Clin de phare
Si je devais partir attraper les guirlandes
Accrochées sur mon ciel par une nuit d'hiver
Si tu voyais de dos ma longue houppelande
Claquer en s'envolant sur le plafond de verre
Si je m'Ă©vaporais un soir de canicule
Pour attraper le train de quelque voie lactée
Si en levant les yeux tu me vois funambule
Te faire un pied de nez et devoir te quitter
Embrasse la voûte céleste de ton regard joli
Tu verras ton Ă©toile quand tu me chercheras
J'en serai le gardien pour t'Ă©viter l'oubli
De prendre chaque jour ta vie Ă bout de bras
Garde moi bien au chaud au coin de ton sourire
Avec accÚs privé aux lacs de tes rétines
Arrose tes iris et fais-les refleurir
En bulles aussi légÚres que nos joies enfantines
Si par l'inadvertance du plus grand des hasards
Une tempĂȘte d'Ă©motions chavirait ton regard
Tel un serpent sournois surgi de nulle part
LĂšve les yeux au ciel et vois mon clin de phare.
Renaud de Hurlevent.
(Extrait de Ă vol de mots - version N° 1732)
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