Par Jean Marc Sylvestre
Scandale d’Etat : si le gouvernement avait commencĂ©
Scandale d’Etat : si le gouvernement avait commencĂ© par accepter la vaccination des volontaires, on aurait atteint l’immunitĂ© collective
Il faudra Ă©videmment trouver les responsables et les sanctionner. La vaccination contre le Covid 19 de tous ceux qui le souhaitent vivement parce qu‘ils considĂšrent que c’est le seul espoir de retrouver une vie normale, ne pourra pas le faire parce que le gouvernement a mis une stratĂ©gie qui va dans le mur.
L’administration centrale de la santĂ© a vendu au gouvernement une stratĂ©gie de la pĂ©nurie. On a mis au point un agenda de tortue, en ciblant des personnes sensibles et Ă risque, Ă commencer par des personnels des Ehpad... Sans se prĂ©occuper de travailler le plus vite possible Ă l’implantation d’une immunitĂ© collective.
On a pris tous les prĂ©textes possibles et imaginables pour fermer la porte Ă une campagne de vaccination de masse. On a mis en exergue que 60 % des Français Ă©taient contre, sur la base de vagues sondages. On a laissĂ© penser qu‘un vaccin mis au point aussi rapidement Ă©tait forcement mauvais, on a racontĂ© qu‘il pouvait avoir des effets secondaires graves, on a mĂȘme laissĂ© entendre que le vaccin n’allait pas empĂȘcher la circulation du virus… Et on a bien dit qu‘il fallait mobiliser tous les personnels de santĂ©, y compris les mĂ©decins de ville et les pharmaciens... Bravo. Et pour couronner le tout et bien confirmer que la vaccination pouvait ĂȘtre risquĂ©e, aucun responsable politique n’a demandĂ© Ă ĂȘtre vaccinĂ© lui-mĂȘme, ce qui aurait eu au moins un effet pĂ©dagogique.
Tous ces arguments sont ridicules ou alors la plupart des dirigeants des autres pays occidentaux sont tombĂ©s sur la tĂȘte. Les Allemands, les IsraĂ©liens, les Portugais, les Espagnols, les Italiens etc… ont entrepris des vaccinations de masse et pour l’instant les millions d’humains vaccinĂ©s ne sont pas tombĂ©s comme des mouches.
La vĂ©ritĂ© qui explique l’erreur française est hĂ©las beaucoup plus simple.
D’abord, on s’est aperçu que la logistique n’Ă©tait pas prĂȘte (pas de transport, pas de frigo) et elle ne pouvait pas ĂȘtre prĂȘte puisqu’on avait choisi une vaccination de proximitĂ© alors que ça se rĂ©vĂšle techniquement impossible avec le vaccin Pfizer, puisqu’il a besoin d‘ĂȘtre conservĂ© dans des super congĂ©lateurs dont on ne pouvait pas Ă©quiper la France entiĂšre. On a donc mis des entraves bureaucratiques invraisemblables pour justifier cette carence.
Ensuite, et c’est la deuxiĂšme raison, on s’est aperçu qu’on n’avait pas le nombre de vaccins suffisant et qu’on ne l’aurait pas avant des mois. On n’a pas commandĂ© parce qu’on n’y croyait pas.
Mais l’erreur de base a Ă©tĂ© politique. On a pensĂ© que les Français ne voulaient pas se faire vacciner, qu’il Ă©tait donc plus simple de les confiner. Or, c’est une erreur monumentale parce que si on commencait par organiser la vaccination de tous ceux qui le souhaitent et indĂ©pendamment de tout critĂšre, on aurait approchĂ© de l’immunitĂ© collective.
C’est trĂšs simple : si 60% des Français ne veulent pas ĂȘtre vaccinĂ©s, ( ce qui reste Ă prouver) il faut donc vacciner les 40 % restants. Et si vous ajoutez Ă ces 40% de volontaires les presque 20% qui possĂšdent des dĂ©fenses immunitaires parce qu’ils ont Ă©tĂ© touchĂ©s par le virus, vous arrivez aisĂ©ment Ă plus d’1 Français sur 2. Sans rendre la vaccination obligatoire, on n’Ă©chappera pas Ă instaurer des obligations Ă ĂȘtre vaccinĂ©s. Une sorte de passeport ou de carnet de vaccination.
La vaccination va ĂȘtre comme le permis de conduire. Le permis de conduire n’est pas obligatoire, sauf pour conduire. La vaccination sera incontournable dans beaucoup d’entreprises et d’activitĂ©s. En l’Ă©tat actuel de la situation, il n’y a pas d’autres solutions que d’atteindre cette immunitĂ© collective, c’est Ă dire un taux de 70% minimum de la population protĂ©gĂ©e. Dans ce cas-lĂ , la circulation du virus est bloquĂ©e. Et nous pourrions revenir Ă la vie normale.
Ăa ne doit quand mĂȘme pas ĂȘtre trĂšs difficile, dans ce pays qui est encore la 5e puissance Ă©conomique du monde, de mettre en place les moyens nĂ©cessaires. Et si l’Etat et sa bureaucratie sont incapables de le faire, il va falloir laisser faire ceux qui savent agir. Et ceux qui savent agir, ce sont les entreprises et les collectivitĂ©s locales, les maires notamment.
Les entreprises ont dĂ©jĂ sauvĂ© ce pays en lui procurant des masques quand on s’est aperçu que les stocks Ă©taient vides.
Les entreprises ont dĂ©jĂ dĂ©bloquĂ© la question du dĂ©pistage de masse quand on s’est aperçu que les agences de l’Etat Ă©taient dĂ©bordĂ©es. Et les entreprises ont trouvĂ© les tests, les mairies ont ouvert leur locaux et les pharmaciens ont montĂ© des barnums.
Pour le traçage, l’Ătat s’est plantĂ©.
Pour l’isolement, l’Ătat a repoussĂ© les offres des groupes hĂŽteliers qui le proposaient.
Pour les vaccins, les entreprises sont prĂȘtes Ă organiser la campagne pour protĂ©ger leurs salariĂ©s. Mais l’Etat, toujours lui, refuse.
Plus tard, tous les espaces publics et tous les restaurateurs, les salles de spectacle et de sport demanderont, eux, un passeport vaccin, comme les compagnies aériennes et la majorité des pays au passage de leurs frontiÚres.
Plus tard, on finira par se mettre au diapason.
Plus tard, en espĂ©rant qu’il ne soit pas trop tard...đ☠đœđŸđ€
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