lundi 8 mars 2021

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LE GRAND DÉBALLAGE.....





Parmi les révélations les plus choquantes des Sussex (alias Harry et Meghan) dans le talk-show de l’américaine Oprah Winfrey dimanche, la presse britannique a retenu les pensées suicidaires de Meghan Markle et le racisme de la famille royale envers Archie, leur bébé, dont la couleur de peau aurait créé l’inquiétude avant même sa naissance.

Si certains commentateurs qualifient ces révélations de  dévastatrices ​, Marc Roche, auteur du livre Elle ne voulait pas être Reine, ne s’inquiète pas pour le futur de la monarchie.  En cette période de crise sanitaire, les Britanniques ont d’autres sujets de préoccupation​, estime-t-il. Le succès de la vaccination, le désarroi face au lourd bilan de la pandémie… La monarchie est plus populaire que jamais, c’est un socle dans la tourmente. 

Lire aussi : Meghan et Harry « ont touché un point sensible en accusant la famille royale de racisme »

Si le spécialiste a été surpris que Meghan évoque le sujet du racisme, il souligne que c’est un des points faibles de la famille royale.  Elle représente la société anglaise, protestante, blanche qui est en décalage avec la volonté de lutter contre le racisme du Prince de Galles et de ses deux fils​, poursuit-il. Il y a très peu de noirs dans la hiérarchie du palais. La Reine a une vision très coloniale, elle est née avec l’Empire. Même si elle a accepté la décolonisation et qu’elle est très attachée au Commonwealth, elle est très mal à l’aise avec la société multiculturelle.  ​Or, cette vision est aussi celle de l’Angleterre profonde,  de l’aristocratie et du petit peuple , précise l’auteur.

Lire aussi : Meghan et Harry contre la famille royale : cette année agitée qui a mené à la guerre ouverte

Dans la bataille qui sépare Meghan du reste du clan, cette partie du Royaume a fait son choix et les déclarations de l’Américaine ne changeront rien. Cet entretien est aussi interprété par certains comme un marchepied pour la carrière médiatique du couple aux États-Unis, selon l’expert, ce qui ne va pas en sa faveur. Meghan passera mais la monarchie restera ! ​, conclut-il.



L’entrevue spéciale du prince Harry et de Meghan Markle avec Oprah Winfrey, diffusée dimanche sur les ondes de CBS, était extrêmement attendue. Et ceux qui attendaient des révélations croustillantes n’ont pas été déçus.


Voici un résumé des faits saillants dévoilés par le couple.

► La couleur de peau d’Archie: une source d’inquiétude?

L’ancienne actrice, qui est métisse, a affirmé que des membres de la famille royale s’étaient inquiétés de la couleur de peau de son fils Archie avant sa naissance. Ils ont exprimé des “inquiétudes (...) quant à savoir à quel point sa peau serait foncée”, “ce que ça voudrait dire et à quoi cela ressemblerait”, a-t-elle expliqué.

La duchesse de Sussex a également indiqué que le palais de Buckingham avait refusé d’accorder une protection à l’enfant et que des membres de l’institution estimaient qu’Archie ne devrait pas recevoir de titre de noblesse, bien que ce soit la tradition.

Harry a lui regretté que la famille royale n’ait pas pris position publiquement pour dénoncer ce qu’il considère comme une couverture aux accents racistes par une partie de la presse britannique.

Il a toutefois refusé de partager les détails de la conversation.

► Des pensées suicidaires (et l’impossibilité d’obtenir de l’aide)

Meghan Markle a révélé avoir eu des idées suicidaires en raison de la couverture de sa personne par les médias britanniques et que la famille royale a alors refusé qu’elle se fasse aider, dans une interview choc à la papesse de la télévision américaine Oprah Winfrey, diffusée dimanche soir sur CBS.

“Je ne voulais juste plus être en vie. Et c’étaient des pensées constantes, terrifiantes, réelles et très claires”, a dit la duchesse de Sussex.

“Et je suis allée voir l’institution,( la Firme ),  et j’ai dit que j’avais besoin d’aller quelque part pour obtenir de l’aide. J’ai dit que je ne m’étais jamais sentie comme ça avant (...) et on m’a dit que je ne pouvais pas, que ce ne serait pas bon pour l’institution”, a-t-elle ajouté.

