DU COMPORTEMENT DES CHATS😿🙀😽😼😻😸😹😾
Comme vous l'avez appris, je suis la maman chat de Dolly et Rouquin , 3 mois
Le chat est un animal absolument fascinant, notamment par la diversité de ses comportements et la nonchalance avec laquelle il traverse sa vie. L’imiter c’est à coup sûr se reconnecter à soi-même et à ses besoins, devenir plus attentif à sa vie et améliorer son environnement et ses activités. Avec un tel exemple sous les yeux, pourquoi ne pas dès à présent vous comporter comme lui ?
soyez à l’écoute de ce que vous désirez vraiment ;
faites de votre domicile un nid douillet dans lequel vous ressourcer ;
soyez vous-même et vous deviendrez naturellement plus charismatique ;
devenez assertif afin de ne plus vous laisser marcher dessus ;
affrontez les menaces puis passez à autre chose ;
ralentissez votre rythme de vie ;
faites preuve de curiosité pour éloigner la monotonie de votre quotidien.
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Ceux qui connaissent bien les chats savent que ce sont des animaux profondément égoïstes et uniquement préoccupés par leur propre bien-être. Comment vous inspirer de ce comportement dans votre quotidien ?
Toute la journée, le chat s’occupe passionnément de lui-même, tout simplement.
Par exemple, il :
mange ou dort ;
joue ou chasse ;
recherche l’endroit le plus confortable de la maison pour s’y prélasser ;
fait ce qui lui plaît et change immédiatement d’activité lorsqu’il en a assez.
Le chat ne fera jamais passer vos besoins avant les siens. Il sait très bien ce qu’il veut, ce dont il a besoin et mettra en œuvre tout ce qui est en son pouvoir pour l’obtenir.
L’égoïsme du chat est la matérialisation concrète de sa manière de vivre. En effet, il ne compte que sur lui-même pour créer sa bulle de confort dans laquelle il pourra vivre comme il l’entend.
En quoi ce comportement a priori blâmable pour un être humain mérite-t-il d’être copié ?
De fait, trop de personnes attendent qu’un événement extérieur, comme la rencontre d’une personne idéale ou l’obtention d’un travail plus satisfaisant, leur apporte ce dont ils ont besoin. Vous-même, combien de fois par jour espérez-vous qu’un événement positif survienne et améliore votre vie ?
Le chat n’a que faire de ces espoirs hypothétiques. Il crée au jour le jour les conditions idéales de son propre développement, sans rien attendre des autres.
Il écoute ses envies et se satisfait de ce qu’il a sous les yeux. Par exemple, s’il vit avec vous, en véritable opportuniste qu’il est, il saura très bien vous faire comprendre que sa litière est sale ou qu’il est temps de lui préparer sa gamelle.
Ne représente-t-il pas un exemple à suivre notamment pour les chefs d’entreprise ou les parents ? Ces individus qui ont beaucoup à gérer au quotidien devraient apprendre à déléguer et à demander ce dont ils ont besoin.
Vous aussi, reconnaissez vos intérêts et vos besoins tout en sachant déléguer et obtenir précisément ce que vous avez demandé. Ce faisant, vous aurez moins de travail et gagnerez en efficacité !
De plus, être égoïste comme un chat, c’est-à-dire constamment mais sans agressivité, peut paradoxalement vous permettre de mieux venir en aide aux autres.
En effet, c’est lorsque vos besoins sont satisfaits et que vous êtes au meilleur de votre forme que vous pouvez utiliser vos forces pour aider ceux qui en ont besoin.
En résumé, n’ayez pas peur d’imiter l’égoïsme tranquille du chat. Chaque être humain a le droit de vivre et d’assouvir ses besoins, il n’y a aucun mal à cela !
Une des caractéristiques propres au chat est sa très grande indépendance et sa liberté. Comment faire preuve de plus d’indépendance dans votre vie ?
Le chat n’a pas besoin de groupe, de hiérarchie ou de contact permanent avec ses semblables. En effet, il ne rend de comptes à personne et sait parfaitement subvenir seul à ses besoins.
De plus, il ne craint pas la solitude mais sait s’adapter à la compagnie, humaine ou animale.
Cette grande indépendance est difficile à imiter pour un être humain car les contacts sociaux et le temps passé en groupe constituent des besoins fondamentaux pour lui.
Cependant, vous pouvez vous interroger sur votre propre indépendance à l’aune de l’exemple de la liberté absolue du chat.
Par exemple, demandez-vous :
à quel point dépendez-vous d’une autre personne pour vivre ?
