrée sur le 5°N. Elle poursuit et enveloppe ainsi depuis quelques jours Alexia Barrier (4 myPlanet, rond rose clair), Miranda Merron (Campagne de France, rond vert) ou encore Fabrice Amedeo (Newrest – Art & Fenêtres, rond bleu) qui ont bien du mal à trouver la sortie. Mais ce n’est pas tout ! Les alizés du Sud Est, moribonds, se laissent aspirer par l’équateur et prennent une direction très Sud, obligeant les malheureux à faire du près à l’image d’Armel Tripon (L’Occitane en Provence – rond jaune) qui va devoir serrer les fesses et le vent pour éviter les côtes brésiliennes…
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Dans l’hémisphère Sud, c’est la panique
Faut-il tenter le diable en essayant de passer coûte que coûte à travers les vestiges de l’anticyclone de Sainte-Hélène quitte à affronter quelques calmes et à faire du près en passant à l’Est du centre de H2 ? Le timing est serré. Il faudra absolument sortir de la fournaise avant que Sainte-Hélène ne se reconstitue et qu’il n’englue pour de longues heures les traînards. À cette heure, seuls Thomas Ruyant et Charlie Dalin semblent pouvoir se sortir des griffes du monstre à temps. Chaque mille vaut une fortune. À ce titre, le déficit de vitesse de LinkedOut observé depuis deux jours dans les petits airs est inquiétant. Il pourrait se transformer en punition si les conditions perdurent. Apivia aurait-il une arme secrète que le nordiste n’a pas ? Les vents contraires devraient fraîchir avant de rejoindre la bordure des quarantièmes rugissants et rééquilibrer le jeu entre les deux protagonistes.
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