► Elle n’a pas fait pleurer Kate

Si l’Américaine de 39 ans a dénoncé une “vraie campagne de dénigrement” de la part de l’institution royale et dit ne pas s’être sentie protégée par la famille royale, elle a pris garde de ne pas attaquer personnellement des membres de la couronne.

Elle a simplement affirmé que, contrairement à ce qui avait été rapporté par la presse britannique, ce n’était pas elle qui avait fait pleurer Kate, la duchesse de Cambridge, mais que l’inverse s’était produit lors d’un incident survenu avant son mariage avec le prince Harry, en 2018. Elle a précisé que Kate s’était excusée peu après.

► Le couple attend une petite fille

Le duc et la duchesse de Sussex, Harry et Meghan, attendent une fille, ont-ils révélé lors de leur entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine CBS, leur deuxième enfant après la naissance d’Archie, un garçon, en mai 2019.

“Avoir un garçon, puis une fille, que peut-on demander de plus?”, s’est réjoui le prince Harry, qui a épousé Meghan Markle en 2018.

► Harry déçu par son père

Harry a avoué s’être senti “vraiment lâché” par son père, le prince Charles, alors qu’il vivait une période difficile. “Parce qu’il a vécu quelque chose de similaire. Il sait ce qu’est la douleur”, a dit le prince. “Il y aura du travail” pour améliorer leur relation, “mais en même temps, je l’aimerai toujours”.

La duchesse de Sussex, qui est métisse, a notamment affirmé, dimanche soir à la télévision américaine, que des membres de la famille royale s’étaient inquiétés de la couleur de peau de son fils Archie avant sa naissance.

Ils ont exprimé des « inquiétudes (…) quant à savoir à quel point sa peau serait foncée »« ce que ça voudrait dire et à quoi cela ressemblerait », a-t-elle expliqué. La duchesse de Sussex a indiqué que ces propos lui avaient été rapportés par son mari, sans vouloir donner l’identité de la ou des personnes ayant eu cet échange avec Harry parce que « ce serait très dommageable pour elles ».


 À quoi bon attendre la nouvelle saison de The Crown  ( que jai adoré  ) quand la réalité nous offre des péripéties et des coups de théâtre encore plus haletants que ce que les scénaristes les plus retors pourraient imaginer ?

Un peu plus d’un an après le Megxit, le conflit entre Meghan et Harry d’un côté, la famille royale de l’autre, va connaître un nouvel épisode. La chaîne CBS diffuse dimanche 7 mars une interview de 90 minutes (également lundi 8 mars, à 21 h 15, sur TMC) que le prince Harry, 36 ans, et Meghan Markle, 39 ans, ont accordée à Oprah Winfrey, célèbre présentatrice américaine et amie intime du couple. Elle est d’ailleurs leur voisine à Santa Barbara, en Californie. Déjà, Buckingham Palace tremble.

Selon le Mirror, la reine Elizabeth II aurait organisé une réunion en urgence avant l’interview. William et Kate prennent leurs distances, se pinçant le nez devant ce déballage inconvenant.

Depuis plus d’un an, il faut choisir son camp : les Sussex (Harry et Meghan) ou les Windsor ? La guerre, jusqu’ici larvée, est en train d’éclater au grand jour. Mardi 2 mars, le quotidien The Times révèle que Meghan aurait harcelé deux de ses assistants personnels et sapé la confiance d’un troisième. Des plaintes auraient été déposées en 2018.

« Guerre totale au Palais »

Le lendemain, surprise : Buckingham Palace réagit, se disant « très préoccupé », et annonce examiner les accusations de harcèlement.

Une déclaration de guerre, selon les tabloïds britanniques. Le Daily Mirror titre « Guerre totale au Palais », mettant l’accent sur le côté « extraordinaire » de l’enquête menée par Buckingham Palace. « La Reine est entrée en guerre avec Harry et Meghan la nuit dernière », y lit-on.

Le Daily Express parle quant à lui de Battle Royal quand le Daily Mail, réputé proche de la famille royale, évoque le Sussex Survivors’Club (Le Club des Survivants de la Duchesse de Sussex).

