Trump/ Harris : la tension monte
Un point d’écart dans les Etats-clés.
À une semaine du scrutin décisif, la course à la Maison-Blanche est toujours aussi indécise outre-Atlantique. Les sondages ne parviennent pas à départager Donald Trump et Kamala Harris dans cette dernière ligne droite d’une campagne folle, très serrée mais aussi très genrée, qui voit plus que jamais deux Amériques s’opposer.
Impossible aujourd’hui de dire qui de Donald Trump ou Kamala Harris l'emportera le 5 novembre prochain. Pourtant chaque camp dépense sans compter et rend coup pour coup. Le bras de fer se durcit et la campagne se radicalise. Dans un climat de veille de guerre civile, Donald Trump a ainsi tenu un grand rassemblement dimanche soir à New York au Madison Square Garden, où il a repris ses menaces contre les "ennemis de l’intérieur" et ses promesses d’expulser des millions de personnes après sa victoire. Insultes, propos racistes et sexistes se sont succédé lors de ce meeting mais c’est surtout les mots injurieux de l’humoriste Tony Hinchcliffe envers les Latinos, qualifiant notamment Porto Rico "d’île flottante de déchets" qui ont provoqué un tollé. L’équipe républicaine s’est empressé d’expliquer que "cette blague ne reflète pas les opinions du président Trump", les réactions depuis se multiplient.
Ainsi le musicien portoricain Bad Bunny, superstar du reggaeton, vient d’apporter son soutien à Kamala Harris. Un renfort de poids pour la candidate démocrate, alors que le vote latino ( 1/5ème du corps électoral ) pourrait s’avérer déterminant notamment en Pennsylvanie, Etat qui offre le plus de grands électeurs et où la candidate démocrate effectuait lundi sa vingtième visite. Ce ralliement constitue donc une belle prise de guerre pour Kamala Harris qui enchaîne ces derniers jours les évènements de campagne accompagnée par des célébrités influentes telles que Beyoncé, Bruce Springsteen, les époux Obama ou encore l'acteur Samuel L. Jackson, avant de prononcer ce mardi soir son réquisitoire final contre Donald Trump lors d’un meeting organisé juste à côté de la Maison-Blanche. C'est là que le 6 janvier 2021, Donald Trump avait prononcé son discours avant les évènements du Capitole.
De son côté, l'ex-président répondra à ce discours depuis Mar-a-Lago, avant de filer en Pennsylvanie, État labouré également depuis des semaines par l’un de ses principaux soutiens : Elon Musk. En quelques mois le milliardaire, propriétaire de X, patron de Tesla et Starlink, est devenu l’un de ses plus fervents supporteurs. L’homme le plus riche du monde ne se contente plus de financer le candidat républicain, il est devenu un rouage à part entière de sa campagne avec des méthodes qui questionnent. Ainsi il multiplie les rassemblements et a lancé une loterie quotidienne dotée de 1 million de dollars pour inciter les gens à s’inscrire sur les listes électorales. Un procédé litigieux sur le plan juridique qui pourrait s’apparenter à l’achat de voix. Le procureur du district de Philadelphie, principale ville de l’État de Pennsylvanie, a annoncé dans un communiqué avoir engagé une action au civil pour obtenir l’arrêt de cette "loterie illégale".
Alors comment se déroulent les derniers jours de campagne aux Etats-Unis ?
Quel est le véritable rôle d’Elon Musk auprès de Donald Trump ?
Quel est l’intérêt de l’homme le plus riche du monde à s’impliquer autant dans la course à la Maison-Blanche ?
La présidentielle américaine va-t-elle se jouer sur la question du genre ?
Quel est le poids des questions économiques dans la campagne ?
Nos journalistes se sont rendus à Middletown, une ville dans le Connecticut, dont est originaire J.D. Vance, le colistier républicain de Donald Trump.
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