vendredi 22 octobre 2021

POLITIQ TIQ TIQUE

 

«Je ne suis pas Emmanuel Macron, j'ai des positions claires», se vantait Marine Le Pen le 14 octobre sur RTL. Une affirmation que l'on est en droit, en tant qu'auditeur, de mettre en doute. Ce jour-là, à l'antenne, la candidate d'extrême droite l'assurait : «J'arrête toute nouvelle construction de parc éolien et je lance un grand chantier pour les démonter, même, voyez.» En termes de clarté, on a vu mieux puisque ce matin, sur France Info, Jordan Bardella est obligé de faire le SAV. «C'est une image», indique le président par intérim du RN. Et quand on lui demande si on garde les éoliennes déjà installées en France, l'élu mariniste rétorque : «Oui, on les garde. Mais on arrête d'en construire.» Ce qui n'a quand même rien à voir avec cette idée de «grand chantier» pour les démonter. Clair ?

LA MAUVAISE RÉPUTATION • «Écoeuré», le maire de Tournus Bertrand Veau n’a pas apprécié de voir apparaître sur les panneaux municipaux de sa ville des affiches d’Eric Zemmour. Alors, l’édile, élu à la tête d’une liste citoyenne, a décidé de les arracher lui-même, comme le rapporte le Journal de Saône-et-Loire«Ces panneaux d’affichage libre sont payés par l’argent public et doivent servir au peuple et non à faire de la propagande pour un délinquant multirécidiviste», explique le maire pour justifier son geste.

C’est le nombre de militants socialistes à jour de cotisation à la section PS de Lille, relève ce matin la Voix du Nord, à la veille de la convention d’investiture d’Anne Hidalgo dans la ville de Martine Aubry. Parmi ces 132 militants, on trouve de nombreux élus. Un chiffre bien faible que l’auteur de l’article compare aux 135 «donneurs de sang, en mai dernier à Plouzané». Rude. Surtout, c’est la démonstration de la démonétisation du parti à la rose, au moment où LR engrange des cartes (plus de 15 000 nouveaux adhérents en un mois) grâce à sa vraie-fausse primaire.



Désertion de masse.

Scène ordinaire au sein du groupe LREM à l'Assemblée. 






Depuis la rentrée, le concours Lépine du "moi, président" bat son plein, sans toujours beaucoup de sérieux ou de cohérence. D'ici au 24 avril 2022, date du deuxième tour de la présidentielle, la boîte à rumeurs va tourner à plein régime, les courbes de popularité s'emballer ou plonger, et chaque fournée de sondages alimentera de nouveaux scénarios. Qui croire ? Les candidats (déjà ou pas encore déclarés) ? C'est pourquoi L'Express a constitué son propre "think tank de la présidentielle", rassemblant dix personnalités issues de tous les domaines (éducation, santé, diplomatie, entreprise, université...) qui vont nous accompagner jusqu'au scrutin pour passer à la moulinette les propositions des candidats. Notre promesse : décortiquer les annonces et les replacer dans le cadre des enjeux économiques, numériques, environnementaux, européens ou républicains de la France de 2022. Nous avons également demandé aux six hommes et quatre femmes de notre think tank de présenter chacun une mesure qui permettrait à la France de sortir de son immobilisme. Ces dix propositions concrètes sont à retrouver dans notre dossier de la semaine.

Avis de tempête sur la relation franco-britannique. Affaire des sous-marins australiens, quotas de pêche, immigration illégale... Depuis deux mois, les sujets de discorde entre Paris et Londres s’accumulent. "A ce niveau, c'est même du jamais-vu depuis Waterloo", estime Sylvie Bermann, ambassadrice de France au Royaume-Uni de 2014 à 2017. Entre noms d'oiseaux et coups dans le dos, L’Express vous emmène cette semaine dans les coulisses d’un divorce qui tourne au vinaigre.

Comment mieux articuler l'orientation des élèves aux réalités du marché du travail, aider les jeunes à décrocher des stages en entreprises, augmenter le nombre de contrats d'apprentissage et d'alternance... Dans L’Express, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, et Benoît Serre, vice-président délégué de l'Association nationale des DRH (ANDRH), évoquent les différentes pistes actuellement à l'étude ou déjà initiées, et insistent sur l'importance d'aller au-delà des clichés qui ont longtemps pesé sur la relation école/entreprise.

C’est un entretien exceptionnel que vous propose L’Express cette semaine. Celui de Bari Weiss, cette journaliste qui a claqué la porte du New York Times en 2020. "Centriste penchant à gauche", elle dénonçait alors un climat de censure grandissant chez les progressistes. Dans "Que faire face à l’antisémitisme ?", la brillante journaliste alerte sur l'aveuglement, notamment à gauche, face à la remontée de l'antisémitisme. A l’occasion de la sortie de son livre, Bari Weiss nous a accordé une interview.

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