Ni une ni deux, un extrait de l’interview de dimanche filtre où Meghan, « attristée par cette dernière attaque » suggère que le palais – la Firme comme elle appelle la famille royale – « colporte » des mensonges sur elle et sur Harry.

Des relations compliquées depuis le départ

Depuis leur rencontre, arrangée par des amis, en 2016, la liaison entre le prince Harry et l’actrice Meghan Markle alimente les commentaires acerbes des tabloïds, sur fond de mépris de classe, voire de racisme. Leur mariage, le 19 mai 2018, et la naissance d’Archie, le 6 mai 2019, n’y ont rien changé.

Mais les relations entre Meghan et le reste de la famille royale n’ont jamais non plus été simples. Notamment avec sa belle-sœur Kate, qui l’a affublée du sobriquet de « Duchesse capricieuse ». Et même avec Elizabeth II, qui entretient une proximité avec son petit-fils Harry.

« Le refus de Meghan de rentrer dans les clous, ses tentatives d’occulter Kate, ont été très mal perçus, rappelait après le Megxit, le journaliste et essayiste belge Marc Roche. Dans le Vogue de septembre 2019, Meghan devait citer des femmes importantes selon elle et elle n’a pas parlé de la reine qui en a pris ombrage. »

La duchesse du Sussex et la reine Elizabeth II ici le 21 juin 2018. | PHIL NOBLE/AFP

Pour les observateurs attentifs des Windsor, la rupture, qui tombe le 8 janvier 2020, n’a rien d’une surprise.

Mais la manière abrupte dont le duc et la duchesse de Sussex annoncent renoncer à leur rôle au sein de la famille royale britannique heurte la reine et le prince Charles, mis devant le fait accompli.

Le prince Philip, époux de la reine, aurait également été fou de rage, prenant tout cela déjà comme une déclaration de guerre.

Une année de transition qui n’a rien apaisé

Elizabeth II consent finalement à laisser le couple voler vers une « nouvelle vie » et leur accorde une « période de transition » à l’issue de laquelle la situation sera revue.

Le 31 mars 2020, Harry et Meghan cessent officiellement d’être des membres actifs de la famille royale britannique avant de partir s’installer au Canada puis en Californie.

Entre la création de Archewell, nouvelle marque et fondation, les contrats signés avec Spotify et Netflix, le couple tente de faire fructifier son nom et de s’assurer des revenus à même de satisfaire son train de vie, loin de s’être ralenti après leur départ de la famille royale.

Il faut bien, par exemple, rembourser les 9,5 millions de dollars empruntés pour acheter leur maison de Santa Barbara d’un coût total de 14,65 millions de dollars.

Au cœur de l’été, un livre vient remettre une pièce dans la machine. Dans Finding Freedom (en français, Harry et Meghan, libres), Omid Scobie et Carolyn Durand, deux journalistes spécialistes de la famille royale britannique, donnent le beau rôle à Harry et Meghan.

Plusieurs amis du couple affirment également que le prince Harry, 36 ans, était la force motrice de la décision de se mettre en retrait de la famille royale, quand de nombreux tabloïds ont incriminé l’actrice américaine.

Fuir les tabloïds

Autant que sa famille et sa fonction, Harry a d’ailleurs surtout souhaité s’éloigner des tabloïds, hanté qu’il est par la mort tragique de sa mère, Diana, comme il l’a confié à Oprah Winfrey. « Ma plus grande peur est que l’histoire se répète », avait-il déjà déclaré en octobre 2019. « J’ai perdu ma mère et maintenant je vois ma femme devenir la victime des mêmes forces puissantes. »

Quand le reste de sa famille, bon gré mal gré, fait avec, lui et Meghan entrent rapidement en conflit avec une presse qui, même si elle a perdu de sa superbe, fait encore (surtout) la pluie et (parfois) le beau temps outre-Manche.

Les tabloïds gardent é une dent contre le couple qui avait, notamment, restreint au maximum la médiatisation de la naissance de leur premier enfant.

Le prince Harry et Meghan posant à Windsor avec leur premier enfant, Archie, le 8 mai 2019. | DOMINIC LIPINSKI/AFP

La réciproque est tout aussi vraie, les Sussex multipliant les procès contre la presse. Meghan Markle a d’ailleurs remporté jeudi 11 février 2021 son procès contre la société éditrice du tabloïd Mail on Sundayqu’elle poursuivait pour atteinte à la vie privée après la publication d’une lettre adressée à son père.

« Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer… »

Jalouse de son intimité, l’Américaine a pourtant brisé un tabou de la famille royale, le 25 novembre 2020, en révélant dans le New York Times avoir fait une fausse couche en juillet. « Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer… » Le leitmotiv de la reine Victoria, érigée en façon de vivre chez les Windsor, en prend un nouveau coup.

Et quand le couple annonce, le 14 février, tout un symbole, attendre un deuxième enfant, les membres de la famille royale se disent « ravis et leur adressent leurs meilleurs vœux de bonheur », selon un porte-parole de Buckingham Palace. Service minimum.

Cinq jours plus tard, le Palais, annonce que Harry va perdre ses titres militaires, notamment dans les Royal Marines auxquels il était très attaché après avoir servi en Afghanistan, ainsi que sa fonction représentative pour la fédération de rugby.

Quant à Meghan, elle se voit privée de ses patronages caritatifs, notamment au National Theatre de Londres.

Le grand déballage ? Rien n’est moins sûr

Avant l’interview de ce dimanche, ils n’ont plus grand-chose à perdre… « Je veux juste que ce soit clair pour tout le monde. Il n’y a aucun sujet qui sera interdit », prévient Oprah Winfrey. Meghan et Harry vont-ils pour autant tout déballer ?

Mais plusieurs experts royaux en doutent. Dans le Guardian, le biographe et historien royal Robert Lacey estime que le palais « n’a absolument rien à craindre » de l’interview.

Le couple devrait avant tout chercher à se justifier sur un départ mal vu par une majorité des Britanniques, casser leur image de boucs émissaires. Bref redorer leur blason alors que The Times, encore lui, a publié le 3 mars un article sur les boucles d’oreilles arborées par Meghan Markle en 2018 et qui auraient été offertes par le prince Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite, accusé d’être responsable du meurtre du journaliste Jamal Kashoggi.

Et puis, Harry reste proche de la reine, « devenue presque une mère de substitution à la mort de Diana », selon Robert Lacey. Ceux qui connaissent le couple insistent sur le fait qu’ils ne feraient rien pour lui manquer de respect.

Un timing qui interroge

Le timing est-il bien choisi ? Le prince Philip, 99 ans, est hospitalisé depuis le 16 février à Londres pour une infection et vient de subir « avec succès » cette semaine une intervention pour un problème cardiaque. Mais CBS l’a indiqué, hors de question de déprogrammer la diffusion, même si la santé du prince se détériorait.

Et puis, dimanche, Élizabeth II doit aussi prendre la parole dans le cadre du Commonwealth Day. La célébration habituelle, annulée pour cause de Covid, a été remplacée par une allocution télévisée.

Évidemment, elle évitera comme toujours les sujets personnels. Même les bonnes nouvelles. Car il y en a pour la reine, 94 ans, confinée au château de Windsor : elle a reçu deux nouveaux corgis, sa race de petits chiens préférés. Le dernier corgi en sa possession était décédé en 2018.

Selon l’experte de la famille royale Penny Junor, citée par le Sun, « les corgis sont passionnément loyaux et aimants, et ils ne l’ont jamais déçue. Et bien sûr, les corgis filent rarement à Los Angeles pour accorder des interviews. »





Après Harry, le prince Charles est accusé de racisme

Des journaux ont révélé que l'héritier de la couronne britannique a coutume de surnommer l'un de ses amis, originaire du Penjab, «Noiraud». De quoi enflammer les tabloïds anglais.

ASSOCIATED PRESS

Pas de répit pour les Windsor. Deux jours après la publication d'une vidéo où le prince Harry qualifiait des membres de son unité militaire de «Paki» et d' «enturbanné», c'est au tour de son père, le prince Charles d'être taxé de racisme. Citant des sources anonymes, l'agence Press Association et le quotidien Daily Telegraph ont révélé que l'héritier du trône britannique a l'habitude de surnommer un de ses manilleurs amis de son club de polo, Kolin Dhillon, «Sooty». Un qualificatif qui peut se traduire par «Noiraud» ou «Moricaud». Ce surnom serait également régulièrement utilisé par les fils de Charles, Harry et William, qui fréquentent le même club de polo que leur père.