êtes-vous si endetté que vous deviez supporter un travail et des situations dont vous n’avez aucune envie ?
vos choix de vie sont-ils déterminés par vous-même ou sous la pression de votre entourage ?
avez-vous des addictions qui font de vous un esclave de certains comportements ?
acceptez-vous de côtoyer des personnes qui vous déplaisent ?
Le but est de déterminer de quel côté penche votre balance entre dépendance et indépendance.
Si elle penche trop du côté de la dépendance, alors prenez des mesures comme pourrait le faire votre chat :
apprenez à dire non et à refuser les sollicitations dont vous ne voulez pas ;
choisissez les personnes de votre entourage avec lesquelles vous avez plaisir à passer du temps et évitez de côtoyer celles qui vous déplaisent ;
soyez libre de faire les activités qui vous intéressent et d’exercer le métier qui vous plaît. Personne ne doit vous dicter ce que vous devriez faire : vivez comme vous le voulez !
Pour conclure, affranchissez-vous des contraintes qui peuvent exister dans votre vie. Comme le chat, revendiquez votre liberté et mettez en place les conditions de votre indépendance !
Avez-vous remarqué la manière dont tous les regards se portent sur le chat dès qu’il entre dans une pièce ? Les discussions s’arrêtent un bref instant, et pour peu que vous puissiez le caresser, le temps est comme suspendu. Que fait-il pour provoquer ces effets surprenants ?
Le chat ne se comporte pas d’une manière particulière pour attirer les regards sur lui. Il est naturellement charismatique.
Les plus grands acteurs de cinéma agissent de même, leur style est retenu, discret et subtil. C’est d’ailleurs ce qui fait leur force. Un regard, un geste ou une intonation suffisent à transcender le film.
A contrario, jugez la différence avec le comportement habituel des hommes et des femmes qui font tout pour se mettre en avant :
ils s’achètent des vêtements ou des voitures pour se faire remarquer ;
ils essayent de donner des informations intéressantes pour paraître plus intelligents ;
ils se demandent comment ils ont été perçus après une discussion avec des inconnus ;
ils comparent leur beauté supposée.
Le chat n’a que faire des artifices :
il ne cherche pas à se faire apprécier pour ce qu’il n’est pas ;
le regard des autres ne l’intéresse absolument pas ;
il reste lui-même en toutes circonstances ;
peu lui importe qu’il soit beau ou “moche” au sens humain.
Autrement dit, il se contente d’être. Pourtant, quel charisme et quelle présence !
Ce charisme est également la traduction d’une grande confiance en lui-même. Le chat connaît ses capacités et s’il ne se sent pas à la hauteur face à une situation, il n’agit pas..
Par conséquent, essayez de prendre exemple sur lui et de devenir plus authentique, sans chercher à paraître ou à vous faire passer pour quelqu’un d’autre.
Ne pas faire semblant vous rendra également plus charismatique et augmentera votre confiance en vous.
Finalement, contentez-vous d’être vous-même et ne vous préoccupez pas autant du regard des autres. Plaisez-vous à vous-même, cela suffit. Vous serez bien plus attirant !
Le chat n’est pas seulement une adorable boule de poils discrète et charismatique. Il sait également faire preuve d’une assertivité redoutable. Comment s’y prend-il ?
N’oubliez pas que le chat est un félin avec des griffes !
En tant que tel, il est capable :
de chasser et même de tuer ;
de se défendre violemment en cas d’empiétement de son territoire.
Autrement dit, il est assertif, c’est-à-dire qu’il ne se laisse jamais dominer.
Or l’assertivité est une excellente compétence à acquérir, notamment pour les êtres humains qui sont souvent :
trop agressifs pour défendre leurs positions et empiètent ainsi sur les prérogatives et le bien-être des autres ;
trop effacés et disent “oui” alors qu’ils aimeraient dire “non”, ce qui les conduit à des situations qu’ils ne désirent pas.
L’assertivité est le juste milieu entre ces deux extrêmes et le chat la maîtrise à la perfection :
il n’est jamais agressif gratuitement. S’il sort les griffes, c’est qu’il a une bonne raison de le faire ;
il n’accepte jamais de faire ce qu’il ne veut pas. Vous aurez remarqué qu’il est impossible de lui faire manger ses croquettes ou de le faire rentrer à la maison s’il n’en a pas décidé ainsi.
Par ailleurs, le chat n’hésite pas à solliciter de l’aide lorsqu’il en a besoin. Il vous fait comprendre simplement et directement ce que vous pouvez faire pour lui. Il devient alors très difficile de l’ignorer ! Il s’agit encore d’une forme d’assertivité.
