lundi 11 janvier 2021

LES ÎLES CHATHAM ET PITT

 MA POSITION CE 11 JANVIER 2021






Les îles Chatham (en anglais : Chatham Islands, en moriori : Rekohu) sont un archipel néo-zélandais situé à environ 800 kilomètres à l'est de l'île du Sud et baigné par l'océan Pacifique Sud. L'archipel compte une dizaine d'îles dans un rayon d'une quarantaine de kilomètres mais seules deux sont habitées : l'île Chatham, la plus grande, et l'île Pitt.




Vraisemblablement découverte pour la première fois par les migrations maories, elle est habitée à partir du xve siècle et redécouverte par les navigateurs européens le  lorsque le britannique William Robert Broughton s'en approche à bord du HMS Chatham, donnant alors le nom occidental à l'archipel et en prenant possession au profit du Royaume-Uni.

L'archipel est peuplé d'un peu plus de 700 personnes d'origine européenne, maorie et moriorie installées sur les îles Pitt et Chatham et en majorité à Waitangi, le principal village situé sur l'île Chatham.


Carte des îles Chatham.

L'archipel océanien des îles Chatham, baigné par les eaux de l'océan Pacifique Sud, est situé à environ 800 kilomètres à l'est de Christchurch, la principale ville de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande.

Couvrant une superficie de 966 km2, elles comptent deux îles principales, les îles Pitt et Chatham, et quelques petits îlots et récifs inhabités et dont certains constituent des réserves naturelles.

Seules l'île Pitt et l'île Chatham comportent des terres cultivées et des infrastructures (routes, aéroport, etc).

Les îles de l'archipel sont :

  • l'île Chatham / Rekohu ou Wharekauri ;
  • l'île Pitt / Rangiauria ;
  • l'île Petite Mangere ;
  • Star Keys / Motuhope, un groupe de cinq îlots situé à douze kilomètres à l'est de l'île Pitt, l'îlot rondRound Islet, étant le plus grand ;
  • Forty-Fours / Motuhara, situé à environ cinquante kilomètres à l'est de l'île Chatham ;
  • île Mangere, longeant l'île Pitt et d'une superficie de 1,13 km2 ;
  • île du Sud-Est / Rangatira, située à deux kilomètres au sud-est de l'île Pitt et d'une superficie de 2,18 km2 ;
  • Les Sœurs / Rangitatahi, situées à environ onze kilomètres au nord du cap Patison (en), le cap au nord-ouest de l'île Chatham.

L'intérieur des îles est vallonné, le plus haut sommet de l'archipel culminant à 299 mètres d'altitude sur l'île Chatham[1] qui, bien qu'étant la plus grande des îles de l'archipel, est relativement plate et comporte quelques cours d'eau (Te AwainangaTuku, etc) et de nombreux lacs comme Huro et Rangitahi ainsi que la lagune Te Whanga dans sa partie centrale, le plus grand plan d'eau de l'archipel.

La plupart des terres sont couvertes de fougères ou de pâturages ainsi que quelques forêts composées notamment de cyprès de Lambert dont la forme tourmentée est causée par le vent.

Bien que l'archipel soit situé plus à l'est que la longitude 180°, la ligne de changement de date passe à l'est des îles Chatham, ce qui le contraint à observer son propre fuseau horaire à UTC+12h45 soit 45 minutes de plus que les deux îles principales de la Nouvelle-Zélande.

Les îles Chatham se situent aux antipodes des Cévennes en France (voir Alzon[3]) et sont la seule partie terrestre des antipodes de la France métropolitaine (le reste étant dans l'océan Pacifique).

ClimatModifier

Bien que situées à une latitude similaire à la France dans l'hémisphère nord, les îles Chatham sont soumises à un climat de type DM (subpolaire océanique) sur la classification de Köppen. Le climat subpolaire océanique se caractérise comme un climat froid et très venteux. Le climat est froid à cause des vents dominants, car une latitude de 44ºS est similaire à celle de Nice en France à 44ºN et Nice bénéficie du doux Climat méditerranéen.