Le prince Charles a été accusé «d'être déconnecté de la réalité». Clarence House, la résidence du fils aîné d'Elizabeth II, a refusé de s'éttendre l'affaire. «Suggérer que les princes sont racistes est ridicule. A travers leur engagement dans leurs œuvres de bienfaisance, ils se sont attachés à aider des gens au Royaume-Uni ou à l'étranger quels qu'ils soient», a insisté Clarence House.

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Soucieux de désamorcer la controverse, Kolin Dhillon, qui est un riche promoteur immobilier d'origine indienne né au Penjab, a tenu à défendre Charles publiquement. «Sooty est un terme affectif dont je ne tire aucune offense. J'apprécie que mes amis me prénomment ainsi. Le prince est un homme sans aucun préjugé», a insisté le quinquagénaire qui connaît Charles depuis une quinzaine d'années.

Harry tancé par Gordon Brown

Un membre du club de polo où jouent Charles et Kolin Dhillon a dénoncé une manipulation des médias, motivée par la pression du politiquement correct. «L'idée que Charles est raciste est sans fondement. C'est un grand défenseur de la tolérance religieuse et raciale et il ne cesse de prêcher le multiculturalisme», souligne Sarah Hughes, la journaliste spécialiste de la famille royale sur la chaîne de télévision Skynews.

L'affaire «Sooty» est toutefois bien moins sérieuse que l'outrage causé par les propos d'Harry. Le fils cadet de Charles a dû faire ses excuses et risque, selon les médias anglais, des réprimandes de la part de ses supérieurs militaires. Le premier ministre britannique, Gordon Brown, a condamné les propos du jeune homme les jugeant inacceptables et déplacés dans la société anglaise d'aujourd'hui.

Le mea culpa d'Harry n'a pas suffi à calmer le père d'Ahmed Raza Khan, le soldat pakistanais visé. «Le prince Harry devrait présenter ses excuses à l'armée pakistanaise et au gouvernement pakistanais. Je ne peux pas accepter ses excuses tant que ces derniers ne les ont pas acceptées», a-t-il confié au Daily Mail.


Ah le beau scénario de l’entretien de Meghan Markle et du Prince Harry avec CBS. Vous avez tous les ingrédients de l’anti-culture contemporaine, « Cancel » ou « Woke ». Ce qu’il faut de racisme accusateur  :
- jeter le soupçon sur la famille royale, accusée de ne pas avoir accepté des petits-enfants métisses; de victimisation 
- la duchesse de Sussex, comme s’obstinent à l’appeler les médias, nous explique qu’elle a pensé se suicider. 
- Et puis vient la tartufferie : Meghan explique son affection pour la Reine. Tandis que son mari nous explique que son pauvre père er son malheureux frère sont prisonniers du système de la Couronne, qu’il ne les reconnaît plus. Et il ajoute une pincée de « Diana » pour pouvoir justifier les deniers de la trahison - qui s’élèvent tout de même à 8 millions de dollars...

Une actrice très moyenne mais qui mène son prince par le bout du nez

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Tout ceci devrait provoquer un franc éclat de rire. Meghan Markle est une actrice,  médiocre - avez-vous regardé la série « Suits »? . Eh bien, elle ne joue pas, elle se contente d’être là. Face à Oprah Winfrey, la prestation est laborieuse. Elle suit à la lettre le scénario que lui ont écrit ses communicants et c’est comme si nous voyions à chaque fois apparaître une pancarte: « Maintenant, souris », « Prends un ton compassionnel », « C’est le moment de pleurer ».  Si l’on ne constatait pas que Harry trahit sa lignée et son pays, on aurait pitié de ce nigaud mené par le bout du nez et que, tout à sa petite volonté tyrannique, Meghan Markle jettera le moment venu, comme un citron pressé, quand il ne sera plus possible de gagner de l’argent en calomniant la famille royale britannique. 

