Mais pourquoi a-t-on besoin de la routine ?
Souvent considérée comme pénible, déprimante, assommante, la routine est pourtant un mécanisme crucial, pour notre cerveau comme pour notre hygiène de vie.
La routine assure également une meilleure hygiène de vie. Manger et se coucher à des heures régulières, faire du sport toutes les semaines, correspondent à des habitudes idéales pour le corps. Cela permet d’éviter par exemple l’adoption de comportements compulsifs ou de troubles du sommeil. En outre, tous ces rituels constituent aussi une aide psychologique. La routine rassure, ce qui en ces temps compliqués de pandémie et de crise économique, ce n’est pas si anodin.
Car en réalité, nous avons besoin de la routine. Souvent considérée comme un « tue l’amour » dans la vie de couple, résumée péjorativement par le slogan « métro, boulot, dodo », elle constitue en réalité un mécanisme nécessaire à notre survie. Notre cerveau en a particulièrement besoin. Sans routine, il se retrouve confronté à une multitude de décisions à prendre, pour chaque action du quotidien. Être capable de s’adapter à des changements, sortir de la routine, ça a un gros coût pour le cerveau
, explique sur France Inter Valentin Wyart, spécialiste en neurosciences. Le cerveau fait en permanence des compromis entre décider vite et décider mieux.
Imaginez un peu si vous deviez penser clairement chacune de ces décisions, tous les matins : faut-il mettre les chaussettes avant ou après le pantalon ? Pour aller au boulot, à gauche ou à droite en sortant de l’immeuble ? C’est la paralysie immédiate, l’épuisement à coup sûr.
Du temps de cerveau disponible pour notre imagination
Mais pourquoi a-t-on besoin de la routine ?
Souvent considérée comme pénible, déprimante, assommante, la routine est pourtant un mécanisme crucial, pour notre cerveau comme pour notre hygiène de vie.
Du temps de cerveau disponible pour notre imagination
La routine nous offre du temps de cerveau disponible. Pendant que les actions du quotidien sont gérées de manière semi-automatique, notre pensée et notre imagination peuvent se déployer. Des philosophes comme Kant et Nietzsche l’avaient bien compris : leurs journées étaient réglées comme du papier à musique pour chaque aspect quotidien, leur laissant toute la disponibilité de cerveau nécessaire pour développer leurs théories.
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