dimanche 21 novembre 2021

ACTUALITÉS ANTILLES

 Attention l'embrasement est prévu en Martinique comme en Guadeloupe 

Restez libre sur vos bateaux et à l'abri.

une cinquantaine d’agents du GIGN et du RAID envoyés sur l’île



Au départ, des soignants et des pompiers hostiles à l’obligation vaccinale ont lancé une grève illimitée. Désormais, la mobilisation déborde. Dans ses revendications, également sociales. Dans sa violence, avec des pillages et des incendies. Dimanche, des membres du RAID et du GIGN doivent arriver sur l’île, paralysée.



Une cellule de crise interministérielle a été mise en place, samedi, alors que des barrages et des pillages se déroulent dans l’île depuis plusieurs jours, sur fond de mobilisation contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des personnels .


Un barrage installé par des militants de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe, aux Abymes (Guadeloupe), le 17 novembre 2021.


Les blocages ont repris, samedi 20 novembre en Guadeloupe, après une nouvelle nuit de pillages et d’incendies liés à la mobilisation contre le passe sanitaire. Malgré le couvre-feu imposé vendredi soir, des policiers et gendarmes ont été visés par des tirs.

A l’issue d’une cellule de crise interministérielle à Paris samedi, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé l’envoi d’une cinquantaine de membres du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et du RAID en Guadeloupe.


Durant la nuit, à Saint-François, « des gendarmes sortant de la brigade ont été menacés par des jets de projectiles enflammés », sans qu’il y ait de blessé à déplorer. Les pompiers sont intervenus à Petit-Bourg pour des feux dans deux commerces de téléphonie, qui ont été pillés. Dans le même secteur, « une armurerie a été cambriolée », selon une source au sein de la gendarmerie.

Des barrages bloquent les axes routiers

Dans le sud de la Basse-Terre, selon une autre source, la situation a été plus calme sur les routes malgré quelques barrages : « Des gens, notamment des entrepreneurs, commencent à s’organiser et enlèvent des barrages, des riverains ont aidé les gendarmes. » Cependant, les principaux axes restaient bloqués samedi matin, et de nouveaux barrages s’installaient.

La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers. Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles étaient restées fermées vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l’activité tourne au ralenti.


Guadeloupe. Les forces de l’ordre visées par des tirs la nuit dernière, une cellule de crise à 18 h

Après une nouvelle nuit de violences en Guadeloupe, une cellule de crise interministérielle sera présidée samedi à 18 h par les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Sébastien Lecornu.

Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin (ici le 10 novembre) vont présider une cellule de crise interministérielle ce soir.
AFP

Les blocages ont repris ce samedi matin en Guadeloupe, après une nouvelle nuit de pillages et d’incendies lors de laquelle des policiers et gendarmes ont été visés par des tirs, malgré le couvre-feu imposé face à la dégradation de la mobilisation anti-passe sanitaire.

Des pharmacies et des commerces de téléphonies ont notamment été visés pendant la nuit, qui s’est soldée par 29 interpellations selon le ministère de l’Intérieur. Une cellule de crise interministérielle sera présidée ce soir à 18 h par les ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Sébastien Lecornu au sujet des violences.

« Les deux ministres vont présider cette réunion pour voir quelles nouvelles mesures peuvent être prises suite aux troubles à l’ordre public des derniers jours », a indiqué à l’AFP l’entourage de Sébastien Lecornu.

Des tirs à balles réelles

« La nuit a été très agitée » a confié une source policière à l’AFP, faisant état de « tirs à balles réelles sur un véhicule de police » au Gosier et « sur des gendarmes mobiles » à Pointe-à-Pitre. Au total, les forces de l’ordre déplorent, selon la même source, « l’usage d’armes à feu sur les forces de l’ordre sur quatre secteurs différents ».

« Un effectif a reçu une pierre au visage » et a été légèrement blessé, selon la même source. Plusieurs véhicules ont été dégradés.

Une centaine de policiers et 80 gendarmes étaient sur le terrain cette nuit dans l’île. Les policiers ont notamment fait face à une tentative d’intrusion à la résidence universitaire à Pointe-à-Pitre, ainsi qu’à « une vingtaine de pillages ou tentatives de vols » dans des commerces de Pointe-à-Pitre et du Gosier : bijouterie, PMU, banques, centre commercial…

Les principaux axes bloqués

Durant la nuit à Saint-François, « des gendarmes sortant de la brigade ont été menacés par des jets de projectiles enflammés », sans qu’il y ait de blessé à déplorer.

Les pompiers sont intervenus pour des feux à Petit-Bourg dans deux commerces de téléphonie, par ailleurs pillés. Dans le même secteur, « une armurerie a été cambriolée » selon une source au sein de la gendarmerie.

Dans le sud de la Basse-Terre, selon une autre source, la situation a été plus calme sur les routes malgré quelques barrages : « Des gens, notamment des entrepreneurs, commencent à s’organiser et enlèvent des barrages, des riverains ont aidé les gendarmes ».

Cependant, les principaux axes restaient bloqués samedi matin, et de nouveaux barrages s’installaient.

La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d’organisations syndicales et citoyennes contre le passe sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers.

Moins de 50 % de la population vaccinée

Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles sont restées fermées vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l’activité tourne au ralenti. Au CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer restent les ambulances.

Dans un communiqué diffusé vendredi matin, la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux avait condamné « la mise en danger de la vie de Guadeloupéens et Guadeloupéennes et l’attaque des soignants », qualifiant la situation d’« incompréhensible, alors qu’à présent près de 90 % des soignants du territoire sont en conformité avec la loi » les obligeant à se faire vacciner.

Au 16 novembre, 46,4 % des personnes de plus de 18 ans avaient reçu au moins une injection en Guadeloupe, selon l’ARS.





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