"C dans l'air" jeudi 28 septembre 2023 : les invités reçus par Caroline Roux sur France 5
Axel de Tarlé vous donne rendez-vous ce jeudi 28 septembre 2023 à 17:30 sur France 5 pour un nouveau numéro de “C dans l'air”. Voici le thème de l'émission et les invités qui seront reçus.
17h30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
L'émission sera présentée exceptionnellement ce jeudi par Axel de Tarlé, Caroline Roux étant sur la préparation de l'émission "L'Événement" diffusée après le JT de 20H.
Ce jeudi 28 septembre 2023, Axel de Tarlé reçoit David Colon, historien, professeur à Sciences Po et spécialiste de la propagande, auteur de "La guerre de l’information".
La guerre d’aujourd’hui ne se déroule pas uniquement sur les champs de bataille. Le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine en est une illustration parfaite : il se joue aussi sur le terrain de l'information. Les opinions publiques mondiales sont au cœur de ce combat, où l'usage des réseaux sociaux fait des internautes de potentiels relais de l'un ou l'autre camp.
David Colon reviendra sur cette nouvelle guerre numérique qui manipule, influence les États, les populations, les médias, depuis la guerre en Irak jusqu'à aujourd'hui.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Laurence Rossignol, ancienne ministre des Droits des femmes.
Justine Atlan, directrice générale d'Association e-Enfance.
François Kraus, directeur du pôle Politique/ Actualités - IFOP.
Marie-Estelle Dupont, psychologue clinicienne
Le thème de l'émission : Porno : le rapport choc
Des sites "infestés de vidéos de viols", de scènes de "torture"… Le rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), remis ce mercredi au gouvernement , dresse un effarant constat de la montée en puissance de la violence sur les plateformes qui diffusent des contenus pornographiques. "Dans l’industrie pornographique, des femmes et des filles sont massivement victimes de violences physiques et sexuelles. Les femmes, caricaturées des pires stéréotypes sexistes et racistes, sont humiliées, objectifiées, déshumanisées, violentées, torturées, subissant des traitements contraires à la fois à la dignité humaine et… à la loi française", écrit le HCE, qui précise avoir "mené une étude sur les quatre principales plateformes pornographiques (Pornhub, XVideos, Xnxx, Xhamster) qui comptent des millions de vidéos.
Parmi ce torrent de vidéos, le HCE estime à "90 %" la proportion de "contenus pornographiques contenant de la violence physique ou verbale, donc pénalement répréhensibles" et assure que "1,4 million" propose "des pratiques sadiques" qui répondent pour certaines à la "définition juridique des actes de torture et de barbarie." Bien loin du "mythe d'une pornographie "fun", "cool" et synonyme de "libération sexuelle"". Plus largement, le Haut Conseil à l’égalité accuse l'industrie de la pornographie, de ses producteurs à ses acteurs et actrices, d'être "illégale" dans presque toutes ses composantes : contrats de travail illégaux, car "on ne peut pas consentir à sa propre torture, à sa propre humiliation" ; séquences illégales de "violences physiques et sexuelles" ; illégalité des "discours pornographiques" de "provocation à la haine misogyne, raciste et LGBTphobe" ; illégalité d'une pornographie qui "diffuse et facilite la pédocriminalité", méprise "la protection des mineurs" ("la consommation massive dès le plus jeune âge renforce la culture du viol, banalise et augmente la violence sexuelle"), et diffuse de manière "illimitée" des contenus à caractère sexuel mettant en scène des femmes "revictimisées sans fin".
"Il s’agit d’un massacre illégal à but lucratif", a dénoncé la présidente du HCE. "Le mur d’indifférence qui a accompagné la montée de la violence dans le porno est absolument sidérant. Il faut sortir du déni". "Il n’y a aucune raison de tolérer dans la France de 2023 toutes ces illégalités" et qui "font voir à des mineurs ces spectacles avec les conséquences que l’on sait sur les mentalités. Cette école des violences sexistes qu’est devenue la pornographie doit cesser" a lancé mercredi Sylvie Pierre-Brossolette sur France Inter.
La ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a annoncé de son côté la création d'un groupe de travail interministériel (Intérieur, Justice, Travail, Culture et Numérique), pour préparer des mesures de lutte contre les violences dans l'industrie pornographique, après la remise de ce rapport. "Je souhaite que nous aboutissions à des conclusions pour le printemps 2024, et que les mesures soient ensuite rapidement mises en œuvre (…) Nous devons mettre fin à ce qui doit désormais être qualifié de pornocriminalité" a déclaré Bérangère Couillard. Dans le même temps, le gouvernement entend poursuivre le travail pour bloquer l’accès des sites pornographiques aux enfants. Car "chaque mois, deux millions d’enfants sont exposés à des images pornographiques. Si vous avez un enfant de douze ans, il y a une chance sur trois qu’il ait déjà été exposé à ce type d’images. Or, l’exposition précoce aux contenus pornographiques a des conséquences délétères sur le développement affectif" expliquait en mai dernier le ministre délégué chargé de la Transition numérique qui entend imposer aux sites pornographiques de vérifier réellement l’âge des internautes, afin de bloquer l’accès aux mineurs.
Selon une étude de l’ARCOM, 28 % des internautes fréquentant des sites pornographiques sont des mineurs, soit 2,2 M de mineurs chaque mois et 500 000 chaque jour (8 % des mineurs). Malgré la loi de 2020 imposant un contrôle d’âge des internautes, dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rendent sur un site pornographique et y passent en moyenne 1 heure par mois. Pour sensibiliser les parents aux risques liés aux écrans, une plateforme jeprotegemonenfant.gouv.fr a été lancée par l’exécutif. Des campagnes d’informations sont par ailleurs menées auprès des plus jeunes notamment par des associations dans les collèges et les lycées.
Parallèlement, la première ministre, Elisabeth Borne, a sonné mercredi la "mobilisation générale" pour mener "une lutte implacable" contre le harcèlement scolaire, détaillant une série de mesures pour punir les élèves harceleurs ainsi qu’une aide pour les victimes et leurs familles.
Alors que contient le rapport du Haut Conseil à l’égalité sur l’industrie pornographique ? Comment bloquer l’accès des sites pornographiques aux mineurs ? Et quid de la pornographie sur les réseaux sociaux ? Enfin pourquoi est-il si difficile de lutter contre le harcèlement scolaire ? Que prévoit le plan de l’exécutif
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