vendredi 15 avril 2022

15 AVRIL 2019






Un sarcophage en plomb, daté d’avant le XIVe siècle, découvert le 15 mars dernier, dans le sol de l’édifice. JULIEN DE ROSA/AFP

RÉCIT - La campagne de fouilles menée dans le choeur de la cathédrale, a permis de mettre au jour des vestiges médiévaux exceptionnels.

Reconstruire Notre-Dame en cinq ans tout en respectant les contraintes de la science et de l’archéologie préventive. Ces deux impératifs qui paraissent de prime abord contradictoires sont, à en croire les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), tout à fait conciliables. «La reconstruction et l’expertise scientifique sont deux volets indissociables du travail de restauration, explique Dorothée Chaoui-Derieux, conservatrice au service régional d’archéologie d’Île-de-France. Nous travaillons certes dans un contexte particulier, avec une pression très forte, mais les fouilles sont indispensables si on veut préserver et comprendre ce patrimoine.» «Il y a pu y avoir certaines discussions assez tendues qui ont duré jusque tard dans la nuit, concède Dominique Garcia, président de l’lnrap. Mais dans l’ensemble, nous avons su trouver un équilibre qui a porté ses fruits.»


Vue du chantier de restauration de la la cathédrale Notre-Dame de Paris le 14 avril 2022, trois ans après l’incendie. ALFONSO JIMENEZ VALERO/Anadolu Agency via AFP

RÉCIT - Trois des cinq expertises ordonnées par les magistrats au lendemain de l’incendie de la cathédrale, il y a trois ans, sont toujours en cours. Tandis que la reconstruction de la flèche va démarrer.

Saura-t-on jamais ce qui a causé l’incendie qui a ravagé la cathédrale? Alors que le président de la République se rend aujourd’hui sur le chantier, afin de faire le point sur l’avancée des travaux et saluer entreprises et compagnons, la question est dans toutes les têtes.


Trois ans après la soirée de cauchemar du 15 avril 2019, l’enquête n’est toujours pas terminée. Ce retard, selon une source judiciaire, s’explique notamment par «la configuration des lieux, l’arrêté de péril pris jusqu’en novembre 2020, les interruptions liées à la crise sanitaire et les règles de sécurité relatives à la présence de plomb dans les gravats». Sur le chantier, il met tout le monde sous pression. Car qui devra un jour «endosser» le rôle de responsable, si ce n’est de coupable? L’État, qui n’aurait pas entretenu la cathédrale comme il le faudrait? 






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