Or combien de fois les êtres humains hésitent-ils à faire entendre leurs besoins et à demander de l’aide ? Les raisons sont nombreuses, par exemple par peur de :
paraître faibles ;
déranger ;
devoir retourner un service.
Ne serait-il pas plus simple d’exprimer clairement et directement ce que vous voulez, sans fioritures ? La vie ne serait-elle pas plus simple pour tout le monde ?
En conclusion, devenez aussi assertif que le chat. Soyez simple et direct dans vos demandes, honnête et ferme dans vos refus. Saurez-vous suivre l’exemple du félin ?
Une compétence impressionnante du chat qui force le respect est son incroyable gestion du stress. Quelle est sa méthode et comment l’appliquer dans votre quotidien ?
Le chat est le maître pour passer d’un état d’alerte et de concentration à un calme olympien en quelques secondes. En effet, il sait s’adapter instantanément mais ne se laisse pas troubler ensuite.
Par exemple, face à un chien menaçant, il passera d’un comportement nonchalant à un comportement de vigilance extrême en quelques secondes et mobilisera toutes ses capacités pour affronter la menace.
Tout comme un maître d’arts martiaux, une fois le danger écarté, le chat reviendra presque sur-le-champ à son calme naturel sans le moindre signe de nervosité ou de tension.
À la différence du chat, l’être humain réfléchit sans cesse avant et après le problème. Il ressasse constamment les risques et les conséquences négatives de ses actes jusqu’à en perdre le sommeil.
Aussi, essayez d’imiter le flegme du félin en gérant tous vos problèmes de la même manière :
Soyez attentif au problème ;
Tentez de le résoudre avec la plus grande concentration et une extrême application ;
Après avoir agi, ne pensez plus au problème et passez à autre chose.
D’autre part, le chat gère également le stress en mode passif en évitant les conflits et en préservant son environnement de tout stress inutile.
Par exemple, il n’hésitera pas à fuir s’il trouve que son adversaire est plus fort que lui ou que votre famille est trop bruyante à son goût.
Pour y parvenir, il adore créer une bulle de calme dans laquelle il peut se lover tranquillement et régénérer son énergie.
Êtes-vous capable d’en faire autant ? Par exemple, vous pouvez vous demander :
si vos disputes trop fréquentes ne gâchent pas votre calme ;
si trop de désordre, de saleté ou de bruit dans votre foyer ne créent pas des sources de stress inutile ;
si votre domicile est un nid douillet dans lequel vous pouvez vous reposer ;
si ce n’est pas le cas, comment procéder pour améliorer votre sensation de confort en rentrant chez vous.
Pour conclure, prenez exemple sur la zénitude du chat : bannissez autant que possible le stress de votre vie !
Trop souvent, dans la vie des êtres humains, la routine prend le dessus et la monotonie fait son apparition. Cela provoque alors de l’ennui, un manque de motivation voire de la déprime. Qu’en est-il du chat ?
Avez-vous l’impression que la vie du chat est routinière ?
Toujours en exploration, toujours à l’affût du moindre stimulus qui exciterait son intérêt, le chat est un insatiable curieux.
Étonnamment, cet animal si soucieux de son confort et de son hygiène n’hésite pas à se transformer en serpillère, à se salir et à aller dans les endroits les plus repoussants si son intérêt est éveillé. Il agit alors comme si les blessures et la saleté n’avaient plus d’importance.
Par ailleurs, le chat fait preuve d’une impressionnante ténacité et patience remarquable dans la poursuite de ses objectifs. Lorsqu’il a décidé d’aller dans un endroit ou qu’il est en chasse, il est capable de s’y consacrer pendant des heures, quelles que soient les difficultés pour y arriver.
Il fera bien entendu preuve de prudence instinctive et n’ira pas se mettre en danger s’il peut l’éviter.
Vous aussi, prenez exemple sur le chat et faites preuve :
d’une curiosité permanente pour la nouveauté ;
d’une volonté de découverte quels que soient les efforts nécessaires à fournir.
Par exemple, essayez d’acquérir chaque jour une nouvelle connaissance. À la fin de l’année, vous aurez beaucoup progressé !
En bref, devenir un insatiable curieux et montrer de la ténacité dans ce que vous entreprenez constituent peut-être le secret pour éliminer la monotonie de votre vie. Êtes-vous prêt à imiter la méthode du petit félin ?
Le chat semble entouré d’une aura de mystère, d’un quelque chose d’indéfinissable qui donne l’impression qu’il sait notamment ce qui vous arrive et ce que vous pensez. Quelle est cette caractéristique du chat et comment s’en inspirer ?
