Au vu de la situation sanitaire alarmante en Martinique, le préfet pourrait faire comme à La Réunion et abaisser encore l'heure du couvre-feu à 18h, et limiter les déplacements à 5km le dimanche...
À suivre...
Aux urgences du CHUM sous pression, « un nombre très important de jeunes »
Le nombre de malades atteints du Covid-19 augmente et il faut continuer à accueillir les patients à l'hôpital. Le service des urgences de l'hôpital Pierre Zobda Quitman est donc de plus en plus sous pression.
« On a le record national par tête d'habitant »
Jessie, 34 ans, souffrant légèrement d'asthme, est arrivée hier matin aux urgences, peu avant 11 heures. « Les symptômes sont apparus, mardi dernier (ndlr : 20 juillet) », raconte-t-elle. « C'étaient d'abord des courbatures, de la toux, des douleurs aux yeux, de terribles maux de tête et après de la fièvre non-stop, à 39°5, pendant trois/quatre jours ». La semaine a passé et mardi soir (27 juillet), elle a très mal dormi. « J'avais une pression au niveau du cœur, ça me réveillait », poursuit la jeune femme, couchée sur un brancard. « Du coup, ce matin (ndlr : hier), j'étais fatiguée, j'avais du mal à respirer, c'est pourquoi j'ai appelé le Samu. C'est le Covid, je n'ai pas eu de doute là-dessus ». Jessie pense avoir contracté le virus à son travail.
Plusieurs technologies sont proposées aux patients en fonction de la sévérité de la défaillance circulatoire du cœur et/ou insuffisance pulmonaire aigüe. L’ECMO (extracorporeal membrane oxygenation), également appelée assistance mécanique par voie périphérique ou centrale, est une technique utilisée depuis une quinzaine d'années au CHU. C’est en fait une machine cœur-poumon ou poumon artificiel qui va assurer, pendant la durée nécessaire, la circulation et l’oxygénation du sang. Un jeune de 28 ans, atteint du Covid-19, est hospitalisé au CHU dans le service de réanimation. Depuis six jours, il bénéficie de l'assistance circulatoire et respiratoire. Une technique très invasive. « Les ECMO peuvent durer longtemps, quatre voire six semaines », explique Hossein Mehdaoui, professeur de réanimation, chef du pôle urgences, réanimation, anesthésie. « En revanche, plus cela dure, plus vous risquez d'avoir des complications et moins vous avez de chances de vous en sortir ». Que se passe-t-il en cas d'amélioration ? « On va basculer de l'ECMO vers le système de ventilation classique », répond Hossein Mehdaoui. « On va diminuer l'oxygène délivré par l'ECMO et remettre le poumon au travail. Quand la situation s'améliore vraiment, on va sevrer le patient en explantant l'ECMO ». D'autres précisions de la part du médecin : « Il y a plusieurs types d'ECMO, celle qui est réalisée en réanimation est une ECMO veino-veineuse, cela va supporter uniquement le poumon, le cœur fait son travail, de son côté. Il existe aussi des techniques veino-artérielles, cela supplée en même temps le poumon et le cœur ».
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