mercredi 27 décembre 2023

La génération Depardieu se rebiffe… Et choque !

 


17:45 "C dans l'air"

Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les experts invités : 

Raphaëlle Bacqué, grand reporter au Monde.

Chloé Morin, politologue.

Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique.

Rachel Binhas, journaliste au service société de Marianne.

Le thème de l'émission : La génération Depardieu se rebiffe… Et choque !



L'affaire Gérard Depardieu n'en finit pas de faire réagir. Le journal Le Monde publie aujourd'hui une tribune en forme de lettre au président de la République. Les signataires, membres de l’association MeTooMedia, soulignent combien le soutien d’Emmanuel Macron à l’acteur, mis en examen pour viol et agression sexuelle, fait reculer la cause des victimes de violences conjugales et de violences sexistes et sexuelles.  "Monsieur le président, vos paroles dénient à toutes les femmes victimes de violence le droit à être entendues et crues", affirment-ils. Le chef de l'État, qui s'exprimait le 20 décembre dernier dans l'émission C à Vous sur France 5, n'avait eu aucun mot à l'endroit des femmes victimes de violences. Il avait en revanche affirmé que Gérard Depardieu rendait "fière la France". Il avait insisté sur le grand talent d'un l'acteur ayant "fait connaître la France, nos grands auteurs, nos grands personnages dans le monde entier" et était même allé jusqu' à dénoncer une "chasse à l'homme". Une rhétorique reprise hier dans une autre tribune publiée dans les colonnes du Figaro. Signée par cinquante-six artistes et personnalités de la culture, elle prend la défense de l'acteur, "dernier monstre sacré du cinéma". "Lorsqu'on s'en prend ainsi à Gérard Depardieu, c'est l'art que l'on attaque", affirment les signataires du texte. Un texte dont l'intéressé s’est dit "très heureux", comme il l’a expliqué aujourd'hui à RTL. Conséquence de sa signature de ce texte, l'acteur Pierre Richard a été démis de ses fonctions d'ambassadeur de l'association Les Papillons. "La tribune de soutien à Gérard Depardieu qu'il a signé est indécente", a réagi Laurent Boyet, le président de l'association. "Ce n'est pas compatible avec notre association de protection de l'enfance. C'est pourquoi nous avons décidé de cesser notre collaboration avec l'acteur", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "Nous sommes et serons toujours du côté des victimes". La situation dans laquelle se trouve l'acteur fait craindre à ses défenseurs que son œuvre soit effacée. Certains évoquant la "cancel culture" qu'ils dénoncent de l'autre côté de l'Atlantique. Aux États-Unis, plusieurs comédiens ou artistes ont en effet disparu des feux de la rampe suite à différentes affaires mettant en cause leur respect de la condition des femmes ou de celle des minorités ethniques et religieuses. La puissante firme Disney serait elle-même emportée par cette bataille culturelle. En voulant "amener les gens à mieux accepter les multiples différences, cultures et races" selon les mots de Bob Iger, patron de l’entreprise en 2017, puis en adoptant une position plus conservatrice, la firme américaine a en effet fortement perdu en popularité. Elle fait même désormais partie des marques les plus détestées aux États-Unis : 77e sur 100, selon le classement 2023 réalisé par Axios-Harris. Haï par la droite pour ses politiques dites "woke" et méprisé par la gauche pour ne pas en faire assez. Mais Disney n'est pas le seul symbole de cette Amérique qui se déchire. Partout dans le pays, des parents, des militants, des membres de commissions scolaires et des législateurs demandent l’interdiction d’un nombre croissant d’ouvrages, au grand dam des enseignants, des libraires et des défenseurs de la liberté d’expression. En France, c'est à Biarritz que tout un quartier est au cœur d’une décision majeure. Depuis 2013, l’association Mémoires et Partages demande à la municipalité de changer le nom d’un quartier et d’une rue, aujourd’hui intitulés "La Négresse". L'effacement de ce nom de d'espace public fait débat. L’association Mémoires et Partage avait déposé un recours pour changer le nom du quartier de la Négresse, afin de faire respecter "les droits des femmes et plus particulièrement des femmes noires". Ce nom est, selon l'association, à la "conjonction entre le sexisme et le racisme". 

Nos invités :  Raphaëlle Bacqué, Grand reporter - "Le Monde" Chloé Morin, Politologue, auteure de "On a les politiques qu’on mérite" Jean Garrigues, Historien, président du Comité d’histoire parlementaire et politique Rachel Binhas, Journaliste au service société - "Marianne"



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