Le chat semble à la croisée du monde matériel et du monde plus spirituel, où les événements n’ont pas la même importance. Il est alors perdu dans une sorte de contemplation lointaine.
Par exemple, voyez comment le chat vous observe d’un œil perplexe lorsque vous vous affairez alors qu’il fait tranquillement sa sieste. Il semble alors vous dire : “À quoi bon tant d’agitation ?”
Le silence et l’observation quasi méditative dont fait preuve le chat sont aux antipodes de la productivité frénétique à laquelle les êtres humains se livrent du matin au soir.
Cette posture de retrait et de détachement vis-à-vis des événements est un exemple d’épicurisme au quotidien.
Aussi, prendre exemple sur cette attitude du chat vous permettra d’atteindre une plus grande sagesse.
Interrogez-vous donc sincèrement :
est-ce que ce que vous faites est vraiment important ?
ne devriez-vous pas au contraire prendre du recul et ralentir le rythme pour profiter de votre vie ?
De plus, le chat sait faire preuve de sagesse même lorsqu’il est victime d’une catastrophe.
Par exemple, s’il perd une patte dans un accident, il ne se laissera pas déprimer et s’adaptera. Il ne pourra plus courir comme un tigre mais devra plutôt sauter comme un lapin. Il se montrera encore plus déterminé à défendre son territoire et il le fera comme si c’était évident.
N’est-ce pas un exemple concret de sagesse mise en pratique ?
Finalement, le chat matérialise naturellement une philosophie épicurienne en faisant preuve de détachement et d’une observation envers ce qui l’entoure. Il y a certainement beaucoup à apprendre d’un tel sage !
L’une des qualités du chat, et non la moindre, pourrait utilement être imitée par tous, dès le matin. Quelle est-elle ?
Le chat prend le temps de réaliser calmement tout ce qu’il entreprend. En effet, il ne confond jamais agitation et efficacité.
Au contraire, il fait preuve d’une grande concentration et d’une réelle efficacité dans tout ce qu’il fait.
Cela commence dès le matin lorsqu’il se réveille. Il prend le temps de bailler et étire tranquillement ses muscles. C’est l’action de la pandiculation.
Il n’est d’ailleurs pas question de lui demander quoi que ce soit avant qu’il soit parfaitement réveillé.
Cette même attention se retrouve lors de ses repas ou lorsqu’il fait sa toilette.
Par ailleurs, les mouvements du chat se situent à mi-chemin entre l’action et le plaisir. Le félin se complaît à prendre son temps dans tout ce qu’il fait.
À l’inverse du chat, la plupart des personnes :
sautent de leur lit dès que le réveil sonne et se traînent difficilement prendre un café ou sous la douche ;
expédient ensuite leur déjeuner dans des bureaux blafards ;
bâclent leur douche et la considèrent comme du temps perdu ;
ne savent pas s’arrêter le soir et continuent de travailler jusqu’à en gâcher leur sommeil.
Jamais le chat n’aurait ce genre de comportements. Le calme et l’écoute de lui-même constituent une seconde nature.
Comment faudrait-il procéder pour parvenir à l’imiter ?
Pensez tout simplement à ralentir et prenez du plaisir dans ce que vous faites.
Par exemple :
prenez le temps de vous réveiller. Servez-vous un petit déjeuner réconfortant, choisissez la veille votre tenue du jour ;
appréciez les moments personnels. Faites-vous couler un bain, allumez des bougies ou faites brûler des parfums, transformez ce moment en rituel délassant ;
plutôt que de manger sur le pouce en restant à votre bureau, sortez, allez flâner, découvrez de nouveaux endroits plaisants et déjeunez à l’extérieur ;
en rentrant du travail, ménagez-vous un sas de décompression, un moment pendant lequel personne ne puisse vous déranger ;
préservez votre sommeil comme un sanctuaire. Éteignez les écrans et oubliez vos préoccupations avant de dormir. Le seul fait d’imaginer être dans votre lit devrait provoquer une détente immédiate et vous réjouir.
En résumé, ralentissez et réalisez vos tâches calmement et avec plaisir. Vous n’en serez pas moins efficace, bien au contraire !
Le chat est un animal absolument fascinant, notamment par la diversité de ses comportements et la nonchalance avec laquelle il traverse sa vie. L’imiter c’est à coup sûr se reconnecter à soi-même et à ses besoins, devenir plus attentif à sa vie et améliorer son environnement et ses activités. Avec un tel exemple sous les yeux, pourquoi ne pas dès à présent vous comporter comme lui ?