Un monde sans mémoire

Il n’empêche, les coups portés sont dangereux pour la Couronne. Et pour leur pays. Buckingham Palace avait cru qu’il serait suffisant de laisser fuiter dans la presse britannique des éléments sur la vraie personnalité de Ms Markle. Plusieurs membres du personnel qui lui avait été affecté se sont plaints du mépris et de la brutalité avec lesquels elle les traitait. Mais nous sommes dans l’anti-civilisation, un monde sans mémoire. Les informations de jeudi dernier sont déjà oubliées. Les commentateurs du monde se transforment en choeur de pleureuses. Le cocktail n’est-il pas parfaitement dosé? À vrai dire, les médias mainstream se sont tellement habitués à véhiculer de la junk food, qu’ils avalent tout ce qu’on leur jette, tels le Cookie Monster de Sesame Street - j’arrêterai la comparaison car Meghan et Harry se retrouveraient affublés des noms Toccata et Mordicus.....

La jalousie mimétique

La famille royale va se défendre. Elle a appris des controverses médiatiques avec Diana. Le paradoxe, c’est qu’à l’époque de la rupture entre Diana et Charles, la princesse était largement la victime d’un mari goujat et cynique. Aujourd’hui, Meghan n’a aucune raison de se plaindre; elle a été accueillie à bras ouverts; tout lui a été apporté sur un plateau. Mais cela n’en fait que plus évidemment ressortir ce que maître Girard appelait le désir mimétique, cette jalousie qui accable l’individu contemporain qui se croit libre. Meghan avait cru qu’un mariage princier serait un accélérateur de notoriété et de carrière. Objectivement, ça l’était, mais cela impliquait des devoirs. Meghan Markle ne pouvait pas être au centre de l’attention en permanence. Mais elle n’a pas accepté que Kate Middleton lui vole la vedette régulièrement. Elle n’a pas accepté l’ordre social particulier dans lequel elle était rentrée, où son mari n’est pas le premier héritier du trône. Elle n’a pas accepté le moindre compromis et s’étonne ensuite d’avoir été rejetée par le système auquel elle ne voulait pas s’intégrer. 

Une nouvelle guerre d’Amérique...

Ce que révèle la nouvelle « guerre d’Amérique » lancée par Meghan Markle contre la Couronne britannique, c’est le totalitarisme de la génération hyperindividualiste. Il suffit que l’actrice américaine prononce les formules magiques de l’anticulture de la dénonciation: « Je suis une victime des préjugés de ces gens », « Ils m’ont poussée à bout », « Il y en a bien qui sont gentils parmi eux mais c’est un système d’oppression que je combats » et la machine médiatique se met en marche. La Couronne peut-elle gagner cette guerre. La Princesse Diana combattait en respectant des règles. Meghan croit que tous les coups sont permis pourvu qu’on existe médiatiquement. Je suis prête à parier que le peuple britannique va se solidariser avec la Couronne. Mais il s’agit aussi d’une lutte planétaire. Nous avons vu avec le Brexit comme il était difficile de faire valoir les droits légitimes d’une nation. 

...mais que la Couronne britannique peut gagner

Alors, pour finir,  je crois que Meghan Markle réconcilie les sujets de Sa Grâcieuse Majesté avec la Couronne. Peut-être que la victime collatérale sera Charles qui, pour protéger la Couronne, passera directement la main à William après le décès de sa mère. Pour autant, le feuilleton Meghan n’est pas fini. Tant qu’elle pourra gagner assez d’argent en dénigrant les institutions britanniques, elle le fera. Et puis, un jour, nous verrons Harry revenir seul, demander sa réintégration à la Maison Royale. 



Meghan vs la Firme ( " l'institution ") :                    

  5 déclarations des Sussex passées au crible


L'entretien de deux heures du couple, mené par Oprah Winfrey, n'a épargné personne. Au-delà des révélations "chocs", la famille royale britannique peut-elle être durablement mise à mal par ses révélations ?

Le prince Harry et son épouse Meghan Markle en octobre 2018 à Sydney

Le prince Harry et son épouse Meghan Markle en octobre 2018 à Sydney

afp.com/SAEED KHAN

Un an après avoir coupé les ponts avec la famille royale, le Prince Harry et son épouse Meghan Markle n'en finissent pas de régler leurs comptes. Cette fois-ci, après une interview hyper-médiatisée, le Palais de Buckingham aura du mal à ignorer leurs accusations. Retour sur cinq déclarations du couple.  

