17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Anthony Bellanger, éditorialiste à Franceinfo, spécialiste des questions internationales
Agnès Levallois, spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO, Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient
Général Patrick Dutartre, général de l’armée de l’air et de l’espace, ancien pilote de chasse.
Frédéric Metezeau, journaliste international à France-Inter, producteur du podcast "Guerre au Proche-Orient", ancien correspondant en Israël.
Le thème de l'émission :
Il n’avait jusqu’ici pas réussi à s’entendre sur une résolution. Pour la première fois depuis le début de la guerre le 7 octobre dernier entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé, mercredi 15 soir, à des "pauses et couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza et à la libération des otages. Ce texte qui a recueilli 12 voix pour et 3 abstentions (Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie) est la première résolution adoptée par l’organe exécutif des Nations unies depuis fin 2016 sur le dossier israélo-palestinien qui divise l’instance onusienne alors que les combats se poursuivent dans l’enclave palestinienne.
En ce 41ème jour de guerre, Tsahal a annoncé avoir pris le "contrôle opérationnel" du port de Gaza et avoir lancé une nouvelle opération dans l’hôpital Al-Shifa. Après de longs jours de siège, les soldats israélien sont entrés mercredi dans le plus grand établissement sanitaire de Gaza, accusé par l’Etat Hébreu de dissimuler dans ses sous-sols un réseau de tunnels et des sites stratégiques du Hamas. Les forces de l’Etat hébreu disent avoir trouvé à l’intérieur "des munitions, des armes et des équipements militaires" du mouvement islamiste palestinien et ont diffusé une vidéo sur X. Après la diffusion de ces images, le ministère de la Santé du Hamas a vivement réagi en déclarant que l'armée israélienne "n'avait trouvé ni armes ni équipement" militaire au sein de l'hôpital. Une nouvelle bataille de communication a débuté entre Israël et le Hamas alors que dans la communauté internationale le raid israélien a été largement condamné.
Dans le même temps en France, l’absence du chef de l’Etat à la marche contre l’antisémitisme dimanche dernier continue de susciter la polémique et une visite à l’Elysée dans les jours précédents provoque interrogations et critiques dans une partie de la classe politique. Selon l’hebdomadaire l’Express, l'humoriste Yassine Belattar, ancien membre du Conseil présidentiel des villes, condamné en septembre à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et menaces de crime envers des personnalités du spectacle, a été reçu la semaine dernière par deux conseillers d'Emmanuel Macron, à la demande du chef de l'État, pour prendre la température des banlieues sur une éventuelle participation du président à la marche contre l'antisémitisme. Yassine Belattar les aurait mis en garde, appelant Emmanuel Macron à ne pas commettre l'erreur irréparable, qui donnerait aux quartiers des raisons de s'enflammer.
L'eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy a réagi dans un tweet, qualifiant cette rencontre de "honte absolue". De son côté, Marine Le Pen a déploré que le président prenne conseil "auprès d'individus aussi dangereux pour la concorde nationale". Pour Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national, cette invitation est un signe inquiétant. "Monsieur Macron perd le contrôle. Il pense, à tort, que le fait de lutter contre l'antisémitisme va provoquer une fracture dans la société, à cause de courants islamistes qui seraient trop forts", a-t-il déclaré.
Le chef de l'État a affirmé mercredi que "la place d’un président de la République n’a pas à aller à une marche mais de continuer à préserver dans cette période l’unité du pays".
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