Ce qu’il faut retenir :
soyez à l’écoute de ce que vous désirez vraiment ;
faites de votre domicile un nid douillet dans lequel vous ressourcer ;
soyez vous-même et vous deviendrez naturellement plus charismatique ;
devenez assertif afin de ne plus vous laisser marcher dessus ;
affrontez les menaces puis passez à autre chose ;
ralentissez votre rythme de vie ;
faites preuve de curiosité pour éloigner la monotonie de votre quotidien.
De Baudelaire à Esope, c’est bien connu, le chat est le plus littéraire des animaux. Et les écrivains l’adorent ou le craignent, comme en témoigne “Le Coffret des chats” publié chez Grasset qui réunit deux anthologies de textes sur le familier et néanmoins énigmatique félin.
Il y avait eu le Cahier rouge des chats, en 2015, puis Le Nouveau Cahier rouge des chats, en 2017. Voici ces deux anthologies, réalisées et préfacées par l’écrivain et éditeur Arthur Chevallier, réunies par Grasset dans un charmant Coffret des chats, où nous avons pioché quelques minous.
Baudelaire, les mystères du chat
Charles Baudelaire (1821-1867) fait partie, à n’en pas douter, des poètes les plus épris des chats. Il leur consacre même trois poèmes des Fleurs du mal. À chaque fois, c’est la mystérieuse beauté du chat qui l’inspire. Noble et sauvage, doux mais farouche, il est un être à la fois proche et insaisissable.
« Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux
Retiens les griffes de ta patte
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
Dans ce poème, il compare le chat à sa femme
« Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid,
coupe et fend comme un dard »
Mais, dans un autre, c’est à son propre esprit torturé qu’il assimile le chat :
« Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu’en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant. »
Et le poète de se laisser emporter par un autre attribut énigmatique du chat, son miaulement. « Que ta voix, chat mystérieux, / Chat séraphique, chat étrange, / En qui tout est, comme en un ange, / Aussi subtil qu’harmonieux ! »
Jean-Henri Fabre,
le chat retrouvé
« L’Homère des insectes », comme l’avait surnommé Victor Hugo, fut à la fois l’un des plus grands entomologistes en même temps qu’un narrateur de génie, racontant dans ses Souvenirs entomologiques (1879-1907) la vie des scarabées, cigales et autres diptères avec le même brio qu’un Balzac tirant de l’observation humaine la matière de ses grands romans. Mais Jean-Henri Fabre (1823-1915) délaisse quelquefois sa passion des insectes pour de petites digressions, comme dans un cours récit intitulé Histoire de mes chats. C’est, ici, l’exceptionnel sens de l’orientation du félin qu’il met en avant à travers une anecdote personnelle.
Déménageant d’Orange à Sérignan-du-Comtat, dans le Vaucluse, le matou de sa famille de chats s’est immédiatement éclipsé : il avait parcouru à l’instinct les sept kilomètres pour retourner à l’ancien logis, traversant notamment une rivière, l’Aygues. Ramené à Sérignan, il retourna quelques heures plus tard au même endroit… « Il fallut l’abandonner à son malheureux sort », regrette Fabre, qui en tire une observation : un chat adulte, même transporté dans un sac fermé et malgré un itinéraire inconnu, est capable de se retrouver. Ainsi, conclut l’entomologiste, « le chat mérite réellement sa réputation de perspicace pèlerin ».
( mes chats ne connaissent pas la terre, vivent sur Afrodite mon catamaran, y reviendraient-ils à la nage, pas sûr. ..).
Ésope et la méchanceté du chat
Le saint patron de la fable, Ésope (environ -620 à -560), ne partage pas vraiment l’amour du chat de Baudelaire. Au contraire, le grand modèle de Jean de La Fontaine consacre deux fables négatives au félin, dont il fait une personnification de la méchanceté. Dans Le Chat et le Renard, le fabuliste grec raconte la ruse du chat pour attraper les rats qui, l’ayant compris, se cachent toujours plus loin dans leurs trous. La morale de l’histoire ? « Les hommes sensés, quand ils ont éprouvé la méchanceté de certaines gens, ne se laissent plus tromper à leurs grimaces. »
La fable La Chatte et Aphrodite n’est pas plus amène pour l’animal. Une chatte se fait changer en femme par Aphrodite pour séduire un jeune homme, mais la déesse teste son nouveau caractère en lui envoyant une souris, que la femme chasse immédiatement – ce qui lui vaut d’être retransformée en chatte… « Les hommes naturellement méchants ont beau changer d’état, ils ne changent point de caractère », certifie Ésope, visiblement insensible aux charmes de notre ami ronronneur...
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