HISTOIRE


Premier peuplementModifier

Le premier peuplement des îles Chatham est le fait des migrateurs maoris qui ont colonisé ces îles au xve siècle[4]. L'origine exacte de ce peuplement reste un sujet de débats. Certains pensent que ces Maoris sont arrivés directement de Polynésie, mais selon la thèse la plus courante il s'agirait d'un peuplement maori depuis les îles principales de la Nouvelle-Zélande. Ce débat a des répercussions politiques actuelles car les habitants maoris dit « modernes », descendants des Maoris qui envahirent et conquirent l'archipel une seconde fois en 1832, réclament de pouvoir bénéficier des droits de pêche maoris ancestraux dont un rapport détaillé, Rekohu, a été publié par le tribunal de Waitangi.

La population originelle des îles a compté jusqu'à environ 2 000 Morioris, vivant de chasse, de cueillette et des produits de la mer. La société moriori y vécut paisiblement, résolvant les conflits par la recherche du consensus plutôt que des luttes armées et gardant un niveau de population stable par castration d'un certain pourcentage d'enfants mâles.

RedécouverteModifier

Le , le navigateur britannique William Robert Broughton approche l'archipel à bord du HMS Chatham, donnant alors son nom occidental aux îles, et en prend possession au profit du Royaume-Uni. L'archipel sert alors de base aux chasseurs européens de baleines et de phoques ; ces activités cessant en 1861 la pêche reste alors la seule activité économique de la population.

En 1832, une seconde vague d'immigration maorie (principalement de l’iwi Ngati Mutunga) venant de l'île du Nord et de l'île du Sud arrive dans l'archipel, entraînant la quasi-disparition des Morioris, les premiers habitants indigènes, dont la culture tend à renaître de nos jours avec la construction d'un marae : Te Kopinga, et le renouveau de leur langue.

L'archipel devient néo-zélandais en 1842 et, un an après, un groupe de missionnaires luthériens allemands s'y installe, les femmes rejoignant les hommes trois ans plus tard, permettant aux habitants actuels de l'archipel d'avoir un ou plusieurs ancêtres allemands.


PopulationModifier

Drapeau des îles Chatham.

L'intégralité de la population de l'archipel, soit 609 personnes[2], vit sur l'île Pitt et l'île Chatham, cette dernière possédant le principal village nommé Waitangi et comptant 200 habitants, un hôpital, une banque, des commerces, des ateliers de réparations marines et mécaniques et le plus grand port de l'archipel. Les autres villages sont Owenga et Port Hutt, deux villages de pêcheurs, et Te One où se trouvent les deux écoles primaires. La majorité de la population (70 %) est d'origine européenne, le reste étant Maori et Moriori.



Voir aussi :

Les îles Auckland, un archipel inhabité au fin fond du Pacifique


Dans notre périple autour du monde nous croisons de nouvelles îles. Après être passé ce matin au nord de l’île maquarie, présentée par Le Clos Margaux (?), nous passons au sud des îles d’Auckland.





Une petite présentation s’impose!


Les îles Auckland, en anglais Auckland Islands, en māori Motu Maha, forment un archipel néo-zélandais inhabité situé à environ 458 kilomètres au sud de Bluff, sur l'île du Sud.

Baigné par l'océan Pacifique Sud, cet archipel est constitué de sept îles : l'île Auckland, la plus grande, l'île Adams, l'île Enderby, l'île Disappointment, l'île Ewing, l'île Dundaset et l'île Green.





L'île Auckland mesure environ 50 kilomètres de longueur pour une superficie de 510 km2. Très montagneuse, les principaux sommets sont le Cavern Peak (650 mètres), le mont Raynal (635 mètres), le mont D'Urville (630 mètres), le mont Easton (610 mètres) et la Tour de Babel (550 mètres).



L'Île Adams a une superficie de 61,3 km2. Son point culminant est le mont Dick avec 659 m.


L’histoire

Il existe des preuves de la découverte de l'archipel par les Polynésiens, des restes de campement datant du xiiie siècle ont été retrouvés au nord sur l'île Enderby[1].

Abraham Bristow, un chasseur de baleines, les redécouvre en 1806 et les nomme Lord Auckland's le 18 août 1806, en l'honneur du père de son ami, William Eden, 1er baron Auckland. Les Britanniques en prennent possession l'année suivante. Les explorateurs Jules Dumont d'Urville et James Clark Ross y accostent respectivement en 1839 et en 1840.

Durant le XIX ème siècle, des bases temporaires de baleiniers et de pêcheurs s'y installent. 

