mercredi 11 novembre 2020

VENDÉE GLOBE

 

            Là c'est mon bateau virtuel, je cherche les fameux alizés portugais...



Le point à 22 heures (Mercredi 11 novembre)(oui, je sais, c'est un peu tardif mais j'attendais la carte de 22 heures qui serait plus intéressante que celle de 18h.)

1er gros coup de vent et 1ers gros problèmes parmi les favoris: L'Occitane (problème de hook) a repris sa route en espérant réparer ultérieurement (il est à 180 milles des leaders, rien de perdu!)  mais Jérémie Beyou rentre aux Sables: choc avec un ofni qui a abimé un safran, mais surtout casse de bastaque (l'un des câbles qui maintient le mât par l'arrière), et là, c'est plus sérieux avec un grave risque de démâtage. Rappelons qu'il peut réparer et repartir jusqu'au mercredi 18 à 14h20, sous peine de disqualification.

Du côté de la flotte, tout le monde a passé le front et on a eu dans la journée des images saisissantes des skippers bien secoués, et de bateaux noyés sous les lames. La difficulté ici était que les bateaux devaient lutter face au vent et donc face à la mer, de plus bien formée à cause du vent. Si l'on compare aux tempêtes du grand sud, les bateaux les prennent toujours par l'arrière, et surfent sur la mer, ils sont faits pour ça. Cette nuit, ils affrontaient la mer, ce qui rend les conditions très rudes et fait souffrir le matériel. Malgré tout, malgré quelques bobos ici et là, mal de mer et autres, la flotte a bien passé la difficulté.

Tout le monde a mis cap au sud et, comme prévu, le classement se réorganise. Cependant, sur la carte d'hier soir, on avait évoqué les zones bleues, de vent faible, qu'il était bon d'éviter. Et il semble que certains sont allés s'y brûler les ailes, en allant un peu trop dans l'ouest, en bordure de l'anticyclone: Thomas Ruyant et Sébastien Simon étaient à 2.5 nœuds sur la cartographie de 17 h, accompagnés de Bureau Vallée, quand leurs petits camarades Apivia, Hugo Boss et PRB  filaient plus à l'est à 11 nœuds. Du coup, Ruyant qui était 5ème à 14h a glissé en 9ème place, devant virer avec ses 2 camarades pour s'extirper de la zone sans vent. Il est ce soir à 12 noeuds.

C'est la fin de la récréation pour les bateaux à dérive, et comme prévu, les foilers reprennent leur place aux devants du classement. Apivia, Hugo Boss (très belle trajectoire), et PRB mènent la danse, et on retrouve ensuite le groupe qui avait choisi de passer le front par le sud: Benjamin Dutreux et Jean Le Cam, sans foils, sont encore là, avec Corum, foiler qui les avait accompagnés par le sud. Corum est à 35 milles du leader, donc on voit que l'avantage n'était pas déterminant de passer au nord du front, où les conditions ont sans doute été un peu plus dures qu'au sud.

Les écarts restent très faibles, les 16 premiers se tiennent en 80 milles. Quant aux 6 premiers bateaux à dérive (Benjamin Dutreux, Jean Le Cam, Romain Attanasio, Maxime Sorel qui a perdu 4 heures en montant en tête de mât récupérer une drisse, Damien Seguin et Clarisse Cremer), ils se tiennent en moins de 50 milles.

Les conditions deviennent très favorables aux foilers qui vont allonger la foulée: vent portant en bordure d'anticyclone. Sur les 4 dernières heures, Apivia leader a parcouru 58 milles quand Omia, 1er des dériveurs, en a parcouru 42! On surveillera les écarts, en attendant d'aborder la prochaine violente dépression dans leur sud, d'ici vendredi.


Un petit mot sur Fabrice Amedeo: au classement de 5h ce matin, il était à 511 milles des leaders, et ce soir à 455 milles. Si l'on regarde sa trace, il a pu traverser le golfe de Gascogne quasiment en ligne directe vers le Cap Finisterre, raccourcissant sa route par rapport à ses concurrents. Cependant, il risque de rencontrer une zone large et peu ventée qui ne devrait pas l'avantager. A suivre...


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