"Il y a eu des conversations au sujet de la couleur de peau de notre futur fils", révèle le Prince Harry

Pour la professeur et historienne Kate Williams, auteur de livres sur la jeunesse de la Reine Victoria et la Reine Elizabeth : " on s'attendait à ce qu'ils parlent tous les deux du racisme des tabloïds britanniques, en revanche, il est assez choquant de les entendre se confier sur le racisme qu'ils ont subi de la part même de la famille royale, par exemple, les réflexions sur la couleur de peau de leur futur bébé ." Harry et Meghan ont dit que ces réflexions déplacées ne viennent ni de la Reine, ni du Prince d'Edimbourg, " Or il s'agit forcément d'un membre important de la famille royale," estime l'historienne. "Il ne reste plus que le Prince Charles, le Prince William ou leurs épouses. Ces révélations vont laisser des traces. Il y aura une réponse du Palais de Buckingham, car l'accusation est trop sérieuse." 

"Je ne voulais simplement plus vivre", confie Meghan Markle

Après son mariage avec le Prince Charles, Diana avait elle aussi souffert de pensées suicidaires en 1984 et n'avait reçu aucune aide de " l'Institution ". L'historienne Kate Williams conclue : "Diana avait dit qu'elle se battrait jusqu'au bout mais à la fin, les paparazzi l'ont chassée à mort. Vingt-cinq ans plus tard, sa belle-fille a connu la même solitude, le même harcèlement médiatique et le même manque d'empathie de la famille royale, c'est bien la preuve que nous n'avons rien appris." Sauf que Meghan Markle et le Prince Harry ont pu et su couper les ponts et mettre l'Atlantique entre eux et la Monarchie. Depuis leur jardin méditerranéen de Montecito à Santa Barbara, Meghan Markle a même rassuré Oprah et affirmé que "la vie vaut d'être vécue." 

"Ma famille m'a complètement coupé les vivres", s'est plaint le Prince Harry

Si sa grand-mère la Reine et son père le Prince Charles lui ont demandé de choisir entre servir la Royauté (et jouir de tous ses avantages) et voler de ses propres ailes, le Prince Harry pouvait de toute façon compter sur une fortune personnelle très conséquente. Pour ses 30 ans, en 2014, Harry a en effet hérité de près de 20 millions d'euros de la Princesse Diana, sans parler de ses bijoux et autres effets personnels, à partager avec son frère William. Autrement dit, largement de quoi voir venir avant les propositions mirobolantes de Netflix et Spotify qui ne se sont pas fait attendre. Quant à l'interview avec Oprah, elle a été monnayée entre 7 et 9 millions de dollars à CBS, et seulement pour les droits américains. Le Prince Harry a d'ailleurs admis : "La vie est belle, nous avons une belle maison et les chiens sont contents."  

"Il m'a complètement laissé tomber", dit le Prince Harry de son père

Contre son père le Prince Charles, le fils cadet garde une grande amertume : "Il ne prenait même plus mes appels," révèle-t-il. S'il dit qu'il aimera toujours son père, il insiste sur le fait qu'il y aura "beaucoup de travail à faire" pour restaurer leurs liens. Quant à son frère William, les relations entre les deux princes sont en ce moment très "espacées." Autrement dit, ils ne sont pas parlés depuis longtemps. "Le temps, j'espère, fera son travail de cicatrisation" commente Harry. Avant d'asséner: "J'ai beaucoup de compassion pour eux, en fait. Ils sont prisonniers du système. Mon père est prisonnier, mon frère est prisonnier, ils ne pourront jamais en sortir." Et lui est libre. Il semble cependant oublier que mêmes les futurs rois sont libres. Son arrière-grand-oncle, Edouard VIII a bien abdiqué pour épouser une divorcée américaine, Wallis Simpson, laissant le trône à son petit frère... 

"C'est tellement bon de pouvoir enfin vivre de façon authentique", affirment le Duc et la Duchesse de Sussex

Dans le parc de leur maison à Santa Barbara achetée 14,5 millions de dollars, ils ont une maison pour les poules. Des poules sauvées d'une exploitation agricole intensive. L'équipe d'Oprah Winfrey a filmé le couple leur donnant du grain. "Ce genre de choses : c'est basique mais tellement gratifiant." La Reine Elizabeth II, qui aime tant les animaux, sera certainement heureuse pour eux. 









        
 















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