Carnley Harbour a été le lieu de naufrage du Grafton (en). Dans Les naufragés ou Vingt mois sur un récif des Îles Auckland, François Édouard Raynal relate comment, parti à la recherche d'une mine d'étain aurifère avec ses quatre compagnons, le capitaine Thomas Musgrave (américain), Alexandre dit Alick Mac-Larren (norvégien), George Harris (anglais) et Henri dit Harry Forgès (portugais), ils apprennent à y survivre pendant une vingtaine de mois, de janvier 1864 à 1865.





Elles sont incorporées au territoire néo-zélandais en 1863.


En ce qui nous concerne, leur situation géographique les rend propices aux escales techniques des navigateurs du Vendée Globe


On y note la présence de nombreux mammifères marin notamment une forte population de lions de mer de Nouvelle-Zélande.




Un peu plus sur notre route que les îles d’Auckland, nous passerons dans la soirée à proximité des îles Campbell, autres terres néo-zélandaises.

Le groupe d'îles est essentiellement constitué de :
* l'île Campbell elle-même (112,68 km²)
et des quelques îlots qui l'entourent, dont les principaux sont :
* l'île Dent (0,23km²), à l'ouest
* l'île Jacquemart (0,19 km²), au sud
* l'île de Jeannette Marie (0,11 km²), au nord
* l'île Monowai, dite aussi Rocher du Lion (0,08km²), au sud-ouest
* l'île Folly (0,07 km²) proche de la côte ouest

Il s'agit d'îles volcaniques émergeant du plateau de Campbell, reste du continent Zealandia.
Le dôme volcanique d'origine a subi une forte érosion et l'île principale présente un relief plutôt doux avec des vallées envahies par la mer, notamment Perseverance harbour et Northwest harbour. L'île Campbell culmine à 569 m au mont Honey.

L’histoire
Le groupe d'îles a été découvert en 1810 par Frederick Hasselburg, capitaine d'un navire phoquier[4] qui leur donna le nom de son employeur, la compagnie Campbell à Sydney. Frederick Hasselburg devait trouver la mort sur l'île Campbell lors d'une expédition ultérieure.
Le petit archipel resta rattaché à la Nouvelle-Zélande lors de sa séparation de la Nouvelle-Galles du Sud, de son érection en dominion, puis de son indépendance ; il fait désormais partie des îles sub-antarctiques de Nouvelle-Zélande.

Comme nombre d'îles australes et sub-antarctiques, à commencer par le vaste archipel des Kerguelen, les îles Campbell ne sont pas inhabitables mais sont inhabitées. Leur climat, infiniment moins rude que celui de la Sibérie, se rapproche de celui des îles de l'Atlantique nord (Shetland, Féroé) et permettrait comme sur celles-ci des activités telles que l'élevage, la pêche et le tourisme. Mais dans une région peu peuplée du globe, la modeste taille de l'archipel et surtout son isolement dans les cinquantièmes hurlants n'a guère suscité l'installation d'une population permanente.
La seule installation permanente fut celle d'une ferme, occupée successivement par plusieurs familles, de 1895 à 1931. Comme à l'île Amsterdam, l'expérience se solda par un échec économique et un désastre écologique, ce dernier aussi bien pendant l'exploitation, sans clôtures, qu'à l'arrêt de celle-ci : des milliers de moutons et une vingtaine de bovins furent alors abandonnés sur l'île et causèrent des dommages croissants à son fragile milieu naturel. Les descendants, redevenus sauvages, de ce bétail furent finalement, sous la pression des scientifiques, abattus dans les années 1970 et 1980.

Les îles sont une réserve naturelle depuis 1954 et, comme toutes les possessions néo-zélandaises de la région, ont été classées par l'Unesco au patrimoine de l'humanité en 1998.

Faune.
Les îles Campbell sont un refuge et un conservatoire pour la faune aviaire, elles abritent plus d'une soixantaine d'espèces d'oiseaux, dont la plus grande colonie au monde d'albatros royaux. Certaines espèces sont endémiques, telle la sarcelle de Campbell qui n'avait survécu que sur l'île de Dent, épargnée des rongeurs, et a pu être réintroduite sur l'île principale après la dératisation.
Les mammifères, depuis l'élimination de la faune importée, sont essentiellement marins : éléphants de mer et lions de mer de Nouvelle-Zélande notamment.


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