jeudi 30 novembre 2023

"C dans l'air" 30.11

 

17:45 "C dans l'air"



Le thème de l'émission :

Une fusillade est survenue ce jeudi matin à Jérusalem, faisant trois morts et plusieurs blessés. D’après les services de secours et la police israélienne, deux hommes ont ouvert le feu aux alentours de 7h40 "près d’un arrêt de bus" située "à l’entrée" de la ville, dans l’Ouest. "Les deux suspects impliqués dans les coups de feu ont été tués rapidement par deux soldats qui n’étaient pas en service et un civil qui leur a tiré dessus", a indiqué la police dans un communiqué. Le Hamas a revendiqué l’attaque à la mi-journée, tout en appelant à une "escalade de la résistance" contre Israël.


Cet assaut à l’arme à feu est survenu quelques minutes après que la trêve dans la bande de Gaza ait été prolongée in extremis. Elle devait s’achever à 6 h ce matin, elle a été prolongée de 24 heures. Un nouveau groupe d’otages devrait être libéré dans la journée. Ils devraient être au nombre de dix, selon les affirmations d’une source du Hamas à l’AFP. Mercredi, 16 personnes avaient retrouvé la liberté. La trêve entre Israël et le Hamas, négociée sous l’égide du Qatar et de l’Égypte, a permis depuis une semaine la libération de 60 otages israéliens et de 180 prisonniers palestiniens. Vingt et un otages étrangers, en majorité des Thaïlandais vivant en Israël, ont été libérés hors du cadre de cet accord. Des libérations qui se déroulent chaque jour de la même manière sous l’œil des caméras et qui donnent lieu à une guerre de l’image entre le Hamas et Israël.

Trois otages français, Eitan, Erez et Sahar, âgés de 12 et 16 ans, ont été libérés lundi soir. La libération d’une quatrième otage française, Mia, 21 ans, est espérée ce jeudi. Sa mère a confirmé au micro de RTL que son nom figurait bien sur la liste du jour remise par le Hamas ce matin. Mais pour l’heure la prudence demeure parmi les familles. Et ce qui s’est passé à Jérusalem contribue à rajouter de l’angoisse alors que la tension augmente également en Cisjordanie.

Deux soldats israéliens ont été légèrement blessés ce jeudi matin dans une attaque à la voiture-bélier contre un checkpoint en Cisjordanie. Deux enfants palestiniens ont également été tués par des soldats de l'armée israélienne dans le camps de Jénine où Tsahal y multiplie ses incursions. Selon l'Autorité palestinienne, près de 240 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons juifs, depuis le 7 octobre dernier. Le 10 novembre, Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, demandait à Israël "d’assurer la protection des Palestiniens qui sont quotidiennement victimes de mauvais traitements, d’arrestations, d’expulsions, d’intimidations et d’humiliations". De même, le 17 novembre, la porte-parole de la diplomatie française, Anne-Claire Legendre, a dénoncé "la politique de terreur" des colons. Mais c’est un autre choix qu’a fait la semaine dernière l’Etat hébreux. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou a décidé de débloquer plus de 100 millions de dollars supplémentaires en faveur des colonies de Cisjordanie, dans lesquelles vivent un demi-million d'Israéliens, suscitant des levées de boucliers intérieures et de vives critiques en Europe.

Pendant ce temps, en France, c’est l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui est au cœur d’une vive polémique depuis trois jours, accusé d’antisémitisme après un passage sur le plateau de Quotidien. Invité à réagir après la diffusion d’un sujet sur le sort de certaines stars américaines, comme Susan Sarandon ou Bella Hadid, écartées pour leurs récentes prises de position en lien avec la guerre entre Israël et le Hamas, l’ancien ministre des Affaires étrangères avait regretté "la violence de la pensée unique aux États-Unis", ajoutant que "la règle financière qui est imposée aujourd'hui aux États-Unis dans la vie culturelle, elle pèse lourd," et pointant du doigt "la domination financière [sans préciser laquelle, ndlr] sur les médias et le monde de l'art, s'ils disent ce qu'ils pensent, les contrats s'arrêtent." Des propos qui lui ont valu plusieurs critiques et accusations d'antisémitisme, voire même de complotisme. En réponse, Dominique de Villepin s'était défendu dimanche sur LCI, expliquant n'avoir "pas de leçons à recevoir". "Tous les chemins mènent à Rome, mais tous les chemins de la critique ne mènent pas à l’antisémitisme", a-t-il ironisé "On peut critiquer les États-Unis sans être antisémite. On peut critiquer le sionisme messianique d’une partie du gouvernement israélien, sans être antisémite. On peut soutenir l’idée de justice pour le peuple palestinien, sans être antisémite", a martelé l’ancien Premier ministre.

Les experts invités : 

Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "Ce qui nous attend, l’effet papillon des conflits mondiaux" publié aux éditions Robert Lafont.

Vincent Hugeux, journaliste indépendant spécialiste des enjeux internationaux, enseignant à Sciences Po.

Guillaume Ancel, ancien officier français, chroniqueur et auteur du blog "Ne pas subir".

Armelle Charrier, éditorialiste en politique internationale à France 24.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

  On termine avec notre jeu du jour. Complétez cette phrase de la ministre Sabrina Agresti-Roubache :  «Macron n'aurait jamais dû…» • «ê...